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Firegirl: Hack‘n Splash Rescue DX

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Firegirl: Hack‘n Splash Rescue DX

Par ggvanrom - Le 23/06/2022 à 08:00

Développé par Dejima et édité par Thunderful Games, Firegirl: Hack 'n Splash Rescue DX vous invite à endosser le rôle de chavelier du feu dans un univers reprenant les codes du rogue-lite. Supposé être une version améliorée du jeu éponyme paru en 2021 sur Steam, voyons ensemble si le titre arrivera à raviver la flamme sur Nintendo Switch.

Pompier de père en fille.

L’histoire bien qu’anecdotique dans ce genre de jeu nous permet d’incarner Firegirl, une jeune fille débutant tout juste sa carrière comme pompière, bien décidée à marcher sur les pas de son père, disparu dans un tragique incendie il y a 10 ans de cela. Sa première tâche à accomplir sera d’éteindre l’incendie s’étant déclaré dans la caserne de pompier où elle devait justement prendre service.

Equipée de sa hache pour détruire les obstacles, et de sa lance à eau qui lui servira également de propulseur, son objectif sera dans un premier temps de sauver lors de chaque missions les personnes et animaux qui se sont retrouvés piégés dans l’incendie sur lequel vous êtes, et un peu plus tard récupérer de mystérieux grimoires semblants être la clés d’un mal ancien à qui l’on doit ces incendies de plus en plus fréquents.

Un métier répétitif

Entre chaque mission, Firegirl va retourner à la caserne qui fait office de hub centrale. Là-bas, nous pourrons voir les pompiers de la caserne mener leur train-train quotidien, mais vous aurez également l’occasion d’embaucher de nouveaux membres de la caserne sauvés lors de précédentes missions de sauvetage. Vous rencontrerez ainsi un syndicaliste qui vous permettra de toucher plus d’argent après chaque intervention, une mécano qui améliorera la vitesse du camion pour profiter d’un bonus de temps etc. Vous aurez aussi la possibilité d’améliorer la lance de Firegirl ainsi que ses différents équipements contre de l’argent pour faciliter vos interventions futures. Une fois que vous vous rendez au camion, une missions se lance, vous demandant de sauver 1 ou plusieurs personnes dans un bâtiment, un train ou encore une forêt générée de manière procédurale. Vous avez alors un temps extrêmement limité pour faire le tour du propriétaire, sauver les personnes et trouver les grimoires du feu qui vous permettront de débloquer la fin du jeu. 

Petite particularité du jeu, si vous devrez effectivement trouver votre chemin entre les flammes et les décombres, vous allez surtout devoir affronter des créatures de flammes prenant différentes formes, terrestres ou volantes. Si les vaincre n’est pas impératif, ils vous offrent des bonus de temps lorsqu’ils périssent. Il faudra faire attention à ne pas gaspiller inutilement votre réserve d’eau au risque de vous retrouver en manque de pression, et de ne pas finir avec votre santé à 0 signant ainsi un retour à la caserne. Une fois les rescapés secourus, il vous faudra trouver une sortie avant la fin du temps imparti. Ceci fait, vous aurez un tableau récapitulatif où vous seront indiqués les gains engendrés lors de votre mission. Il n’y a pas de game over à proprement parler. Si vous êtes à cours de temps ou que vous n’avez plus de cœur, vous serez simplement envoyé à l’hôpital. Vous n’aurez pas le bonus d’argent lié à vos fans, et vous aurez des frais médicaux à régler. Si il y a bien une trace scénaristique avec quelques rebondissements que l’on sent arriver à des kilomètres, cette dernière se fait extrêmement discrète.

Une technique toujours aussi faillible

Graphiquement parlant, le jeu est extrêmement plaisant pour la rétine entre son univers rétro en pixel-art, le tout sublimé par les effets pyrotechniques et les différents jeux de lumière. Que l’on joue sur téléviseur ou en mode nomade, le rendu est toujours superbe. Côté technique en revanche, force est de constater que l’on a du mal à voir les améliorations promises par les développeurs.  Le premier point, inhérent au genre est la répétitivité. Si on se doutait de la chose dans un titre nous demandant d’enchaîner les mêmes missions encore et encore avec quelques petites surprises de temps à autres, c’est bien le manque de diversité dans les décors qui crée ce sentiment. Alors certes il y a plusieurs environnements (appartements, trains, forêts), mais voir toujours les mêmes décors se répéter encore et encore  n’a pas permis de casser cette sensation de répétitivité.

Alors que l’on pensait que cette version DX apporterait des correctifs, plusieurs défauts de la version de base sont malheureusement encore présents. On pense notamment à la hitbox de l’héroïne qui est complètement claquée au sol. Un simple impact avec un ennemi peut nous faire projeter en arrière de plusieurs mètres sans réelle logique. Les contrôles font également preuve d’une certaine lourdeur. Firegirl ne peut pas asperger d’eau tout en se déplaçant, et il est frustrant de ne pas pouvoir switcher de manière plus naturelle entre les jets classiques et le propulseur. Ce dernier s’active dès qu’on utilise la lance en l’air, du coup on ne peut pas tirer de manière classique tant qu’on est dans les airs, même en descente de saut.

On terminera enfin sur l’aspect technique. Si on ne trouvera rien à redire sur l’aspect graphique du titre, les finitions sont un peu à la peine sur Nintendo Switch. On notera par exemple cette saccade constante lorsque l’on change de pièce, ou encore ce bug extrêmement énervant qui fait que même si l’on élimine des ennemis, on ne reçoit pas de bonus de temps, ou encore les hitbox des ennemis qui est assez bizarre. Arroser pendant 10 secondes une mine enflammée pour l’éliminer et gagner 2 secondes, je ne vois pas l’intérêt. On pourra tout de même faire une mention spéciale à la musique et aux flammes des décors qui s’intensifient lorsque le temps restant passe sous la barre des 60 secondes.

Retrouvez le barème des notes des tests de Nintendo-Master 

6
S'il est sympathique de retrouver un jeu mettant en scène les chevaliers du feu dans un univers rétro chaleureux, il est dommage que les défauts soulignés en 2021 n’aient pas été corrigés dans cette version DX dédiée à la Nintendo Switch. On a face à soi un jeu sympathique, mais hélas répétitif et continuant de traîner des défauts techniques qui ont entaché notre expérience.

  • Un univers graphique très agréable à l'œil
  • La caserne qui fourmille de petits détails marrants
  • Le système d'amélioration de l'équipement
  • La musique s'adapte parfaitement à l'environnement global
  • Le timer qui rajoute du "bon stress à l'action"
  • Les effets visuels quand le timer passe sous la barre des 60 secondes
  • Encore trop de bugs (hitbox, collision, temps bonus)
  • Le micro-freeze à chaque passage de porte (suite à la génération procédurale)
  • Le gameplay lourd et imprécis
  • Les grimoires difficiles à déceler, gonflant ainsi artificiellement la durée de vie