Critique. Shutter Island



J'ai failli fournir l'excuse du "mon word ne fonctionne plus" pour éviter d'écrire un article, parce que j'avais vraiment la flemme, mais bon, finalement, je me suis armé de courage pour venir vous parler aujourd'hui du dernier film que je suis allé voir au cinéma (j'y étais pas allé depuis presque 8 mois, voilà la raison de cet absence d'article sur des films récents) : Shutter Island. J'vais tout d'abord vous fournir un résumé que je n'ai pas écris moi-même, parce que c'est long et ça sert à rien.

"En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?"

Niveau intrigue (j'ai refais quinze fois ce paragraphe, parce qu'il ne me plaisait pas), c'est toujours du très très bon, de bout en bout, mais certains trucs me dérange. Déjà, l'histoire que j'ai cité d'allociné juste au dessus, c'est qu'un prêtexte à une tragédie du XXéme siècle, on sait dès le début que quelque chose va arriver à Teddy, que Shutter Island ne tourne pas rond, quoique le héros fasse, ça sera juste inévitable, le dénouement va être horrible.

Et on est pas déçu, la manipulation va devenir le centre de l'histoire très vite. Un bon point, quand on comprend tout, mais là, on ne comprend peut-être pas tout, une multitude de rêve et de flash-back vont vous embrouiller l'esprit durant tout le film, pour ne dévoiler tout leur sens que dans les 15 dernières minutes, et c'est ça le gros problème : c'est qu'en 15 minutes, on a pas le temps de digérer toutes ces informations, surtout après 2 heures de séances franchement bien compréhensibles : on ne s'attend pas à recevoir tout ça dans la gueule...

Pourtant, c'est essentiel si vous voulez bien comprendre le film, moi, j'ai pas pu, je m'attendais pas à recevoir autant de truc dans la tête d'un coup, pourtant j'avais lu la bande dessiné avant (peu claire elle aussi), je m'attendais à un truc posé et clair, et ben non... C'est clairement le principal défaut cette incompréhension à la fin, parce que les thèmes abordés par l'intrigue sont bons sinon. (Mis à part les camps nazis, on se demande ce qu'ils foutent dans le film)

Bon, je n'ai que trop rien à dire sur la mise en scène par contre, elle est juste excellente, si ce n'est parfaite. Il y a juste la première scène que j'ai trouvé mal jouée, ça commençait mal, oué. La suite, c'est une succesion de scènes jouées par des acteurs très intéressants, et qui nous prouve qu'une multitude d'effets spéciaux ne sert à rien (oui, la bande annonce est un peu trompeuse sur ce point) dans un bon film. l'île dans lequel se déroule l'intrigue, et l'hopital sont bien rendus, et nous plongent bien dans l'intrigue.

Y a aussi quelque chose de pas mal que j'ai remarqué dans le film, c'est la bande originale. Elle est pas varié du tout, mais ça envoie un truc juste énorme, dès le début, le théme principal est énormissime, j'ai pas les mots pour dire ce que ça reprèsente.

Finalement, est-ce que je conseillerai le film? Je sais pas. Moi, j'ai passé un bon moment, c'est un excellent film d'en l'ensemble de mon coté, mais la surcharge d'informations, qui paraît de prime peu génante rend la fin dur à comprendre, chiante même, je pense, ça ne plaira pas à toute sorte de public. Pour rendre plus claire cette critique un peu brouillone, j'ai décidé de vous faire une liste des + et des - du film :

+ Bonne mise en scène
+ Bande son juste énorme
+ Intrigue respectée
+ Décors géniaux
- Les camps nazis, mais WTF?
- Certains passages mis en retrait
- Beaucoup d'incompréhensions
- Trop long...
- ... Mais pas assez pour tout comprendre.

16/20.

"Cette tendance à la bouffissure (pas neuve chez Scorsese) donne parfois un charme bizarre à Shutter island, film obèse et quand même aimable, qu'on aimerait mettre à la diète pour en trouver la version souple et idéale."
Chronic'art.