Devant initialement paraître en 2021 à l'occasion du 25è anniversaire de la série, mais plusieurs fois retardée, la compilation regroupant les deux jeux dérivés de la série Tomb Raider est enfin disponible sur nos Nintendo Switch. Comprenant Lara Croft and the Guardian of Light?, paru en 2010, ainsi que Lara Croft and the Temple of Osiris, paru en 2014, ces deux jeux sont considérés comme des spin-offs de la saga principal. Et pour cause, il s'agit de jeux disposant d'une vue en 3D isométrique, d'un gameplay arcade bien plus prononcé et d'un mode coopératif à deux joueurs pour le premier nommé et à quatre pour le second. Mais essayons d'en savoir davantage dans ce test à propos de ces deux jeux.
Le Gardien de la lumière
Lara Croft and the Guardian of Light
Ayant infiltré une pyramide aztèque et découvert de superbes artefacts, Lara Croft, notre héroïne, est soudainement prise au piège. Devant faire face à un dieu répondant au nom de Xolotl, il lui faudra parcourir bons nombres de dangereux donjons afin de pouvoir mettre un terme aux méfaits de ce dieu qui menace de détruire le monde. Mêlant habilement 3 types de gameplay que sont le hack'n slash, la résolution d'énigmes ainsi que de pures phases de plateformes, Lara devra ainsi combattre des hordes de monstres tout en réussissant à atteindre diverses plateformes en maîtrisant ses sauts.
Heureusement, durant votre progression, vous pourrez compter sur vos armes récupérées de ci de là, via la résolution d'énigme ou les diverses quêtes annexes que vous ne manquerez pas de rencontrer sur votre chemin. Celles-ci vous proposeront des défis du type réussir une mission avec un temps limité, tuer un monstre d'une manière particulière, etc. Si vous gérez bien les munitions de vos armes, vous viendrez à bout de l'aventure sans trop de difficulté, celle-ci étant accessible pour un bon nombre de joueurs, même si certains boss vous demanderont de la patience car certains ne se laisseront vraiment pas dompter si facilement. Vous pourrez compter sur une arme spéciale qui est la lance aztèque, avec laquelle vous devrez composer pour atteindre certaines plateformes située dans les hauteurs.
Le temple d'Osiris
Lara Croft and the Temple of Osiris
Considéré parfois - à tort ou à raison - comme un Guardian of light bis, ce second opus présentant tout de même beaucoup de ressemblances avec son prédécesseur, notamment dans son gameplay, se déroule cette fois-ci en Egypte. Lara peut toujours tirer, poser des bombes, sauter et faire des roulades, et cette fois elle possède une autre arme spéciale, mais quelle arme ! Il s'agit d'un sceptre qui lui confère le pouvoir d'activer certaines plateformes, mais elle peut également arrêter le temps avec, et détruire certains objets en particulier. Bien que le jeu en lui même soit peu innovant, restant largement dans la veine du précédent, il gagne largement sur bien d'autres plans.
En effet, le jeu se veut plus dynamique et ça se voit avec la célérité qu'a gagné Lara. On la dirige plus rapidement et de manière plus souple, on parvient ainsi à ne plus tomber dans le vide ou encore à éviter de se faire écraser par les grosses boules que Lara doit parfois pousser pour avancer. Davantage de boss sont de la partie, les donjons se laissant parcourir sans trop de difficultés, on a toujours envie de poursuivre notre quête. L'antagoniste principal du jeu, Seth, issu directement de la mythologie égyptienne, n'a qu'à bien se tenir, car c'est une véritable dérouillée qui le guette vers la fin de nos aventures.
Deux aventures pour un portage réussi ?
Quatre heures suffisent pour boucler The Guardian of light, tandis que Temple of Osiris vous demandera 5 ou 6 heures pour en voir le bout. Comptez le double si vous voulez absolument tout débloquer. Le premier nommé accuse quelque peu le coup niveau graphismes, il faut dire que le jeu a tout de même 13 ans ! Le second reste assez beau pour notre console de prédilection, lui étant plus récent, puisque paru en 2014 sur des plateformes tel que la PS4. Les portages sont donc réussis dans l'ensemble, même si quelques fausses notes viennent ternir le tout. En effet, Temple of Osiris a quelques bugs contre lesquels on ne peut rien faire, sinon mourir et devoir recommencer au dernier point de sauvegarde. Plus gênant, les quelques ralentissements constatés ici ou là sont plutôt gênants, que l'on soit en mode portable ou sur la télé du salon. A 25 euros la compilation, que l'on peut trouver pour à peine quelques euros sur PC, la réflexion de son achat est légitime.
Et puis le second opus est vraiment facile. Pour amener un plus grand nombre de joueurs, on sent clairement que les développeurs ont facilité la première expérience pour nous donner cette suite bien plus simple à achever. Fini les boss difficiles, les joueurs confirmés et même les autres pourront facilement se frayer un chemin de bout en bout sans trembler. Cela plaira sans doute à la masse, mais les expérimentés risquent de faire la soupe à la grimace devant le peu de challenge proposé. Heureusement, Temple of Osiris compense par une meilleure mise en scène, illustrée par la présence de nombreuses cinématiques, qui faisaient quelque peu défaut dans Guardian of light. Enfin, le multijoueur à deux sur Guardian of light relance clairement l'intérêt du jeu, tandis que s'éclater à quatre sur sa suite, Temple of Osiris, est encore plus savoureux. Dommage que le mode Online ait été retiré de cette version Switch, sans qu'aucune explication ne nous ait été fournie...
