Sinon, hum, j'ai vu deux films récemment, deux films dont j'attendais beaucoup mais qui m'ont un peu déçu : if.... et Kanashimi no Belladonna.
if.... est un film de Lindsay Anderson avec Malcom McDowell (Alex dans A Clockwork Orange). C'est un réalisateur connu pour ses films subversifs et protestataires, et ça se ressent bien dans celui-ci, surtout quand on sait qu'il est sorti en 1968. L'establishment britannique de l'époque y est bien représenté et il en fait une critique violente mais juste. Le problème, selon moi, c'est les protagonistes : Même si le film n'est clairement pas à prendre au premier degré concernant cet aspect, et que ces protagonistes sont avant tout là pour montrer l'oppression de l'individu dans la société représentée à travers le milieu scolaire et leur réaction face à ça, ça reste saoulant de se taper un nihiliste ridicule tout le long de l'histoire avec ses photos de Mao et de militaires random dans sa chambre et ses citations à la con du genre "There's no such thing as a wrong war" ... J'ai trouvé ce mec aussi con que le général qui faisait son discours sur le travail et la patrie, au final, même si je me sens bien évidemment du côté de l'élève et pas de celui des surveillants quand même. J'avoue que je m'attendais plutôt à un héros libertaire avec des idées un plus intelligentes, mais j'imagine que c'est pas de cette façon qu'Anderson voulait s'exprimer. Peut-être que c'est voulu, que ça veut montrer ce qu'était la réaction des individus directement marginalisés et écrasés par un système qui n'accepte ni la divergence , ni la désobéissance et encore moins l'individualité plutôt que ce qu'elle gagnerait à être, reste que ça m'a gonflé. Mais c'est quand même un bon film dans l'ensemble.
Kanashimi no Belladonna ... Ce film s'annonçait déjà comme un gros wtf. C'est un film d'anime de 1973, produit par Mushi Productions (Qui a aussi produit ... deux films d'anime de cul réalisés par Osamu Tezuka, putain mais wtf). C'est assez underground, c'est un délire artistique bizarre qui mélange érotisme et glauque. En fait, c'est même carrément un gros trip surréaliste complètement psychédélique constitué dans sa majeure partie d'une suite de dessins fixes. Le problème, c'est que malgré de très belles scènes de temps à autre, c'est vraiment un gros bordel beaucoup trop dur à suivre ... et même si l'intérêt de l'œuvre est avant tout esthétique, à cause de ce manque de cohésion dans son univers, il peine à trouver une réelle ambiance. Le style est très intéressant par contre, ça mélange des tons très colorés à une imagerie à la fois sensuelle et absurde ; globalement, ça fait penser à un mix entre Expressionnisme, Art Nouveau et Pop Art. On dirait un peu des artworks qu'Amano aurait dessiné après avoir fumé un Chocolégume en fait. C'est d'autant plus dommage que ce style ne puisse pas donner le meilleur de lui-même. C'est un style qui mériterait vraiment un nouveau film ou même un manga je trouve, mais c'est complètement inconcevable dans la mesure où ce genre d'artiste est absent sur la scène grand-public (De ce que je sache) et que Kanashimi no Belladonna est quasi inconnu, même au Japon. Le bide commercial initial du film a été tel que Mushi Productions a fait faillite pas longtemps après, d'ailleurs. Et malgré la réédition DVD, aucune version sous-titrée officielle existe et les sous-titres disponibles sur Internet sont complètement moisis, ce qui aide vraiment pas. Ça reste une expérience ... originale.
if.... est un film de Lindsay Anderson avec Malcom McDowell (Alex dans A Clockwork Orange). C'est un réalisateur connu pour ses films subversifs et protestataires, et ça se ressent bien dans celui-ci, surtout quand on sait qu'il est sorti en 1968. L'establishment britannique de l'époque y est bien représenté et il en fait une critique violente mais juste. Le problème, selon moi, c'est les protagonistes : Même si le film n'est clairement pas à prendre au premier degré concernant cet aspect, et que ces protagonistes sont avant tout là pour montrer l'oppression de l'individu dans la société représentée à travers le milieu scolaire et leur réaction face à ça, ça reste saoulant de se taper un nihiliste ridicule tout le long de l'histoire avec ses photos de Mao et de militaires random dans sa chambre et ses citations à la con du genre "There's no such thing as a wrong war" ... J'ai trouvé ce mec aussi con que le général qui faisait son discours sur le travail et la patrie, au final, même si je me sens bien évidemment du côté de l'élève et pas de celui des surveillants quand même. J'avoue que je m'attendais plutôt à un héros libertaire avec des idées un plus intelligentes, mais j'imagine que c'est pas de cette façon qu'Anderson voulait s'exprimer. Peut-être que c'est voulu, que ça veut montrer ce qu'était la réaction des individus directement marginalisés et écrasés par un système qui n'accepte ni la divergence , ni la désobéissance et encore moins l'individualité plutôt que ce qu'elle gagnerait à être, reste que ça m'a gonflé. Mais c'est quand même un bon film dans l'ensemble.
Kanashimi no Belladonna ... Ce film s'annonçait déjà comme un gros wtf. C'est un film d'anime de 1973, produit par Mushi Productions (Qui a aussi produit ... deux films d'anime de cul réalisés par Osamu Tezuka, putain mais wtf). C'est assez underground, c'est un délire artistique bizarre qui mélange érotisme et glauque. En fait, c'est même carrément un gros trip surréaliste complètement psychédélique constitué dans sa majeure partie d'une suite de dessins fixes. Le problème, c'est que malgré de très belles scènes de temps à autre, c'est vraiment un gros bordel beaucoup trop dur à suivre ... et même si l'intérêt de l'œuvre est avant tout esthétique, à cause de ce manque de cohésion dans son univers, il peine à trouver une réelle ambiance. Le style est très intéressant par contre, ça mélange des tons très colorés à une imagerie à la fois sensuelle et absurde ; globalement, ça fait penser à un mix entre Expressionnisme, Art Nouveau et Pop Art. On dirait un peu des artworks qu'Amano aurait dessiné après avoir fumé un Chocolégume en fait. C'est d'autant plus dommage que ce style ne puisse pas donner le meilleur de lui-même. C'est un style qui mériterait vraiment un nouveau film ou même un manga je trouve, mais c'est complètement inconcevable dans la mesure où ce genre d'artiste est absent sur la scène grand-public (De ce que je sache) et que Kanashimi no Belladonna est quasi inconnu, même au Japon. Le bide commercial initial du film a été tel que Mushi Productions a fait faillite pas longtemps après, d'ailleurs. Et malgré la réédition DVD, aucune version sous-titrée officielle existe et les sous-titres disponibles sur Internet sont complètement moisis, ce qui aide vraiment pas. Ça reste une expérience ... originale.