Nintendo Switch

Dead or School

Test Switch

Dead or School

Par ggvanrom - Le 16/03/2020 à 07:00

Titre paru initialement en 2018 sur Steam, Dead or School revient en 2020 sur Nintendo Switch avec un concept extrêmement simple : rejoindre la surface afin de mener une vie d'étudiante alors qu'un virus a condamné l'humanité à vivre recluse dans les souterrains de Tokyo. Proposant de l'action non stop, mais aussi une bonne part de fan-service, il est temps de voir si le tout rend bien sur la console hybride.

Test réalisé à partir du version fournie par l'éditeur*

Un virus, des hommes... et une école ?!?

Dans un futur dystopique, un virus inconnu infecta une grande partie des humains, transformant ces derniers en mutants. Bien décidés à conquérir la surface du Globe, les mutants partirent en guerre contre le reste de l'humanité, mais malheureusement au bout de 3 années de lutte, les humains furent contraints à vivre sous terre, creusant toujours plus profondément pour échapper à leurs dangereux adversaires.

78 années se sont écoulées depuis la fin de la guerre, 3 générations ont vu le jour sous terre, et pratiquement toutes les informations relatives au monde avant la guerre ont été oubliées. Si les deux premières générations ont fait une croix sur le monde de la surface, la 3ème génération, n'ayant connu que les souterrains rêvent de pouvoir un jour admirer le ciel bleu et vivre loin de la menace engendrée par les mutants. C'est contexte que nous faisons la rencontre d'Hisako, une jeune fille venue à la rescousse d'un groupe d'humains qui allait passer un sale quart d'heure suite à une tentative de remonter à la surface.

Fascinée par le monde de la surface, Hisako possède également une force lui permettant d'en découdre avec les nombreux mutants qui se faufilent jour après jours dans les profondeurs. Intriguée par ce monde inconnu, elle demande alors à sa grand-mère quelques informations étant donné que la 1ère génération était celle qui avait connu le monde avant la guerre. Etrangement, les évènements de cette période ont été oubliés par tous les anciens. Par contre la grand-mère d'Hisako se souvient bien d'une chose... une école où l'on pouvait apprendre, s'amuser et se faire des amis en toute liberté. Après lui avoir tendu son vieil uniforme scolaire, Hisako n'a plus qu'un seul objectif en tête : regagner la surface, se faire des amis au passage, et aller tous ensemble dans cet endroit magique qu'est l'école !

Une aventure très "underground"

Si l'on peut être surpris de la légèreté du scénario de prime abord, il se trouve que ce dernier va considérablement se développer, chose étonnante pour un titre du genre où l'on pense naturellement vu "la forme du jeu" que le scénario serait du genre anecdotique. Dans sa quête vers le monde extérieur, Hisako va emprunter une ligne de métro encore en état de marche pour rejoindre des lieux cultes de Tokyo comme Shinjuku, Asakusa et Roppongi. Chaque zone possède une map dédiée, où il est indiqué la position de notre héroïne, les signaux de détresse des humains, ainsi que les quelques quêtes secondaires.

Le jeu est réalisé en 2,5D. Nos déplacements se font de gauche à droite avec des ennemis réalisés en 3D. Ces derniers poppant à des zones précises, il vous faudra la plupart du temps les éliminer afin de pouvoir continuer votre progression. Si on aurait pu à un moment comparer le jeu à un Metroidvania en raison de l'aspect des maps, on est au final sur une progression assez linéaire qui ne laisse que peu de place à l'exploration, hormis pour récolter 2-3 coffres perdus. Le tout est entrecoupé de checkpoints que notre héroïne pourra également utiliser comme téléporteurs. Enfin, notre héroïne pourra également faire la chasse aux souvenirs, divers objets remontant à avant la catastrophe, ce qui lui permettra d'obtenir des bonus de statistiques plutôt utiles.

Un gameplay nerveux et efficace

Côté gameplay, Hisako a 3 catégories d'armes à switcher librement : une arme physique pour le corps-à-corps, un fusil, et un lance-missile. Lootable sur les ennemis ou à acheter dans les magasins, les armes prendront plusieurs formes, et il ne tiendra qu'à vous de trouver celles que vous préférez manier en fonction de leurs caractéristiques. En ramassant les items sur le corps des mutants, vous trouverez de quoi monter le niveau des armes, leur attribuer des effets aléatoires plus ou moins intéressants, et même leur équiper des modules sur deux emplacements pour booster les bonus des armes.Il faudra en revanche faire attention à la limite de poids que peux supporter l'héroïne.

En combat, vous pourrez attaquer librement vos adversaires et esquiver leurs attaques à la dernière minute, provoquant un ralentissement dans le temps en votre faveur. Si Hisako est très douée de ses mains, il faudra cependant faire attention à ses PV et sa barre de stamina. Chaque action, que ce soir un saut ou un coup grignote votre endurance. Si la barre tombe à zéro, vous ne pourrez plus effectuer d'action pendant quelques secondes. Côté PV, sous un certain seuil la tenue d'Hisako sera se déchirera, ce qui pourra déclencher quelques bonus installés par vos soins sur vos armes. En revanche si c'est le game over, vous retournerez au début de la map, votre progression sera intacte, mais vous perdrez de l'argent au passage.

Pour éviter cela, vous avez 3 modes de difficulté à votre disposition, et bien évidemment un système d'XP pour Hisako, où chaque montée de niveau boostera diverses statistiques comme la force, l'endurance ou la santé, et vous octroiera en plus des points skills. Ces derniers seront nécessaires pour que la jeune fille puisse apprendre de nouvelles techniques, comme la possibilité de ralentir le temps avant de lancer un missile, ou encore avoir des balles perforantes qui continuent leur chemin une fois le premier adversaire traversé. Enfin, en plus du roster de base, chaque zone se conclut par un boss plus ou moins coriace à éliminer. Ces derniers étant souvent assez gros, il vous faudra bien faire attention à bien repérer Hisako pour éviter sans problème tous les assauts. A noter que ces mêmes boss peuvent également être réaffrontés à loisir une fois de retour dans votre véhicule de transport, afin de gagner diverses récompenses.

Une réalisation qui sait mettre les formes

Une héroïne en tenue d'écolière assez courte, maniant des grosses armes, et des mutants qui amènent à des situations pour le moins suggestives... on ne va pas se mentir, Dead or School fait clairement dans le fan-service. Pourtant si dans certaines licences cette pratique pouvait être poussée à l'excès, on reste au final sur quelque chose d'assez secondaire. L'essentiel du fan service se retrouve surtout dans les quêtes secondaires quand Hisako est prise en embuscade par un groupe de mutants, ou que son amie Yurika tente de revêtir une tenue d'avant-guerre déchirée par un ennemi pile aux endroits les plus intéressants de l'anatomie de la femme.

Côté réalisation, bien que l'on puisse déplorer un manque d'originalité côté bande-son, les environnements quant à eux sont suffisamment variés pour un jeu indépendant, même si la majeure partie de l'action se déroule dans les souterrains. Petit bémol en revanche, la caméra est trop reculée de base, ce qui fait que notre héroïne est assez petite à l'écran, comparé à la map qui en occupe un bon tiers. Si cela est déjà gênant en mode salon, cela le devient encore plus une fois que vous passez en mode portable. Enfin, la physique du jeu semble assez mal gérée puisque Hisako, comme les ennemis d'ailleurs, semblent être littéralement collés comme des piquets sur les surfaces qu'ils foulent. A comprendre que si vous mettez Hisako sur une surface pentue à 45°... elle se tiendra à 45* également. Rien de méchant mais cela casse un peu l'immersion.

 

7.5
Alors qu'on aurait pu penser que le titre était là uniquement pour le côté fan-service, il s'avère que Dead or School est au final une très bonne surprise que ce soit en matière de narration ou encore de gameplay. Certes tout n'est pas parfait, à commencer pas une physique un peu étrange et des musiques plus génériques qu'épiques, mais le titre se laisse jouer et propose suffisamment de challenge pour vous occuper plusieurs dizaines d'heures. On pardonnera moins en revanche que les soucis de caméras et quelques bugs et lags mineurs n'aient pas été corrigés depuis la sortie initiale du titre en 2018.

  • Une histoire étonnamment intéressante
  • Un gameplay nerveux
  • 3 modes de difficulté
  • L'aspect RPG bien maitrisé
  • Une direction artistique qui fait mouche
  • Un fan-service bien dosé
  • Des défauts techniques persistants
  • Hisako bien trop éloignée de la caméra
  • Absence de traductions française