C’est lors de l'époque GBA qu’apparaît la licence Advance Wars avec un premier opus en janvier 2002 puis sa suite en octobre 2003. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons aujourd'hui les épisodes 1 & 2 d’Advance Wars sous forme de remake assuré par WayForward. Initialement prévu en 221, le titre a été repoussé à plusieurs reprises en raison du conflit en Ukraine.  Pour rappel, le soft sera enfin disponible à compter du 21 avril 2023. Voici donc nos premières impressions sur Advance Wars, jeu ayant fait ses preuves il y a vingt ans.

Orange Star ! Prêt pour la guerre chef !

Avant de présenter le scénario, il serait opportun de revenir sur la genèse de la licence. Il s’agit d’un jeu de tactique au tour par tour appartenant à la série Nintendo Wars ayant débuté sur NES en 1988. Cette série parcourt alors plusieurs plateformes dont le Game Boy, la SNES et même la DS. Tous ces épisodes sont structurés de la même manière et garde l’essence même de l’aspect tactique. En revanche, un virage a été opéré par la suite. Deux épisodes plus orientés actions voient aussi le jour sur Gamecube et Wii, les fameux Battalion Wars. Disons que nous avions là un mélange entre jeu d’action et RTS (Real Time Strategy). Puis la série s’est éteinte au désespoir de bon nombre de ses fans. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt soldats, et présentons en quelques lignes le contexte d’Advance Wars.

Nous voilà donc au sein de la nation d’Orange Star qui se voit attaquée par la nation voisine Blue Moon. Nell, Générale d’Orange Star, est contrainte de devoir les troupes d’Olaf, qui est lui, général de Blue Moon. C’est l’occasion de faire vos armes et apprendre les ficelles de la stratégie. Après avoir débouté les assaillants, Nell décide de faire appel à Andy, un jeune général espiègle et plutôt naïf. C’est pour lui l’occasion de faire ses armes et démontrer tout son potentiel. Andy saura tenir tête à Olaf et au-delà de repousser Blue Moon hors de votre contrée, il peut très vite être envisagé d’aller leur donner une bonne leçon sur leur territoire. Andy pourra aussi compter sur d’autres généraux durant son périple, mais rencontrer aussi d’autres armées qui pourront donner du fil à retordre. 

Usez de vos troupes avec intelligence

L’essence même du titre repose sur la stratégie, l’anticipation et la gestion de vos unités. En d’autres termes, vous aurez parfois l’impression de jouer une partie d’échecs sur certaines missions. Il faut d’ailleurs distinguer deux types de missions, celles où vous avez un set d’unités défini pour la mission et celles où il est possible de générer des unités. Ainsi, chaque carte est composée de différents composants comme des routes, des forêts, des fleuves, des villes et même des usines. Chaque lieu détermine un certain degré défensif. Par exemple, vos unités seront moins sensibles aux dégâts en étant perchées sur une montagne qu’être dans une plaine. L’autre point à noter avec ces composants, c’est aussi l’impact qu’ils peuvent avoir sur vos déplacements. Une route aura tendance à favoriser le déplacement des troupes alors que la forêt aura plutôt pour effet d’entraver la progression de vos unités. Et là, nous ne sommes que sur la partie topographie.

Ensuite vient le rôle de chaque unité. Les troupes au sol, aussi faibles soient-elles, ont la capacité de capturer des villes et des usines qu’elles soient neutres ou appartiennent à l’ennemi. Il est donc primordial de s’en emparer, d’autant plus qu’une unité stationnée sur une ville conquise peut reprendre des points de vie et se ravitailler. Car oui, vos troupes disposent de munitions limitées qu’il conviendra de réapprovisionner régulièrement soit en les laissant sur des bâtiments vous appartenant justement, soit à l’aide du VTB, un véhicule de soutien primordial. Celui-ci a la capacité de ravitailler toutes les troupes étant adjacentes à la case dans laquelle il se trouve.

Nous détaillerons plus en détails les unités et le fonctionnement des combats lors du test final, mais nous pouvons déjà affirmer que le challenge est toujours au rendez-vous et que les premières missions ne sont qu’un amuse-bouche (tuto en somme) avant que les choses sérieuses ne commencent et mettent parfois votre sens de la stratégie rudement à l’épreuve. Malgré tout, un dernier point et ô combien primordial est encore à aborder : les généraux. Chacun dispose de spécificités qui ont un impact sur la manière de jouer. Certains ont des avantages avec les troupes qu’ils commandent en leur offrant une meilleure portée de tir ou encore une plus grande capacité de capture des villes. En outre, une jauge, qui se remplit en fonction des dégâts effectués et subis, permet de déclencher le pouvoir du Général. Andy par exemple pourra réparer de deux points ses unités (chaque unité dispose de dix points de vie) alors qu’Olaf pourra geler le terrain et, par conséquent, réduire drastiquement la progression ennemie. Cette composante est donc aussi à prendre en compte en termes de stratégies.

Des tanks qui font peau neuve

A première vue, le titre s’est rafraîchi tout en conservant sa structure originelle. Entendez par là que c’est bien évidemment plus joli qu’à l’époque de notre chère et tendre Gameboy Advance. Les unités ont été modélisées en 3D tout en ayant exactement la même personnalité qu’à l'époque. Cette cure de jouvence n’a en rien dénaturé l’univers. D’ailleurs, la direction artistique d’un titre peut apparaître comme étant trompeuse dans un sens. Et bien oui, des factions ayant une apparence chibi et de jouets peuvent donner l’impression d’un jeu enfantin. Pour autant, sur l’aspect stratégique, il n’en est rien. Autre petit détail qui tape dans l'œil, ce sont les maps. Elles renforcent l’impression d’utiliser des jouets puisqu’il s’agit parfois de cartes insérées dans du carton ou des plaques de bois. Malgré tout, visuellement, ça fait mouche.

Côté contenu, nous n’avons pas pu tout explorer pour l’heure, ceci dit nous avons pu nous essayer au mode multijoueur local. Celui-ci permet de faire des escarmouches entre amis sur une seule et même console mais aussi avec plusieurs Nintendo Switch. Afin de nous faire un avis définitif, il nous faut parcourir plus largement les deux scénarios pour en faire une analyse complète. Il nous semble aussi important de comparer les versions. De prime abord, tout semble identique, il ne peut qu’il y ait des petites différences en lien avec le niveau de difficulté choisi (car oui, un mode facile existe qui pour autant, ne semble pas si facile que ça).