Nintendo Switch

Demon Slayer -Kimetsu no Yaiba- The Hinokami Chronicles

Test Switch

Demon Slayer -Kimetsu no Yaiba- The Hinokami Chronicles

Par ggvanrom - Le 12/06/2022 à 17:45

Après une sortie sur supports concurrents, Demon Slayer -Kimetsu no Yaiba- The Hinokami Chronicles s’offre enfin une sortie sur Nintendo Switch. L’occasion de voir si Tanjiro saura s’acclimater à ce nouvel univers.

Souffre en silence si tu es un homme

Si le manga Demon Slayer de Koyoharu Gotouge est sorti depuis 2016, c’est vraiment en 2019 qu’il verra sa popularité s’envoler avec la sortie de l’animé. Pour rappel, nous suivons l’histoire de Tanjiro Kamado, un jeune homme habitant en haut d’une montagne et descendant à la ville pour vendre son charbon afin de subvenir aux besoins de sa petite famille. Alors qu’un jour il décide de rester au village une fois la nuit tombée, il découvre que le lendemain l’ensemble de sa famille a été massacrée, à l’exception de sa jeune sœur Nezuko qui s’est retrouvée transformée en démon.

Tanjiro va alors entreprendre un périple des plus ardus pour tenter de trouver un remède pour sa jeune sœur, ce qui le conduira à devenir un pourfendeur de démons en suivant les enseignements de Sakonji Urokodaki. Aidé par Nezuko et de nouveaux compagnons rencontrés lors de ses missions, nous suivrons la trame du manga jusqu’à l’arc du Train de l’Infini. Si les fans du manga et/ou de l’animé n’auront pas grand mal à suivre la trame, il faut avouer que la manière décousue dont est présentée l’histoire dans ce jeu vidéo risque de larguer quelques néophytes.



Une histoire morcelée

Le mode histoire de Demon Slayer -Kimetsu no Yaiba- The Hinokami Chronicles est réparti en 8 chapitres distincts. Durant ces derniers, nous aurons l’occasion de revivre les instants les plus importants sous trois formes : des cinématiques, des phases d’exploration, et enfin des combats en arène ouverte en 2 VS 2 comme le propose Cyberconnect2 depuis plusieurs années avec ses jeux Naruto. La majeure partie du contenu est à débloquer en progressant dans l’histoire. Une fois un chapitre terminé, il vous sera possible d’accéder à des cinématiques supplémentaires permettant d’en apprendre davantage sur l’histoire du manga. Ces cinématiques se débloquent lors des phases d’exploration.

Si ces phases auraient pu être intéressantes avec de la découverte de lieux importants de la licence, on se retrouve avec des zones extrêmement limitées se résumant à des couloirs aux textures minimalistes où il faut se déplacer du point A au point B en ramassant au passage des fragments mémoriels (pour débloquer des cinématiques) ainsi que des points Kimetsu forts utiles pour débloquer différentes récompenses pour la plupart anecdotiques, mais venant gonfler le contenu du jeu.

Ce qui est dommage dans la narration du jeu, c’est la manière dont l’équipe de développement a décidé de morceler l’histoire. Si l’intrigue principale est plus ou moins bien résumée, certains points de l’intrigue qui demeurent pourtant important sont relayés au second plan, voire débloqués plusieurs chapitres plus tard pour nous conter un élément des premiers chapitres par exemple. Au moins les voix officielles anglaises et japonaises de l’animé sont présentes, et même si quelques scènes perdent un peu du panache de l’animé, le tout reste agréable à visionner et est parfaitement fluide en mode portable et en mode salon.

Des combats simples mais sympathiques

Après des années d’expériences avec les Natuto Ultimate, Cyberconnect2 adapte sa formule de jeu de combat 3D en arène ouverte à Demon Slayer. Proposant 24 personnages (dont plusieurs doublons portant des costumes différents) composés de Pourfendeurs et de Démons, chaque personnage possède un style et des capacités uniques. Vous pouvez vous déplacer librement dans l’arène avant de bondir à toute vitesse sur votre adversaire et débuter les échanges de coups. Vous aurez à disposition des attaques simples, les techniques à déclencher avec X, ainsi qu’un mode Eveil et Coup Ultime à utiliser une fois la jauge dédiée remplie.

En complément il y aura bien sur un bouton de garde, un bouton permettant de dasher, faire des esquives et même parer. Le tout reste suffisamment simple d’accès pour que les joueurs de chaque tranche d’âge puissent s’amuser. Comme indiqué plus tôt, vous aurez également la possibilité lors des combats de faire appel à un personnage de soutien. Ce dernier pourra donner des coups, vous sauver d’un enchaînement, et même vous remplacer au combat pour changer d’approche face à un adversaire un peu trop coriace. Dommage en revanche que les deux personnages partagent la même barre de vie, on casse grandement l’intérêt du switch.

Reste alors la question de la difficulté. On ne va pas se mentir, hormis le dernier chapitre du mode histoire, le jeu est d’une simplicité presque navrante. Si les combats de boss tentent d’apporter un peu plus de suspens à l’action en intégrant des QTE au milieu des combats, la plupart des scénarios de bataille se résume à Enchaîner / Esquiver / Recommencer. L’autre point intéressant est que le jeu fonctionne avec un système de combo où vous pouvez enchaîner votre adversaire tant que ce dernier ne touche pas le sol, vous faisant atteindre avec un peu de maîtrise des enchaînements à 20-30 coups minimum. Si vous ne verrez pas l’IA vous infliger une telle punition, vos adversaires réels n’auront généralement pas de clémence pour vous.

Un contenu correct mais sans plus

En-dehors du mode histoire, Demon Slayer -Kimetsu no Yaiba- The Hinokami Chronicles propose un contenu qui n’a pas à pâlir face aux autres titres du genre. On retrouve ainsi un mode récompense où l’on peut utiliser les points gagnés en mode histoire pour débloquer du contenu sans effectuer la requête dédiée (du genre avoir un rang S à un combat spécifique). Le mode Archives sera là pour que vous puissiez admirer les différents éléments que vous avez débloqués (tenues, photos, répliques et musiques). Vous aurez également accès à un mode didacticiel pour apprendre les bases de manière rapide.

Viennent ensuite les deux derniers modes axé sur le combat. Entraînement vous permettra de vous performer en suivant les entraînements de chaque personnage répartis sur plusieurs missions. Et le mode VS quant à lui est présent pour vous permettre de jouer contre l’IA, ou bien contre de vraies personnes en local mais aussi en ligne. C’est d’ailleurs dans ce mode que vous aurez la possibilité d’utiliser les photos et répliques débloquées pour faire votre carte de profil joueur sur mesure. Concernant la qualité du mode online, nous avons joué la plupart du temps en mode salon et n’avons pas rencontré de soucis. Quelques ralentissements ont été constatés en mode portable avec une connexion WiFi, mais ça restait acceptable. En revanche n’espérez pas vous lancez dans des matchs en ligne classés sans un minimum d’entraînement, vos adversaires ne feront preuve d’aucune retenue.

Nous finirons avec l’aspect graphique du jeu. Si nous pouvions avoir peur de l’état de cette version Nintendo Switch, il faut avouer que les développeurs ont finalement procédé à un portage de très bonne qualité. Le style en cel shading marche très bien sur la Nintendo Switch que ce soit en portable ou en mode salon. Les personnages sont modélisés fidèlement à l’outil de base, les histoires annexes réutilisent les images de l’animé, et le tout reste très fluide. Il est dommage en revanche que certaines textures de décor, notamment lors des phases d’investigation soient assez pauvres, et que ces mêmes phases manquent cruellement d’intérêt.

7
Pour un premier jeu estampillé Demon Slayer, Cyberconnect2 a su profité de ses acquis avec ses précédents titres pour proposer un jeu qui certes ne révolutionne pas le genre, mais qui rend hommage au matériau d’origine tout en faisant plaisir aux amateurs de jeux de combat et de l’œuvre de Koyoharu Gotouge. La formule n’est certes pas parfaite, notamment avec des phases d’investigation totalement anecdotiques et une histoire racontée de manière décousue, mais ça laisse présager du bon pour une éventuelle suite.

  • Une modélisation splendide des personnages et des coups spéciaux
  • Un gameplay simple à assimiler
  • Plus d'une vingtaine de combattants...
  • Le gameplay des Démons qui diffère de celui des Pourfendeurs
  • La qualité des cinématiques dans l'histoire et durant les combats de boss
  • Certains combats de boss en plusieurs phases sympathiques
  • Un mode online pour jouer des matchs classés ou non
  • Les voix japonaises et anglaises de l'animé sont présentes
  • Le mode exploration inintéressant au possible
  • Quelques textures à la peine dans ce même mode
  • ... mais des doublons dans le roster
  • L'histoire décousue et morcelée
  • Les combats en ligne manquent de lisibilité
  • Pas réellement de challenge en mode Histoire