Nintendo Switch

Metroid Dread : MercurySteam sous le feu des critiques - D'anciens employés dénoncent des conditions de travail déplorables

Par rifraff - Le 18/10/2021 à 22:05

Metroid Dread est le jeu du moment sur Nintendo Switch. Développé par le studio espagnol, MercurySteam sous le haut patronage du papa de la série Yoshio Sakamoto, Metroid Dread  offre une conclusion flamboyante à la série et un hit de plus à la ludothèque de la Nintendo Switch. Dans son ensemble, la presse est dithyrambique et les joueurs sont aux anges. Quant aux premiers chiffres de ventes, ils laissent augurer le meilleur. C'est donc un carton plein pour le jeu et tout irait bien dans le meilleur des mondes, s'il n'y avait cette "petite" polémique sur l'absence des noms de certains employés au générique du jeu. Un problème dépassant de loin le simple cadre de MercurySteam mais qui a, semble-t-il, ouvert les vannes et libéré la parole...

Ainsi, le site espagnol Anait Games vient de publier une enquête éloquente sur les conditions de travail au sein du studio MercurySteam avec de nombreux témoignages d'anciens employés dénonçant en chœur des problèmes de communication et d'organisation et surtout une culture d'entreprise négative et stressante. Ils racontent un développement "chaotique" et surdimensionné  avec des responsables se contredisant, obligeant Nintendo a intervenir plusieurs fois pour remettre le jeu sur de  bons rails et supprimer des séquences ou des cinématiques (il y en avait 120 au départ.) L'organisation serait en outre catastrophique avec une mauvaise gestion de la crise du COVID-19.

De plus, à en croire les nombreux témoignages, les responsables du studio, n'hésiteraient pas à faire régner la "terreur" au sein des équipes, conscient d'avoir tirer le gros lot en travaillant pour Nintendo et du "prestige" que cela implique pour les employés. Ainsi, ils mettraient les développeurs en concurrence avec des salaires et des traitements très différents.  Les salaires seraient de toute façon assez bas et les montants décidés de façon obscure, le studio ne permettant pas de plan de carrière et ne définissant pas clairement les postes et les rôles de chacun, les employés étant interchangeables et pouvant être déplacés d'un projet à un autre, voire parfois même isolés...

Là encore, comme pour les artistes crédités ou non au générique des jeux, les employés évoquent la "culture de la punition ". Il faut marcher dans le rang et ne jamais se plaindre pour espérer être "récompensés". La mauvaise ambiance est constante et très tendue. Beaucoup d'employés ont peur et préfèrent ne pas parler, les dirigeants ont le bras long et, à priori, "cela ne les dérange pas de dire du mal de vous et de bousiller votre carrière" .

Autant dire que cet article jette une ombre sur le travail de MercurySteam, même si, malgré les critiques et les ressentiments, tous les (es)employés restent fiers- quand bien même ils ne se retrouvent pas crédités au générique, d'avoir travailler sur un tel projet qui est déjà inscrit dans l'Histoire des meilleurs jeux développés en Espagne.

Notez que pour l'instant MercurySteam n'a pas réagi à ce déballage et à ces graves accusations. Evidemment, on vous en reparlera dès qu'il y aura du nouveau et en attendant, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez en commentaires.

Pour rappel, Metroid Dread est disponible sur Nintendo Switch. Pour plus d'infos retrouvez notre test de Metroid_Dread ICI ainsi que la revue de presse consacrée au jeu, LA. Retrouvez aussi notre test de la Nintendo Switch OLED, ICI.

Source : Anaitgames