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Le Donjon de Naheulbeuk: L’Amulette du Désordre

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Le Donjon de Naheulbeuk: L’Amulette du Désordre

Par ArwennaVampyr - Le 06/07/2021 à 23:50

Merci à John Lang, alias Pen of Chaos, d'avoir inventé et fait vivre la troupe de Naheulbeuk. Nous en avons passé des années à écouter leurs péripéties ou à lire leurs romans relatant leurs nombreuses aventures toutes aussi foireuses les unes que les autres. C'est toujours dans l'humour que nous retrouvons la petite troupe de bras cassés qui a fait du chemin depuis les années 2000. Découvrons-les maintenant sur console dans le titre " Le Donjon de Naheulbeuk : l'Amulette du désordre". Quels problèmes vont encore leur tomber dessus ?

A l'aventure compagnon

Incarnez une petite troupe d'aventuriers débutants souhaitant réussir la quête qui leur fût allouée. Armés de leur courage (enfin, pas pour tous), ils devront parcourir le sombre donjon de Naheulbeuk afin de récupérer la douzième statuette de Gladeulfeurha car, comme leur a dit leur commanditaire : « Il est écrit dans les tablettes de Skélos que seul un Gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes enroulées dans du jambon ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l’accomplissement de la prophétie. »

Bien que les aventuriers novices s'en contrecarrent royalement de cette prophétie et de ce qu'elle réalisera, ils mettront tout en œuvre pour réussir leur quête. Nombreux sont les ennemis qui parcourent les couloirs de ce donjon et qui vont tenter d'entraver leur objectif. Et comme le savent les locaux du coin, personne n'est jamais ressorti du donjon... Personnes n'y est jamais rentré aussi, mais ça, c'est une autre histoire. Vous découvrirez bien vite que l'œuvre originale que vous connaissiez comportera quelques petits changements, comme cette mystérieuse amulette par exemple. Que va-t-elle vous faire ? Et c'est quoi tout ce monde finalement ? Le donjon n'était pas censé n'avoir jamais été visité ?!? Découvrez l'histoire de la troupe d'aventuriers la moins qualifiée pour arpenter un donjon et redécouvrez l'histoire des « Donjon de Naheulbeuk » tout en gardant l'humour qui a fait son succès et des punchlines célèbres qui vous redonneront des fous rires. Découvrez les lieux et arpentez les nombreux couloirs dans un monde tout en 3D mélangeant phases d'exploration libre et jeu de plateau pour les combats en tour par tour avec difficulté réglable. Jouez pour l'histoire ou tentez le jeu en mode « cauchemar ». Tout y est pour faire un bon jeu d'aventure.

La compagnie...

La compagnie sans nom est composée de sept membres aux compétences diverses avec chacun un arbre de talents qui lui est propre. Le Ranger, « chef de groupe » bien que ce ne soit pas officiel, tiendra le rôle d'un soutien lors des combats. Donnant buff et bonus à son équipe. Le Barbare, bourrin de service, frappera fort avec la possibilité de repousser et de frapper plusieurs ennemis à la fois. L'Elfe, le stéréotype de la blonde sans cervelle par excellence, sera une alliée de poids (et je ne parle pas que de sa poitrine, Crom!). Attaquant à distance, certaines de ses compétences foireuses à toucher ses alliés pourraient vous faire perdre un combat, mais si elle ne vise que des ennemis, elle devrait pouvoir les toucher à l'œil si elle vise les genoux (il y a bien une compétence qui porte à peu près ce nom). Au-delà des attaques à distance, elle pourra soigner par la force de ses baisers tout alliés se trouvant plus ou moins près d'elle. Le Nain, toujours aussi irritant (mais confisquez lui ses chiantos sérieux! ) sera aussi à l'aise au corps-à-corps qu'avec une arbalète. La magicienne, qui pour une fois lance ses sorts sans grimoires, sera une redoutable combattante. Sorts à distance, attaque au corps-à-corps, et même un sort de soins ! Mais elle fait tout en plus du plan et de la traductrice pour l'Ogre. En parlant de lui justement... L'Ogre, bourrin numéro deux, armé d'une masse, il frappe fort tout ce qui est à sa portée. Le Voleur, rusé, qui défait les pièges et qui court se cacher au moindre bruit. Utile avec sa capacité à disparaître et à attaquer dans le dos, il reste le boulet du groupe avec sa défense assez risible.

Un peu plus loin dans l'aventure, vous pourrez inclure à cette super équipe de boulets un membre un plus high level. Vous aurez le choix entre, une Paladine, un Ménestrel ou une Prêtresse. Le choix sera irréversible dans l'histoire et chacun à ses capacités qui lui sont propres. Rien ne vous empêche bien sûr de faire plusieurs sauvegardes pour tous les tester. Combattez férocement pour gagner des niveaux, augmentez vos caractéristiques, choisissez vos compétences actives ou passives, changer d'équipement pour être plus fort et restant. Affrontez et cassez tout sur votre passage pour mener à bien votre noble quête !

Des Orcs ?! À l'assaut !

Jeu de plateau, stratégie, tour par tour, oui ! C'est ça un bon jeu de rôles à l'ancienne. Faites chauffer vos méninges et explosez-les !!! Avant de lancer la baston, vous pouvez placer dans une zone délimitée vos personnages afin de mettre un maximum de chances de votre côté avant le combat. Observez le terrain, repérez vos ennemis, voyez leurs PV, leurs caractéristiques et une fois tout étudié, vous pouvez vous lancer dans la mêlée. Tout en haut de l'écran, vous voyez la série de portraits qui informe dans quel ordre les combattants vont jouer. Une fois qu'il s'agit d'un de vos personnages plusieurs choix s'offre à vous. Bouger, attaquer, utiliser des compétences. Limité à deux points d'action, il vous faudra bien choisir en sachant que certaines actions et compétences vous feront consommer vos deux points disponibles. Faites attention néanmoins où vous frappez, car vos armes ne vont pas traverser vos compagnons, mais plutôt leur fendre le crâne, donc prudence.

Les arènes de combat ne sont pas si inoffensives que ça. Feu, poison, bière... Autant de malus qui vous brûleront ou vous empoisonneront sur le long terme, vous faisant perdre peu à peu vos points de vies. Attention donc aux drôles de grilles sur le sol et aux poteries à la fumée vertes pas très inspirantes. La bière, ou encore la glace à certains endroits, vous empêcheront de vous mouvoir librement, au risque de vous faire tomber et ainsi vous faire perdre des fois de précieuses occasions d'occire votre voisin d'en face d'un coup de dague dans l'œil. (bien que « violent » à cause des combats, le jeu n'est pas trash et encore moins gore rassurez-vous). L'utilisation de capacités spéciales ou encore des potions sera le seul moyens de venir à bout des problèmes de malus.

Une fois bien diminuée, la troupe adverse voudra se replier et fuir le combat. Une ou plusieurs zones jaunes apparaîtront afin de leur laisser une chance de vivre. Même s'ils s'enfuient, vous remportez le combat. Durant la bataille, vos alliés risquent de perdre la vie, mais ce n'est pas définitif. Quand un allié tombe K.O. Vous avez trois tours pour les soigner et les remettre sur pied, passer ce délai, ils quitteront définitivement le combat. Juste la combat hein, si vous finissez avec juste un personnage, vous retrouvez vos compères bien amochés, mais ce ne sont pas des morts définitives. Vous comprendrez vite qu'à la fin de chaque combat qu'il faudra veiller à bien soigner vos blessures afin de pouvoir affronter le combat suivant avec vos barres de vies remplies.

Toujours les pieds dans le plat

À l'instar de notre communauté de héros en devenir, le jeu est malheureusement rempli de boulettes. Les graphismes baveux, même sur petit écran, ne rendent pas hommage à la patte graphique du titre. On voit bien que le style cartoon est bien réalisé, les mouvements sont fluides quand vous dirigez les personnages, mais bon nombre de choses sont à revoir et gâchent l'expérience du jeu. Les temps de chargement entre les différents niveaux sont longs, trop long. Et ne parlons pas de l'IA des ennemis pendant un combat (gné, réfléchir, c'est dur)... Dommage pour les musiques aussi. Version instrumentale de certains morceaux du Naheulband, c'était très bien trouvé pour rester dans l'univers de la saga, mais voilà, le son passe son temps à sauter ! Au revoir musiques, effets sonores et autres répliques piquantes de nos aventuriers. Notons également la présence de sauvegardes automatiques. C'est super, mais au cas ou... sauvegardez, tout le temps, toujours ! Le jeu crash trop souvent et c'en est triste. Et le problème ne viens pas de la Switch, D'autres supports concurrents sont également concernés !

Prenez garde aux Gallinacés.

Bien que les poulets soient de sombres créatures dans le lore du Donjon de Naheulbeuk, vous serez ravis d'apprendre que la version du titre « chicken édition » de la Switch propose en plus du jeu de base le tout premier DLC de la licence. Explorez les ruines de Limis et prenez part au conflit qui oppose les Vampires aux Nécromanciens dans cette nouvelle histoire. Choisissez votre camp et essayez de survivre sans vous faire bouffer !

5.5
C'est au final avec un avis très mitigé que l'on ressort de notre expérience avec Le Donjon de Naheulbeuk : l'Amulette du désordre. Le titre est bon, les musiques sont superbes, et rappellent de bons souvenirs. L'histoire est remise au goût du jour, mais nous gardons les répliques cultes de la saga. Tout est fait pour que le titre soit un triomphe, mais voilà... Trop de problèmes ralentissent l'expérience du jeu et peuvent le rendre frustrant, et cela est vraiment, VRAIMENT dommage ! Faites qu'une mise à jour arrive vite pour sauver le jeu.

  • Longue durée de vie
  • Difficulté réglable
  • Le DLC les Ruines de Limis inclus dans la version Switch
  • Musiques et répliques cultes
  • Personnalisation des capacités de tous les personnages
  • Des graphismes baveux
  • Crash du jeu et des musiques à foison
  • Des temps de chargement trop longs entre les niveaux
  • IA longue à la détente en combat (même si ce sont des Orcs majoritairement)