Nintendo Switch

Atelier Resleriana: The Red Alchemist & The White Guardian

Test Switch

Atelier Resleriana: The Red Alchemist & The White Guardian

Par Kosmo56 - Le 05/10 à 12:00

La série Atelier a tendance à aller par trois. Loin de la série principale et de Atelier Yumia, la sous-série Atelier Resleriana est une sorte de célébration de la série comptant déjà un épisode mobile (inactif à ce jour.) Alors qu'est ce que ce deuxième jeu, non développé par Gust mais par Team Ninja, vaut véritablement? Est-ce une véritable fête ou un pétard mouillé ?

Test réalisé sur une version fournie par l'éditeur

Un atelier très (trop?) classique

Dans une petite ville reculée de la campagne, Rias, une fille aux oreilles de chat, est en train de s'attirer des ennuis en traînant dans de vieilles ruines. Elle rencontre un dénommé Slade par hasard et ensemble ils découvrent un vieil atelier d'alchimie. Poussée par la curiosité, Rias découvrira alors cet art oublié, tandis que Slade fera la lumière sur un artefact légué par son père. Mais ce n'est pas tout ! Ensemble, et en compagnie d'une troupe de personnages connus de l'univers des jeux Atelier, ils auront également pour tâche de remettre sur pied leur ville natale, presque anéantie par une catastrophe il y 12 ans, et souffrant de l'état du pays après l'attaque du fin du dernier jeu !



Atelier Resleriana ne s'inscrit pas dans la continuité de Ryza et Yumia, mais revient aux racines de la série : vous avez un village central où vous allez faire des rencontre, et seuls quelques zones restreintes et donjons sont accessibles. Un choix mettant en lumière toute la profondeur apportée par la nouvelle mouture des jeux Atelier, et nous montrant les limites de l'ancienne, tout en les exacerbant grâce à une échelle très, très petite. En effet, avec ses zones rachitiques et ses temps de chargement intempestifs, on comprend que ce jeu vient d'une idée de jeu mobile, et s'il serait impressionnant sur téléphone, on peine à trouver un intérêt sur console : tout est très vite fait, et surtout, tout est simplifié, et on est en fait à des années-lumière de la profondeur d'un jeu Atelier classique.

Une recette qui ne prend pas

Le jeu propose plusieurs systèmes sans qu'aucun ne soit véritablement exploré. La reconstruction de la ville se fait en fond alors que vous remplissez des jauges à force de faire des missions et de faire marcher votre magasin, le magasin se gère presque tout seul avec des fonctions automatiques qui lui enlève tout intérêt, les donjons aléatoires sont tous petits et sans intérêt et même l'alchimie est simplifiée au possible, ne se reposant plus sur un équilibre des matériaux mais simplement un système de couleurs simpliste et un arbre de recettes facile à débloquer. Alors si vous êtes là pour vous détendre et passer un moment simple en compagnie de visages connus, c'est bien, mais si vous vouliez un jeu Atelier prenant, on repassera.

Il restera bien l'histoire pour vous tenir en haleine, si vous parlez anglais, mais préparez-vous à avaler des kilomètres de texte car tout est très verbeux et prétexte à des scènes plutôt longues avec les personnages du village, et ceux des anciens jeux. Et oui, ça fait plaisir de recroiser des gens avec qui on a passé des bons moments, mais ils sont plus là en tant que caméo qu'autre chose, et si vous ne connaissez pas leur jeu d'origine, il vous sera même bien difficile de savoir qui est un personnage original ou non. On pourra quand même apprécier que tout soit doublé en japonais ou presque, que les musiques soient agréables, et le système de combat dynamique. Les graphismes sont également quelque peu décevants: tout est très basique à part les modèles de personnage. Mention spéciale d'ailleurs au fait que si tout est si pauvre, la jiggle physique des seins est elle bien présente. Enfin, on ne changera pas team Ninja... Un second épisode anniversaire en demi-teinte, donc, qui suit un premier épisode déjà très décevant sur mobile.

6
Atelier Resleriana : The Red Alchimist and the White Guardian est un jeu qui trempe ses orteils dans l'eau sans aller plus loin. Un simple jeu très « détente » en compagnie de visage connus, mais aucune véritable profondeur. C'est dommage, reconstruire une ville avec des donjons aléatoires et un cast de personnages hauts en couleurs, ça s'est déjà fait avec talent sur PS2 avec Dark Cloud et Dark Chronicles, mais ici, nous n'avons qu'une ébauche de ce qui aurait pu être.

  • Un système de combat dynamique
  • Plein de têtes connues et de références
  • Très détente
  • Très jolie bande-son
  • Touche à tout, bon à rien: rien n'est en profondeur
  • Pas d'ambition: tout est petit ou trop simple
  • Beaucoup trop verbeux
  • Graphismes décevants