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Project Hug : Google aurait payé Activision, Riot Games, Ubisoft, Nintendo et d'autres pour les empêcher d'ouvrir leur store de jeux sur mobile et éliminer la concurrence du Google Play

Par rifraff - Le 20/11/2022 à 00:45

Vous avez sûrement déjà entendu parler du litige qui oppose Epic à Apple pour une histoire de V-bucks gros sous (en appel actuellement) mais vous ne savez peut-être pas qu'Epic est aussi en procès contre Google depuis 2020 pour à peu près les mêmes raisons. Grâce à cela, on découvre aujourd'hui les coulisses du petit monde merveilleux des multinationales technologiques. Dans des documents que l'agence Reuters a pu consulter, on découvre en effet que d'après Epic,  Google aurait dépensé des millions de dollars pour empêcher les grands développeurs de jeux de lancer leur propre store sur mobile afin de préserver le quasi monopole du Google Play. Google aurait ainsi passé près de 24 accords différents avec des grands noms du secteur dans le cadre d'une opération appelée en interne "Project Hug" (le "Projet Câlin"). Activision Blizzard aurait ainsi reçu près de 360 millions de dollars sur 3 ans et Riot Games de Tencent Holdings Ltd (League of Legends) 30 000 dollars sur un an. Ubisoft et Nintendo auraient aussi signé un accord sans que l'on ait, à ce stade, plus de détails. Alors certes, pour Nintendo, cela peut paraître un peu curieux puisque la société japonaise n'a pas sorti énormément de jeux sur smartphones mais on peut penser aussi qu'à terme, Nintendo pourrait trouver un intérêt d'avoir sa propre application dédiée aux jeux mobiles. Cependant, à priori, pour le moment, Google s'est assuré que ce ne soit pas encore le cas.  

Notons tout de même que si Riot Games, Nintendo et Ubisoft n'ont, pour l'heure, pas réagi à ces révélations, Activision les a qualifié "d'absurdes" et assuré que Google n'avait jamais rien demandé ni exercer aucune pression pour ne pas concurrencer le Google Play. Quant à Google, la filiale d'Alphabet Inc évoque de fausses interprétations et assure que les accords reflètent au contraire une saine concurrence. Rappelons pour finir que ces affirmations proviennent de documents fournis par Epic, et qu'il s'agit donc d'arguments avancés pour démontrer les pratiques anticoncurrentielles de Google.

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Source : Reuters