[GBA] Wario land 4
Avant que je parte en vacances, petite review du jeu Wario Land 4.
Quand on parle de plate-forme sur GBA, on parle souvent d’un certain Mario. Pourtant ce n’est pas le seul. Défendant sa place aux côtés de Sonic, et de Rayman, Wario, ennemi juré (et ce n’est pas le seul, Mario a beaucoup d’ennemis) de Mario nous prouvait, il y a plus de 15 ans déjà qu’il ne fallait pas s’appeler Mario pour bénéficier d’un bon jeu de plate-forme. Pour le 4éme opus de la saga des Wario Land, ce personnage a-t-il prit une ride ? Réponse tout de suite.
Ayant appris l’existence d’une pyramide renfermant des trésors dans la jungle par le journal, notre héros, qui aime les sous (et c’est ça qui fait son personnage, bien avant Tingle !) se met à l’aventure. Se prenant pour Indiana Jones, même sous son bide énorme, Wario va suivre un animal et arriver dans la pyramide. Un seul problème, il est bloqué à l’intérieur. Comment sortir ? Il ne le sait pas. Si cette histoire ne prend que très peu de place dans le jeu (en même temps, on ne demande pas ça à un jeu de plate-forme, hein), elle est magnifiquement bien racontée dans l’introduction hilarante. Bravo.

Plate-forme à l'usine.
Après avoir appuyé sur start et choisi son mode de difficulté (entre normal et hard, qui est assez dur par moment), nous voilà dans le jeu. Et les choses commencent tout de suite, avec un premier monde très simple, mais qui fait office de tutoriel pour ceux qui ne savent pas jouer au jeu… Au-delà du fait de sauter, et d’attaquer ses ennemis, Wario possède des compétences spéciales, dignes d’un grand aventurier à vrai dire. Première chose, il peut se mettre en boule pour glisser le long d’une pente et passer par des passages étroits. Deuxième chose, il peut utiliser son poing accompagnée de la vitesse pour casser des rochers très solides. C’est un fait, Wario Land 4 n’est pas un jeu comme les autres. Et heureusement.
Passé ce niveau d’apprentissage, on atterrit dans la salle de minis jeux. Si celle-ci peut paraître très anecdotique au début, elle est primordiale à la fin. Chaque partie vous coûtera 2000 points, que vous aurez préalablement récupéré dans les niveaux de plate-forme en allant chercher les pièces, les diamants, etc. Puis 5000, une fois le jeu plus avancé. Petite déception, il n’y a que 3 minis jeux, très répétitifs on doit l’avouer. Le premier est un jeu de baseball. Sur SP, vous devrez tenir votre console à l’horizontale et frapper quand la balle arrive. Le deuxième, sûrement le plus intéressant, est un jeu de saut d’obstacle. Vous devez sauter par-dessus les personnages du jeu, sans les toucher, sinon, vous avez perdu. Et attention, ça va de plus en plus vite. Enfin, le dernier est un jeu de mémoire, vous devez mémoriser le visage de Wario en 3 parties, et le reconstituer quelques secondes après sans modèle. C’est du classique donc.

Attention à ne pas se faire écraser
Mais a quoi servent t’il vous demandez vous là. Et bien, ça va me permettre d’enchaîner. Ils servent à gagner des médailles, que l’on pourra ensuite dépenser dans le magasin contre le boss de fin de monde (Il y a 4 niveaux dans les mondes normaux, et non pas de fin ou d’apprentissage). Celui-ci sera très simple à battre dans le premier monde, en effet, n’ayant que peu de points de vues, et peu de techniques de défense, il ne vous posera pas de problèmes ; Cependant, concernant le reste, ça va être un peu plus dur : en effet, chacun ayant pas mal de points de vues, des techniques d’attaques, de défense différentes, le jeu est très varié, bien que pas très compliqués en normal (Ben oui, ce n'est pas Mario The Lost levels hein).
Nous voilà donc à avoir battu le premier boss et fini le monde d’apprentissage. Que nous reste il maintenant ? TOUT ou presque. Pas très long, le jeu vous demande en effet de réussir les 4 mondes composés de 4 niveaux + un boss pour atteindre le monde final. Si vous savez bien compté, ça fait donc 20 épreuves à surmonter en… moins de 10 heures. Et si la durée est très courte, c’est en partie due à une chose, à une spécificité même pourrais-je dire, qui est la course contre-la-montre de fin de niveau. En effet, une fois un niveau traversé, vous devez faire celui-ci à l’envers, pour revenir au point de départ. Faîtes bien attention à ça : le temps y est chronométré !

Wario brûle !
Autre spécificité d’un niveau, mais elle qui ne force pas à presser : la nécessité d’une clé, pour accéder au niveau suivant lorsque l’on est de retour dans la deuxième partie du niveau. Sans celle-ci n’espérez absolument pas avancer. Et attention, car dans certains niveaux, les personnages essayent de vous la voler… Une autre nécessité pour la route : les quatre fragments de losange, que vous devrez rassembler dans chaque niveau pour accéder au boss. En normal, ils ne sont pas cachés, cependant, en hard, c’est une autre histoire.
Gros point fort du soft, son humour omniprésent : de l’introduction au dénouement. Si Mario peut se transformer en raton laveur, Wario peut se grossir ou se gonfler pour se transformer en abeille. Sa tête, déjà assez drôle, n’en ait que plus marrante ! Les transformations sont même plus nombreuses que dans les Super Mario, ce qui prouve que tout le génie de Nintendo est bien présent dans ce Wario land. On est peut-être loin de Tingle du côté de l’humour, mais ça restera un des jeux les plus drôles de Nintendo pendant longtemps, ça, je peux vous l’assurer.

Un niveau en feu... du moins, à l'allée.
Un deuxième énorme point fort du jeu, est la variété de ces niveaux, et leur génie. Si ceux-ci sont assez peu nombreux, tous où presque révolutionne le genre. Entre la roulette qui vous demande de la chance dans un univers tout coloré, acidulé, et les machines qui vous attaquent dans un univers beaucoup plus sombres, il y a un énorme pas à franchir, et, c’est très bien fait, car en effet, l’erreur était plus que probable dans ce genre de fourre-tout, mais non. Bravo, c’est rare. (Par contre, grosse incohérence : que fait une jungle dans une pyramide ?)
Graphiquement, le jeu est énormément poussé. La 2D est magnifique, sûrement une de plus belle de la console, le tout est varié, coloré, et coloré intelligemment surtout, aucun ralentissement n’est à déplorer, non, franchement, le jeu est techniquement une merveille. On découvre les niveaux comme un nouveau jeu, on découvre les niveaux donc, avec un énorme plaisir. C’est unique, ou presque, car même Mario ne l’égale pas sur ce point.

Effet boule de neige !
Côté son, que dire, que dire ? C’est une réussite, même une grosse réussite, les musiques sont toutes aussi variés que les décors, et elles sont en plus bien choisies. Les bruitages sont excellents, bien donnés au moment où il faut. C’est là aussi l’un des meilleur travail de la console.
Le Gameplay lui, permet aussi d’affirmer que Nintendo maîtrise bien sa console (et c’est bien normal), tout est réglé au millimètre prêt, tout fonctionne sans aucun soucis. Les fondements ont déjà fait leur preuve, mais reste toujours d’actualité, 15 ans après.
Finalement, que pourra ton reprocher à ce Wario Land 4 ? Je dirai bien rien, mais il est un peu court, c’est vrai. Ce n’est pas en français, aussi, c’est vrai, mais même un gosse de 3 ans comprendra. Wario land 4 est finalement l’un des jeux les plus intéressants, les plus techniquement poussés que la console ait connu. Même si la vie de celle-ci est finie, l’intérêt qu’on porte à ce jeu est le même, une pépite, sans vrai défaut.
96 %
Paul-Aymeric
