It's only a mere flesh wound!

Street fighter 1 [avis]

Bon, déjà, pourquoi parler de Street fighter premier du nom, alors que toute personne ne vivant pas dans une grotte et s'intéressant un temps soit peu au jeu vidéo, dira que c'est de la "Mer2 LOL :noel: ". Je sens que vous commencez déjà à préparer vos commentaires en me disant: bah… ils ont pas tort

Ce à quoi je répondrais… Bon, ok, aujourd'hui, le jeu a pris un petit coup de vieux (de là, il n'y a qu'un pas à dire que le jeu est complètement à la ramasse, pas que je vous laisserais faire tous seul).

Remettons nous d'abord dans le contexte, imaginez que vous êtes en 1987, que nintendo a ENFIN sorti sa NES chez nous (pas trop tôt) il y a pratiquement un an. Capcom se prépare à sortir street fighter, un jeu… inclassable à l'époque («versus fighting» n'existait pas encore). Le chara design est signé Akiman :love: et le reste de l'équipe se compose de pas mal de développeur ayant été plus ou moins impliqué dans la série (dans le futur). Nous voici donc plongé dans street fighter.

Le jeu possède une courte cinématique avant que l'on mette une pièce

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Quand on met la pièce et qu'on appuie sur start, première chose qui choque les «jeunes» joueurs, le choix des personnages. C'est soit Ryu, soit Ken (si par hasard tu décides de jouer avec le P2). Sur le coup, je fais mon vieux con, mais, revenez quelques lignes plus haut et constatez qu'on est en 1987 et que choisir son personnage dans un jeu n'était pas monnaie courante, à la limite il y avait un swap au niveau des couleurs, ou un changement de sprite, mais pas de réelles différences. Là, vous me dites: Ben… Ouais, mais dans (insérer jeu post-1987 où l'on peut choisir des personnages différents), tu peux choisir ton personnage. Oui, mais non, car, comme dit plus haut, les «jeux de bastons» étaient très peu nombreux, voire inexistant :-/ .

On choisit le pays et non notre adversaire, ce qui va changer dès le deuxième épisode

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Bon, revenons à nos moutons combattants. Direct, on peut choisir le pays où l'on va morfler (vous comprendrez par la suite), et hop, le combat commence. Vous pouvez donc découvrir les stéréotype/clichés de tout les pays. Le vieux maître chinois qui fait du kung-fu, le moine combattant avec des sourcils énormes, le boxeur américain qui ressemble à bison/balrog/boxeur mais que c'est pas vraiment lui et l'Anglais avec sa grosse moustache, qui ressemble vachement à Freddie Mercury et qui fait pas mal d'allusions (si vous voyez ce que je veux dire :top: ) dans street fighter alpha 3.

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Alors, quel est le but de street fighter (j'explique au cas ou des sexagénaires liraient cet article)?

On fout un maximum de mandales à l'adversaire en face (VIVE LE PUGILAT :-D ) afin de lui vider sa barre de vie. On déplace le personnage dans 5 directions (haut, gauche, droite et les deux diagonales-haut) et on donne des coups de poing avec les deux boutons. Deux boutons? Je ne peux pas choisir la puissance à laquelle je vais coller un coup de poing (coup de pied) à mon adversaire? Vous me direz. Figurez vous que capcom avait trouvé un système ingénieux pour répondre à votre requête. Les boutons, croyez le ou non, réagissaient en fonction de la puissance à laquelle vous appuyiez dessus. Alors, aujourd'hui, toute personne dans le monde dirait: Ouais, mais dans (insérer jeu post-1987 où la puissance à laquelle on appuie sur un bouton change les interactions), c'est le même système. Oui, mais non, car là, on est sur des boutons arcade, avec beaucoup plus de sensibilité que dans (insérer jeu post-1987 où la puissance à laquelle on appuie sur un bouton change les interactions). Les bornes étaient d'ailleurs assez souvent cassées, tellement certaines personnes appuyaient fort sur les boutons.

Voici la borne en question

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Avec ces boutons et ce stick, il est possible de réaliser des attaques spéciales, comme le hadoken, shoryuken («hayouken» et «horyuken» pour Cyril Drevet) ou encore le tatsumaki seppukyaku (que l'on appellera tatsumaki pour des raisons de… j'ai la flemme de tout écrire en fait). L'action s'exécute en réalisant des combinaisons de mouvements et d'attaques. Voilà pour les mouvements.

Quand je vous disais que vous alliez morfler, c'est que vous allez saigner des doigts.

Contrairement à la plupart des jeux, ici, vous êtes en position de faiblesse: Les ennemis frappent plus rapidement et plus fort et ils sont capables de vous mettre KO en 5 seconde, et là, je ne parle même pas du boss de fin, c'est à dire que chaque ennemi de base enchaînera perfect sur perfect, et vous, vous allez subir jusqu'à avoir LE coup de chance qui vous fera atteindre le niveau suivant pour encore plus de souffrance (les masochistes apprécieront :yes: ), jusqu'à atteindre Sagat, qui vous fera ressentir que vous êtes nul et qu'il faudra apprendre ses paternes par coeur pour espérer le battre. Pour ceux qui me dirait que je suis une brêle et c'est par ce que je joue mal, je répondrais, que le psyko crusher de Bison dans alpha 3 (la super, celle qui vous enlève la moitié des hp), n'est rien comparé à ce qui vous attend (je vous assure que c'est vrai). Non seulement il envoi les Tiger shot à cadence élevée, mais en plus, ils vous bouffent jusqu'à la moitié des hp (quand je disais que vous alliez morfler). La seule solution que j'ai trouvé, c'est d'envoyer un shoryu pleine puissance au début du combat et de bourrer les hadokens par la suite :fou: .

Cette tête, ce charisme...

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Et quand vous avez (enfin) battu Sagat, vous avez le droit à une fin (totalement immonde) où vous voyez la tête de tout ceux que vous avez battu (niveau mauvais goût, on est très haut) ainsi qu'un texte déroulant.

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Le jeu propose aussi un mode deux joueurs où le 2P joue Ken. Même si on peut saluer l'attention des développeurs, les combats sont assez soporifiques (et surtout trèèèèès répétitif). Vous aurez donc la chance de frapper virtuellement vos amis :hap: . Vous pourrez aussi admirer à deux les animations (saccadées) du jeu et voir les hitbox (hasardeuse) de vos combattants.

En conclusion, on a un jeu qui ne propose pas une expérience vraiment satisfaisante, du moins, aujourd'hui. Comme dit au tout début, le jeu date de 1987 et il s'agit d'un des tous premiers versus fighting «moderne», et, dans son contexte, le jeu était une véritable tuerie dans les bornes d'arcade. D'ailleurs, le jeu a eu le droit à un portage Pc-Engine/Turbografx (bizarrement appelé fighting street soit «la lutte contre la rue»), et comme la quasi-totalité des portages arcade de la machine, il propose une expérience très proche de ce qu'on pouvait trouver en salles d'arcade (Attention: une version Commodore 64 a vu le jour et elle est à fuir comme l'herpès).

... Aucun commentaire :malade:

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Un jeu à remettre dans son contexte, donc. Cela ne lui empêche pas d'avoir pris un sacré coup de vieux (surtout si on le compare aux jeux suivants de la série), et il est à conseiller uniquement aux vieux nostalgiques, aux personnes mises en garde de l'ancienneté du jeu et aux «fans de la série».