ui e toi

Philipe #13

Résumé de l'épisode précédent: Philipe, aidé des neuf esprits condamnés des égouts maudits a réussi à capturer Philippe. C'était pas bien dur (CLBDJack) vous me direz, mais bon. C'est l'intention qui compte.

« Hey Philipe, c’est bizarre, y’a un piège qui m’a tombé d’ssus ! Boudu, j’ai eu la trouille de ma vie ^^ Tu peux m’aider à sortir steuplait ?
- Euh mais t'es un abruti toi, pourquoi je te libérerais, hein, c'est moi qui t'ai emprisonné.
- Ah bon, vraiment ?
- Bah oui. 'Spèce de calmar boiteux. Pisse de moule. Fils de cabillaud (oui je connais que des insultes pour poissons, j'ai été éduqué comme ça :-( ).
- Oh que tu es bien vilain ! Moi qui t’ai élevé comme un ascenseur, voila comment tu me remercies ?
- Arrête tes salades, ordure participiale. Tu veux pas que ce soit l'hécatombe, hein, chez les Bozoin? Alors subséquemment, je te conseille de remballer ton gyrophare et de pas de te prendre pour l'Antéchrist, pov cucurbitacée d'eau douce.
- Quoi, tu peux répéter s’il te plait ? J’ai compris que ‘salade’, ‘participiale’, ‘hécatombe’, ‘subséquemment’, ‘gyrophare’, ‘Antéchrist’ et ‘cucurbitacée’.
- Oui bin c'est parce c'est ce que j'ai dit, diarrhée de morue!
- Ah oui, j’avais donc bien entendu, mais ça n’a aucun sens dans la conversation actuelle. A moins que… Hun ? Un message caché ? Oh, les initiales de tous ces mots forment une phrase ? Ah mais oui c’est exact ! Oh… ça ressemble à une devinette… C’est comme si la réponse me permettrait de sortir de ce piège ! Mais, diantre ! Qu’est-ce donc ? Voilà pas que y’a de l’eau qui commence à monter ? … Ah non, je me suis fait pipi dessus. Bon heu où en étais-je ?
- Tu parlais d'un message caché. Sûrement aussi bien que ton cerveau, puisqu'aucun des deux n'existe, et pan dans les dents de ta sœur.
- Ah oui, merci ptite boule de poil.
- C'était pas vraiment un compliment. Mais dis-moi, cloche à fromage de lait de saumon, quel âge as-tu ? Tu fais con pour ton âge.
- Oui oui, deux fois. Bon c’est pas tout, mais moi j’ai pas mes heures de sommeil. Et quand j’ai pas mes heures de sommeil, je m’endors. Et quand je m’endors, je récupère mes heures de sommeil, et quand je récupère mes heures de sommeil, ça me fatigue, et quand je suis fatigué, je m’endors, mais si je m’endors pendant que je rattrape mes heures de sommeil, je rattrape plus mes heures de sommeil, et quand je me réveille, il me manque mes heures de sommeil, et quand il me manque mes… *Bruit de ronflement bestial*
-Et vouala, il dort. Ahahah !! Maintenant je vais pouvoir mettre à exécution pour plan secret!! Ahah ! Pourvu que les Neuf égouts interdits des esprits euh les maudits égouts de l'esprit euh bref qu'Ils suivent mon plan over diabolique de sa race, ahah.
- QUI NOUS PARLE?
- Ah, c'est moua, Philipe, la sardine. Voila, alors, grâce à vos divines instructions, j'ai piégé ce boulékipu de Philippe. Je vous en suis très beaucoup reconnaissant parce que euh HEY ATTENDEZ UNE MENITE PITUTE! Je voulais juste vous demander de me sortir de la marre de pisse et de m'aider à retrouver ma famille, et vous m'avez manipulé pour que j'emprisonne Philippe, c'est mal! Ce pauvre bougre a beau être aussi stupide qu'un maquereau de la mer de Chine, lolol mais quels abrutis ceux-là je vous jure, les maquereaux alala bref, Philippe, il est con mais il est pas méchant et...
- KAEUWA! Comment oses-tu remettre en question notre divine manière de procéder? Nous t'avons aider à capturer ton séquestrateur-opprimatateur-enfermementateur, et v'la t'y pas qu't'y la ramènoit encore, cré bon diou de bout d'une chique.
- Non non, vous avez bien fait hein, mais faudra le relâcher après, le pauvre. Regardez-le, baignant dans son urine, y plongeant le pouce avant de le sussoter, ne vous émeut-il point?
- Mmh...
- Ah, vous voyez.
- Non, on allait dire "merde".
- Ah.
- Oui, "merde", comme dans "on te merde on est des esprits super balèzes et on sait ce qu'on a à faire". Parce que vois-tu, ce qui est en train de se passer dans ces égouts dépend de pouvoirs qui nous dépassent, toi et nous, et moi, et lui, parfum pour homme.
Philippe grogna dans son sommeil. Il allait sûrement se réveiller.
- Hey mais euh lui faites pas de mal, hein, siouplaiiit quoi faites pas vos putes quoi.
- Oh, eh, on va te renvoyer dans ton océan, avec tes copines sardines, et toi tout ce qu'on te demande c'est de nous lâcher les couilles. Tu nous as bien aidés, maintenant il faut partir hein. Et pourquoi on discute avec une sardine alors qu'on a le pouvoir de détruire 49 univers rien qu'en bougeant un ongle d'orteil, d'abord? Alors hop, dégage. Sinon t'auras un gage. Ptdr. On a beau être des esprits surpuissants on a su garder notre humour.
- Heyyyy attendeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez
Mais il était trop tard. Les Neuf Trucs m'avaient téléporté dans l'océan. Moi, brave Philipe, qui n'avais jamais rien demandé à personne, qui aurais été bien incapable de faire du mal à une mouche, qui n'avait même pas violé sa mère étant petit (allez, avouez-le, on l'a tous fait), et bien voila que je me retrouvais au beau milieu de milliards de kilomètres cubes d'une eau affreusement froide et salée, et surtout seul, terriblement seul, avec pour uniques compagnons quelques microplanctons se moquant de mon odeur d'humain. J'étais sur le point de pleurer quand...
- Hep, au fait, Philipe la sardine.
- Oh! Les Neuf Esprits! Je savais bien que c'était une blague! Vous êtes revenus me chercher!
- Hein? Kékidi l'autre tête de con?
- Mais oui euh eh eh vous voyez bien, y'a personne ici, vous avez dû faire erreur si c'est pas une blague, hein, alors vous me ramenez chez moi et...
- Roh mais ta gueule. On voulait juste te dire que si tu disais à Philippe qu'on prépare un truc contre lui et bah on te reliait le kiki à la bouche grâce à un sort magique secret de notre conception. Allez, bye.
- Attendeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez
Mais il était trop tard. Les Neuf Machins étaient repartis, me laissant, pauvre sardine seule, dans son océan de désespoir, seule, sans ancre pour rattacher son pavillon à l'horizon de la vie, seule, avec juste mes nageoires pour essuyer mes larmes, ah non dans l'eau ça marche pas. Ma situation était donc pourrie, et elle empira encore quand Philippe, à l'autre bout du monde, décida de se gratter le téton gauche.
« Quoi encore ?
- Oh coucou Philipe. C’est Philippe. Tu devineras jamais ! Je crois que tu m’as enfermé dans un piège.
- Oui, c’est fort possible.
- Ah bon. Comment que je sors ?
- Demandes aux 9 esprits…
- D’accord. Aplusse.
- Essulpa.
- Oh, tu parles le nain !
- Non pas du tout. Ca vient du verbe essuler.
- Ah oui ? Bon ben essules pas alors.
- Bon Dieu qu’il est con…
- Lol, je t’entends ^^
- Télépathie à la con !
- Toujours ahahah !! T’as dit deux fois con, t’iras en enfer.
- Hum, j’espère qu’il ne va pas se gratter le téton droit, sinon il y’aura une plaque d’égout géante qui lui fera un strip-tease…
- Héhé, je t’entends encore ! Et puis en plus, je vais le faire gnahahah ! Ola, je suis bien fougueux de braver tous les interdits… Bon, je me lance ! *gratte gratte*
- ... Désolé, Philippe... Je n'avais pas le choix... J'espère que tu comprendras...
J'allais maintenant me suicider, parce que bon j'allais pas me taper tout l'océan pour retrouver ma famille, qui devait encore être dans mon aquarium d'origine, quelque part sur la côte méditerranéenne. Quand soudain.
- Ah tiens, au fait, Philipe la sardine.
- Aidez moiiii...
- Ta gueule. Bon. On a besoin d'une énigme pour enfermer à tout jamais Philippe dans les tréfonds de l'horreur de l'enfer, là où il ne pourra contrecarrer nos projets de conquête de l'univers, mais stop nous en avons trop dit.
- Euh, vous pouvez pas la trouver tous seuls votre énigme, z'êtes vraiment des blaireaux hein.
- Hep hep hep. D'UNE, on est pas des blaireaux. DE DEUX, c'est celui qui le dit qui y est. ET DE QUATRE, c'est ça ou on te transforme en... MAQUEREAU!
- Par l'enfer!
Et là, mes chers amis, je me permets d'interrompre une nouvelle fois le cours de mon récit pour vous faire part de mes sentiments à ce moment précis. Car voyez-vous, un grand désarroi s'était emparé de moi. C'est pas tous les jours qu'on est mêlé à un complot de conquête de l'univers. Enfin pour quelqu'un comme Algo par exemple c'est courant, mais pas pour moi. Bref. Et en plus ils me demandaient de trahir Philippe, qui m'avait si gentiment hébergé chez lui. Oui bon ça fait 13 chapitres que je le traite de grosse merde mais il a bon fond, vous en conviendrez. C'est alors que je pris une importante décision. La plus importante de toute ma vie... Je me suis rappelé de la conversation que j'avais eu avec Philippe en début de chapitre...

[le visage de Philippe a été flouté pour conserver son anonymat]

... Il avait pris ça pour une énigme... Et c'est vrai que ça peut y ressembler... Il devrait comprendre que ça veut dire qu'il est en danger... Oui... Ahahah... I am ze dévile... Mais je pouvais pas présenter ça comme ça aux Neuf Fantômes, alors j'enrobai un peu:
- Alors, eh, eh, eh, oui, OK, facile! Une énigme, ah, ah, ah! Facile! On me surnommait pas Père Sardinas pour rien hein!
- Oui bon envoie la sauce fdp.
- Mh. OKAY. Dites-lui qu'il se souvienne de la première énigme que je lui avais faite... Et euh que la réponse se trouve deux places après dans le petit Larousse.
- ... C'est tout?
- Ah ah ah non bien sûr ah ah ah ce n'était que le début car la suite est bien plus compliquée vous allez voir quand je vais vous la dire c'est terriblement ingénieux je doute qu'il puisse trouver la réponse à cette énigme dont je vais vous faire part tout de suite oh oui il va lutter ah ah ah on ne me surnommait pas Pèr...
- Parle, étranger.
- Oui oui j'y venais donc euh. Voila, eh eh. Il faut que. Eh eh. Qu'il. Prononce le mot. Euh. Le mot. Deux fois!! Eeeeet à l'envers!! Et là poum il sera LIBRE! Ah ah pas mal hein! Balèze! Même moi je pourrais pas trouver la réponse!
- Bin on espère bien vu que le mieux ce serait encore que y'ait pas de réponse du tout. Vu que c'est un piège.
- Oui eh eh et bien voila, il n'y a pas de réponse du tout, eh eh.
- Parfait... BON BAH VOILA HEIN! C'est tout! On vous remercie beaucoup, la bise à votre femme. +++ lol
- Euh mais vous pouvez pas faire quelque chose pour que je retrouve ma famille? Où je suis, moi, hein? S'il vous plaît??
- Oh zut on a oublié qu'on avait un rendez-vous chez le gynéco désolés! On doit y aller! Bonne chance hein!
- Attendeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez
Mais il était trop tard.
Et je venais de réaliser quelque chose. Quelque chose qui m'était totalement sorti de la tête pendant un instant. Ce message caché dans l'énigme. Philippe. Merde. J'avais oublié. Philippe est con. Il ne comprendrait jamais. Alors que j'allais encore me suicider, j'entendis comme un cri, déchirant l'espace infini de l'océan, jusque dans les dernières nimbes de notre bonne vieille terre. Je regardai tout autour de moi, mais ne vis que l'immensité bleutée du vide qui m'entourait. Et soudain, une explosion, juste derrière moi! Une onde de choc, à peine avais-je le temps de me retourner que j'étais dans le bec d'un oiseau qui plonge dans l'eau pour manger des poissons. Et vloup, voila que je suis dans le ciel. Mais le pauvre oiseau ignorait que mes pouvoirs magiques se réveillaient quand j'étais dans le corps d'un être inférieurement intelligent. Je pus facilement prendre le contrôle de l'animal et le pousser à vitesse maximale (un peu plus de 300 km/s) [oui c'est assez improbable, mais sinon comment je fais moi hein pour le faire rentrer chez lui ce sacré Philipe??] pour rejoindre la côte la plus proche. Coup de pot, c'était la côte méditerranéenne [roh vos gueules à la fin]. Je dirigeai ma mouette (on va dire) vers la bibliothèque la plus proche, lui fis écrire un mot avec quelques explications, et prendre un petit Larousse juste pour le fun. Pis on fonça vers la bouche d'égout des égouts et pis on retrouva Philippe et pis on lui donna les explications et le Larousse, juste pour le fun. J'allais ressortir des égouts, pas mécontent d'en avoir fini avec tout ce bordel, quand soudain les Neuf Pouet apparurent au-dessus de moi...
- NOUS AVONS EU VENT DE TA SUPERCHERIE, TRAITRE DE SARDINE DE MERDE! TOI ET TON HUMAIN, VOUS ALLEZ PAYER, PAYER, PAYEEEEER.
- Good Lord.


HS Philipppe 1 ! Le 1er Avril !

Yélébébé!
Voila le cadeau que j'ai fait à Jack pour être arrivé dans les trois premiers aux questions de TONTON ALGO. Et pis les 2 autres finalistes ils ont rien réclamé alors tant pis pour eux non mais c'est incroyable ça.

Et pis ui, c'est normal, Philipppe avec trois P, parce que c'est Philippe et Philipe à la fois :-)


Remarquez la signature en bas à droite. Signé comme les vrais artistes.


Roh, et pis vous avez été bien sages hein! Vous avez pas violé le chien de la voisine, hein? Ah bon. Vous l'avez pas fait. Je suis déçu. Alors voila le brouillon que j'avais fait en cours de civilisation chinoise.


Vous pouvez remarquer que l'artiste a bien développé ses idées pendant le passage du brouillon au propre (il avait même pensé à la signature, quel génie). Mais l'artiste préfère limite le brouillon au propre, mais bon. C'est ce qu'on appelle le paradoxe de l'artiste. Oui c'est une notion toute pourrie que je viens d'inventer. Je mous t'aime.


Aaaaaaaaah...!
C'était trop trop bien!
...
Hein quoi comment ça il reste une surprise! Mais oui il reste une surprise! Rolala. Non mais vraiment ils sont gatés hein. Pff.

Philipe #13

Et non toujours pas hu hu hu

C'était juste pour fêter la 13351è visite sur mon blog! Merci à vous tous pour votre soutien! Avec une moyenne de 0,0314314 coms par article, je suis le meilleur.

Les plus rapides d'entre vous à trouver la blague cachée dans cet article recevront rien du tout. A vous de jouer :-)

Philiiiiiiiiippe!!

Et non toujours pas de Philipe #13, mais une tite vidéo pour vous faire patienter.

Et comble de la flemmardise, je vous oblige à cliquer sur un lien pour y accéder. Alala.

Philiiiiippe!!


Admirez cette subtilité dans les dialogues et le jeu des acteurs =')

Merci à Gomugiri pour me montrer des trucs toujours plus fous hu hu.

Philipe pour les nuls

Alors, bon comme j'ai reçu plein de MP de gens qui disaient qu'ils avaient rien compris à Philipppe (au moins UN!!!), je vous explique comment ça marche.

Alors, c'est très facile. Vous devez commencer par le blog de Jack_White. Et me demandez pas pourquoi c'est lui d'abord, parce que je répondrai que c'est parce que j'ai été galant.

Alors, vous cliquez sur ce joli lien, qui vous amène directement aux histoires de Philippe Bozoin, avec deux "p". C'est l'humain. Il est cocasse. Commencez par lire le chapitre #1. Vous remarquerez que sur son blog comme sur le mien, l'histoire dispose d'une rubrique à part entière, pour que ce soit plus facile pour vous, bande de grolen.

Alors, revenez sur mon blog. Cliquez sur le lien "Philipe", en haut. Vous arrivez ici. Maintenant, lisez le chapitre #1 de Philipe, c'est la sardine. Elle est désopilante.

Alors, retournez sur le blog de Jack, et lisez le chapitre #2 de Philippe. Pis sur mon blog, lisez le chapitre #2 de Philipe. Et ainsi de suite.

C'est ainsi que nous nous partageons l'histoire. Jack raconte la vie de Philippe, et moi celle de Philipe. En fait, le chapitre de Philippe sert de cadre à celui de Philipe, qui vit les événements à sa façon. De toute manière, il se passe autant de temps dans un chapitre de Philippe que dans un chapitre de Philipe. Philipe ne peut pas être en avance sur Philippe.


Bravo! Maintenant, vous êtes prêts à rire. Je vous souhaite une bonne fin de matinée.

Philipe #12

Résumé de l’épisode précédent: Philipe se fait la malle sans valises. La malle. Valises. Ahah.




PHILIPE BOZOIN




Personnages

PHILIPE.... P3X888
PHILIPPE.... Philippe Bozoin
MARIE.... Marie Bozoin
LES NEUF ESPRITS CONDAMNES DES EGOUTS MAUDITS.... Un nuage de fumée bleue
LE TETON GAUCHE DE PHILIPPE.... Le téton gauche de Philippe




ACTE DOUZIEME
SCENE PREMIERE. Philipe.


Alors que Philipe errait depuis déjà une minute dans ces égouts sombres, visqueux, puants, et étincelants de mille merveilles, tentant tant (tantantan gnéhé ) bien que mal (bienkemal gnéhé ) de lutter contre le courant qui l’enfonçait toujours plus loin dans les interminables boyaux jonchés de cacas et de pommes de rainettes et de pommes d’api, d’api d’api gris, il réussit finalement à bondir hors de l’eau boueuse pour atterrir dans une petite flaque de pisse de rat. D’ici, il put se reposer un peu et réfléchir à la suite des événements.

On retrouve Philipe sur le bord d’un canal sous-terrain puant et plein de caca. La scène est irradiée par les quelques rayons du soleil déclinant passant au-travers d’une bouche d’égout. L’atmosphère est lourde, pesante, et ça pue. Philipe semble mal en point. Il tourne rapidement en rond dans sa flaque de pisse de rat. Il regarde à droite, puis à gauche. Puis il recommence à tourner, sans but. On sent qu’il s’apprête à craquer, les frustrations accumulées de ces derniers jours l’ayant épuisé moralement. Soudain, il hurle.


PHILIPE, seul - Ah, que diable de l’avarice! Comment se peut-il qu’ai-je pu que faire pour ainsi mériter tel traitement! Dieux, si vous êtes Dieux, au-dessus des cieux et de cette flaque de pisse de rat qui pue, pouvez-vous vous regarder dans un miroir après m’avoir joué si vilain tour? Après toutes les déconvenues que j’ai dû traverser, me voila donc retombé plus bas que terre, puisque je suis sous terre! Ah, vois comme j’arrive à garder mon humour si brillant malgré ma situation encore moins enviable que celle d’un Pakistanais en situation irrégulière à Neuilly-sur-Seine! Alors, oui, à quoi bon? Pourquoi? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes? Me voilà poète à présent, ah quelle misère, ah, que le temps paxe, malgré tous nos efforts pour que son cours marche! Je crains n’avoir plus qu’une issue, et bien qu’elle me déplaise et soit en désaccord avec les croyances qui sont les miennes, c’est-à-dire que les sardines suicidées finissent mortes, je ne vois pas ce qui pourrait me tirer des griffes de telle adversité! Mes dernières pensées vont à toi, P7S-312, à qui je n’ai jamais osé déclaré ma flamme, et, ah, que la situation est ironique, voila que je déclare ma flamme là où jamais elle ne pourra brûler, dans une flaque de pisse de rat! (tout en refaisant des tours de flaque: ) Drôle de sensation qui est celle qui est la mienne que c’est ce que je ressens en ce moment alors! Alors que point de téton n’orne mon robuste buste, buste-buste, ah cet humour, ah, voila que je sens monter en moi l’envie de me gratter le téton gauche! Par la malepeste! Diable soit des entrailles du Pape! (se grattant le téton gauche avec une crotte de rat séchée: ) Mais que m’arrive-t-il! Je me sens glisser vers un ailleurs qui me semble si proche cependant… et… Ah! Me voilà dans la tête de ce petit folichon de Philippe! Lolation et èmdéèrementude s’emparent de moi! Il faut que je crie!



SCENE DEUXIEME. Philipe. Philippe.


On découvre Philippe au rayon thermomètres bleus d’un quelconque supermarché. Il prend chaque thermomètre dans sa main et le sous-pèse, puis le porte à son oreille pour voir si il respire encore, avant de sauter dessus pour voir si on peut sauter dessus. Quand soudain Philippe se fige, comme frappé d’un sort de Stupéfixion comme dans Harry Potter. Il se met alors à crier, mais c’est la voix de Philipe qui résonne sur scène.

PHILIPE, par la bouche de Philippe - HEEEE HOOOO !!
PHILIPPE, outré - Hé, pas la peine de crier.
PHILIPE, comprenant l’étonnement de cet abruti de Philippe - Oh désolé. Philippe, ici P3X.
PHILIPPE, suspicieux - Oui c'est ça, et moi je fais du jus d'orange avec des noix de coco. psss...
PHILIPE, tâchant de garder son calme face à cette sombre tâche - Certes. Appelez-moi Philipe si vous préférez.
PHILIPPE, mettant ses mains en porte-voix - Alo?
PHILIPE, étonné - Oui?
PHILIPPE, haussant les épaules - Ben je vous appelle !!
PHILIPE, euh, bin, euh, voila quoi - Hum... Je voulais dire, appelez-moi Philip'.
PHILIPPE, eurêkatisant - Oh !! C'est P3X-888??
PHILIPE, soupirant - C'est ce que j'ai dis.
PHILIPPE, soupirant - Faux, vous avez dit P3X.
PHILIPE, soupirant - Oui bon, n'en parlons plus, l'erreur est sardinaire après tout.
PHILIPPE, soup… euh, non pas encore, euh, alors, euh mettons jubilant - Je savais au fond de moi que vous parliez, je l'ai toujours su !
PHILIPE, jus bilan, ce qui ne veut rien dire - Oh, vous êtes aussi bête que vous en avez l'air alors. Je ne parle pas, je télépathe.
PHILIPPE, le sourire aux lèvres - Ca m'épathe. hihi.
PHILIPE, vraiment attristé de devoir le dire - Bon, je suis vraiment attristé de devoir le dire, mais j'ai besoin de votre aide... Ca fait quelques temps que je barbote dans cette eau dégueulasse et aucune sortie de secours... Alors ce serait bien si vous pouviez m'aider.
PHILIPPE, réfléchissant longuement - Ah ben d'accord, mais faut que je demande à maman d'abord, ne quittez pas.
PHILIPE, parti de fumer une clope en attendant que Philippe demande à sa maman - ...
PHILIPPE, se demandant comment Philipe a bien pu aller fumer une clope vu qu’il est dans sa tête - Bon ben elle est d'accord, faut juste que je mette mon cache-nez et je peux venir !
PHILIPE, perdant patience, mais où est-ce qu’il l’a mise bon Dieu, je parle de la patience qu’il a perdu, bien évidemment, et je rajoute « ahah » -Vite, je ne...
PHILIPPE, se grattant le téton droit - …



SCENE TROISIEME. Philipe. Philippe. Les Neuf esprits maudits des égouts mau... euh... condamnés... euh les esprits condamnés, euh, euh.


On comprend que lorsque Philippe se gratte le téton droit, ça coupe la communication (qu'est-ce qu'on est malin!). On retrouve alors Philipe dans les égouts, toujours dans sa flaque de pisse de rat, un peu déboussolé par les événements auxquels il vient d’assister, et c’est normal qu’il y ait assisté vu que c’est lui qui en est la cause, enfin bon bref.

PHILIPE, sous le choc - Putain de sa race de sa mère la truite, ça a coupé!! Que le ciel est bien peu pas trop clément avec ma pauvre petite personne de moi! Ah la la li dou la lè trou dère, tri la la trou lou lu, lu lu lustucru, l’eusses-tu cru, mon père est là, peint. Apparemment le pipi de rat ne complète pas tous mes besoins nutritifs, et comme je n’ai pas d’Actimel sous la main, voila que je délirasse. La peste soit de l’Actimel et du pipi de rat! (levant ses yeux globuleux et qui commencent à être un peu jaunes vers la bouche d’égout) La fin, la fin, la voila, je la sens, elle s’empare de moi, elle vient, je glisse, je me perds, ah, je vois le tunnel, et, oh, une lueur tout au bout, j’avance dans ce tunnel, plus je m’approche de son extrémité, plus une douce chaleur m’envahit, je sens que je vais

Un pet retentit sur scène

PHILIPE - An faire et dame nation, me voila dans de beaux draps! Ce parfum m’entoure, emplit mes branchies, il traverse mon corps, monte à mon cerveau! A moi mes Dieux protecteurs, à moi les Dieux des égouts, je me meurs, je suis mort, je suis emmerdé.

La lumière change. La scène est envahie progressivement d’un épais nuage d’un bleu plus pur que le bleu d’un truc très très bleu. Neuf silhouettes se dessinent tout autour de la flaque de Philipe.

LES NEUF ESPRITS CONDAMNES DES EGOUTS MAUDITS, d’une seule voix - Qui ose nous déranger ici-bas? J’espère que c’est pas une sardine télépathe dans une flaque de pipi de rat sinon ça va grave barder.
PHILIPE, d’une petite voix de tafiole - Euh pardonnez mon audace messires mais je…
LES NEUF ESPRITS CONDAMNES DES EGOUTS MAUDITS, d’une seule voix (la magie du copié-collé eh eh) - AH, ne dis mot, jeune sardine! Nous savons tout! Et puis l’auteur ne veut pas se casser les couilles à tout re-raconter, alors nous irons droit au but! Et sans faire la blague « droit aux putes », ah ah, pas mal hein! Donc bref, la prochaine fois que Philippe prendra contact avec toi, tu l’amèneras à la prison des égouts des 8 pommiers Zone Interdite, c’est comme les 7 péchés capitaux, mais en moins drôle.
PHILIPE - Ah mais euh et c’est où ça les…
LES NEUF ESPRITS CONDAMNES DES EGOUTS MAUDITS, d’une seule voix - TAGGLE! Nous te donnerons les instructions par la pensée!
PHILIPE - C’est super à la mode la télépathie en ce moment.
LES NEUF ESPRITS CONDAMNES DES EGOUTS MAUDITS, d’une seule voix - Oé lol.
PHILIPE - Ah ah ah… Ah… Ah? Ah! Ah!!! Voila, je sens que j’entre en contact avec lui! Guidez-moi, mes amis, nous allons lui jouer un bien sale tour, sacrés chenapans que nous sommes!


Philippe entre sur scène et semble complètement perdu. On voit Philipe et les 9 démons des égouts chais plus quoi conspirer dans leur coin. Les 9 égouts condamnés maudits trucs télépathent des instructions à Philipe qui télépathe des indications à Philippe. Ce dernier marche sur une dalle qui dépasse un peu, ce qui enclenche un mécanisme magiquement secret, faisant choir une cage en métal tout rouillé-pourri sur notre pauvre héros.



FIN DE L’ACTE DOUZIEME


Philipe #11

Résumé de l’épisode précédent: Philipe a encore été avalé par Philippe.

Alors bon voila, j’étais encore une fois avalé par Philippe, mais n’allez pas croire pour autant que l’auteur est en manque d’inspiration, parce que cette fois, je suis immatériel eeeeeeet oui! Et ça change tout! Sauf que Jack a dit que quand Philippe a fait caca, c’est une sardine invisible qui en est sorti, et non pas une sardine immatérielle, ce qui change tout, aussi. Parce que la feinte c’était que comme j’étais immatériel, et bah Philippe ne pouvait s’en rendre compte quand il m’avalait. Mais en fait on s’est pas servi du fait qu’il s’en rende pas compte puisque Jack a juste parlé de moi au moment où Philippe me fait caca. Ceci dit, je vais raconter comment j’ai fait pour passer de l’état d’immatériel à celui d’invisible, puis je raconterai n’importe quoi pour que Jack soit dans la merde. Et comme je commence à m’embrouiller entre le Je-Philipe et le Je-Algo, on va repasser au récit, ce sera plus facile, nom d’une quille.
En devenant immatériel, j’avais en réalité glissé dans une dimension parallèle à la nôtre. Mon corps était toujours plus ou moins présent dans la vraie réalité, mais en même temps, il était ailleurs, et en fait, mon âme aussi, et même le petit cookie aux pépites de chocolat volé au cookietier (le monsieur qui fait les cookies, bé oui) de Playmobile City, et que j’avais caché dans le baluchon rouge que Tatie P9X-782 m’avait cousu avec ses propres poils de langue pour mon premier anniversaire. Je vous raconterai bien comment j’ai fait pour le voler, mais ceci est une autre histoire. Je ne sus que j’avais été ravalé par Philippe que quand il m’a fait revenir dans la réalité grâce à son bouche-à-bouche au goût de thé au goût de café.
Reprenons le cours des événements, mes chers frères et sœurs, et mon père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que pour toujours les peuples de la Terre soient condamnés à faire caca au moins tous les deux jours sous peine d’affreuses souffrances, que je préfère censurer dans le présent récit, récit tout public. Je plongeai dans le thé de Marie, et pis voila que soudain, je sentis comme une coup de matraque derrière la nuque, les poils de mes aisselles se hérissèrent, et je commençai à puer des pieds. Enfin, c’est-ce que j’aurai ressenti si j’avais eu une nuque, des aisselles, et des pieds, mais comme ce n’était pas le cas, j’ai juste eu un peu froid à la nageoire droite. Pis après, j’ai eu l’impression de tomber sur un tapis recouvert de sauce tomate nourries de pouces humains enveloppés dans des crottes de chamois farcies aux lentilles d’avant-Guerre du Pakistan occidental, autrement dit, j’ai eu l’impression de tomber sur de la mousse. Et là, en relevant la tête, je vis devant moi un petit nain de taille fortement réduite me regardant de haut. Je lui dis, « qui es-tu, petit nain de taille fortement réduite, et de quel droit, oui, de quel droit te permets-tu de me regarder de haut? ». Il resta silencieux un instant qui parut une éternité, puis: « sab ed edrager em iuq iot tse’c ,tuah ed sap edrager et en ej » après avoir ajouter: « éssac ia’t ej » (oui, il paraît que dans tous les rêves, les nains parlent à l‘envers, enfin, demandez à David Lynch). Suite à quoi, il tendit brusquement sa main droite, rachitique, comme il se doit, vers la caméra, avec le pouce, l’index, et le doigt qu’on met dans le cul des gens tendus vers le ciel étoilé de cette belle après-midi d’automne. Et il dit « comme je t’ai cassé » (oui j’en ai marre d’écrire à l’envers et puis de toute façon vous aussi) « je vais t’exaucer trois vœux », dit-il, avant de dire « quels que soient les vœux que tu veux », il reprit sa respiration, et il dit: « je te les exaucerai », dit-il.
Alors moi, j’étais tout content, forcément, comme un poisson dans l’eaustomac. Je lui dis: « je souhaite repasser en discours direct! »
- Exaucé!
- Tro bi1!!!
- Encore deux.
- Alors, bin, ouais, évidemment, vois-tu, je veux échapper à Philippe!
- Euh, ouais, OK, mais faut que tu précises comment, je suis pas un génie non plus.
- Ah oui pardon. Alors, euh. Il voit Marie en train de s’envoyer en l’air, alors Philippe il est étonné, alors il me laisse tomber par terre et euh… Et je vais dans un canival (des caniveaux) et puis dans les égouts je retrouve ma famille et je vis heureux jusqu’à la fin des temps.
- Zabiwosh! Tu es exaucé. Plus qu’un vœu.
- Eh bah, pour le fun alors, je veux devenir invisible, comme ça je pourrai aller dans les vestiaires des filles avant le cours de natation du jeudi matin.
- Hobalézidou, tes vœux ont été exaucés! Que le grand hip hop paneri veille sur Ehsane!
- Ouais. Aplusse.
- essulpA. siauO.
La fin de mon voyage mystique correspondit avec l’étrange sensation provoquée par les allers-retours de la langue de Philippe sur mes lèvres alors qu’il expirait dans ma bouche (sensation assez désagréable hein, mais est-il nécessaire de le préciser?). Puis, voyant qu’il ne me voyait pas, il m’emmena chez le docteur. Puis on rentra chez Marie. Et là, elle avait les jambes en l’air, et Philippe, qui m’avait enrobé dans une page de journal me laissa tomber, sans s’en rendre compte, et je pus m’échapper par la porte d’entrée qu’il avait laissée ouverte (pour faire rentrer la douce fraîcheur automnale au milieu de cette nuit d’un après-midi d’hiver) et m’engouffrer dans la première bouche d’égoût que je trouvai.

Ce n’est que bien plus tard que j’appris que ma dématérialisation à l’intérieur même de Philippe avait eu sur lui des effets secondaires inattendus… Comme la disparition de certaines parties de son corps, et l’apparition d’un lien sub-inter-spatio-électro-marteau-nintendo-alphabravo-jacképabo-cosmétique entre les deux esprits de Philipe, et de Philippe.


Philipe #10

Résumé de l’épisode précédent: Philipe est emprisonné chez Marie, qui est jalouse de Philippe, qui kiffe Philipe.

Marie cousait maintenant avec application des petites chaussettes, taille 2 ou 3, en gros, et donc comme elle était pas douée, ça mettait du temps. Alors je pus en profiter pour échafauder à nouveau un plan afin de m’échapper. D’après mon expérience et ce que je savais sur ma kidnappeuse, ça allait être très chaud. Peut-être même plus que du cacao (ce qui est déjà très chaud). Elle était terriblement motivée. Ce qui n’allait pas tarder à se confirmer.
Cela devait faire deux bonnes heures qu’elle cousait des chaussettes pour Playmobile accroupie sur son lit, quand elle décida soudainement de se redresser en hurlant, un peu comme un fourmilier doit hurler quand il se rend compte qu’au lieu de farfouiller dans une fourmilière, sa langue farfouillait en fait dans le cul d’un ours en hibernation.
« ON PASSE AU PLAN B!!!!!!!!!!!!!!!!! » hurla-t-elle.
Elle se rua sur le téléphone, dans le salon. Elle prit soin de dissimuler sa voix en mangeant un mouchoir avant de décrocher le combiné (oui bon elle se souvenait que y‘avait un truc à faire avec un mouchoir mais elle savait plus quoi exactement). Je n’entendis pas très bien ce qu’elle dit, enfin bon c’est surtout que je vais pas copier-coller le dialogue qui se trouve dans la partie écrite par Jack - ce serait ridicule et inutile, convenons-en.
Toutefois! Je pus entendre plusieurs fois le nom de « Philippe », ce qui confirmait ce que je pensais: elle téléphonait à Philippe. D’un autre côté, c’était pas bien dur, ça devait être la seule personne qu’elle appelait de temps en temps (bon ouais sûrement plusieurs fois par jour en fait), à égalité avec son grand-père, danseur de java dans la Creuse. Elle devait réclamer une rançon ou euh l’obliger à se séparer de moi, un truc dans le genre. Puis, soudainement, je fus pris d’un horrible pressentiment. Et si, ne sachant plus quoi faire pour gagner les faveurs de Philippe, elle décidait de me supprimer? Ce n’était pas impossible, elle semblait assez, hum, instable. Merdeuh. Je n’allais quand même pas crever assassiné par une malade mentale. Quoique, si c’était ça ou passer le reste de mes jours chez un autre malade mental… Bon, non, je me posai quelques instants, et repris mon calme. Cette fois, il fallait que je m’évade. Je regardai rapidement tout autour de moi… Rien…
Puis j’entendis Marie s’exclamer toute seule dans la pièce d’à côté:
« Ah la la, je n’espère vraiment pas que Philippe ne pourrait peut-être pas être en mesure d’être absent lorsqu’il ne se rendra pas chez moi. Tout ça me donne mal à la tête, je me ferai bien un petit thé au goût de café, oh la la, oui oui, vraiment »
Ce qui me donna une idée… Mais je la garde pour moi pour le moment, je vous laisse encore un peu de suspense. Bref, Marie revint dans la pièce, une tasse de thé à la main. Elle la posa à côté de mon saladier, et commença à me raconter la conversation. Apparemment Philippe n’allait pas venir me chercher ici dans une heure ou deux, le temps qu’il trouve l’adresse. Blablabla, et finalement:
« Olala, le thé tout ça tout ça, ça me donne envie d’être fatiguée, je vais sombrer dans un profond sommeil réparateur avant que Philippe n’arrive pas, comme ça je serai en forme pour ne pas l’accueillir »
Elle s’allongea sur son lit, entre la gare et la poste, et sombra dans un profond sommeil réparateur. Elle avait pas vraiment besoin de se réparer vu qu’elle avait rien glandé de la journée, mais bon, faut bien que l’histoire avance hein.
Je profitai donc de son profond sommeil réparateur pour mettre à exécution le plan que je venais d’imaginer. En effet, peu de personnes le savent, mais les sardines ont un pouvoir spécial. Bon, ouais, la plupart des sardines l’ignorent aussi. C’était passé un soir sur Arte et j’étais le seul être vivant du pays à l’avoir regardé. Ils disaient qu’au contact de thé au goût de café, les sardines devenaient immatérielles. Comme la fumée d’un barbecue au milieu d’une nappe de brouillard, par exemple. Je pris donc mon élan et plongeai de mon saladier dans la tasse thé au goût de café que Marie avait oublié à côté de moi. Et je devins immatériel. Je comptais pouvoir m’échapper, parce que le thé était maintenant froid, et Marie allait probablement le vider dans l’évier, et bé oué.
Mais, on frappa à la porte. C’était Philippe. Marie le fit entrer, et Philippe voulut boire du café. Et Marie lui tendit la tasse qui me contenait, dissout au milieu du thé au goût de café. Et Philippe me but, et pour la seconde fois, je me retrouvai dans son estomac.

Philipe #9

Résume de l’épisode précédent: Philipe s’est fait kidnapper.

Ma kidnappeuse continuait à me raconter sa vie tout en conduisant. Je ne vais pas tout vous re-raconter, on a déjà fait deux chapitres avec des monologues rigolos, on va passer à autre chose un peu, hein. La voiture roulait, donc. Probablement vers le soleil couchant. En une petite heure (j’avais compté sur mes doigts) nous étions arrivés à destination. Elle transporta mon saladier, toujours recouvert du torchon, jusque dans ce que je devinai être son lieu d’habitation. Elle posa le saladier, et, enfin, retira le torchon.
« Je suis sûre que tu te demandes pourquoi j’ai mis un torchon sur ton saladier, hein? Mais oui tu te le demandes, parce que perso moi à ta place je me le demanderai. Ça veut pas dire que tout le monde se demande les choses que je me demande, comme par exemple tout le monde se demande pas comment les poney font pour étaler leur jus de truite sur leurs tartines, mais ils devraient se le demander, tu crois pas, enfin bref. Le torchon. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. Au début, j’avais pas tout compris forcément, je suis pas aussi maligne que euh quelqu'un de malin, euh Jack Lang, ou Derrick par exemple enfin bon tu vois ce genre de gens pleins de malignité, mais en promenant mon chien la semaine derrière, ah, paix à son âme, il est mort le mois dernier, j’ai compris que si on mettait un bandeau devant des yeux, et bin on pouvait plus voir, alors j’ai préparé un plan, et j’ai finalement trouvé que si on mettait un torchon, ça pouvait faire un bandeau, sauf que tes yeux, ils sont trop petits, mais le principal, c’est que… »
J’avais promis de plus raconter ce qu’elle disait, pardon, mais c’est trop bon. Toujours est-il que très vite, je n’écoutais plus que d’une oreille, tout en observant attentivement la décoration de l’intérieur de ma ravisseuse pas ravissante (woh bâtard elle est bonne celle-là;)). Et il y avait de quoi observer. J'étais posé sur une commode, dans ce qui semblait être sa chambre, entre un nain de jardin borgne et une reproduction de la Joconde avec un appareil dentaire. Au-dessus de moi, accroché sur le mur, un poster dédicacé de Roger Féquaka, le célèbre champion du monde de pêche à la moule marinière. Je pouvais également apercevoir une couverture à motifs écossais recouvrant le lit. Dessus était scotchée toute une ville de petits Playmobile. Tous les bâtiments nécessaires à l'économie d'une ville normale étaient fidèlement reproduits: le magasin de chaussures, l'écurie, le coiffeur, la poissonnerie, la poste. Ma kidnappeuse se pencha immédiatement vers la réplique de la poste et demanda au Playmobile qui était derrière le comptoir:
"Alors, vous avez reçu une lettre de Philippe? Moi je lui écris tous les jours, je sais que vous avez beaucoup de clients, mais quand même, faut pas abuser des fois, les gens profitent toujours de ma gentillesse, mais ça va changer maintenant! Bouahahah."
Elle se redressa, regarda la ville de haut, puis soupira en disant "Allez, ça ira pour cette fois, vous n'y êtes pour rien après tout!". Elle se repencha pour serrer la main et faire la bise à tous les habitants avec ferveur. Puis elle se retourna vers moi. Elle réfléchit quelques instants avant d'ouvrir la bouche. Je vis un éclair de génie passer dans ses yeux, et elle sourit aussi diaboliquement qu'elle pouvait le faire (ses modèles de sourires diaboliques étant limités aux propriétaires de truites (dans les histoires hebdomadaires de Truite Passion, vous savez), qui ne voulaient jamais laisser la brave petite héroïne fuguer avec sa truite préférée, mais ceci est une autre histoire).
Elle se pencha vers moi.
"Je vais me présenter... Mais je ne vais te donner mon vrai nom, sinon si jamais le propriétaire de trui... euh, si Philippe te retrouve, tu lui diras qui je suis... Non... Appelle-moi Mary. Gné hé hé."
Et elle retourna dans le salon pour broder des petits pulls aux habitants de Playmobile City. L'hiver était déjà là.

Philipe #8

Résumé de l’épisode précédent: Philippe kiffe Philipe.


Tout déprimé que j’étais de constater à quel point Philippe était content, je décidai de passer la journée à dormir, comme un grosse loque. Loque, lotte! La lotte c’est un poisson!! Gnahahah hi hé ho hou! Hum. Bref, ça tombait bien, de toute façon, je pouvais pas m’occuper autrement qu’en dormant, dans ce saladier de merde.
Je piquai donc un petit roupillon. Mais ne vous inquiétez pas, je l’ai rendu, après (je suis en forme moi) (oui mais en forme de quoi?) (feur!!).
Mais, au bout de deux petites heures de sommeil, un bruit familier me réveilla. La porte d’entrée. Ça ne pouvait pas être l’autre abruti, il ne finit sa journée que bien plus tard… Bon, certes, il aurait très bien pu avoir déjà été viré, mais, je réalisai bien vite que quelque chose clochait… En effet, je ne l’avais pas entendu se cogner la tête contre le lustre de l’entrée, ce qu’il ne manquait jamais de faire. Encore plus suspect, il ne cria pas « Philipeeeeeeee où es-tu mon petit bichon euh ma petite sardine!! PTDLOL!!» (oui, il faisait la même blague tous les soirs). Et encore encore plus suspect, c’est une femme qui apparut devant moi, dans la cuisine. Il y avait définitivement quelque chose de très louche dans tout ça. Très vite, la jeune femme commença à tout m’expliquer:
« Ah te voilà toi, c’est donc de toi qu’il parle tout le temps, hein, oui ne nie pas, je le sais, ça se voit, de toute façon tu ne pourrais pas me le cacher, je ne suis pas une femme comme les autres moi vois-tu, j’ai toujours senti quand quelqu’un me mentait ou essayait de me dissimuler la vérité, et oui, je suis comme ça, alors je te conseille de jouer cartes sur table avec moi, et pas des cartes routières, non non, je te parle bien de cartes comme celles qu’on pourrait trouver dans ses casinos de euh tu sais la ville dans le désert euh dans la Manche je crois, enfin, tu comprends? Enfin, je veux dire, est-ce que tu comprends au moins quand je te parle, parce que je parle de trucs importants, hein! Plus importants que la langouste de la fête du homard de mon village natal de Tucson, Arizona, dans l’Oregon. T’es vraiment comme ton maître toi, on te parle, et on a l’impression que t’écoutes, mais est-ce que tu écoutes vraiment? Est-ce que tu comprends que parfois on a besoin d’être écouté? C’est pas pour dire, mais t’as pas l’air de quelqu’un à qui on peut se confier, hein, si tu vois ce que je veux dire, alors que moi, je suis gentille, serviable, bon des fois on me dit que je suis un peu coconne, mais il paraît que c‘est pas de ma faute, et de toute façon je suis pas coconne, hein, entre nous, je sais bien que je suis plus maligne que la majorité des personnes ici présentes, mais bon, c‘est quand mon père il m‘avait demandé d‘abattre le vieux Tom, c‘était le nom du grand pin au fond de notre champ, et bien il m‘était tombé dessus, le pin hein pas mon père, eh eh, enfin bref. Tout ça pour dire que ma mère, et ma grand-mère avant elle ont transmis cette ligne de conduite dans ma famille depuis près de 12 générations depuis, ça remonte à l’Antiquité, tu vois, c’est autre chose que l’histoire d’une quoi d’une sardine, eh, non mais et lui il parle de toi, et moi il parle de moi tu crois et bah non il parle pas de moi. Alors peut-être que tu…»
Tout en parlant -avait-elle seulement repris sa respiration une seule fois?-, elle avait dissimulé mon saladier sous un torchon, puis l’avait soulevé, et emporté avec elle… Et bientôt, je réalisai que j’étais dans une voiture, roulant à vive allure vers l’inconnu et laissant derrière moi une vie bien pourrave. Je fus soudain traversé d’un frisson d’excitation.

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