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The Legend of Zelda: Skyward Sword HD

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The Legend of Zelda: Skyward Sword HD

Par rifraff - Le 14/07/2021 à 16:00

Sorti pour les 25 ans de la saga de Legend en 2011 sur Wii, The Legend of Zelda : Skyward Sword  est un épisode à part, conçu à la base pour faire la démonstration de la « nouvelle façon de jouer » alors si chère à Nintendo.  Jouable uniquement au couple Wiimote-Nunchuck, le jeu imposait d’utiliser la Wiimote comme s’il s’agissait de l’épée de Link. Le jeu, s’il va être encensé par les critiques, va beaucoup diviser les joueurs principalement à cause de ses commandes imposées. 10 ans plus tard, quasiment jour pour jour, pour les 35 ans de la licence, le jeu revient enfin dans une version HD avec la promesse de nombreuses améliorations et changements notamment avec de nouvelles commandes

Le Ciel peut attendre

On a déjà tout dit et tout écrit sur The Legend of Zelda : Skyward Sword (Zelda SS) Nous même, on a souvent analysé le jeu en long en large et en travers. Et si vous cherchez une analyse poussée sur le titre, nous vous invitons à lire notre article spécial reprenant ses qualités et ses défauts. Avec ce test nous allons plutôt nous concentrer avant tout sur les nouveautés apportées par cette nouvelle version. Cependant pour celles et ceux qui débarqueraient, d’abord un peu d’histoire…

Une introduction mémorable

Tout commence par une légende avec une superbe introduction faîte de peintures rupestres magnifiques et surtout accompagnée par un score extraordinaire. Cela a souvent été dit mais l’OST de Zelda SS est une des plus belles de la saga et avec cette version Nintendo Switch, c’est encore plus évident dès les premières secondes de jeu. Cette séquence d'introduction est probablement aussi l'une des plus belles de la Legend. Malheureusement, elle tranche un peu avec le reste d'autant plus qu'elle met en vedette une héroïne forte, la Déesse, alors que dans le jeu, on dirige un héros, Link... Mais bon, patience peut-être que la déesse aura sa revanche prochainement...

Il y a très longtemps, il y a eu une terrible bataille entre les forces du mal et celles du bien. Convoitant le « pouvoir suprême », protégé par la Déesse, des êtres malfaisants ont ravagé le monde et effacé « tout sourire du visage des habitants de ce monde » .  La Déesse et ses suivants ont alors combattu jusqu’à la mort mais avant cela la Déesse a élevé une partie de la terre jusqu'aux confins célestes, au-delà de la mer des nuages » afin de mettre les derniers humains et « le pouvoir suprême » à l’abri du mal… Depuis l’histoire a été oubliée de tous et les humains vivent désormais en paix sur des îles volantes sans savoir ce qui se cache sous les nuages… L’action du jeu débute d’ailleurs sur l’une d’elles, Célesbourg, sur laquelle on retrouve Link (que l’on peut nommer comme on le souhaite) élève d’une académie ou il apprend à devenir chevalier notamment en chevauchant des oiseaux géants nommés Célestriers. Il vit aussi une timide romance avec son amie d’enfance, la douce Zelda, fille du directeur Gaepora. Malheureusement au cours d’une chevauchée romantique, le rêve bleu tourne au cauchemar ; une tornade emporte Zelda qui chute dans le vide et disparaît sous les nuages. Link n’a alors plus le choix et doit affronter son destin en allant découvrir le monde de la Surface. Heureusement, dans son périple, Link pourra compter sur l’aide d’une épée surpuissante, la fameuse « Skyward Sword » qui renferme une entité mystérieuse nommée Fay qui va lui servir de guide.

Une histoire prétexte

Si l’histoire de Zelda: Skyward Sword n’existe et n’est qu’un prétexte pour mettre en valeur l’épée de Link censée être aussi dans la main du joueur, il n’en reste pas moins que l’univers du titre reste dix ans après la sortie du jeu initial, toujours aussi fascinant. Les îles volantes, les célestriers, la mer de nuage, les donjons, Ghirahim, le Banni, les dragons, Récupix, Impa… On a vraiment plaisir à retrouver tout cela. Nintendo a vraiment travaillé son univers de façon à le rendre cohérent et fantastique. D’ailleurs chaque personnage, du plus grand au plus petit, a fait l’objet d’un soin particulier que l’on ne peut retrouver que dans les grosses productions. Difficile de prendre le jeu en défaut à ce niveau-là – ou presque ! En effet, certains personnages restent toujours aussi moches ! On pense notamment à Hergo qui en haute définition est encore plus hideux que dans la version de 2011

Un Disney japonais

Cependant, globalement, le jeu est visuellement magnifique; la HD lui va plutôt bien. En transposant le jeu original en Haute Définition, Nintendo a réussi à préserver l’essence poétique du jeu tout en dépoussiérant les graphismes d’origine. Attention, il faut bien comprendre que c’est exactement le même jeu au plus petit brin d‘herbe près. Fidèle à ses habitudes, Nintendo n’a quasiment pas touché au matériel de base. Il n’y a donc aucune séquence nouvelle et la réalisation est identique. Pour autant, cette nouvelle version fait honneur visuellement au jeu original. A mi-chemin entre Disney et Miyazaki et entre Zelda Twilight Princess et The Wind Waker, le jeu expose avec classe son identité visuelle, ses couleurs pastelles et son style reconnaissable entre tous. On dit souvent que Zelda SS est moins contemplatif que d’autres opus notamment car il n’y a plus d’alternance du jour et de la nuit mais grâce à cette version, on se rend compte que ce n’est pas tout à fait vrai. Les environnements sont en effet réellement magnifiques et bien plus grands et majestueux que dans nos souvenirs. Ils sont en outre remplis de petits détails qui leur donnent de la vie. Et s’ils sont resserrés, ils sont riches et foisonnants car construits « en escaliers » avec énormément de chemins différents se superposant et cela, même dans les donjons. Une construction savante qui fait que même si on pense avoir fait le tour d’une salle par exemple, il n’est pas rare que l’on découvre d’autres espaces cachés sous le sol ou différents chemins via des corniches, etc. C’est vraiment du grand art ou l’art de créer différents espaces dans un même espace.

Une bande son ahurissante

Autre aspect, sublimé par cette édition HD, l’ambiance sonore du jeu. Elle est tout simplement incroyable avec des bruitages discrets mais toujours justes et des musiques évolutives qui changent en fonction des ennemis et des situations. Il suffit parfois de dégainer son épée pour que l'ambiance et la musique changent !. Les thèmes sont tous très beaux notamment celui de Fay, triste et mélancolique à souhait, mais chaque environnement a droit à ses propres musiques et la réédition du titre nous prouve une nouvelle fois qu’elles font partie des meilleures de la saga. Pour autant, c’est réellement toute la partie sonore du jeu qui est réussie et pas simplement ses musiques ; De la forêt de Firone remplie de chant d'oiseaux au thème épique entendu lorsque l’on vole dans le ciel en passant par le silence qui règne la nuit à Célesbourg.

Un classique à redécouvrir

Comparé à The Legend of Zelda : Breath of the Wild  Zelda : Skyward Sword est un Zelda classique avec des donjons remplis d’énigmes, de coffres et de portes fermées à clef et de nombreuses séquences d'anthologie. Pourtant, déjà à l’époque, Eiji Aonuma avait cherché à briser les conventions qui régissent la saga depuis son lancement en 1986 en bouleversant ses codes mais aussi les repères des joueurs. Ainsi, si le jeu reprend pas mal de choses initiées par les épisodes précédents à commencer par son gameplay quasi identique aux épisodes 3D avec en premier lieu, le saut automatique imposé à Link, il en rejette d’autres comme l’alternance du jour et de la nuit, par exemple. Finalement, en (re) jouant au jeu on se rend compte que le titre n'est pas si classique que cela avec par exemple des boss qui surgissent à des moments que l'on n'attend pas, des donjons qui ne ressemblent pas à des donjons, etc. Finalement, après Zelda : Skyward SwordNintendo remettra tout à plat et reviendra aux fondamentaux avec Zelda : Breath of the Wildun titre qui peut être vu comme le parfait opposé de Zelda : Skyward Sword même s'il reprend quelques nouveautés du jeu comme la jauge d'endurance ou encore les améliorations d'items

Une aventure mieux rythmée

Dans le jeu original, le début était assez long, obligeant le joueur à bien le prendre en main avec une série de péripéties lui permettant d’apprendre à se déplacer dans les airs ou encore à utiliser son épée. Dans cette nouvelle version, toutes ces péripéties sont toujours présentes mais on les passe beaucoup plus vite. Nintendo a d’abord accéléré un peu son personnage qui se déplace plus rapidement (ce qui est d’ailleurs déstabilisant lors des premières parties) mais les phases de dialogues peuvent désormais aussi être zappées tout comme les cinématiques.  Par ailleurs, les interventions de Fay qui étaient si redondantes dans le jeu original se font plus discrètes. Alors attention, elles n’ont pas toutes disparu mais il y en a beaucoup moins (même si certains diront même qu'il y en a encore trop !) Par ailleurs, désormais le jeu ne donne les informations sur les objets ramassés qu’une seule fois. C’était déjà le cas sur Wii sauf qu’à chaque fois qu’on sauvegardait et quittait la partie, les informations revenaient comme au premier jour.  Ainsi, avec tout ça, le jeu est beaucoup plus rythmé et le début du jeu est bien moins fastidieux. On se retrouve d'ailleurs très rapidement à arpenter le monde de la surface. Un bon point pour ceux ayant déjà joué au jeu original même si on conseillera aux nouveaux venus de ne pas aller trop vite pour ne pas passer à côté du jeu qui développe pas mal de petites histoires sympathiques. De plus, cela permet de bien prendre en main les commandes du jeu, ce qui est primordial. Ça l’était hier, cela l’est encore aujourd’hui.

Une aventure plus facile

Même si Nintendo ne s'en vante pas forcément, la difficulté du jeu a aussi été revue à la baisse. Certains ennemis peuvent être tués beaucoup plus facilement avec moins de coups ce qui fait que parfois, on ne voit même pas leur schéma d'attaque puisqu'à peine sont-ils entrés en scène qu'on les a déjà dégommé ! C'est un peu dommage de vouloir toujours abaisser le niveau de difficulté surtout lorsqu'il était quasi parfait- mais, il est vrai, adapté au jeu à la Wiimote... On remarque aussi d'autres petits détails qui facilitent l'aventure. par exemple si on tombe dans le vide, on ne perd plus de cœur.

Un gameplay précis et efficace

A l’époque de la Wii, le jeu avait divisé les joueurs à cause de ses commandes. En même temps, les joueurs n’avaient pas le choix. Soit ils acceptaient de « jouer le jeu » (à la Wiimote donc)  soit, ils renonçaient… Personnellement, j’ai toujours pensé que le vrai problème des commandes de Zelda SS sur Wii n’était pas la reconnaissance de mouvement mais le fait d’avoir utilisé la Wiimote+ a toutes les sauces, embrouillant considérablement le gameplay. La logique aurait d’ailleurs voulu que la Wiimote ne soit utilisée que comme une arme et principalement comme épée mais comme papy Miyamoto voulait faire la démonstration de toutes les possibilités offertes par la « nouvelle façon de jouer » la Wiimote s’est retrouvée à servir de télécommande, d’instrument de musique ou encore de balancier lors des séquences d’équilibriste. C’est dans cette profusion de gameplay que le jeu prenait et prend encore aujourd'hui le risque de perdre ses joueurs, rendant par ailleurs le concept de départ bien moins pertinent. 

Cependant en 2021, sur Nintendo Switch, les joueurs ont désormais le choix. C’est  en effet la grosse nouveauté de cette réédition, le joueur peut choisir de jouer comme sur Wii, les Joy-Con remplaçant alors le couple Wiimote-Nunchuck ou alors de façon plus "classique "en utilisant les sticks et les boutons.

Jouable aux Joy-Con comme en 2011

Avec un Joy-Con dans chaque main, on se retrouve grosso-modo avec la même jouabilité que sur Wii. Les Joy-Con répondent bien et peut-être même un peu trop bien. Pour mémoire, il est possible de frapper de haut en bas (et de bas en haut) et de gauche à droite (et vice versa) mais il aussi possible de taillader en biais, gauche-droite ou droite-gauche sans oublier de placer le coup d’estoc. Un gameplay qui finalement n'est pas aussi simple qu'on ne le pense et rend les combats bien plus intenses que d’habitude où un simple martèlement de bouton permet généralement d’arriver à ses fins. Dans Zelda SS le plus petit combat peut en effet se transformer en un véritable combat de titan puisque non seulement certains ennemis se protègent et parent les coups mais il faut souvent les éliminer avec un coup précis, placé au bon moment, au bon endroit et de la bonne façon. Autant dire qu’agiter frénétiquement ses Joy-con ne marche pas toujours et que parfois, au sortir d’une escarmouche avec un simple Bokoblin, on est aussi épuisé que si on avait fait une session de Ring Fit Adventure !

Globalement, les coups sont assez précis une fois qu'on a compris comment cela fonctionnait avec d'amples mouvements. Ceux qui ne connaissent pas vraiment la Wii, vous diront que les Joy-Con répondent mieux mais ce n'est pas simple. Nintendo a l'habitude de créer ses jeux en utilisant les spécificités de ses consoles. Zelda SS a été conçu pour la Wii et sa Wiimote+. Difficile, dès lors d'adapter son gameplay et à mon avis, malgré les efforts, le gameplay du jeu este bien plus pertinent et précis sur Wii, malgré la Wiimote imposée et ses problèmes de calibrage. 

Pour mémoire, sur Wii, la Wiimote devait régulièrement être recalibrée en la posant sur une surface plane. Un problème génant qui n'est pas vraiment corriger sur Switch puisqu'il faut recentrer en permanence le Joy-Con en appuyant sur Y. Autre problème, dès qu’il y a beaucoup d’ennemis, c'est difficile de sortir les coups souhaités et on a tendance à faire un peu n’importe quoi, et, au passage, à appuyer sur le bouton Home. De plus, certains coups restent toujours difficiles à sortir. On passe parfois de longues minutes à taper sur une plante carnivore simplement pour réussir à la couper en deux.. Il nous arrive aussi souvent de lever le Joy-Con au Ciel sans que Link ne réagisse ce qui est passablement énervant et nous fait passer auprès de notre entourage pour un crétin. En même temps, ce n'est pas vraiment nouveau (pas le fait de passer pour un crétin, bien sûr.) Ce sont des défauts que l'on rencontrait aussi sur Wii. De toute façon les « défauts » de 2011 sont toujours là avec des séquences moins pertinentes et parfois même très agaçantes (comme les séquences musicales toujours aussi nulles ou encore celles ou Link jouant les équilibristes, juste énervantes.)  

Une gestion libre de la caméra

Cependant si les Joy-Con ne semblent pas plus précis que la Wiimote, leur utilisation se distingue néanmoins grâce à la possibilité désormais de contrôler la caméra avec le stick droit. Un vrai plus qui apporte beaucoup de confort. Sur Wii, il fallait sans cesse recentrer la caméra derrière Link. Honnêtement, on s’y faisait mais tout de même c’était un vrai manque. Signalons que l'option de recentrage (avec ZL) est évidemment toujours disponible et toujours aussi utile.

Jouable désormais aux boutons et aux sticks

Pour autant, la vraie nouveauté du jeu, c’est la possibilité de pouvoir jouer de façon « classique » aux sticks et aux boutons. Enfin « classique » faut le dire vite. Ne croyez pas que vous allez pouvoir marteler le bouton A pour réduire en bouillie les ennemis. D’ailleurs, le bouton A ne fonctionne quasiment pas sauf pour des actions contextuelles. Le gameplay n’ayant pas été changé, les développeurs ont eu l’étonnante idée de faire du stick droit de la manette, l’épée du jeu. Ainsi on peut reproduire le schéma d’attaque des Joy-Con ( horizontal, vertical et diagonal) en poussant le Joystick dans la bonne direction.  Autant vous prévenir que c’est un gameplay difficile à appréhender et qu'il demande tout de même pas mal de pratique. L'attaque circulaire est  à ce titre une vraie plaie. Evidemment, c’est plus simple lorsqu’il s’agit de diriger Link sous l’eau ou encore dans les airs à dos de Célestrier. Quoique, dans ces moments, il est impossible de gérer la caméra ce qui est parfois très compliqué. D’ailleurs, à ce propos, lorsque l’on joue de façon « classique », il est possible, comme avec les Joy-Con, de gérer la caméra mais dans ce cas, il faut appuyer sur le bouton L. Autant vous dire que si vous comptiez passer d’une jouabilité classique à une jouabilité par mouvements, vous risquez de vous arracher les cheveux puisqu’avec les Joy-Con, la caméra se dirige au stick droit alors que de façon classique, le stick droit sert d’épée, et qu’il faut donc appuyer sur le bouton L pour accéder à la caméra. Il aurait d'ailleurs mieux fallu faire l'inverse (c'est à dire appuyer sur L pour gérer les coups d'épée) car on a trop l'habitude de se servir du stick droit pour contrôler les caméras et cela aurait uniformisé les commandes. C'est d'autant plus énervant qu'assez vite, vous vous retrouverez à changer de commandes en fonction des situations... On espère d'ailleurs qu'une mise à jour viendra corriger cela. A l'arrivée,  c'est une belle déception car tout le monde ne pourra clairement pas adhérer à cette "nouvelle nouvelle façon de jouer" contrairement aux affirmations de Nintendo. Certains combats notamment face à des boss sont quasiment impossibles à mener (et vous devrez donc impérativement jouer avec les Joy-Con !) Evidemment si vous êtes gamer, vous aurez plus de facilités mais il faudra tout de même vous accrocher et prendre de nouvelles habitudes. C'est de toute façon, un peu le problème avec ce genre de portage car le jeu d'origine a tellement été pensé pour être indissociable de ses commandes que c'est difficile d'en créer d'autres surtout qu''un tout petit changement aussi imperceptible soit-il peut déséquilibrer le gameplay. Il n'empêche que si vous ne possédez que la Nintendo Switch Lite, Zelda : Skyward Sword reste jouable (même si les textes à l'écran sont parfois un peu petits) mais honnêtement on ne vous le conseille pas; Pour être complet sachez qu'en mode classique, le gyroscope est mis à contribution pour viser et tirer mais aussi pour contrôler la caméra. Par contre, l'écran tactile ne fonctionne pas.

Un jeu bien sauvegardé

The Legend of Zelda: Skyward Sword HD dispose désormais d'une sauvegarde rapide qui se déclenche très régulièrement. Ainsi, il devient presqu'inutile de sauvegarder sur les statues oiseaux. Franchement on aurait préféré pouvoir sauvegarder n'importe où, plutôt que ce drôle de système mais en cas d'accident ça peut évidemment servir. Dommage que Tantalus (qui s'est occupé du portage) n'ait pas fait en sorte qu'on puisse utiliser les points de sauvegarde comme point de téléportation. Pour aller d'un point à un autre sur une même carte, il faut toujours impérativement retourner dans le ciel... Par contre, nous n'avons pas encore pu tester l'amiibo exclusif du jeu qui permet de remonter dans le Ciel de n'importe quel endroit. C'est à n'en point douter une super feature même si le fait qu'elle soit exclusive au nouvel amiibo est tout de même assez déplaisant. Pour autant, bien que les allers et retours surface-Ciel / Ciel-Surface soit parfois fastidieux et redondants et qu'il aurait été judicieux de repenser ce mécanisme, cela n'entache pas non plus le plaisir que l'on a à découvrir cet immense terrain de jeu.

Aujourd'hui comme hier, The Legend of Zelda: Skyward Sword HD reste un summum du jeu d'aventure. On est d'ailleurs surpris en redécouvrant le jeu dont certains environnements sont réellement magnifiques avec un côté bac à sable inattendu mais aussi un aspect contemplatif que cette nouvelle version permet réellement d'apprécier.  De plus, certaines énigmes basées sur l'utilisation d' items (qui sont d'ailleurs tous particulièrement bien choisis) se révèlent très retorses et gratifiantes. Si le jeu est très dirigiste et la trame courut d'avance (avec peut-être, même, un peu de remplissage vers la fin...) les développeurs ont ponctué leur jeu de surprises et de moments d'anthologie. A ce titre, les donjons sont très réussis d'autant plus qu'on n'y retourne généralement deux fois pour en découvrir d'autres facettes.

A l'arrivée, cette version Switch ne transcende pas forcément le jeu d'origine qui dans le fond reste le même avec ses qualités et ses défauts. D'ailleurs, il est possible de préférer la jouabilité à la Wiimote (ce qui semblera être un comble pour certains) car la manette de la Wii est plus lourde en main ce qui fait qu'on a l'impression de mieux la contrôler. Ce sera forcément une déception pout toutes celles et ceux qui espéraient que la version Switch s'impose comme la version de référence. Mais ce n'est pas le cas. On espère vraiment que Nintendo va mettre à jour son jeu de façon a inverser le système de contrôle de la caméra pour les commandes classiques (en appuyant sur L.) Ces commandes "classiques" sont une bonne idée sur le papier sauf que le gameplay du jeu ne l'est pas et que donc les commandes classiques ne le sont pas non plus. Elles sont même très difficiles à appréhender et honnêtement, on est pas loin du ratage complet...  le mieux sera sans doute d'alterner entre les commandes "classiques" et les Joy-Con en fonction des situations... Cependant, dans la forme, The Legend of Zelda: Skyward Sword HD sublime réellement le jeu original qui apparait plus beau que jamais avec des environnements foisonnants et une bande son épique. C'est un pur régal pour les yeux comme pour les oreilles. Finalement, à défaut de lui offrir les commandes ultimes que beaucoup de joueurs attendaient, The Legend of Zelda: Skyward Sword HD réhabilite le Zelda de la Wii en lui redonnant l'éclat étincelant des grands jeux Nintendo.

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8
The Legend of Zelda : Skyward Sword HD revient plus beau que jamais sur Nintendo Switch. Tour à tour poétique, épique et féerique, le Zelda de la Wii est le dernier Zelda "classique" et si, en y rejouant, près de 10 ans après sa sortie initiale, la magie est toujours là, on comprend aussi pourquoi Nintendo a revu la formule de sa licence avec l'épisode suivant. Le jeu est en effet très dirigiste et multiplie les scènes attendues et/ou déjà vues... Pour autant, Skyward Sword reste un jeu d'aventure rempli de grands moments qui saura faire vibrer tous les fans de la Legend et plus particulièrement ceux en manque de donjons et d'énigmes absents de Breath of The Wild. Si cette nouvelle version apporte quelques changements de confort bienvenus, malheureusement elle ne corrige pas vraiment les soucis de commandes du jeu original. En effet, comme en 2011, les commandes du jeu demanderont à être apprivoisées et cela même en jouant aux sticks et aux boutons, ce qui est très décevant.

  • Visuellement superbe
  • Un jeu riche en aventures
  • Des donjons et des énigmes inoubliables
  • Une OST à se damner
  • Une ambiance féerique très réussie
  • Le contrôle de la caméra aux Joy-Con
  • Des changements de confort sympas
  • Des commandes classiques pas si classiques
  • Appuyer sur L pour gérer la caméra- aberrant
  • Les séquences d'équilibristes et de musique
  • Des mouvements pas toujours faciles à sortir
  • La fonction amiibo exclusive
  • Devoir recentrer les Joy-Con constamment
  • Gameplay classique et par mouvement non uniformisés
  • Toujours pas de point de téléportation