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NEO: The World Ends With You

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NEO: The World Ends With You

Par ggvanrom - Le 30/07/2021 à 08:00

13 ans après la sortie du premier opus sur Nintendo DS mêlant Action-RPG et notion de rythme, la licence The World Ends Witch You, développée par les mêmes développeurs en charge de Kingdom Hearts revient sur Nintendo Switch, PS4 et PC avec un tout nouvel épisode. Baptisé NEO : The World Ends With You, nous vous proposons de vous replonger dans l’univers de Shibuya en plein cœur de Tokyo pour jouer à un nouveau jeu mortel.

Bienvenue dans le jeu des Reapers

NEO : The World Ends With You vous plonge comme son grand frère dans le quartier branché de Shibuya. Incarnant le personnage de Rindo, nous sommes en quête de retrouver notre ami Fret pour passer une journée entre potes. Malheureusement, après avoir fait l’acquisition de deux badges étranges, les amis se rendent compte que le monde alentour ne peut plus interagir avec eux, que les quelques personnes qui peuvent les voir se retrouvent à combattre d’étranges créatures appelées Echos.

Après avoir fait la connaissance de l’étrange Shoka, ils comprennent alors qu’ils sont coincés dans une dimension alternative, et que pour en sortir, ils vont devoir participer à une compétition dénommée Jeu des Reapers. Se déroulant sur une semaine, la compétition leur fera parcourir tous les recoins de Shibuya pour accomplir des missions, se battre contre les Echos, et éventuellement combattre les groupes adverses. Le vainqueur étant le groupe qui a le plus de point, il vous faudra tout faire pour vous hisser au top, car personne n’a envie de terminer dernier et de finir effacé…


Un casting djeun’s haut en couleur

Connu comme étant un quartier à la pointe de la mode et fréquenté par la jeunesse du Japon, il est normal que notre petit groupe de joueurs soit représenté par des adolescents et autres jeunes adultes. De ce fait, les échanges textuels que l’on peut lire entre les personnages sont souvent de tons familiers, et la traduction se permet également quelques petites libertés pour paraître plus « djeun’s ». Déroutant au début, l’écriture passe finalement très bien si on la remet dans le contexte.

Quartier de la mode oblige, chaque personnage possède un look ainsi qu’un caractère bien à lui. Si notre héros Rindo est plutôt du genre méfiant, Fret quant à lui prendra tous les éléments pour un simple jeu, avant de se rendre compte de ce qui cloche. Si l’on peut apprécier les quelques rares cinématiques animées de très bonne facture, la plupart des dialogues seront proposés dans des cases style BD, soit lors de plans fixes, soit apparaissant de manière dynamique lorsque vous vous baladez dans Shibuya. Action-RPG oblige, beaucoup de blabla vous attend, heureusement la qualité d’écriture, couplée aux doublages japonais et anglais permettent d’apprécier l’histoire et ses nombreux rebondissements comme il se doit.

RPG des temps modernes

Proposer un RPG dans une ville de notre réalité ne semble pas chose aisée, pourtant les développeurs ont réussi à faire quelque chose de suffisamment cohérent en changeant 2-3 mécaniques de jeu. Premièrement exit les armes standards, vos coups sont déterminés par les badges que vous récupérerez le long de votre aventure. Chaque badge possède un pouvoir particulier et il vous faudra les équiper et leur faire gagner de l’expérience pour les faire évoluer et les faire monter en puissance après chaque combat.

Côté équipement, les forgerons et armuriers sont remplacés par les nombreuses boutiques vestimentaires de Shibuya. Chaque pièce pourra augmenter les statistiques fixes des personnages, et si le style de vos persos sont suffisamment élevés, vous pourrez également débloquer les compétences auxiliaires liées aux habits. Enfin, les statistiques de vos personnages pourront être améliorées de façon permanente en mangeant dans un des nombreux restaurants du quartier. Couplez le tout avec la mentalité des personnes de notre siècle connaissant les jeux vidéo, et possédant une grande culture pop, l’univers RPG est au final très cohérent et on prend plaisir à se balader dans Shibuya pour participer au Jeu des Reapers durant la vingtaine d’heures qu’il nous faudra pour terminer le titre.

Au niveau de votre avancement dans l’intrigue, vous devrez comme indiqué plus tôt accomplir des missions différentes chaque jour. Allant de la chasse aux monstres à la résolution d’énigmes, en passant par de la conquête de territoire, le jeu fera tout pour vous faire visiter les moindres recoins de Shibuya. Outre les combats standards, vous devrez pour avancer effectuer quelques tâches supplémentaires en utilisant les capacités de nos héros. Vous pourrez ainsi remonter le temps, plonger dans la psyché des gens pour résoudre leurs litiges intérieurs, ou encore les aider à se remémorer des éléments importants pour votre progression. 

Vous obtenez le badge baston

Que serait un Action-RPG sans combats ? Du côté de NEO : The World Ends With You la formule a été légèrement changée par rapport au premier opus. Le changement le plus évident est bien sûr le changement de plan, pour proposer des combats dans des arènes entièrement réalisées en 3D. Lors de vos pérégrinations dans les différentes zones de Shibuya, vous pourrez passer en mode focus, vous permettant de voir apparaître des Echos sous la forme d’illustrations représentant les types d’ennemis que nous allons affronter. À noter que les combats ne se déclenchent pas de suite au moment du contacts, vous laissant le temps de réaliser des rencontres à la chaîne afin de d’augmenter la valeur des butins récupérés.

Une fois le combat lancé, vous aurez ferez combattre votre groupe de héros contre les différents ennemis à l’écran. Le concept est très simple, chaque badge est attribué à un bouton en particulier, possède un pouvoir spécifique, et une jauge d’utilisation. L’objectif est de frapper vos adversaires en rythme avec vos badges afin de vider leurs barres de PV. Une vois vaincus, vous obtiendrez de l’argent, mais aussi des nouveaux badges que vous pourrez équiper, améliorer, et même faire évoluer.

Lors des affrontements, vous aurez la mention « garde la cadence » qui apparaîtra de temps à autre, il vous faudra alors changer de combattant pour augmenter votre barre de groove. Une fois cette dernière à 100%, vous pourrez alors déclencher un coup plus puissant que la normale. Outre les badges standards, vous aurez aussi l’occasion de faire l’acquisition de super badges aux capacités nettement plus intéressantes. À noter que les attaques possèdent leurs propres statistiques d’attaques, ainsi qu’un type. Il vous faudra alors choisir judicieusement les badges que vous utiliserez pour tirer avantage des faiblesses des ennemis.

Si les premiers combats s’avéreront particulièrement grisant, on notera toutefois qu’une certaine forme de répétitivité se fera rapidement sentir malgré la variété des pouvoirs. Au bout d’un moment, on se contente tout simplement de marteler les boutons pour conclure un combat le plus vite possible. C’est d’autant plus dommage que les effets visuels des coups sont très sympathiques, et ce, malgré une caméra un brin capricieuse dans les angles, et des ennemis vraiment casse-pieds (mention spéciale aux loups qui nous maintiennent au sol, et aux requins qui se dissimulent trop souvent sous l’arène).

Côté difficulté, vous vous rendrez rapidement compte que le mode Normal n’offre pas de challenge particulier. Pour pimenter la chose, deux options s’offrent alors à vous. Vous pouvez changer pour d’autres modes de difficulté après les avoir débloqués dans le sociogramme du jeu, ou bien alors baisser le niveau de votre équipe (il n’y a pas de niveau par personnage), et donc la barre de PV du groupe, pour augmenter votre chance d’obtenir des récompenses plus intéressantes. À noter que les échos peuvent vous donner des badges plus rares si vous jouez en difficulté élevée. Une manière intéressante de proposer du challenge aux joueurs.

Une direction artistique percutante

Reprenant le style graphique de Tetsuya Nomura, NEO : The World Ends With You possède une patte graphique propre qui ne sera pas pour déplaire les fans de Kingdom Hearts. Proposant un style urbain contemporain, chaque personnage dégage un certain niveau de charisme, couplé à des caractères bien trempés. La musique de son côté reste également un point important aux yeux de la licence. Possédant un grand nombre de pistes différentes, nous pouvons ainsi apprécier différents genres allant du rock à de la pop, que ce soit durant nos investigations dans Shibuya, ou encore durant les combats.

Shibuya étant connu comme un lieu phare de la mode, il est à noter qu’un gros travail a été effectué sur le look des personnages, ainsi que sur les (très) nombreuses tenues mises à disposition des joueurs pour augmenter les statistiques des combattants. On regrettera cependant que le fait de se revêtir de nouvelles tenues et d’accessoires ne change pas le look des personnages en jeu.

Enfin, même si le menu du jeu présente quelques petite difficultés de lecture (notamment le tri des badges), il faut reconnaître qu’il n’est pas désagréable de naviguer entre les différentes pages. Et nous adressons une mention spéciale au menu Archives qui propose en son sein de retrouver tous les tips du jeu, la bande son à écouter à loisir, les explicatifs des plus de 300 badges disponibles, et surtout une « Echopédie » complète des monstres que nous affrontons avec un blabla pour chaque créature, et un aperçu simple des différentes récompenses qu’elles peuvent lâcher une fois vaincues.


 

8.5
Que dire d’autre si ce n’est que NEO : The World Ends With You se pose comme le titre de l’été pour les amateurs d’Action-RPG ? Même si vous n’avez pas eu l’occasion de faire le premier opus, cette suite est suffisamment détachée pour attirer les nouveaux joueurs, sans compter ses nombreuses qualités au niveau du scénario, de l’OST ou encore des personnages. On regrettera seulement le style de combat qui, bien que jouissif, se révélera assez répétitif dans les modes de jeu les moins élevés. Mais si cela ne vous fait pas peur et que vous souhaitez voir un aperçu haut en couleur de Shibuya, foncez !

  • La direction artistique 
  • Les personnages uniques et attachants
  • Des combats 3D facile à prendre en main et grisants
  • La difficulté modulable à loisir
  • La collectionnite que va provoquer le jeu
  • Plutôt propre pour de la Nintendo Switch
  • Les nombreux clin d’œils pour les joueurs ayant fait le premier opus
  • La démo avec la sauvegarde qui peut être importée dans le jeu complet
  • Les dialogues parfois longuets
  • Les combats finissent par être répétitifs et ennuyeux en difficulté normale
  • Des monstres frustrants par moment