Notre bon vieux Pac Man fête cette année ses 45 ans, et pour marquer le coup, Namco?Bandai nous propose une revisite plus que déroutante. En effet, notre boule jaune ne va pas évoluer dans un mode coloré et “naïf”. S’installant comme un Metroidvania, nous avons arpenté ce dédale avec curiosité. Pour rappel, le titre est disponible depuis le 18 juillet 2025 sur Nintendo Switch et Switch 2 .
Test réalisé à partir d'une clé Nintendo Switch fournie par l'éditeur, avec le patch gratuit Nintendo Switch 2 Edition.
Il était une fois Puck
Avant d’introduire l’histoire du jeu elle-même, il est important de rappeler quelques contextes. Pac Man est une icône du jeu vidéo, j’en garde des souvenirs vieux comme le gaming sur Atari 2600 puis sur NES. Et oui, je suis à peine plus vieux que cette boule jaune ronde comme un ballon et aussi jaune qu’un citron qu’on aurait dû appeler Puck Man. Le nom a été changé à cause d’un risque de jeu de mot… en anglais. Je vous laisse deviner lequel. Outre ce rappel historique, il est aussi important de revenir sur une mini?série appelée Secret Level diffusée sur Amazon Prime. Un des épisodes de cette série s’intitule : Pac Man Circle. Il faut savoir que cet épisode sert à introduire Shadow Labyrinth ou en tout cas a eu pour but de teaser le jeu puisqu’il a été annoncé peu après sa diffusion.
Durant cet épisode, on y découvre un monde oppressant et dangereux dans lequel survivre semble être difficile. Et c’est ici que l’on découvre notre boule jaune préférée sous un nouveau jour, bien plus sombre et à priori chargée d’un but bien précis. Revenons à présent sur Shadow Labyrinth. Une introduction évoque un passé à priori lointain empreint d’une guerre ayant lieu au?dessus d’une planète. Malgré tout, difficile d’en comprendre les tenants et aboutissants. Le jeu démarre alors qu’une personne s’éveille d’une capsule. Une boule jaune, se présentant comme Puck, l’appelle N°?8. Il vous somme alors de la suivre dans sa mission sans réellement vous en dévoiler le réel objectif. Vous voilà embarqué dans une mission mystérieuse vous faisant faire des rencontres inattendues…
Manger ou être mangé
Le gameplay reprend les codes d’un Metroidvania en tous points. Votre personnage saute et combat avec une épée. Il est possible d’enchaîner les coups afin de réaliser un combo. Des compétences seront disponibles et pourront venir asséner un coup puissant en fin de combo. Outre votre vie, vous disposez d’une barre d’endurance qui se consomme lors d’esquives ou de compétences. Au fur et à mesure de votre avancée, vous allez rencontrer des boss qui mettront vos réflexes à l’épreuve. Sans qu’ils soient très difficiles, bien comprendre leurs patterns vous donnera le dessus aisément. Une fois vaincus, Puck va les manger. Ainsi, votre personnage gagne un avantage (nouveau pouvoir par exemple). Et cette manière d’avaler un ennemi enlève complètement le côté doux de la mascotte de Bandai Namco
Ici, en tuant les créatures que vous croiserez, vous obtiendrez des points. Avec ceux?ci, vous pourrez renforcer votre personnage aux points de sauvegarde principaux (attaque, barre d’endurance…). Mais le titre sait vous rappeler avant tout que vous êtes dans l’univers de Pac Man. Certaines zones vous feront vous transformer en Puck et vous arpenter un rail pour progresser (ce n’est pas sans rappeler Metroid mais surtout Pac Man). Histoire de faire un beau clin d'œil, manger une “gomme” génère le même bruit que dans le jeu iconique. Ainsi, le level design s’en trouve renforcé d’ingéniosité. Enfin, une jauge sert aussi à activer une forme de mecha : Gaia. Sous cette forme, vous gagnez énormément en puissance. Très utile contre les boss ou certaines zones au grand nombre d’ennemis. Mais pensez à manger vos ennemis pour remplir cette jauge dédiée à Gaia?!
Plus qu’un Labyrinthe, un Dédale !
Ce qui fait un bon Metroidvania, c’est aussi sa carte. Et ici, nous sommes servis. Si le titre nous rappelle souvent l’univers de Pac Man, il aime aussi nous rappeler d’où vient la légende du dédale. Plus vous avancez, plus les environnements vous réservent des endroits de plus en plus labyrinthiques et forcent donc l’exploration — gratifiante au regard des bonus à dénicher (vie, rapports, etc.). Puisque l’on aborde les dédales, il existe en jeu des “niveaux” qui sont des altérations de ceux du titre original de Pac Man. Très nerveux et très intéressants, ils vous poussent aussi au meilleur scoring pour être mieux récompensé en fin de stage. L’écriture, quant à elle, avance doucement et essaime peu à peu ses composantes. Ainsi, pendant un long moment, le joueur est plus maintenu par le mystère qui l’entoure qu’autre chose — mais en soi, c’est très intéressant.
Peu à peu l’histoire se dévoile et prend une tournure assez inattendue. Mais pour continuer son appel aux souvenirs, Namco Bandai ne s’est pas arrêté à Puck. Oui, les Ghosts sont là et vous serez surpris de les croiser sous ces traits. Outre ces ennemis jurés, d’autres références sont là, comme Xevious (là aussi ça ne me rajeunit pas) ou encore Galaga. On ne peut s’empêcher d’être ravi de telles références. Visuellement, le jeu arbore une 2D léchée qui sait sans mal retranscrire ces environnements rongés par les conflits et hostiles. Côté sonore, les musiques collent bien à l’ambiance et peuvent en quelque sorte rappeler Metroid sur le sentiment d’isolement (mais ça reste très différent dans le style).