Nintendo Switch

Dead Cells: Return to Castlevania

Test Switch

Dead Cells: Return to Castlevania

Par Kosmo56 - Le 31/08/2023 à 13:00

Le retour à un jeu aimé. N'est-ce pas quelque chose de merveilleux ? Mais le retour sur un jeu mal aimé, qui aurait tellement changé avec des updates qu'il serait devenu bien plus plaisant ? Ne serait-ce pas aussi merveilleux ? Vétérans et malchanceux de Dead Cells, venez donc, le jeu que vous connaissiez a bien grandi, et s'est même fait des amis ! Retour, donc, sur le grand succès et la croissance de Dead Cells.

Vous êtes mort. Mais tout va bien, à part ça.

Tout d'abord, résumons les principes fondateurs de Dead Cells pour les nouveaux arrivants, sans doute alléchés par le sacro-saint nom de Castlevania pour beaucoup. (Et si vous voulez un point de vue plus développé, n'hésitez pas à aller lire le test de Mimir sur ce site!) Dans Dead Cells, vous incarnez une boule de matière organique prenant possessions d'un corps sans vie, et cherchant désespérément à s'échapper d'une île prison. Mais attention, faites vous tuer, et vous irez chercher un autre corps au début du jeu ! Vous devrez donc faire preuve de talent, de doigté et de réflexes pour franchir les nombreuses zones du jeu, battre les infâmes boss, et toucher enfin à la fin. Et peut-être même comprendre le scénario, si vous êtes sages. En tout cas, vous trouverez sûrement une sacrée dose d'humour. Et la mort. Plein de fois.



Il faut bien comprendre pour apprécier le jeu Dead Cells est un jeu d'action frénétique, et hautement personnalisable. En effet, vous allez croiser de nombreuses armes lors de vos tentatives, chacune ayant ses particularités, comme la poêle-chaku qui fait plus de dégâts aux ennemis qui vous regardent, le bouclier qui permet des contres de fou furieux, ou le pouvoir des éclairs qui vous fera vous prendre pour Palpatine en personne ! En plus de cela, vous trouverez des accessoires aux effets passifs et des armes secondaires comme des compagnons mangeurs de mollets ou des arbalètes automatiques. « Mais alors, si j'aime bien mes armes et que je décède soudainement, je l'ai dans l'os ? » me demanderez-vous avec raison. Et bien sachez que non !

En tuant des ennemis, des boss, et en ouvrant des coffres, vous allez récupérer des Cellules, que vous pourrez investir dans milles et une choses à débloquer POUR DE BON. Enfin, il faudra quand même les croiser en vous baladant, mais cela vous permet de garder un bon contrôle sur votre pool d'équipements disponibles. Une fois un schéma d'arme obtenu, ou d'équipement ou autre, libre à vous de payer son prix en Cellules pour le débloquer et avoir une chance de l'obtenir dès le début de la partie. Sachant que chaque arme peut-être améliorée et possède des propriétés additionnelles générées au hasard, vous n'allez jamais vous ennuyer. Et si jamais vous deviez être pris d'ennui quand même, le jeu vous propose deux défis à chaque zone : traversez-la en mode speedrun, ou tuez moult ennemis à la suite sans vous faire toucher pour obtenir l'accès à un cache secrète recelant des armes surpuissantes et une montagne de Cellules ! Pour finir, terminez le jeu, et vous débloquerez une nouvelle difficulté, débloquant plus de loot, plus d'accès, plus de boss, plus de fins, et aussi plus... de morts.

Des systèmes améliorés, vus, revus, et corrigés

La progression de Dead Cells vous fera traverser plusieurs zones. Combien ? Un certain nombre. Car votre parcours ne regarde que vous. Chaque zone est reliée à au moins deux autres, et il y a même des zones secondaires qui ne comptent pas dans votre total, comme les Profondeurs de la Prison ou la Banque, un nouvel ajout bien vicieux. Bien entendu elles sont mortelles, même plus que les autres, mais aussi pleines à craquer de délicieux loot. Et comment aller d'une zone à une autre alors ? Et bien, grâce à un astucieux système de Runes, des capacités de traversée passives qui vont vous faciliter la vie une fois trouvées, comme le pouvoir de courir sur les murs, ou de faire des charges au sol. Et qui vont aussi vous débloquer des nouvelles zones dans les labyrinthes changeants que vous traversez, ainsi que des raccourcis bienvenus pour les habitués.

Chaque zone dans Dead Cells possède une carte générée au hasard, mais c'est une certitude qu'elle contient certains éléments clés, comme une certaine salle, une certaine statue, etc, vous donnant malgré tout un air de familiarité avec l'endroit. Une familiarité qui paiera et vous aidera à triompher des différents pièges, mais aussi des petites énigmes posées ici et là, comme celle des trois clés de la zone de l'Extérieur de la Prison, ou des aiguilles du Beffroi. Cela aidera aussi à améliorer votre vitesse de traversée et possiblement à débloquer les précieuses caches pleines de loot brillant. Et de temps en temps, vous pourrez trouver en explorant un morceau de l'histoire du jeu, un indice permettant de déduire l'identité de votre pauvre personnage, quel est ce lieu et ce qui lui est arrivé, une histoire très étoffée par les différentes updates. Un vrai petit bonheur pour un titre qui aurait pourtant pu s'en passer. Mais Dead Cells est un jeu plein de systèmes qui s'entrechoquent et travaillent ensemble à votre avantage... si vous savez quoi en faire.

Un exemple de ces systèmes et votre prise de niveaux : trouvez un parchemin de montée de niveau et vous pourrez augmenter votre niveau de Tactique, Férocité ou Ruse, boostant les armes appartenant à la même famille. Les armes Tactiques sont souvent celles à distance, celles de Férocité les armes de corps à corps, et celles de Ruses les pièges et autres magouilles. Mais chaque niveau pris dans une spécialité différente fait également gonfler vos points de vie bien plus qu'une spécialisation déjà bien entamée. Un choix draconien parmi d'autres, car votre inventaire aussi est limité, et payer les armes en Cellules reste très cher. Vous pourrez vous faciliter la tâche avec des « mutateurs » et des parties customisées si besoin, mais ces modifications ne permettent pas de débloquer du nouveau contenu. Et il y a aussi votre costume. Il faut bien en changer, non ? Et la coupe de cheveux ? Le diable est dans les détails, comme on dit. Sauf quand il est dans le château à côté.

Quoi de neuf Comte Dracula ?

Ce n'est rien de le dire, le jeu est plus équilibré et fluide que jamais. Croyez-en un non-convaincu de la première version, ce Dead Cells n'est plus celui du début : il est agréable, tonique, et récompense ses joueurs plutôt que de les punir, notamment avec des soins plus généreux et des armes plus puissantes. Les ajouts sont très nombreux, allant de costumes clinquants, à toujours plus d'équipements en passant par des collaborations avec d'autres jeux indés (Shovel Knight, Hyper Light Drifter, Blasphemous, etc...) qui rendront vos visites de l'Île mémorables, même si vous avez passé des heures sur le jeu à l'époque de sa sortie. Ce n'est pas que le jeu est plus facile, non, mais il est rendu plus accessible, plus compréhensible, et vous donne plus de mou avant de vous tuer. Ainsi vos erreurs sont bien vos erreurs, et pas juste le jeu qui est méchant pour le plaisir de se faire appeler le « Dark Souls des rogues » ou un truc idiot du genre. Et bien entendu, tous les bugs ont été corrigés, et les développeurs gardent un œil attentif sur le jeu. C'est rare de voir un tel soutien pour un titre de 2018 ! Et bien sûr, il y a aussi les DLC, qui ajoutent 8 environnements et 5 boss, et leur lot de choses à débloquer, toujours plus de contenu pour rendre ce « petit » jeu encore plus infinissable.

Mais alors qu'ajoute le DLC Castlevania ? Car ce n'est pas un petit nom qu'on jette à la va-vite, c'est un grand pilier du jeu d'action quand même ! Pas d'inquiétude à avoir les amis, Dead Cells rend un hommage formidable à la longue série avec du contenu solide et très fun. 3 zones, 3 bosses, une quarantaine de musiques, des costumes, des armes, en veux-tu, en voilà ! Il va y avoir de quoi casser du vampire, et pas qu'un peu : tout ce DLC est une lettre d'amour à Symphony of the Night et Rondo of Blood. Tout commence avec la visite impromptue des environs du château, juste après le premier niveau normal, accessible par un couloir bien reconnaissable. Alucard et Shanoa vous accueilleront avec des avertissements bien sentis, avant que vous soyez lâché dans un niveau plein d'ennemis familiers : des Merman, des Axe Armor, des Loups-Garous, tout y est ! Et avec une bande-son incroyable remixée pour Dead Cells ! Après cela vient le château en lui-même, et le dernier niveau est caché un peu plus loin, mais n'ayez crainte, Alucard vous guidera... si vous survivez aux boss. Et en chemin, pour pourrez trouver des amis que vous connaissez bien, et même revivre une aventure en Mode Richter, où le jeu vous force à jouer « à l'ancienne. » Bien sûr, si vous connaissez la série, le tout est un délice, et votre curiosité sera récompensée, mais même pour les novices de la chasse aux vampires, les niveaux et boss sont bien faits et montrent l'amour de l'équipe pour cette licence classique. Et rien n'est exclusif à cet environnement ! Revenir dans l'univers classique de Dead Cells en jouant Alucard équipé de la Faux de la Mort, c'est quelque chose, il faut bien le dire !

9
Tout au long de son existence, Dead Cells a vraiment fait peau neuve et n'a cessé de s'améliorer, allant d'un petit jeu faisant hommage à ses idoles à une grande œuvre pouvant se permettre de jouer dans la cour des grands. S'il était déjà très bon avant, sa version « complète » est un must-have, un produit poli avec soin par son équipe, et parfaitement à sa place sur la Switch de quiconque aime les jeux d'action. Et si vous êtes fana de Castlevania et n'attendiez qu'une excuse, vous l'avez trouvée : il est temps de re-re-re-re-re-tuer Dracula !

  • Un jeu d'action frénétique et personnalisable
  • Fluide et magnifique a regarder
  • Une bande-son juste sublime
  • Tous les DLC sont intéressants et longs à compléter
  • Un bon sens de progression
  • Le superbe DLC Castlevania
  • Des updates encore à venir!
  • C'est un rogue, ce qui ne plaira pas à tout le monde
  • Un léger freeze de l'image lorsque la carte se dévoile entièrement