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Test de Final Fantasy CC My Life as a Darklord Wii

Texte rédigé en premier lieu pour Fantasy-Source. Testé sur Wii.
Voir l'original ici : My Life as a Darklord : faire le mal a du bon.


Après avoir remporté un succès commercial plus que critique grâce son Sim City-like Final Fantasy Crystal Chronicles : My Life as a King, Square Enix revient sur Wii avec un épisode requérant au joueur davantage de stratégie, My Life as a Darklord. La brute aurait-elle plus d'atouts que le gentil ?

Votre aventure débute lorsque le Roi des Ténèbres, trop affaibli par les forces du Bien, décide de se sacrifier et de s'enfermer dans un cristal noir, cristal noir qui se retrouve au sommet de la tour et pour lequel vous mettrez toute votre gouaille à le défendre. Tout au long du jeu, vous jouerez le rôle de sa fille, la princesse Mira, aidée par ses précieux sujets, les Tomberries ainsi que d'une autre petite peste qui agira un peu au même titre que Chime avec le prince, dans le volet précédent. Après avoir complété la partie apprentissage du jeu et avoir obtenu votre château, vous découvrirez sans grand étonnement la mappemonde dans laquelle vous évoluerez. Elle est grosso modo de la même taille que celle de My Life as a King.

Défense d'entrer

Votre but est clair : survivre en consolidant les fondations de votre forteresse. Un objectif bien plus égoïste que de construire maisons et écoles, comme c'était le cas dans la première monture. Toutefois, les deux titres ont certains points en commun : l'intrigue rattachée par des perches longues comme trois jambes et l'idée de bâtir des étages qui comporteront des moyens défensifs afin d'empêcher les envoyés de l'armée du bien (guerriers, mages noirs, mages blancs, voleurs, etc.) d'atteindre votre cristal noir qui, si détruit, vous fera perdre la partie.

Mais comment faire ? Là encore, la manière de s'y prendre reste très simple mais peut vous coûter cher si vos actions sont mal choisies au départ. Vous commencez avec la possibilité de construire cinq étages au maximum (limite qui pourra être débloquée par la suite). Grâce aux EN, dont le compteur de points se situant tout en haut a droite du Karma, vous jugerez de la meilleure défense à adopter. Un étage, peu importe la protection qu'il vous apportera, vous coûtera 50 EN alors que les monstres, au départ, ne vous en coûteront que 25. Cependant, puisque le niveau des monstres que vous emploierez augmentera au fil de l'aventure, les EN a dépenser pour les invoquer grossiront en conséquence, demandant au joueur de faire preuve de parcimonie. A chaque level up, vos vils larbins gagneront en force et adresse, ce qui permettra à la darklord de se reposer entre deux salves d'aventuriers. Gare toutefois aux altérations d'état. Comme dans tout RPG, les assiégeants pourront, en plus de cogner dur, lancer poison, paralysie, somni ou encore sommeil. Un élément à ne pas sous-estimer ! Bien sûr, ces techniques sont réversibles et vous pourrez aussi en faire de même avec vos héroïques guerriers, voire sur vos créatures : augmenter temporairement leur puissance d'attaque, leur vitesse de déplacement par exemple.

Il ne faut pas oublier de mentionner aussi que, comme les éléments, les classes des monstres/guerriers supplantent celles qui sont en désavantage. Ainsi, les unités de guerriers seront efficaces contre les unités de tireurs, celles-ci étant efficaces contre celle des sorciers. Et il existe les unités dites polyvalentes qui causent les mêmes dégâts à toutes les autres. Les troupes guérisseuses quant à elles se contentent uniquement de venir en aide aux autres et n'organiseront pas d'offensives. Si, cependant, il advenait que vous opposiez des unités de même catégorie, aucun dégât critique ne pourrait être affligé des deux côtés. Aiguisez votre stratégie en conséquence !

Prenez garde aussi à la gestion des étages. Plus vous progresserez dans votre aventure, plus vous pourrez en construire. C'est un facteur très important. Peu importe la stratégie que vous leur affecter (tout défensif/offensif) ! Puisque si les floors pleins d'ennemis venaient à manquer à votre tour, vous risqueriez rapidement de vous retrouver sur le plancher.

Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince...

La princesse Mira et ses sujets ont beau être de tout nouveaux personnages dans l'univers des Crystal Chronicles, vous ne serez pas dépaysés : les protagonistes de l'épisode précédent viendront régulièrement violer la porte de votre domaine. Par exemple, Chime, toujours aussi intelligente, vous défiera en tant que boss de chapitre ! Les décors aussi vous aideront à mieux apprécier cet opus puisqu'ils ne sont pas tellement différents, tout juste plus raffinés que dans My Life as a King. Colorés, simples et jolis à la fois, le joueur gardera l'oeil attentif.

Les musiques et les sons restent dans l'ensemble harmonieux, collés près des events et suffisamment variés pour s'adapter à divers situations de ce tower défense maléfique. Côté durée de vie, les points de Karma, qui vous donnent la possibilité de garnir les étages de différentes espèces, assurent au jeu une longévité correcte même si le joueur sera régulièrement invité à remettre la main au portefeuille pour débloquer du contenu téléchargeable.

My Life as a Darklord reste un jeu simple, évoluant dans un univers et des décors simples, avec une histoire simple mais qui pourtant, au fur et à mesure que le temps avance, saura vous prendre à son divertissement si bien exploité et son stress permanent. Chapeau à Square Enix qui, même si la politique commerciale outrancière du contenu téléchargeable vient noircir le tableau, a bien su exploiter ce tower défense à la sauce diaboliquement maléfique !