Avec Super Mario Bros. Wonder, c’est Noël avant l’heure sur Nintendo Switch ! Le nouveau Mario a tout du cadeau de Noël bourré de magie, de couleurs et de surprises à même de raviver la petite flamme qui brûle dans le cœur de chaque gamer. Mama mia !
**Test réalisé à partir d'une version fournie par Nintendo**
Le seigneur des Mario
11 ans séparent Super Mario Bros. Wonder de New Super Mario Bros. U, le dernier jeu de plateforme 2D de Mario. Pour autant, on ne peut pas dire qu’on était en manque de Mario, entre Super Mario Odyssey, Super Mario Maker 2 et les portages Switch de Super Mario 3D World et, justement, de New Super Mario Bros. U (sans même parler du film et de tous les produits dérivés.) Cependant, la sortie d’un nouveau Mario est toujours un événement. Et plus encore, lorsque Nintendo décide de nous surprendre en bouleversant plus de 40 ans d'habitudes de jeu.
Il faut dire aussi qu’après quatre épisodes, la série des New Super Mario, malgré sa qualité, avait tendance à ronronner. La possibilité de créer ses propres niveaux de New Super Mario Bros. U dans Super Mario Maker 2 était d’ailleurs un signe flagrant que la série était arrivée en fin de cycle. Certes, Nintendo pouvait toujours inventer de nouveaux mécanismes mais il était évident que la série n’était plus en mesure de susciter l’excitation et l’émerveillement des premiers jours. Mario devait se réinventer pour retrouver son côté précurseur et se placer à l’avant-garde de la production vidéoludique. Depuis le premier Mario qui a défriché le genre, édicté des règles et imposer des normes, le paysage vidéoludique a bien changé et les jeux de plateforme 2D sont désormais aussi nombreux que différents. A côté de certains jeux indés comme Gris, Super Meat Boy, Hollow Knight, Shovel Knight ou encore Céleste, les jeux Mario font figure de jeux de plateforme à la (grand) papa.
Un Mario pour les gouverner tous
Alors, attention, tous ces jeux peuvent cohabiter sans heurts et les comparer n'a, à dire vrai, pas vraiment de sens surtout qu'on peut tous les aimer. D’ailleurs, si Nintendo a parfois du mal de s'extraire de son image "familiale"; les jeux de plateforme Mario ont toujours eu cette faculté extraordinaire de pouvoir réunir tous les joueurs, jeunes et moins jeunes, novices et joueurs confirmés. Cependant, du côté de la créativité, du style et même des émotions ressenties en jouant à un jeu, Nintendo a désormais une sacré concurrence., En commençant le développement de ce nouvel opus, la question que Nintendo a dû se poser est « comment faire pour retrouver la magie » des premiers opus, lorsque les joueurs ne connaissaient rien aux jeux vidéo et découvraient tout, les yeux pétillant de petites étoiles ? Avec tous ces épisodes (maintes fois réédités) mais aussi tous ces jeux de plateforme différents, comment se distinguer et réussir à surprendre encore les joueurs, et donc à les amuser ? Ce n’est pas un hasard si Super Mario Bros. Wonder est tout entier tourné vers l’inattendu. Mais Mario peut-il encore réellement nous surprendre ? La réponse est évidente (surtout si vous avez commencé par la fin, petits canaillous) et saute aux yeux, manette en main.
Pour autant, soyons clair, Nintendo n'a pas jeté bébé Mario avec l'eau du bain. Il n'a pas non plus totalement renversé la table à thé. Les fondamentaux restent en place. Pour surprendre les joueurs, il fallait faire en sorte qu'ils retrouvent la base qu'ils aiment tant pour mieux ensuite les déstabiliser. Il y a d'ailleurs une chose que Nintendo n'a pas changé : l’intrigue est basique et expédiée en quelques secondes au début du jeu. Elle sert simplement de point de départ et de prétexte au gameplay. Evidemment, elle est totalement raccord avec le côté WTF du jeu.
Fort Bowser
Tout commence, lorsque Mario ses amis se rendent au Royaume des fleurs dirigé par le Prince Florian, une adorable petite chenille, pour participer à une célébration. Le royaume des Fleurs est très proche, dans tous les sens du terme, du Royaume Champignon. Il est peuplé non pas de Toad mais de Poplins, des petits lutins aux chapeaux pointus qui sont en réalité des fleurs qui s'ouvrent et se ferment en fonction de leurs émotions. Le Royaume abrite aussi une faune et une flore très différente de celle du Royaume Champignon. On y trouve notamment les fleurs Prodiges; des fleurs aux propriétés étonnantes et aux effets potentiellement dévastateurs. Des effets qui, bien évidemment, attirent Bowser qui s'invite la fête pour s’emparer d’une fleur et en absorber le pouvoir. L'effet est alors instantané. En moins de temps qu'il n'en faut pour lire le mot "saperlipopette", Bowser fusionne avec le château du prince Florian pour devenir une fracassante forteresse volante. Dans le même temps, d’inquiétants événements se répandent dans tout le royaume et les Poplins se retrouvent prisonniers de leur propre maison. Pour remettre un peu d’ordre dans ce chaos, Mario et ses amis n'ont pas le choix. Accompagnés par le prince Florian, ils se lancent dans l'aventure. Let's go !
Douze personnages en quête de joueur
A partir de là, le joueur peut choisir entre plusieurs personnages jouables que l’on peut séparer en deux groupes : les personnages principaux, Mario, Peach, Luigi, Toad, Toadette et Daisy qui se jouent tous de façon « classique » et les personnages à priori plus simples à prendre en main, les Yoshi et Carottin qui peuvent résister à certains pièges. Au total, le jeu inclut douze personnages jouables même si ce nombre est à relativiser puisque, dans le lot, il y a 4 Yoshi et deux Toad colorés...
Certains diront que cela n'a pas d'importance et que le nombre de personnages différents n'est qu'un détail pour le multijoueur. Pourtant, en pratique, c’est vraiment génial de pouvoir faire toute l’aventure (ou une partie) en solo avec Peach, Daisy ou Luigi comme si c’était leur jeu. Si vous rêviez d’un jeu de plateforme 2D avec Peach, ne cherchez plus, vous l'avez. Le fait que les personnages aient tous le même gameplay (contrairement à Super Mario Bros.2 par exemple) permet vraiment d’apprécier de jouer avec chacun d’entre eux sans être obligé de s’accommoder d’une spécificité et en se basant simplement sur ses affinités. En plus, les personnages dit « plus simples » ne sont pas dénués d’atouts et de subtilités et ne sont finalement, pas forcément à réserver aux novices- même si on s'en aperçoit plus facilement, une fois le jeu terminé une première fois.
Une construction faussement classique
Cependant avant de parler de la fin, commençons par le début. Le jeu est classiquement découpé en 7 mondes dans lesquels on retrouve à chaque fois plus d’une dizaine de niveaux accessibles via une carte. Dans le premier monde, la Plaine des Tuyaux, le joueur doit d'abord réussir successivement trois niveaux qui se débloquent les uns à la suite des autres en suivant un chemin défini comme dans New Super Mario Bros. U ou chaque niveau était relié par des chemins à débloquer. C'est un tutoriel qui ne dit pas son nom, façon école Nintendo qui permet de se familiariser en douceur avec le jeu et ses nouveaux mécanismes. Cependant, cette entrée en matière cache en fait une construction bien plus alambiquée. En effet, une fois ces trois niveaux réussis, on accède à une zone ouverte en 3D dans laquelle Mario (si on l’a choisi) peut évoluer librement et choisir le niveau qui lui plait parmi une poignée. A partir de là, chaque monde (tous très différent et plein de surprises...) est construit avec plusieurs zones, parfois libres, parfois imposées sachant que certaines zones ne s’ouvrent que sous certaines conditions... Par ailleurs, le monde central ne se fait pas d’une seule traite, on y passe plusieurs fois pour faire quelques niveaux avant de pouvoir entrer dans un nouveau monde, et plus tard, le joueur peut choisir le monde à visiter en premier.
Pour être honnête, cette carte surprenante n’est pas toujours très lisible et il n’est pas toujours facile de s’y repérer. En voulant chambouler nos repères, Nintendo nous perd un peu sur ce coup. Heureusement, un raccourci (en appuyant sur R) permet d’accéder à un menu à partir duquel on peut choisir le niveau devant lequel on veut aller. Une fois le jeu terminé, ce menu rapide est d’ailleurs la meilleure solution pour se déplacer rapidement de niveaux en niveaux, en avisant facilement ceux ou il reste des choses à récupérer ou à débloquer.
Rocky Mario Vidéo Game Show
En parlant de niveaux, les premiers sont plutôt classiques (et faciles). Bien que le jeu se déroule au Royaume des fleurs et non au Royaume Champignon, au départ, on ne voit pas trop la différence. Mario doit toujours avancer dans le niveau afin d’arriver au drapeau de fin en s’aidant des blocs ? pour obtenir des pouvoirs et des protections. Vous connaissez forcément le principe. Si Mario est tout petit, et donc vulnérable au moindre contact avec un ennemi, le premier item obtenu dans un bloc ? est un champignon qui le transforme en Super Mario, ce qui a pour effet de le faire grandir et le protège d’un coup; s’il est déjà Super, Mario reçoit alors un item de transformation, et peut recevoir deux coups avant de redevenir petit et vulnérable. De ce côté-là, pas de surprises. Mario reste sur ses fondamentaux.
New New Super Mario Bros.
Cependant, assez vite, on se rend compte que Nintendo a opéré de nombreux changements, certains évidents, d’autres plus subtils comme par exemple la suppression du chrono dans chaque niveau. Le jeu propose sinon toujours de ramasser des pièces d’or qui servent principalement à rien obtenir des vies. Il y a aussi des pièces violettes qui sont plus importantes puisqu’elles permettent d’acheter des bonus dans les boutiques (accessibles sur la carte). Il y a plein de façon d'en obtenir et d'en faire apparaître... Chaque niveau renferme aussi trois pièces géantes violettes comme les trois pièces d'or des jeux précédents. Cependant contrairement aux derniers Mario, elles ne sont pas utiles pour débloquer des niveaux. Il s‘agit plus d’une sous-quête pour les adeptes du 100% sachant que certaines pièces (surtout dans les derniers niveaux) ne sont pas évidentes à récolter.
En fait, plus que d’arriver au drapeau, l’important dans chaque niveau est de récolter des graines Prodiges puisque l’entrée de certains niveaux est conditionnée à un nombre de graines précises. Heureusement, on ne galère pas vraiment pour en trouver. Il y a même des niveaux, ou carrément on nous en donne une. On est loin des Lunes de Super Mario Odyssey qu’on pouvait carrément trouver sur le sol ou en frappant dans une poubelle mais logiquement, le jeu est suffisamment bien pensé pour vous permettre d'en obtenir et de progresser sans encombre. Il y a une, deux ou trois graines par niveau. Généralement, on en obtient une en arrivant au drapeau de fin (mais pas toujours…) Les autres, pour les obtenir, il faut impérativement trouver une Fleur Prodige.
La plus belle fleur du jardin
C’est la grande nouveauté du jeu. Chaque niveau (ou presque) renferme une Fleur Prodige. Certaines sont évidentes à trouver voire immanquables, d’autres sont plus difficiles à dénicher. Les Fleur Prodiges sont très importantes (ce n’est pas pour rien qu’elles donnent leur nom au jeu- en anglais, ce sont les « Wonder Flowers »). Lorsque Mario en touche une, on ne sait jamais ce qui va arriver. Le niveau se transforme et les règles du jeu changent. Mario et ses amis doivent alors survivre et trouver une Graine Prodige pour mettre fin aux effets de la fleur. Nintendo a montré quelques-uns des effets de certaines fleurs : apparition de nouveaux ennemis, déformations des tuyaux, surf sur un troupeau en folie, changement de perspective, rebond sur bulles… L’imagination est au pouvoir et le plaisir que l’on prend à jouer est du en grande partie à ses fleurs. Inutile de vous gâcher ne serait-ce qu’une fleur en vous en dévoilant son effet. Le mieux sera de le découvrir par vous-mêmes sachant que même lorsqu’on connaît son effet, le plaisir est là. La bonne nouvelle, c’est que malgré la profusion de niveaux, il n’y a pas deux fleurs prodiges qui ont le même effet ce qui fait qu'on est constamment surpris.
Des surprises à gogo
Nintendo s’est vraiment surpassé pour déjouer nos attentes et nous offrir des passages inédits et psychédéliques jamais vus dans aucun autre jeu. Mais ce n’est pas tout car si au départ, on a l’impression d’être en terrain connu, très vite cette impression change car indépendamment des fleurs, Nintendo a repensé ses mécanismes de jeu avec beaucoup plus d’interactivité et d’idées nouvelles notamment avec des niveaux d'énigmes, de courses, de défis, etc. Par ailleurs, si on retrouve quelques ennemis bien connus (parfois tout de même un peu différents…) une grande partie du bestiaire du titre est totalement inédite.
En effet, au royaume des Fleurs, il y a des tas d’ennemis nouveaux dont certains qui nous renvoient nos projectiles ou d’autres qui créent des plateformes. Cela apporte un vrai vent de fraîcheur à la licence et donne un rythme fou à l’opus. C’est vrai qu’on le disait déjà pour les New Super Mario Bros. mais chaque niveau est vraiment différent des autres et jusqu’à la fin Nintendo réussit à se renouveler et à nous étonner. Il y a dans Super Mario Bros. Wonder, potentiellement les germes de 1000 autres jeux !
Des items originaux
Evidemment, chaque niveau est construit de façon à mettre en avant les nouveaux items du jeu. Pour Wonder, Nintendo a décidé de limiter considérablement les items. On retrouve le Champignon et la fleur de feu et sinon, il y a trois nouveaux items : la pomme d’éléphant qui transforme nos héros en éléphant pour casser des briques, donner des coups de trompe ou arroser; la fleur à bulles qui permet de faire des bulles pour emprisonner ses ennemis ou se créer une plateforme éphémère et le champignon foreuse qui permet de se protéger et surtout d’évoluer sous la terre.
Ces trois items sont très bien conçus même si on a une préférence pour la pomme d’éléphant (on ne se lasse pas de voir tous les personnages transformés en éléphant !. La fleur à bulle est un peu plus difficile à maîtriser, notamment le saut sur bulle. Comme on s’en doute, ces items seront particulièrement utiles dans certains niveaux et moins dans d’autres même si tous les niveaux sont conçus pour qu’on puisse les utiliser avec plus ou moins de pertinence. De toute façon, chaque niveau sera apprécié différemment en fonction de la possession de tel ou tel item sachant que l’on peut en garder un sous le coude et que plus tard, il y a un moyen d’avoir celui que l’on souhaite toujours à portée de main… Le fait qu’il n’y ait au total que 5 items, peut sembler peu mais cela permet de resserrer vraiment le gameplay. On peut aussi l’expliquer par la présence d’un nouveau mécanisme de jeu : les badges qui ajoutent une autre subtilité à un jeu qui n’en manque déjà pas.
Jamais sans mon badge
En effet, le jeu renferme plus d’une vingtaine de badge aux effets différents et rappelant fortement le système de Poochy & Yoshi's Woolly World. Il y a neuf badges action que l’on ramassera forcément et une quinzaine de badges bonus dont les derniers seront bien plus difficiles à obtenir… Les badges ont des effets très divers qui ne sont pas toujours évidents à maîtriser. On ne peut en porter qu’un à la fois et il faut le choisir avant d’entrer dans les niveaux. Parmi les badges action, on trouve notamment le Parchapeau qui permet de flotter dans les airs avec une casquette, la Liane grappin qui permet de lancer une liane sur une paroi pour s’y accrocher ou encore le saut d’escalade, à ne pas confondre avec la faculté de rebondir contre les parois que nos héros possèdent de base, et qui permet d’escalader (un peu) une paroi lorsque celle-ci est trop haute. Parmi les badges bonus, il y a le Détecteur permettant de détecter les objets importants à proximité ou encore le Champignon Gratis, très utile, grâce auquel on débute chaque niveau avec l’effet d’un champignon.
Un gameplay ajusté plus que parfait
En pratique, il faut beaucoup de temps avant de commencer à utiliser de façon pertinente certains badges et pour être honnête, on n’a commencé à s’intéresser à certains qu’une fois le jeu fini une première fois. C’est un nouveau paramètre à prendre en compte qui permet surtout d’épurer le gameplay de base de Mario qui se contente de marcher, courir, sauter, rebondir contre les parois et faire son attaque rodéo. A ce propos, il n’y a rien à dire sur le gameplay de base qui est millimétré comme jamais. Les personnages sont plus nerveux qu’à l’accoutumée mais répondent à la perfection et lorsqu’on tombe dans un gouffre, c’est la faute à la manette (bien sûr, toujours).
Il faut dire aussi que le gameplay est particulièrement bien mis en valeur par les animations des personnages qui ont visiblement fait l’objet d’un soin tout particulier. Non seulement la palette de mouvement des personnages a été totalement retravaillée mais c’est la même chose pour les mimiques et les expressions. Mario et ses amis n’ont jamais été aussi expressifs avec des tas d'animations vraiment rigolotes.
Un feu d'artifice permanent
Visuellement, le jeu pétarade de mille couleurs avec de nombreux effets d’ombre, de lumière et de déformation. On reste dans du Mario mais avec beaucoup plus de détails et un style graphique plus affirmé et légèrement plus cartoon. Il est clair que les développeurs ont privilégié la visibilité de façon à ce que chaque élément se détache bien mais ils n'ont pas pour autant délaisser la direction artistique. Si on retrouve des environnements attendus comme le désert, la plaine, etc, de ce côté-là aussi, Nintendo a cherché à surprendre avec des environnements parfois bien plus étonnants. On est loin d’un jeu comme Ori par exemple, très contemplatif, mais dans son genre, Super Mario Bros. Wonder est juste exceptionnel. A de très nombreuses reprises, vous aurez les yeux et le cœur tout pétillants en découvrant un nouveau niveau inattendu.
Une bande son du tonnerre
Et on pourrait dire la même chose de la bande son qui est très importante dans Super Mario Bros. Wonder. Il y a des tas de niveaux ou le rythme et la musique ont un rôle à part entière... Par ailleurs, tous les personnages ont des petites phrases (en anglais) amusantes. On sait que Charles Martinet a laissé sa place (pour Mario et Luigi) à Kevin Afghani mais honnêtement, cela ne change rien. Par contre, l’intrusion des Fleurs Cancan qui parlent (en français) dès que Mario s’en approche apporte beaucoup au jeu. Les fleurs donnent en effet des conseils et des indices, font des réflexions et décochent des punchlines souvent irrésistibles. En français, Jérémy Prévost est irréprochable ! Il est possible de les faire taire dans les options mais honnêtement, ce serait dommage tant elles apportent de la fantaisie et de la légèreté mais aussi une touche de modernité au jeu. La bande originale du jeu est aussi une grande réussite. Si les premiers niveaux ont des thèmes proches de l’épisode U, les suivants sont bien plus surprenants avec des morceaux rappelant de grands classiques des épisodes précédents et d’autres totalement inédits dans le Marioverse.
Seul ou à plusieurs, c'est l'éclate totale
Super Mario Bros. Wonder est un jeu qui se joue en solo ou à plusieurs sur le même écran. Dans un cas comme dans l’autre, le jeu se joue sans aucun problème sachant qu’il faut déterminer le nombre de joueurs avant de lancer la partie. A plusieurs, la collision entre joueur a été supprimé (ou presque) ce qui est parfois un peu déstabilisant mais finalement salvateur. Au moins on ne se pousse pas les uns, les autres et chacun se concentre sur son personnage. Le joueur un est toujours celui qui mène la danse mais les autres joueurs ne peuvent pas rester à la traîne. Il faut donc malgré tout jouer ensemble et bien se coordonner. Lorsqu’un joueur confirmé joue avec un plus jeune, le combo Mario-Yoshi est génial, d’autant plus que Yoshi, qui se joue comme dans les autres jeux, peut porter Mario. C'est un ajout non négligeable notamment pour les parents gamers qui veulent initier leurs enfants et jouer avec eux (et l'inverse est vrai aussi).
Un Mario qui fera date
Bien qu’on s’amuse beaucoup à plusieurs, honnêtement, on conseillera de découvrir le jeu seul (ou à deux) pour mieux en savourer les mécanismes- mais c’est peut-être un point de vue personnel… Si vous n’avez pas d’amis et personne avec qui jouer, la question ne se pose pas bien évidemment, bien qu’avec le jeu en ligne, on n’est plus jamais vraiment seul.
Super Mario Bros. Wonder inclut en effet le jeu en ligne. Mais attention, c’est un mode en ligne made in Nintendo. Si on le souhaite, on peut jouer en ligne avec des inconnus. Dans ce cas-là, les personnages joués par les autres joueurs sont des ombres. On les voit passer mais on ne peut quasiment rien faire avec eux. Ils servent tout de même car on peut voir ce qu'ils font, ce qui peut donner des indices sur les endroits à regarder de plus près. Ils peuvent aussi s’avérer très utiles en cas de pépins.
Les joueurs tombent dans le panneau
En effet, tous les joueurs (vous y compris) peuvent poser « des panneaux » dans les niveaux dans lesquels vous vous trouvez. Ces panneaux sont comme des points de sauvegarde à activer. Ainsi, si vous tombez dans un gouffre et que vous avez activé un panneau posé par un autre joueur, vous vous transformer en fantôme et vous avez cinq secondes pour vous rendre au panneau et reprendre vie. Cela peut sembler anecdotique mais c’est finalement très pratique surtout dans des niveaux ou vous n'arrêtez pas de tomber dans le vide (sachant qu’il est aussi possible de toucher simplement un autre joueur qui dans ces moments-là ne sont plus des ombres.) Il faudra voir ce que cela donnera lorsque le jeu sera sorti et que les serveurs seront surchargés de joueurs...
Il y a de très nombreux panneaux à acheter de façon à trouver son panneau préféré pour le poser à un endroit qui nous semble judicieux (on ne peut en poser qu’un par niveau qui disparaît ensuite). De ce qu’on a vu, les joueurs utilisent beaucoup ces panneaux pour indiquer les endroits spéciaux plus que pour prévenir un danger. Quant on en voit un, généralement on sait qu'il faut farfouiller dans le coin ! Au final, ce drôle de mode en ligne dans lequel on peut aussi retrouver ses amis (en ombre aussi) ou participer à des courses, donne de la vie et permet de passer facilement certains niveaux un peu plus difficiles. On aimerait, évidemment, plus d'option de communication mais faut reconnaître que ça fonctionne.
A propos de la difficulté, Super Mario Bros. Wonder nous offre encore des niveaux très faciles et malgré une volonté de renouveau, les niveaux de boss sont encore un peu trop simples si on excepte le dernier, dantesque comme il se doit; Cependant, le challenge est bien présent. Les niveaux affichent d'ailleurs leur difficulté avec des étoiles. Plus il y a d'étoiles (jusqu'à cinq), plus le niveau est "difficile "Les derniers niveaux sont plutôt corsés sans parler des niveaux cachés même si le jeu offre pas mal de possibilités pour adoucir certains passages (surtout en multi). Pour autant, autant prévenir que même avec Carottin, certains passages vous donneront du fil à retordre !
Le jeu est plutôt long et il est fort probable qu'une fois terminé une première fois, il vous reste encore beaucoup de niveaux à découvrir, de chemins secrets à ouvrir et de badges à obtenir- les plus difficiles, sachant que de nombreux niveaux ont un fort potentiel de rejouabilité et que certains cachent bien leur jeu.. On peut dire que le nom du jeu a été bien choisi car Super Mario Bros. Wonder est une merveille !.A l'arrivée, Nintendo fait des étincelles et nous offre une vraie pochette surprise pleine de couleurs, de rythme et de défis. Evidemment, il ne faut pas être allergique aux couleurs et ne pas être diabétique car le jeu est sucré, très sucré comme un sachet de bonbons multicolores.. A ce stade, de toute façon, il n'y a plus grand chose à dire si ce n'est : à vous de jouer !
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