Nintendo Switch

The Falconeer - Warrior Edition

Test Switch

The Falconeer - Warrior Edition

Par C-Ptique - Le 02/08/2021 à 15:33

Développé par une seule personne, à savoir le britannique Tomas Sala qui s’est fait connaître avec le mod Moonpath to Elsweyr pour Skyrim, The Falconeer se veut un hommage aux jeux de combats aériens, un genre très peu présent dans le paysage vidéo-ludique actuel. Anticonformiste revendiqué, Sala a cherché à renouveler le genre en proposant un univers en s’éloignant des classiques guerres mondiales et en optant pour un univers fictif et fantastique. Voyons donc le résultat.

Fais comme l’oiseau : aller plus haut !

The Falconeer prend place dans un monde appelé la Grande Ursée où l’océan règne en maître, assez logiquement, les navigateurs et surtout les fauconniers jouent un rôle très important pour relier les différentes îles. Autrefois, les fauconniers étaient des gens spéciaux qui transportaient les âmes des défunts vers l’au-delà mais désormais, ils louent leurs services à celles et ceux qui les paient le mieux. Ce monde est traversé par un mystère tellement ancien que les habitants ont abandonné toute recherche d’explication : il existe en effet une région appelée la Mâchoire où l’eau est repoussée par magie, ce qui créé une brèche à l’abri des eaux.

C’est dans cet univers pour le moins original que notre première mission débute, à savoir l’escorte du convoi naval de l’impératrice. C’est l’occasion d’apprendre à voler, tirer et recharger les batteries des armes en traversant des orages. Il s’avère également que nos alliés peuvent nous aider à battre des ennemis verrouillés par notre oiseau ou au contraire à rester près de nous pour nous protéger. Enfin, on peut accélérer temporairement pour échapper aux tirs, notre faucon a besoin de temps pour retrouver des forces avant de pouvoir de nouveau accélérer mais ce délai peut être raccourci en plongeant vers le sol. Notre faucon est un véritable outil de combat.

En soi, les mécaniques de gameplay sont très proches d’un jeu de tir aérien. Outre le verrouillage des cibles et l’accélération, on peut faire des tirs normaux ou spéciaux, ces derniers devant être rechargés. L’originalité du titre est à rechercher du côté de l’univers et de sa créativité puisqu’il y a de nombreux éléments fantastiques ponctués d’une touche steampunk, le mode photo nous encourage fortement à explorer ce monde puisqu’il est possible de déplacer la caméra dans tous les sens pour prendre de jolis visuels comme dans Super Mario Odyssey. L’exploration du monde est l’occasion d’apprendre de nouvelles histoires et de réaliser des quêtes annexes avec des récompenses parfois juteuses.

Un monde vaste mais pas aussi riche en contenu qu’il n’y paraît

L’histoire est divisée en plusieurs chapitres et à chaque fois, on peut choisir entre les fauconniers servant l’Empire, les fauconniers mercenaires ou les fauconniers des chasseurs de Mongre (une région du jeu). Chacun apporte non seulement une intrigue à suivre mais aussi des caractéristiques en terme de vitesse, d’accélération, de puissance de feu, de santé, etc… Dans le premier chapitre, si on choisit le camp des mercenaires, notre principale préoccupation est la dépendance de notre clan aux revenus financiers générés par une mine, cette mine est loué auprès d’un Ordre. Or, malgré qu’on ait payé le tribut en temps et en heure avec la somme désirée, l’Ordre refuse de poursuivre la location avec nous à cause d’une attaque de pirates, il faudra donc se tourner vers d’autres sources de revenus et faire des complots politiques.

En parallèle de la mission principale, il est possible de réaliser des missions secondaires pour gagner de l’argent ou des objets de haute valeur, elles peuvent être trouvées en atterrissant sur des îles habitées. Hélas, la plupart sont peu palpitantes puisqu’elles consistent surtout à explorer des régions sans qu’il n’y ait de grande menace, voire aucune. Les escortes de navires sont sûrement les pires à ce niveau car elles sont terriblement longues et comme notre faucon se déplace plus vite que les bateaux, cela oblige à tourner autour d’eux pour rester proche de notre position.

L’exploration de la carte est une composante à part entière du jeu mais hormis les îles où on peut accepter des quêtes annexes, le monde aurait pu être mieux fourni. Bien sûr, il y a des marchands qui nous vendent des armes ou des potions qui améliorent nos caractéristiques, parfois en échange d’un malus (plus de vitesse contre moins de santé…), et ce temporairement ou en permanence, mais il n’y a pas vraiment d’autres activités. Il pourrait y avoir des trésors à ramasser par exemple. Les temples sont un vrai gâchis car ils auraient pu faire office de donjons à explorer ou de lieux où déposer des offrandes en échange d’objets précieux.

Des combats impardonnables

Les combats de The Falconeer représentent un autre aspect important du titre. Au cours de différentes missions, nous sommes en effet amenés à combattre face à des pirates, des impériaux ou d’autres clans encore. Hormis les pirates, ils sont pacifistes jusqu’à ce que vous engagiez le combat. Il peut tout aussi bien s’agir de combats aériens isolés que de grandes batailles en vue de prendre des forteresses. Mieux vaut donc bien réfléchir avant de lancer un assaut en s’assurant d’avoir suffisamment de compétences. Pour prendre le dessus lors des combats, il est stratégique de rester à côté des orages pour recharger nos armes, de la surface de l’océan pour attraper des poissons et recharger notre santé ou encore des courants d’air pour bénéficier d’accélérations soudaines sans épuiser notre énergie.

En plus de nos canons, il est possible de détruire les cibles en ramassant des mines flottante sur l’eau et en les jetant sur les ennemis. Une technique très efficace face aux cibles d’importance comme des forteresses ou des vaisseaux amiraux. L’agilité est de rigueur car les ennemis peuvent être redoutables, il suffit parfois d’un tir bien placé pour que la mission s’achève, nous obligeant à recommencer l’intégralité de la mission. Cela créé une ambiance radicalement différente du reste du jeu, plus posée et sereine.

7
The Falconeer brille par son ambiance et l’univers qu’il présente et se défend très bien au niveau des mécaniques de combat, même si on peut déplorer des pics de difficulté arrivant sans crier gare. Par contre, le monde manque un peu de vie et aurait gagné à avoir davantage de lieux à explorer, de trésors à ramasser ou même de cadeaux à apporter. Les quêtes annexes auraient pu être plus diversifiées car beaucoup d’entre elles consistent en de l’exploration ou de la livraison. Malgré ces défauts, on prend du plaisir à parcourir la Grande Ursée sur le dos de notre faucon et à apprendre davantage sur elle.

  • L’univers original.
  • Les combats sous haute tension.
  • Le plaisir de chevaucher un faucon géant.
  • Les nombreux scénarios à suivre.
  • La musique planante.
  • L’exploration qui aurait pu être plus poussée.
  • Les quêtes secondaires qui manquent de diversité.
  • Les tirs dévastateurs de certains ennemis qui nous tuent en un coup.