Nintendo Switch

The Cub

Test Switch

The Cub

Par ggvanrom - Le 20/01 à 16:10

Après avoir fait revenir les humains sur Terre pour se faire une petite partie de golf plusieurs années après une catastrophe écologique, Demagog Studio nous propose de revenir sur la Planète Bleue, incarnant cette fois-ci un survivant de l’apocalypse, se retrouvant face à ces hommes venus de mars. Se présentant comme un mix entre Le Livre de la Jungle et Armageddon, voyons ensemble ce que ce jeu d’aventure/plateforme peut nous proposer.

La tête dans le CUB

Demagog Studio ne s’est jamais caché de son parti-pris concernant sur la bêtise humaine, et les conséquences pouvant mener à la fin du monde dans leurs œuvres. Après nous avoir contés dans Golf Club : Nostalgia comment les ultra-riches ont pu échapper à la catastrophe écologique en filant sur Mars et en laissant le reste de la population livrée à son sort, nous incarnons plusieurs dizaines d’années plus tard un jeune enfant ayant survécu à cette apocalypse, élevé par les loups et vivant sa vie dans ce nouveau monde.

Si certains se sont adonnés à un petit voyage sur Terre pour jouer une partie de golf afin de se détendre, d’autres Humains en provenance de Mars se sont décidés à revenir sur la Planète Bleue afin de voir si la vie y est de nouveau possible pour eux, et en profiter également pour ramener quelques ressources sur Mars. Autant dire que quand un groupe de chercheur tombe nez à nez avec un enfant au milieu de rien, et ayant parvenu à survivre à toutes les catastrophes et aux retombées des radiations, ils veulent absolument lui mettre la main dessus pour percer le secret de sa survie. C’est donc un mélange d’exploration et de courses-poursuite à travers des environnements inhospitaliers que va se dérouler notre aventure.

Un gameplay simpliste mais exigeant

The Cub est allé à l’essentiel pour ses contrôles. Jeu d’aventure/plateforme en 2,5D, on se déplace avec le stick gauche, on appuie sur B pour faire un saut (et un double) saut, on a la touche Y pour casser des éléments de décors, la touche X pour interagir avec différents éléments, la touche A pour s’accroupir et glisser, et enfin la gâchette ZR pour attraper et faire glisser les objets lourds. L’ensemble de ces contrôles nous permettent ainsi d’évoluer dans l’ensemble des 9 chapitres du jeu, qui vous occuperont entre 3 à 5 heures grand maximum.

Lors des séances d’aventure « standard », nous déplaçons notre petit personnage dans des décors différents, où nous devons tenter de nous frayer un chemin entre les débris et la faune locale pour atteindre notre objectif. En plus des humains venus de Mars, il faudra bien évidemment faire attention à la faune et à la flore qui ont eu l’occasion de se recomposer et de se diversifier depuis le cataclysme. Il vous faudra ainsi faire attention aux pics, trous, créatures venimeuses et carnivores, ou encore robots encore en état de marche.

À plusieurs reprises, nous devrons également essuyer des courses-poursuites avec des Humains hostiles équipés de Jetpack et armés. Il faudra ainsi réussir à les semer en enchaînant les obstacles et en évitant leurs assauts. Si le contrôle du personnage est plutôt simple, il faut avouer que le gameplay en lui-même a tendance à être frustrant à plusieurs moments. Je pense notamment aux phases avec l’Humain au filet qui sont parfois réglées au millimètre, et dont la hitbox m’a semblé douteuse à plusieurs reprises. L’enchaînement de mini-plateforme avec parfois des bugs dans la direction de nos sauts à de quoi frustrer. À noter que le jeu nous « permet » de mourir de bien des façons, nous faisant découvrir à chaque mort une petite illustration (écrasé, noyé, électrocuté, empoisonné, les morts sont légion).

Une ambiance unique dont on n’arrive pas forcément à profiter

Dès le début de l’aventure, notre jeune héros va également mettre la main sur un scaphandre d’un des Humains de Mars, ce qui lui permettra d’écouter l'animateur radio à la voix douce de Radio Nostalgia qui était déjà présent dans Golf Club : Nostalgia. Alternant entre monologue et échanges avec des auditeurs, la plupart du temps en rapport avec l’action que nous vivons à l’instant T, nous sommes également servis avec des musiques de qualité qui nous transportent le long de l’aventure. S’il y a un point que l’on peut regretter, c’est le manque d’instants calmes pour nous permettre de contempler certains panoramas, ou tout simplement d’écouter les histoires de l’animateur. Quand nous avons un Terrien à nos trousses ou que nous sommes dans des phases de plateformes demandant de la concentration, nous n’avons pas forcément le temps de contempler le panorama de désolation où la nature reprend peu à peu ses droits.

Comme indiqué plus tôt, il nous a fallu à peine 3 heures pour arriver au bout de l’aventure. Ce temps de jeu peut éventuellement être amélioré si vous vous mettez en tête de partir à la recherche des différents collectibles disséminés dans le décor. Rapports d’humain, journaux précédant la catastrophe, mets de l’Ancien Monde, et même œuvres d’art et parodie de films et de série, les clins d’œil et la critique bien placée du studio sont légion à travers ces différents éléments à collecter. A noter qu’à la différence des versions concurrentes, la version Switch n’embarque pas de système de trophées. Ramasser tous les collectibles ne sera donc pas gratifié d’une quelconque récompense outre celle de comprendre un peu plus le lore du jeu.

6.5
Bien qu'extrêmement court, The Cub arrive à nous maintenir accroché à son univers jusqu'à découvrir la scène finale et le message de Demagog Studio adressé à ceux qui ont condamné la Terre, laissant les moins aisés à leur triste sort. Si l'on aurait aimé une meilleure mise en avant de l'histoire de notre héros, et de phases de gameplay un peu plus varié, The Cub reste tout de même un titre correct dont l'ambiance sonore et narrative devrait plaire à ceux ayant fait Golf Club : Nostalgia.

  • Une histoire qui se laisse suivre...
  • La critique constante de Demagog Studios sur notre société
  • L'ambiance sonore et narrative très qualitative
  • Les collectibles qui développent le lore
  • Quelques panoramas qui donnent un mélange étrange de fascination et de tristesse
  • ... mais bien trop courte
  • Quelques phases de plateformes vraiment frustrantes
  • Beaucoup d'action, très peu de réflexion, on se contente de simplement avancer