Nintendo Switch

Metroid Dread

Preview Switch

Metroid Dread

Par rifraff - Le 27/09/2021 à 15:00

Après avoir pu tester une première fois la Nintendo Switch OLED (voir notre preview ici) Nintendo nous a permis d’approcher Metroid Dread pour une session de jeu correspondant aux deux premières heures. Retrouvez nos premières impressions du jeu, joué en mode portable sur Nintendo Switch OLED.


La croisière Samus

Metroid Dread  est en réalité Metroid 5 et il se présente comme la conclusion de l’arc narratif Samus x Metroid. Le jeu se veut d’ailleurs comme la suite directe de Metroid Fusion,  le dernier épisode 2D officiel sorti en 2002 sur GBA. Il débute d’ailleurs par une cinématique faisant office de résumé avec de très belles images à peine animées qui nous rappelle notamment comment Samus Aran a vu son armure infectée par le parasite X, un parasite mortel ayant la capacité de copier le code génétique des organismes vivants et de les répliquer; et comment Samus a affronté et vaincu le SA-X, une terrifiante réplique d’elle-même, au péril de sa vie.  Sauver in extremis grâce à un vaccin créé à partir des métroides, les ennemis naturels des parasites X, Samus pensait en avoir terminé avec le parasite X mais des éléments semblent attester qu'ils sont toujorus là, 

Un Metroid très scénarisé

L’histoire de Metroid Dread  débute vraiment lorsque Samus débarque sur la planète SR38 afin d‘y mener une enquête au sujet des parasites X qui y auraient été repérées. Auparavant, la Fédération galactique y avait envoyé une unité spéciale composée de sept robots E.M.M.I. Seulement ces robots qui devaient collecter des informations ont mystérieusement cessés d’émettre et se sont comme volatilisés… Désormais, seule Samus, immunisée contre les X, peut découvrir ce qu’il se passe sur la planète...Seulement, à peine est-elle arrivée qu’elle est attaquée par un mystérieux et très puissant adversaire qui semble être un Chozo. Les Chozo sont des êtres d’une intelligence supérieure et à la technologie très avancée mais dont la civilisation a fini par disparaître… A la suite de cette rencontre, Samus perd connaissance. A son réveil : elle a perdu tous ses pouvoirs. Pour les retrouver, Samus va devoir explorer toutes la planète découpée en plusieurs zones elles-mêmes composée par un enchevêtrement de couloirs et de salles. Evidemment, en chemin, elle devra résoudre des énigmes et se débarrasser d’ennemis dont certains plus que coriaces… Metroid DREAD adopte une construction somme toute, à priori assez classique- en tout cas au début.

Un Metroid rythmé

Il n’empêche : dès les premières secondes du jeu, on est pris dans l’action et les habitués retrouveront instantanément leurs marques. Le gameplay ressemble beaucoup à celui de Metroid Samus Returns (Metroid SR) en plus nerveux cependant. Samus est beaucoup plus agile et se déplace plus rapidement.  Elle court, glisse, saute contre les murs et bénéficie (à terme) de tout son arsenal habituel plus quelques nouveautés. C'est un vrai plaisir de la diriger surtout avec sa nouvelle  armure qui lui donne une classe folle On retrouve aussi, toujours hérité de Metroid SR la frappe de riposte permettant à Samus de sonner les ennemis qui l’attaquent pour les viser automatiquement ensuite. Si la carte, accessible à tout moment, reste un peu difficile à appréhender (même après deux heures de jeu) la construction du titre fait qu’il est difficile de se perdre. C’est limite dirigiste- en tout cas dans les deux premières heures.  On suit assez facilement le bon chemin car il est bien balisé, bien mieux que dans Metroid SR ou on se retrouvait assez vite à tourner en rond.

Un Metroid Samus Returns x 1000

Sur bien des points, Metroid Dread  rappelle d’ailleurs Metroid SR sorti sur 3DS et développé, déjà par Mercury Steam. D’une certaine façon, hormis l’effet 3D sans lunettes qui était très immersif Metroid Dread reprend de très nombreux éléments de Metroid SR qu’il rehausse et améliore. La réalisation du jeu reprend ainsi le mélange détonnant de 2D et de 3D avec des interactions plus poussées et des graphismes évidemment meilleurs et plus fin. Certaines zones sont d'ailleurs vraiment magnifiques et l’écran OLED du nouveau modèle apparait alors comme un écrin parfait pour les faire étinceler.

Metroid Boulot dodo

Toute la première partie du jeu consiste à récupérer une partie de son arsenal mais aussi à échapper et à neutraliser les fameux E.M.M.I. Les E.M.M.I sont des robots quasiment invincibles. A chaque rencontre, il faut fuir ou réussir à se cacher. Le moindre contact signifie à 99,9% : la mort. Pas de panique cependant, les points de sauvegarde sont fréquents et très souvent on recommence à l’entrée des zones- qui sont généralement assez petites. Il n’empêche dès qu’un E.M.M.I pointe le bout de son nez (si tant est qu'il ait un nez) c’est l’angoisse. Les E.M.M.I détectent le moindre bruit et dès qu’ils vont ont repéré, ils ne vous lâchent pas. Cela donne des séquences particulièrement éprouvantes pour les nerfs ou il faut garder son calme pour réussir à s’en sortir. Heureusement, les E.M.M.I ne patrouillent que dans des zones spéciales délimitées par des portes mystérieuses que seule Samus peut franchir. Pour leur échapper, il suffit de sortir de ces zones en franchissant une de ces portes sachant qu’elles se ferment automatiquement lorsque que les E.M.M.I sont en mode poursuite.

Le jeu nous fait donc osciller entre le mode exploration ou l’on doit actionner différents mécanismes pour ouvrir les bonnes portes et récupérer ces facultés, et le mode E.M.M.I, ou l'on doit echapper aux robots tueurs mais aussi trouver le moyen de les détruire.  Car heureusement, aussi impitoyables soient-ils, il y a un moyen de détruire les E.M.M.I. Pour cela, il faut charger son rayon de l'énergie des unités centrales pour transformer temporairement son canon en canon oméga, capable de tirer des rafales oméga qui seules peuvent exploser les E.M.M.I. Ce sont des séquences assez simples qui répondent, encore une fois, à un schéma à reproduire automatiquement dans chaque nouvelle zone...

Mais les E.M.M.I ne sont pas les seuls ennemis du jeu. On retrouve tout un bestiaire avec (certaines) nouvelles créatures qui ont chacune leur façon d'attaquer, leurs points forts et leurs points faibles. Evidemment, Samus doit aussi affronter des boss dans la droite ligne des productions Mercury Steam. Il faut de la technique, du timing et de la patience. Le premier boss est déjà très coriace. Les bras cassés comme votre serviteur vont devoir retrousser leurs manches  au risque de se retrouver bloquer dès le premier boss !

 

Fort
A l’arrivée les deux premières heures de Metroid Dread ne nous ont pas déçu même si, il faut l’avouer, elles ne nous ont pas surprises non plus. C’est pile ce qu’on attendait du jeu. C’est beau, bien réalisé avec pas mal de rythme et de tension. L’ambiance est excellente avec, pour la première fois de la série, des voix en français (ce qui peut d’ailleurs un peu déstabiliser au départ) A priori on est face à un vrai Metroid alliant exploration et combat. On espère cependant que le jeu qui se présente comme un bouquet final saura évoluer et nous surprendre au fil des parties.