[Test 360] Mirror's Edge

Attention à avoir l'équilibre, pas forcément original comme obstacle, mais bien foutu.
*** Concept ***
Nous voilà dans un futur assez proche, vous incarnez Faith, une jeune héroïne, pas vraiment belle, pas vraiment bien foutu, mais purement agile et dans l’esprit du jeu. Elle ne paraît pas robuste, ne la confondez donc pas avec une certaine Lara, bien plus aventurière qu’autre chose. Ce qui nous fait d’ailleurs du bien, parce que rares sont les héros non surhumains… Chapeau Faith !
Son métier ? Messagère, ça ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais c’est le fait de transporter des paquets d’une personne à une autre. Un concept peu utilisé dans le jeu, ce qui, mis à part pour faire démarrer le jeu est réellement curieux… Oui, quelque chose aurait pu être fait avec cela, surtout que… Réponse au prochain épisode !
Votre but est donc de transférer des messages de « hors là loi » à « hors la loi ». Pourquoi ce terme ? Parce qu’il se sont opposé au changement de la cité urbaine dans lequel Faith vit, ils ont préféré une ville vivante à une ville morte, mais sécurisée… Ils sont pour la liberté, contre la soumission des personnes pour une vie tranquille. La miss fait aussi parti de cela, et elle compte bien réparer la politique qui règne dans cette ville !
Pour ne pas se faire prendre, notre héroïne, qui, on s’en rend vit compte n’est pas totalement réglementaire traverse les toits, saute par-dessus les conduits, roule, et je passe des termes pour décrire son attitude au dessus de cette cité bien trop urbanisée. C’est ce que l’on appelle le fil du miroir. Un terme vraiment sympa, qui donne des frissons dans la première cinématique.

Un exemple d'arme lourde à porter...
*** Cinématiques ***
Oui, d’ailleurs, je pense que l’on peut en parler des cinématiques. Il y en a plusieurs sortes. Les premières, avant le début d’un niveau vous plonge dans un univers tout simplement de dessin animé. C’est magnifiquement dessiné, colorié, donc ne vous en faîtes pas, ça ne gâche rien du jeu, au contraire. Et les secondes, elles, qui se passent dans les niveaux pour signaler un bouleversement du scénario, se déroulent dans l’univers du jeu, dans l’environnement dans lequel on évolue. Très belles aussi, mais sans surprise, malheureusement.
*** Scénario ***
Le scénario, lui aussi est un point à souligner. Car si je vous ai parlé du job de Faith en quelques mots plus haut, ce n’est pas du tout l’histoire du jeu. L’histoire du jeu, elle, est bien plus complexe, plus émouvante, les rebondissement sont nombreux, le nombre de personnage aussi… Si bien que l’on s’y perd (rarement mais) quelque fois un peu : La sœur de Faith, Kate a été arrêté, accusée de meurtre… un meurtre… qu’elle n’as pas commis ! Mais comment réparer ça ?
Enfin bon, ça n’y change rien, le scénario est excellent, et la fin, bien qu’elle soit une happy-end, est vraiment sympa, malgré le fait que la ville n’est pas retrouvée sa liberté d’entant. (Et oui, le jeu est en faite une trilogie, puisque le studio Dice l’a annoncé !)
*** Univers + Se repérer ***
Passons maintenant à tout ce qui concerne l’univers du jeu… tout simplement excellent qui vous plonge donc dans une cité hyper urbanisée en haut de grattes ciels immenses. Pour vous repérer dans ce jeu qui propose une semi-liberté (Oui, le trajet n’est pas prédéfini !), vous aurez le droit à un outil de taille, tout nouveau dans le jeu vidéo : Le sens urbain. Qu’est ce que c’est ? C’est un, je dirai, « pouvoir » de Faith (Non non, elle n’est pas surhumaine pour autant !) qui lui permet de colorer en rouge les éléments du décor vers lequel se diriger, lesquels prendre pour avancer… etc… Et si cette aide sera fournie en grande quantité dans les premiers niveaux, ça se réduit dans les derniers ! En plus, vu que les décors sont souvent très blanc à l’extérieur, ça en jette à mort !
A l’intérieur par contre, ça en jette beaucoup moins : les décors sont bien trop colorés : verts, oranges, parfois même orange/rouge, parfois jaune, et je passe des couleurs. Restons sobres comme à l’extérieur mince !

La ville avec le sens urbain
Aussi très utile pour se repérer, la voix de Merc, l’ami de notre héroïne qui la guide dans tout ces parcours… pour éviter les flics par exemple… Ils nous parle donc dans une oreillette, et nous guide bien. Sans compter que la voix française est excellente, mais comme toutes les autres, puisque c’est vraiment un excellent point du jeu. Tous les dialogues sont bien foutus, et en plus sous titrés pour les moments incompréhensible !
*** Plate-forme ***
Quelque chose que je n’ai pas évoqué jusque la dans mon test est une des plus grosse particularité du jeu, que je pense, vous connaissez tous, la vision FPS, alors que le jeu est principalement un jeu de plate-forme (Bien qu’il y ai des combats, voir plus bas). Elle peut faire mal à la tête pour les plus sensibles, mais procure surtout des sensations de jeu jusque là jamais ressentie. C’est juste pendant toute l’histoire l’aventure la plus intense, du coté des jeux de plate-forme que j’ai faite. Chapeau, le pari était risqué, mais tout est parfait. Quand au gameplay, il est aussi parfaitement copié des FPS, mais parfaitement adapté (Voir plus bas)
*** Combat ***
Oui, donc, il y a bien des phases de combat dans le jeu. Et elles prennent plus de place qu’il n’en parait si on s’en occupe. Peu armée, Faith est bien efficace, puisqu’en foutant quelques pains, les ennemis sont K.O, mais quand vous réussissez à choper une arme à vos ennemis, elle l’est encore plus. Dommage que le maniement soit si lourd lors de ses phases, même si ça facilite une fois de plus l’immersion, ça énerve franchement, si bien que, puisque l’on ne peut pas sauter, on jette son arme quand il n’y a plus d’ennemis. Autre point faible : Les ennemis viennent par pas mal en même temps, et vu que Faith ne vit pas longtemps (Voir après), on préférera parfois fuir ces combats… Ce qui augmente encore et encore une fois l’intensité de jeu, qui nous presse a mort, marrant.

Un intérieur très... vert...
*** Un écran épuré ***
Je vous ai donc donné rendez vous dans le paragraphe précèdent pour parler de la jauge de vie mais aussi des munitions, et bien ces deux points sont inexistants ici : on ne peut jamais constater quand on a plus de munitions, ni voir sa vie clairement. Parce que la perte de vie est signifiée par l’apparition de tâches rouges sur l’écran. Ce n’est certes pas nouveau, mais plaisant, bien que certains regretteront leur bonne vielle barre de vie (Remarquez, on peut observer le paysage vu que l’écran est épuré de toutes pollutions superficielles).
*** Time Trial ***
Mais le jeu ne se limite pas à la petite histoire (Bien qu’il y ait 3 modes de difficultés). Il y a bien sur les succès à récupérer (Assez simples d’ailleurs), mais aussi un mode contre la montre, qui nécessitera des heures d’entraînements pour battre les chronos prédéfinis sur les 9 parcours du jeu. Et ne pensez pas prendre les chemins que vous avez empruntés pendant l’histoire, ici le jeu veut vous faire emprunter des endroits que vous ne connaissiez jusqu’alors pas, et bien sur vous défier. A noter aussi, vous pouvez échanger vos fantômes par mode online !
*** Gameplay ***
Comment jouer ? C’est une bonne question, et bien comme un FPS : un stick pour orienter la caméra et le deuxième pour avancer, la classe n’est ce pas ? Ensuite, c’est tout ce qu’il y a de plus simple pour des jeux du genre. On saute, on désarme et on ralentit le temps (Gadget inutile qui permet de mieux se défendre en combat) grâce au boutons, etc… Les sauts sont pas originaux, les tirs non plus, c’est juste le mélange qui l’est… En tout cas, il n’y a aucun problème majeur. 17/20
*** Graphiquement ***
Graphiquement, car je n’ai parlé que de l’univers, assez sobre extérieurement, et très flashy intérieurement. Et bien je dois dire que c’est juste magnifique : les décors sont détaillés, le champ de vision est ultra loin, un seul point faible, parfois, c’est trop sombre, et parfois, c’est trop claire… M’enfin bon, ça reste au niveau de l’excellence. 17/20
*** Musicalement ***
Musicalement, car je n’ai pas évoqué ce point, c’est juste la joie. Les musiques sont belles, voir magnifiques pour beaucoup, elles conviennent souvent aux situations, même si quelques erreurs sont à signaler sur ce point (Musique d’action alors qu’il n’y a parfois vraiment aucun ennemi). Ca reste pourtant du niveau de l’excellence. 17/20

Les grilles, un obstacle...
*** Durée de jeu ***
Point non plus pas évoqué dans le test, et c’est fait exprès, la durée de vie de cet artistiquement magnifique jeu. Et bien, il est vrai que c’est court, puisqu’à partir de l’épisode 3, on prend les coups de mains, et ça devient très simple. 6 à 10 heures donc, mais à vrai dire, c’est une future trilogie, et rare sont les jeux aussi intense pendant si longtemps. Ce n’est donc pas un défaut. Si vous voulez prolongez l’aventure, vous pouvez donc bien faire les Time Trial ou refaire l’aventure 00/20
*** Note finale ***
Mirror’s edge, au delà d’un jeu, c’est surtout une aventure à vivre, juste pour son intensité, sa splendeur, et son scénario tout juste superbe. C’est une œuvre, c’est donc bien plus qu’un jeu vidéo. On pourra lui reprocher de nombreuses choses, mais son univers séduit, et a le mérite d’être unique. C’est pour cela que j’ai pris la décision de ne pas le noter mais de juste dire un mot :
BRAVO !
Paul-Aymeric
