Lorsque l’équipe derrière Sonic Mania décide de créer un tout nouveau jeu de plateforme 3D, coloré et sur vitaminé, on ne peut qu’être excité par avance du résultat.

Test réalisé à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.

Cata Yoyo !

Penny’s Big Breakaway est un jeu de plateforme 3D délirant et survitaminé qui a une touche très nineties dans sa direction artistique avec ses personnages étranges, ses couleurs criardes et ses décors stylisés.

On y dirige Penny, une virtuose du yoyo qui rêve de faire une démonstration de ses talents au Roi de son royaume… Seulement, la démonstration tourne au désastre et le roi se retrouve en caleçon devant tous ses sujets ;

 Condamné pour ce crime odieux à 10 000 ans de prison (un truc du genre), Penny n’a qu’une solution pour éviter le game over, fuir et essayer d’échapper à la redoutable armée de pingouin qui la prend aussitôt en chasse.

Plus qu’un jeu de plateforme 3D, Penny’s Big Breakaway est un jeu de parcours d’embûche nonsensique, qui bien qu’en 3D, reprend la construction des jeux en 2D avec un chemin (plus ou moins évident) à suivre d’un point A à un point B, et différents chemins de traverse pour varier les plaisirs.

La caméra est fixe, ou plutôt, automatique sans possibilité de la diriger, ce qui fait que la visibilité n’est pas toujours optimale.

De toute façon, même si certains terrains offrent une aire de jeu 3D plutôt vaste et qu’il y a plusieurs items à ramasser dans chaque niveau, comme les pingouins ont tendance à débouler (littéralement) un peu n’importe quand, on a rarement le temps de flâner. Il faut aller vite et foncer en évitant les pièges et en utilisant les différents éléments du décor pour progresser tout en avisant les bonus et les passages secrets.

Roule, penny, roule !

Plateformes mouvantes, trampolines, sols instables, tourniquets éjecteurs, tapis roulants, ascenseurs, rayons tracteurs ou encore tyroliennes, les niveaux sont très riches, littéralement surchargés, et chaque élément est souvent l’occasion pour Penny d’utiliser son yoyo d’une manière ou d‘une autre ;

Dès le départ Penny dispose en effet d’une grande palette de mouvement grâce à son yoyo vivant qui peut la propulser,  et même la maintenir dans les airs, lui servir d’arme, de liane ou encore de moyen de locomotion ;

Par ailleurs, en fonction des éléments, le yoyo peut servir à utiliser une tyrolienne ou à dévisser une vis géante lui permettant d’atteindre des hauteurs ou encore pour enclencher des mécanismes. De plus, des items sont à ramasser dans certains niveaux, transformant pour un temps limité, le yoyo en masse ou en boulet de canon, par exemple.

Un gameplay riche et frénétique, complétement raccord avec le level design éclaté et fou du jeu mais qui ne plaira clairement pas à tout le monde.

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Exemple de niveau délirant qui se termine par un bug

Penny from hell

Si les pro du pad et les speedrunners apprécieront probablement cette grande variété de mouvement qui leur permettra parfois de carrément survoler des phases de plateforme délicates, les autres auront sans doute plus de mal à s’y retrouver et s’embrouilleront souvent les doigts sur leur manette.

Pour ceux-là, attendez-vous à foncer et à chuter souvent dans le vide pour avoir appuyé sur un bouton ou combiner des actions au mauvais moment ; des ratés passablement agaçants sachant que les niveaux sont très longs, que les points de sauvegarde sont parfois très éloignés les uns des autres et que de toute façon, en fonction de votre nombre de vie, au bout de plusieurs échecs, c’est le retour à la case départ.

Mais ce gameplay psychédélique difficile à maîtriser n’est pas forcément le point le plus horripilant du jeu. En effet, Penny’s Big Breakaway est truffé de bugs dont certains très gênants qui vous font tomber dans le vide sans raison, vous coince derrière une paroi ou vous empêche de voir une action déterminante- sans compter que le jeu tourne en 30 fps... Cela sera peut-être réparé avec des mises à jour mais en l’état, cela rend vraiment la progression laborieuse.

Dommage car l’univers est délirant, le gameplay (même surchargé) original avec des tas d’idées folles, des séquences énoooormes jusqu’à la fin du jeu et une belle durée de vie. D'ailleurs, il y a dans chaque niveau des personnages à aider et des pièces à ramasser pour débloquer des niveaux bonus;

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