Nintendo Switch

Gal*Gun Returns

Test Switch

Gal*Gun Returns

Par C-Ptique - Le 12/02/2021 à 08:00

La Saint-Valentin approche et avec elle toutes les célébrations liées aux amoureux, l’équipe de Nintendo Master souhaite ses meilleurs vœux à tous les couples et soutient les célibataires en peine de trouver l’âme sœur. À défaut de vous faire trouver l’âme sœur, l’industrie vidéo-ludique sort Gal*Gun Return, un titre sortant sur Switch et dont le but n’est rien de moins que séduire l’élue de votre cœur. Voyons donc ce que le titre vaut.

Je suis seul mais pas désespéré

Par une matinée de printemps où le rose a décidé d’être omniprésent, une sorte de Cupidon en alternance dénommée Patako cherche à aider un jeune lycéen complètement nul en drague à trouver l’âme sœur. Au vu du casting exclusivement féminin sauf un personnage, vous devinez vite que c’est ce jeune lycéen que l’on incarne, il s’appelle Tenzou.

Seulement, Patako est quelque peu maladroite et a envoyé non pas une mais 17 flèches d’amour sur Tenzou. Celui-ci ne tarde pas à se rendre compte que les filles s’intéressent soudainement à lui, à commencer par Tsubomi qui lui demande de façon directe de sortir avec elle sans aucune hésitation. Patako entre immédiatement en contact avec nous par télépathie et sans prendre le temps de faire les présentations, nous demande de tirer sur Tsubomi. Non, il ne s’agit pas de tirer un bon coup, quoique puisqu’il faut tirer des flux de phéromones qui font tomber les filles à la renverse. Il faudra apprendre vite car toutes les filles autour de nous, qui ne daignaient pas accorder leur attention, sont attirées par notre soudain sex-appeal et souhaitent sortir avec nous (pour notre plus grand malheur).

Une fois la « première vague » repoussée, Patako nous explique qu’elle est la responsable de la situation et que les effets ne dureront qu’une seule journée. Heureusement, grâce à la magie des scénarios écrits avec les pieds bien pratiques, Tenzou se retrouve obligé de trouver une petite amie avant la fin de la journée sous peine de plus jamais connaître l’amour pour le reste de sa vie. Voilà comment on peut résumer le scénario de Gal*Gun Return : déclarer sa flamme à une fille ou qu’une fille nous fasse part de ses sentiments. Oui, dès le début, ça sent le scénario cul-cul la praline du niveau d’un téléfilm américain diffusé sur TF1 l’après-midi (votre serviteur en a hélas l’expérience) et malheureusement, les craintes se réalisent.

Des bas instincts cachés sous des airs de romance

Gal*Gun Return s’avère rapidement être un mélange de roman visuel et de rail-shooter (que nous aborderons plus loin). Le jeu essaie de nous impliquer dès le départ en nous proposant de personnaliser les personnages, aussi bien les personnages secondaires que les filles que l’on affronte ainsi que Patako. Le choix est assez restreint, aussi est-il surprenant de voir plusieurs tenues que nous qualifierons de légères ainsi que divers accessoires qui pourraient s’apparenter à du fétichisme.

Comme souvent avec les romans visuels, Gal*Gun Return nous propose également des choix et le premier d’entre eux est un test de personnalité que nous donne Patako. Est-ce qu’on étudie beaucoup ? Est-ce qu’on est sportif ? Est-ce qu’on cache des magazines cochons sous notre lit ? (Il est vrai que les japonais ne connaissent peut-être pas les magazines La Redoute). Et surtout, la question la plus importante : Qui sera notre target ? 4 filles nous seront proposées avec chacune leur histoire et leur tempérament. Tout au long du jeu, il faudra que l’on choisisse nos dialogues afin de maximiser nos chances de réussite, notamment quand notre belle sera triste.

Seulement, il y a un hic : la fille que l’on vise est protégée par des gardiens, des sortes d’esprits, qui bloquent toutes nos tentatives de séduction. La première fois qu’on a affaire à eux, on beau les abattre et éviter leurs attaques, ils parviennent à réduire nos efforts à néant. La belle ne se laisse pas faire et il faudra « s’entraîner » en séduisant d’abord d’autres filles du lycée. Et c’est là que peut s’installer le malaise car nous connaissons hélas l’intérêt des japonais pour les jeunes filles, les différences culturelles n’empêchent pas de se poser des questions sur les formes généreuses de ces lycéennes et le fait qu’on aperçoit régulièrement leurs culottes. C’est d’autant plus gênant que, comme dit plus haut, mis à part Tenzou, le casting est exclusivement féminin. On devine quel public ce jeu vise…

Et tout ça pour quoi ? Le jeu se termine en l’espace de 5 heures maximum et la meilleure fin possible est peu satisfaisante. Certes, on parvient à se mettre en couple mais on n’a même pas droit à un petit bisou d’amour, pas même un câlin, juste une poignée de mains devant un soleil couchant. Voilà une bien maigre récompense, peu importe le public concerné.

Touché en plein cœur !

Passons à la partie rail-shooter. Gal*Gun Returns n’invente pas l’eau chaude et se contente de faire apparaître à l’écran des filles qui veulent nous déclarer leur flamme. Mais au vu de leur nombre, ce n’est pas aussi romantique qu’il n’y paraît, telle une foule en délire, cela fait plus de mal que de bien. C’est pourquoi il nous faut les viser avec nos phéromones afin de les calmer et de les combler, le charme ravageur de Tenzou fait le reste. Il faut tout de même relever que certaines filles ont l’air plus énervées qu’émoustillées en fonçant sur nous.

En visant juste, on accumule de l’énergie pour tenter des « Tirs d’Extase » qui se déclenchent en visant une fille en particulier et en appuyant sur « X » (on peut se demander si c’est fait exprès). Pour réussir, il nous faut trouver les parties du corps les plus sensibles et cliquer dessus, on gagne d’autant plus de points en concentrant « les tirs ». Bien sûr, chaque fille protège plus ou moins chaque partie et plus ou moins rapidement, cela dépend de la personne en question. Nous vous laissons seuls juges du symbolisme de ces séquences. Au moins ont-elles le mérite une fois réussies de séduire simultanément les autres filles présentes à l’écran, ce qui fait un peu de ménage.

Autant dire que le jeu est très facile et assez répétitif puisqu’aucune mécanique ne vient véritablement renouveler le gameplay. Certes, on a de temps des mini-jeux qui apportent un peu de variété comme tenir l’escabeau de l’élue de notre cœur pendant qu’elle fait des recherches en bibliothèque (où évidemment, elle porte une jupe) et plus tard, la libérer d’une créature à tentacules.

Hélas, cela ne suffit pas à faire oublier les animations répétitives et réduites au strict minimum, de même que la variété des « ennemis ». On voit très vite les quelques modèles qui ont servi à déterminer leurs trajectoires et leurs modes d’actions sont presque toujours les mêmes. Même les tirs sont répétitifs puisque nous ne disposons que d’une seule « arme », ce qui fait venir l’ennui plus vite.

2.5
Gal*Gun Returns n’invente pas l’eau chaude puisqu’il propose un concept très classique, pour ne pas dire vu et revu. Le scénario ne brille pas des masses et les phases de jeux se suivent et se ressemblent. L’aspect technique se contente quant à lui du minimum syndical. En supposant qu’on surmonte le malaise engendré à la vue d’adolescentes, on passerait vite à autre chose s’il n’y avait pas le côté coquin du jeu et encore, c’est à condition que l’on ait une attirance pour la gente féminine car aucun garçon ne fait d’apparition et Tenzou n’a même pas droit à sa propre voix. Bref, c’est un jeu fait par des hommes pour des hommes en mal de compagnie.

  • La personnalisation des personnages que l’on rencontre et que l’on affronte.
  • Jolis graphismes à certains moments...
  • … Et moins à d’autres.
  • Peu de renouvellement.
  • Peut être interprété comme du sexisme.
  • Pas de version française.
  • Temps de chargements un peu longs.