Nintendo Switch

Kao the Kangaroo

Test Switch

Kao the Kangaroo

Par ggvanrom - Le 27/05/2022 à 15:00

Après 17 ans d’absence, Kao the Kangaroo de Tate Interactive décide de s’offrir un reboot sur Nintendo Switch et supports concurrents. Est-ce que la licence réussira à conquérir le cœur des joueurs après tout ce temps ? La réponse dans notre test dédié 

C’est nous les Kangoo

Kao the Kangaroo nous raconte la folle aventure du Kangourou éponyme, vivant sur l’île Hopaloo en compagnie de sa sœur Kaia et de ses parents Marlene et Koby. Alors que le père de famille est parti pour tenter de vaincre un étrange mal depuis un bon moment, c’est Kaia qui entreprit de partir en douce pour aller le sauver.

Quant à Kao, nous débutons l’aventure quand ce dernier fait un étrange rêve où il aperçoit sa sœur. Certain que cette dernière est en danger, Kao va trouver les étranges gants de son père qui sont doués de conscience, et partir en quête avec son mentor Walt pour détruire d’étranges cristaux qui semblent corrompre l’environnement et les autochtones. Mais on n’oubliera pas pour autant de retrouver les membres de notre famille. Bien qu’il s’agisse d’un reboot de la licence, il est dommage que le titre semble prendre pour acquis que l’on connaisse Kao et son entourage, cela rend certaines cinématiques assez incompréhensibles : le passé de Kyle, la nature des Gants Eternels, certains protagonistes etc..

Au final, Kao se rendra dans 4 mondes différents qui feront office de Hub, où l’attendront plusieurs stages dans lesquels il faudra récupérer des Runes pour débloquer l’accès aux stages suivants, ainsi que divers collectibles dont l’intérêt de certains nous échappent encore malgré que nous ayons bouclé l’aventure. Mais nous y reviendrons plus tard.



Des niveaux colorés

Une fois le premier stage faisant office de tutoriel terminé, nous voici parti à l’aventure. Chaque stage exploré aura le droit à sa petite thématique, ce qui évitera tout effet de lassitude dans l’aventure. Dans chacun de ces stages, vous devrez affronter divers ennemis, résoudre de petites énigmes pour avancer, et essentiellement passer de nombreuses phases de plateformes. Chaque niveau étant « fermé », vous aurez de temps à autre des embranchements et autres passages secrets qui une fois trouvés vous permettront de mettre la main sur les lettres K-A-O, des diamants bleus, des quarts de cœur, mais aussi des parchemins, ainsi que des pièces, beaucoup de pièces. 

Côté énigmes, Kao pourra compter sur ses gants magiques qui pourront adopter les éléments feu, eau et vent au fur et à mesure de votre progression. Ces pouvoirs pourront également être combinés à des boomerangs que vous trouverez de temps en temps. Enfin, vous tomberez aussi de temps à autre sur des cristaux qui vous permettront de faire apparaître ou disparaître des éléments qui sont normalement visibles uniquement dans une dimension parallèle.

Côté bestiaire, Kao va devoir affronter différentes créatures qui vous attaqueront au sol ou dans les airs. Il faudra ainsi enchaîner les coups standards, les coups de toupies en l’air, mais vous pourrez aussi opter pour un coup puissant une fois les gants chargés, ou encore écraser vos gants au sol.  A la fin de chaque monde, il vous faudra affronter un boss. Si le premier m’a personnellement pris le chou avec ses différentes phases, j’avoue avoir été particulièrement déçu des 3 autres boss à cause de leur trop grande simplicité.



Des collectibles, plein de collectibles…

Les pièces seront à utiliser dans les magasins de chaque hub pour acheter des quarts de cœur, de la vie supplémentaire, ainsi que des cosmétiques pour changer l’apparence de Kao. Les hauts-de-forme seront débloqués en récupérant les lettres K-A-O dans chaque stage et les costumes en terminant différents stages. Une fois débloqués, vous devrez vous acquitter d’une somme plus ou moins élevée pour les acheter. Notons au passage un petit clin d’œil avec un costume renvoyant directement au design original de Kao.

Les parchemins quant à eux nous permettront d’en apprendre davantage sur l’environnement, les personnages, mais aussi les ennemis via le Kaopédia. Et pour ce qui est des cristaux bleus… comme indiqué plus tôt on ne sait pas à quoi ils servent, et cela n’est pas (à l’heure actuelle ?) renseigné dans le Kaopédia. 

TKO

L’aventure Kao the Kangaroo m’a demandé 13 heures pour voir le bout de l’aventure principale. Une fois finie, je me suis donc empressé de recharger ma partie (1 sauvegarde unique par compte) afin de récupérer les derniers collectibles pour acheter tous les costumes. Sauf que petite surprise, ma partie s’est rechargée au monde 2, et toute ma progression a été effacée, sans possibilité de charger une sauvegarde avant le boss de fin étant donné que tout est géré automatiquement par le jeu… Autant le dire, le sel est immense, et c’est donc l’occasion de faire le point sur les trop nombreux soucis techniques de cette version Switch.

Nous commencerons donc par l’absence d’une icône de sauvegarde automatique. Le jeu s’enregistre logiquement une fois un stage terminé et que nous retournons au hub. Mais de temps en temps ça ne fonctionne pas… Côté environnements 3D, la caméra perd la tête assez facilement quand Kao se retrouve dans des endroits étroits, et les sauts sont régulièrement assez pénibles à cause d’une mauvaise interprétation des distances, ou tout simplement de la caméra qui décide se tourner sans notre consentement lorsque l'on enchaîne les sauts.

Côté habillage, il faut avouer que Kao et les différents protagonistes ont un nouveau look mignon. Kao a beaucoup de mimiques et je croirai voir un labrador dans certaines de ses bouilles. Par contre les textures peinent à se charger en mode portable ou en mode salon lors des cinématiques. Je vous laisse alors imaginer dans les niveaux… Lorsque les ennemis sont trop importants à l’écran, le jeu va avoir une fâcheuse tendance à lagguer, au point que cela va devenir très incommodant. Le pire étant durant le combat de boss dans la zone de glace où le jeu a tendance à crasher dans l'une des phases où le boss de démultiplie.

Enfin dans les bugs gênants, on retiendra la musique qui saute dans certains stages, des sous-titres (en français) qui ne s’affichent pas, des pots qui une fois tapés ne se cassent pas, mais disparaissent comme pas magie quelques secondes après, Kao qui se bloque dans de la texture sans nous laisser la possibilité de recommencer au dernier checkpoint. En l’état actuel, le titre souffre de nombreux couacs qui empêchent d’apprécier pleinement le titre à sa juste valeur. Des patchs nous ont été confirmés par les développeurs, mais aucune date ne nous a été communiquée à l’heure actuelle, ce qui suppose que beaucoup de couacs seront présent lors de la publication de ce test.


 

5.5
Kao the Kangaroo a du potentiel sur le papier, mais il possède des défauts qui sont trop importants en l'état pour être considéré comme un bon jeu. Entre les problèmes liés à la sauvegarde automatique et les nombreux couacs techniques, cette version Nintendo Switch est actuellement loin d'être optimisée. On conseillera aux joueurs d'attendre l'arrivée des premiers patchs afin d'espérer profiter pleinement du titre sur console hybride.

  • Le nouveau chara-design de Kao
  • Des niveaux colorés
  • Une durée de vie correcte (10 à 15h selon vos objectifs)
  • Sous-titré en français
  • Le Kaopédia qui enrichit le lore du jeu
  • Les costumes à débloquer
  • De gros soucis avec la sauvegarde automatique
  • Une caméra capricieuse
  • Pas de système de lock d'ennemi
  • Des bugs en tout genre (collision, freeze, ralentissement, crash etc.)
  • Des textures qui peinent à charger
  • Et sinon, ils servent à quoi les diamants ?