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Paper Mario : The Origami King

Test Switch

Paper Mario : The Origami King

Par rifraff - Le 18/07/2020 à 15:48

Dévoilé par surprise il y a à peine plus de deux mois, Paper Mario and The Origami King est le jeu de l’été sur Nintendo Switch. Il s’agit du nouvel opus de la série débutée sur N64 (voir sur Super Nintendo) qui mélange à priori l’exploration et l’action-aventure avec les combats au tour par tour des RPG classiques. A priori, car depuis l’épisode 3DS, la série a eu tendance à abandonner le côté RPG mais aussi l’humour décalé qui avait fait la singularité des premiers opus au profit d’aventures colorées et délirantes plus grand public pour ne pas dire plus enfantines… D’ailleurs, on ne vous fera pas plus longtemps notre tête de suspens, car si lors des premières présentations du jeu, beaucoup de joueurs voulaient croire à un retour aux sources, depuis, les premières previews (dont la nôtre- voir ici) ont été plutôt claires à ce sujet : le jeu suit le chemin emprunté par Color Splash, l’épisode précédent sorti sur Wii U et donc n’a quasiment plus rien à voir avec un jeu de rôle… Alors est-ce à dire que ce nouvel opus est décevant voire raté ? Réponse dans notre test complet

 

Les papiers dans le plat

 

Paper Mario : The Origami King est le nouvel opus de la série des Paper Mario, près de quatre ans (déjà !) après la sortie de Paper Mario : Color Splash qui est officiellement la dernière exclusivité Nintendo a être sortie sur Wii U. On pensait d'ailleurs qu'elle n'allait pas le rester longtemps vu le nombre de portages ayant fait le voyage de la Wii U à la Switch. Et si Nintendo peut toujours le faire plus tard, c'est bien un tout nouveau jeu qui débarque aujourd'hui sur Nintendo Switch pour la plus grande satisfaction des fans qui commencent à en avoir marre de retrouver sur Nintendo Switch les jeux qu'ils ont déjà soutenu et acheté sur Wii U.

Cependant comme écrit plus haut, les deux jeux ont énormément de points communs et ça saute même aux yeux tant ils se ressemblent. On peut d'ailleurs penser qu'ils ont été développés avec le même moteur- peut-être dans un souci d'économie. C'est à priori, le même univers et les mêmes personnages et on y retrouve des éléments de décor, des personnages et aussi des tas d'idées mais pour un résultat globalement amélioré (un peu comme dans une suite.) Evidemment, le jeu mélange toujours la 3D et la 2D en opposant des environnements en 3D réalisés façon diorama de papier à des personnages en 2D qui ressemblent à des petits autocollants animés. Le contraste entre les personnages 2D et les décors en 3D fonctionne toujours très bien même s’il est clair que le postulat des premiers opus s’est définitivement perdu en cours de route. On ne sait d’ailleurs plus trop pourquoi Mario et ses amis sont en papier ni vraiment ce que cela apporte au gameplay… Mario pourrait très bien  avoir du volume que ça ne choquerait pas. C’est vraiment plus un effet de style qu’une nécessité dans la construction du jeu même s’il y a tout de même ici ou là des petits gags et des petits éléments qui nous rappellent que Mario est une feuille de papier (il peut être faxé par exemple.) On apprécie aussi le fait qu’il ondule en permanence de façon presque imperceptible comme balayé par la brise ! 

Visuellement magnifique

Le jeu est vraiment très beau avec un côté plus « cartoon » et moins DIY (comparé au jeu précédent.) Il n’y a par exemple plus de fils apparents qui tiennent les nuages dans le ciel comme dans l’autre. On ne retrouve pas non plus, le côté fait de bric et de broc, réalisé avec des matériaux de récupération de Yoshi’s Crafted World,  autre jeu où le papier est à l'honneur.  C'est un peu dommage mais à priori les développeurs ont voulu créer un monde fait en papier mais pas donner l’illusion que ce monde était réel et qu’il avait été fabriqué « pour de vrai ». Cela n’empêche pas le titre d’inclure quand même toutes sortes d’objets « réalistes » à commencer par les origamis mais aussi différents effets pour simuler l’eau, la fumée, le feu, etc. A l’arrivée, le mélange des différents éléments en 3D et en 2D, cartoon et réaliste, est assez détonnant et le résultat est juste magnifique (malgré un peu d‘aliasing ici ou là) . C’est incontestablement l’un des points forts du jeu d’autant plus que les environnements sont très variés. Entre une magnifique montagne aux couleurs de l’automne, une forêt magique remplie d’arbres bavards, un palais ou les ninjas sont les rois, des égouts débordant de surprises et une ville des plaisirs perdue dans le désert, le dépaysement est total, aidé par des musiques au diapason qui participent grandement à l’immersion.

Une histoire en carton

Le jeu commence lorsqu’en visite chez la Princesse Peach (version papier), Paper Luigi et Paper Mario se retrouvent face à face avec l’infâme Olly, un drôle de personnage en origami qui comme tant d’autres méchants avant lui veut plier le monde à sa volonté, à la différence que dans son cas, ce n’est pas seulement au sens figuré. En effet, notre despote de papier a la fâcheuse tendance à transformer tout le monde en origami pour ne pas dire en origuerrier voire, dans le cas de la princesse Peach, en orizombi. Mario réussit in extremis à échapper à ce funeste sort alors qu’Olly empaquette le château de la princesse dans des rubans colorés et l’arrache du sol pour aller le planter au sommet d’une montagne (et pourquoi pas, me direz-vous ?) A partir de là, les choses sont simples : il faut sauver la Princesse mais aussi retrouver Luigi, disparu dans la confusion, en se rendant sur la montagne ou le château trône désormais sachant qu’avant cela, il faudra couper tous les rubans qui l’enserrent dont les extrémités pointent dans cinq mondes différents… Dans sa quête, Mario sera accompagné par Olivia, un origamine qui n’est autre que la sœur d’Olly dont les connaissances et surtout la maîtrise des techniques de pliage seront d’une grande aide.

Jeu de rôle ou jeu drôle ?

Finalement, quoique rocambolesque, l’histoire de  Paper Mario : The Origami King se révèle assez classique avec son méchant mégalo qui veut détruire le monde et enlève la princesse poussant Mario à partir à l’aventure.  C’est clairement une histoire que l’on pourrait retrouver à quelques variantes près dans n’importe quel autre jeu Mario.  C’est un peu dommage même si, comme souvent, l’histoire n’est qu’un prétexte au jeu. L’important étant de justifier les allers et venues de Mario dans les différents mondes qui lui permettront d’affronter et de défaire à la fin le grand ennemi du jeu. Au moins en quelques secondes, le pitch est posé et le jeu peut commencer. Alors certes, cette histoire de serpentin à remonter jusqu’au bout n’est pas très logique (car on pourrait les couper n’importe où…) mais en même temps, pourquoi chercher la logique dans un jeu ou le héros est une feuille de papier ? Et puis cela est totalement raccord avec le côté wtf que développe le jeu notamment dans ses situations et ses dialogues. Cela donne aussi une once de folie et de poésie plutôt bienvenue.  Clairement,  Paper Mario : The Origami King n’est pas un jeu qui se prend au sérieux et il est de ce point de vue-là, très rafraîchissant, ce qui n’empêche pas des moments plus sérieux et même quelques rebondissements surprenants…

Un monde fantastique

Comme les opus précédents,  Paper Mario : The Origami King mélange l’aventure et l’exploration « libre »  dans des environnements en 3D avec des combats au « tour par tour » inspirés par les RPG. Il est construit de façon « classique » pour un jeu d‘aventure avec un HUB central dans lequel on retourne régulièrement qui ouvre sur différents mondes que l'on débloque les uns après les autres (ce qui pour le coup le distingue de l'épisode précédent.) Chaque monde est conçu comme un grand bac à sable fractionné en plusieurs zones distinctes dans lesquelles il faut suivre le serpentin jusqu’à son extrémité en aplanissant les obstacles et en résolvant les énigmes qui se dressent sur son chemin. Les zones sont assez vastes et  bourrées de recoins et de choses à faire et à ramasser... 

Pour autant, le jeu est très dirigiste avec non seulement beaucoup d’indication mais aussi des passages qui prennent littéralement le joueur par la main en l’obligeant à suivre un chemin précis de façon à enclencher les arcs principaux de l’histoire. On a d’ailleurs parfois l’impression d‘être baladé par le jeu qui nous fait faire des allers et retours vains dans les mêmes environnements comme pour rallonger artificiellement la durée de vie. Plutôt que de développer des intrigues entre les personnages, le jeu préfère enchaîner les rencontres, les situations cocasses et les petites histoires. On sent bien que les développeurs ont pris plaisir à créer des situations absurdes avec des dialogues farfelus. C'est d'ailleurs parfois un peu trop. En fonction de votre humeur et:ou de votre âge, vous pourrez être soit amusé soit agacé par cette déferlante de jeux de mots et de gags bon enfant. C'est parfois vraiment (souvent) n'importe quoi ! 

Une profusion d'aventures

Heureusement, les situations s’enchaînent vite. De plus la variété est de mise. Explorer des grottes, résoudre des puzzles, participer à une session de pêche, participer à un spectacle, déjouer les énigmes d'un donjon, traverser une phase de plateforme,  descendre des rapides, trouver un item ou un personnage en particulier ou encore le bon moyen pour actionner différents mécanismes : on ne fait jamais deux fois la même chose ce qui fait que l'on a pas le temps de s'ennuyer ou de se poser trop de question même si on suit un chemin tout tracé. Il y a aussi pas mal de petites de choses à faire dans chaque décor : des trous, provoqués par les sbires d'Olly à reboucher avec des confettis, des  trophées pour le musée à dénicher  et surtout des Toad à trouver sachant qu'il y en a vraiment partout et qu'il suffit presque de se baisser pour en ramasser. C'est une sous quête assez imposante si on veut la compléter à 100% sachant .que certains Toad  une fois trouvés, ouvrent leur boutique et que d'autres  peuvent venir nous prêter main forte lors des combats. Au bout d'un moment on peut aussi explorer le vaste monde, prendre le bateau et voguer dans les océans (avec de superbes références à Zelda : The Wind Waker !) C'est dans ces moment-là que le jeu émerveille et se distingue vraiment de son prédécesseur. Ah la découverte du bateau de Peach au milieu de l'océan ! Quelle émotion !

Le jeu n'est à priori pas très difficile surtout que tout est balisé mais, parfois, au détour d'une aventure voire d'un combat de boss sans que l'on y prenne garde, le game over survient. Alors généralement, les sauvegardes sont  automatiques (ou Olivia prévient) lors des passages problématiques mais c'est tout de même surprenant un tel décalage entre d'un côté, un jeu qui prend littéralement le joueur par la main et de l'autre des passages ou quelques coups sur la tête ou une attaque fulgurante d'un boss met Mario sur le carreau.

Un gameplay bien ficelé

Question gameplay,  Paper Mario se dirige comme dans n’importe quel jeu d’aventure 3d et plus spécifiquement comme dans Paper Mario : Color Splash. On avance avec le stick droit et on saute avec le bouton A. En appuyant sur B, on utilise le marteau pour interagir avec l’environnement : éclater des rochers, secouer des arbres, remettre les idées en place d’un personnage ou encore pour détruire les obstacles. 

En appuyant sur Y, un menu rapide permet d’accéder simplement aux objets de base (comme le champignon régénérateur) et en appuyant sur X on invoque Olivia pour un conseil, ce qui pourra être utile à de nombreux moments. Alors que le jeu est très dirigiste et plutôt simple,  il pourra arriver qu'à certains moments on ne sache plus quoi faire. Si vous clignez des yeux au mauvais moment ou que vous ne faîtes pas attention, vous pouvez tourner en rond pendant trois quart d'heure alors qu'il suffisait juste de ramasser un objet pour débloquer la progression ou de parler à un personnage juste à côté. Le plus ironique c'est qu'Olivia est très bavarde et qu'elle a tendance à donner beaucoup trop d'indication même quant on lui demande rien ce qui est plus qu'agaçant surtout quand ça ne sert à rien (car les indications sont trop évidentes).

Deux nouvelles capacités

Pour compléter la panoplie de mouvement de Mario, le jeu inclut deux nouveautés. En appuyant sur ZR, Mario peut lancer des confettis; une capacité qui ne sert uniquement que pour boucher les trous du décor. Sinon, à certains endroits précis, Mario peut utiliser des bras extensibles (en papier)  Dans les deux cas, il s’agit de nouveautés toutes relatives pour tous ceux ayant joué à Paper Mario : Color Splash. puisque les confettis sont ni plus ni moins que la version papier des gerbes de peinture du jeu précédent ou il fallait recolorer le monde (c'est vraiment le même principe) et les bras ne sont qu’une adaptation du découpage que l’on pouvait faire en utilisant le GamePad et qui permettait de dévoiler l'envers du décor. Il faut d’ailleurs noter que cette fois-ci, il n’y a plus aucune fonction tactile et même pour les menus en mode portable, il faut utiliser les boutons. Par contre, le gyroscope et la reconnaissance de mouvement est utilisée justement lorsque Mario déploie ses bras extensibles. A dire vrai, ce pouvoir des bras extensibles est un peu obscur et on se demande un peu ce qui le déclenche et même ce que cela apporte vraiment- si ce n’est un peu de variété dans le gameplay (et encore...) C'est très étrange  car alors que tout le gameplay du jeu est classique, il y a ce pouvoir qui apparaît de temps en temps et qui lors des combats peut d'ailleurs mettre K.O un boss si bien utilisé !   Pour que Mario puisse l'utiliser il faut qu’il y ait un cercle de pouvoir sur le sol sachant que certains sont cachés ce qui nécessite une action particulière pour le faire apparaître.

A part ça, il n’y a pas grand-chose à dire sur le gameplay du jeu qui est comme souvent chez Nintendo soigné et calibré juste comme il faut même s'il faut noter que la caméra est automatique et qu'on ne peut pas  la contrôler.  Que l’on soit un vieux gamer ou un nouveau venu, logiquement il n’y aura cependant pas vraiment de problème de prise en main- en tout cas dans la partie aventure du jeu. C’est avec le nouveau système de combat que les choses peuvent un peu se compliquer pour les petits nouveaux…

Un système de combat original...

Depuis les opus 3DS, c'est le sujet qui fâche : les combats. Alors que dans les premiers opus (sans même aller jusqu'à Super Mario RPG) le système de combat  reprenait grosso modo celui des grands RPG, au fil des itérations, Nintendo l'a simplifié pour ne garder finalement que le principe du tour par tour. Les fans de la première heure avaient beaucoup d'espoir qu'enfin Nintendo fasse un retour aux sources avec cet opus. Malheureusement, malgré un système original, c'est la déception car non seulement cela n'a plus rien à voir avec les RPG mais la marge de manœuvre est assez limitée. 

Le principe est pourtant prometteur puisque les développeurs ont transformé chaque combat en une sorte de puzzle en 3D en alliant toujours la réflexion aux réflexes. A chaque contact avec un ennemi, on bascule dans une arène spéciale ou Mario se trouve au centre entouré par quatre cercles concentriques. Les ennemis déferlent alors (généralement) par vague de quatre et s'éparpillent autour de Mario sur les quatre cercles. Le joueur a alors une minute pour faire tourner les cercles afin de  regrouper les ennemis soit par paquets, soit sur une ligne. C'est important car ensuite c'est au tour de Mario de jouer et ses coups sont limités. Ainsi, si les quatre ennemis sont regroupés, ils vont pouvoir être éliminés en un seul coup alors que sinon il faudra les prendre un par un, ce qui non seulement prendra plus de temps mais aussi leur laissera l'occasion de réagir.

...Qui tourne en rond !

A part ça, il n'y a pas de point d'expérience ni de système de niveau si ce n'est que Mario devient plus fort en augmentant ses points de vie et qu'il dispose d'armes plus ou moins efficaces en fonction des ennemis. Il faut donc là encore comme un puzzle choisir la bonne arme sur le bon ennemi. Le problème c'est qu'il n'y a pas assez d'armes différentes et que donc quelque part, le joueur n'a jamais vraiment le choix des armes. Il y a d'abord les deux armes basiques bien connues des habitués : les bottes (pour  écrabouiller les ennemis en ligne) et le marteau (pour assommer les ennemis par paquet) qu'il peut utiliser autant de fois qu'il veut lorsque c'est son tour de jouer. Il y a ensuite des déclinaisons spéciales de ces armes (brillantes, de fer, etc) que l'on peut acheter ou récupérer dans un coffre et qui ont un nombre d'utilisations limitée sachant que pour pouvoir être utilisées en combat, le joueur doit les avoir sélectionnées en amont. Mario peut aussi utiliser des accessoires qu'il peut porter pour augmenter ses PV, sa défense, gagner quelques secondes supplémentaires, etc.Il y a pas mal de petites subtilités et de bonus pour gagner du temps ou des coups. Il est même possible de dépenser un peu d'argent afin que les Toad trouvés dans l'aventure et qui au fur et à mesure viennent grossir les rang du public et qui viennent prêter main forte en tournant quelques cercles et en distribuant des coups, des bonus, de la vie ou autre.

Un vrai casse tête

Pour autant, l'idée de base est toujours de réussir avant même de commencer le combat à bien placer les ennemis comme on essaierait de résoudre un casse-tête. C'est vraiment le plus important et c'est malheureusement là que le bas blesse. En effet, il n'y a généralement qu'une seule solution qui permet (avec un nombre de tour limité) de replacer les ennemis en bon ordre et pour les ennemis de base, c'est vite redondant voire agaçant (surtout avec la pression du temps.)  Idem pour les coups, certains ennemis nécessitent une arme précise ce qui  est raccord avec l'idée du casse-tête mais n'incite pas à s'approprier sa partie pour tenter des coups, des effets, etc. Après il y a deux solutions : soit on réussit à bien placer les ennemis et dans ce cas là en un seul coup on réussit généralement à tous les éliminer (aidé par le système de boost qui permet en appuyant au bon moment de booster son attaque ou sa défense) soit on rate (parce qu'on est fatigué, qu'on pense à autre chose ou qu'on est en train de se dire que ce système est vraiment bidon) et dans ce cas là, le plus petit combat peut partir en cacahuètes puisque dans ce cas là, les ennemis attaquent de tous les côtés et font durer un petit combat de rien du tout. Alors attention, pour voir un game over à cause d'un combat (basique) il faut le faire exprès surtout qu'au bout d'un moment, les ennemis se rangent tout seul en ligne ! Certains même s’entre-tuent !

Il n'en reste pas moins que c'est une déception puisqu'il n'y a plus rien de stratégique.  Les combats sont des énigmes à résoudre mais qui très vite finissent tous par se ressembler et surtout par prendre la tête.  Il faut noter tout de même qu'au fur et à mesure l'arsenal se diversifie un peu et Mario peut utiliser parfois ses bras extensibles. Au bout d'un moment aussi, les petits ennemis peuvent être éliminés d'un coup de marteau et très souvent, on peut éviter les combats sans que cela soit préjudiciable à la progression du jeu. De plus, Olivia apprend quelques techniques de pliages très utiles sans compter que d'autres partenaires viennent se joindre à la fête. Cependant, là encore, c'est une déception puisque leurs attaques sont automatiques et sont toutes les mêmes.  De plus, leur présence n'est liée qu'aux rebondissements du scénario et on ne peut pas décider de les garder.

Des combats de boss plus féroces

Face aux boss et aux sous-boss, on retrouve le même système de cercles à faire tourner mais inversé puisque désormais c'est le boss qui est au centre. Mario doit alors faire tourner les cercles pour se frayer un chemin jusqu'à lui en plaçant au bon endroit, des flèches, des items et des attaques. Cette fois-ci même si le côté casse-tête à résoudre est toujours là, il est possible d'élaborer un semblant de stratégie car les possibilités sont bien plus nombreuses et elles s'étoffent au fil des rencontres et des pouvoirs appris par Olivia. Les origamis géants sont d'ailleurs de toute beauté et témoignent du soin apporté au jeu par les développeurs et c'est un vrai plaisir de les découvrir comme les boss d'ailleurs qui ont le mérite d'être - pour certains - très originaux.  Pour autant, même si les combats contre les boss sont plus stimulants, ils peuvent aussi agacer car une faute d'inattention au mauvais moment, et c'est la cata ! D'ailleurs,  là encore un même combat peut s'éterniser avec une succession de ratés ou au contraire être expédié très rapidement (soit par le joueur soit par le boss.) 

A l'arrivée Paper Mario : The Origami King est un jeu très coloré et très amusant avec une succession de gags farfelus et d'aventures très dirigistes même si les niveaux façon bac à sable renferment de nombreux secrets qui permettent de farfouiller dans tous les coins et d'allonger la durée de vie du jeu, pourtant très honorable. L'aventure part dans tous les sens et certains gags sont totalement fous ! Très proche de Paper Mario : Color SplashPaper Mario : The Origami King n'est pas forcément plus réussi et les deux jeux se valent probablement même si chaque joueur pourra avoir sa préférence surtout que dans les deux cas, le système de combats est pesant. Il faut néanmoins reconnaître que malgré toutes ses qualités ludiques et visuelles,Paper Mario : The Origami King pourra décevoir les gamers et les fans qui espéraient autre chose qu'une succession d'aventures enfantines et de gags wtf.

7.5
Paper Mario : The Origami King est un bon jeu d'aventure, rafraîchissant et amusant, qui propose beaucoup de variété dans les environnements et les situations, et plaira avant tout aux (petits et grands) enfants et à tous ceux qui en ont gardé l'âme. Bien que le jeu soit visuellement magnifique et irréprochable dans sa réalisation, il cumule malgré tout quelques petits soucis notamment avec une difficulté mal calibrée et surtout un système de combat qui bien qu'original rend les combats pénibles et redondants. A l'arrivée, voilà un jeu très sympathique mais un peu vain et définitivement à mille lieux des premiers "Mario Rpg" qui ont fait la réputation de la licence auprès des gamers.

  • Visuellement splendide
  • Variété des situations
  • De l'humour WTF
  • Des environnements mémorables
  • Un gameplay solide
  • Des personnages attachants
  • Les origamis géants
  • Des combats redondants
  • Très dirigiste
  • Pas mal d'allers et retours inutiles
  • Le côté Rpg définitivement enterré
  • Une difficulté mal calibrée
  • Olivia parle trop