Sorti en 2013, le reboot Tomb Raider reste aujourd’hui l’un des meilleurs exercices de modernisation d’une franchise culte. Après avoir été décliné sur plusieurs plateformes, il débarque enfin sur Nintendo Switch 2, profitant de la puissance largement revue de la console. Le résultat ? Une adaptation étonnamment solide, qui conjugue fidélité visuelle, fluidité et confort de jeu. Disponible depuis le 18 novembre, nous avons pu nous replonger dans cette aventure marquante de la jeune Lara.
Le naufrage d’une jeune archéologue
Lara Croft, jeune archéologue passionnée mais encore inexpérimentée, embarque avec son équipe à bord de l’Endurance pour une expédition ambitieuse : retrouver les traces du mythique royaume de Yamataï, perdu quelque part dans le Triangle du Dragon. Mais lorsque le navire est violemment pris dans une tempête surnaturelle, l’équipage est dispersé et Lara se retrouve seule sur une île reculée, hostile et apparemment inhabitée. Très vite, elle découvre que ce bout de terre n’est pas seulement sauvage, mais prisonnier d’un phénomène étrange qui semble contrôler le climat et repousser quiconque tente de s’en échapper. Poursuivie par une secte fanatique dédiée à la reine Himiko, confrontée à des ruines antiques remplies de pièges et à une nature impitoyable, Lara comprend que ce séjour forcé sera avant tout une lutte pour sa survie – physique, mais aussi psychologique.
Au fil de ses découvertes et des révélations arrachées à l’île, Lara doit apprendre à se dépasser, à manier des armes improvisées, à traquer pour se nourrir et à affronter des ennemis humains bien plus organisés qu’il n’y paraît. Ses certitudes vacillent, son courage est mis à l’épreuve, et ses choix deviennent déterminants pour sauver les membres de son équipe encore en vie. Chaque pas la rapproche du cœur du mystère : une force surnaturelle liée aux rites ancestraux de Yamataï, capable de retenir l’île dans un cycle éternel de tempêtes. Ce voyage cauchemardesque marque la transformation de Lara : d’une jeune femme hésitante, elle devient une survivante, puis une véritable exploratrice, prête à affronter les ténèbres pour comprendre la vérité. Tomb Raider raconte ainsi la naissance d’une icône, dans une aventure qui mêle drame humain, mythologie ancienne et quête identitaire.
Grimper et survivre
Le gameplay modernisé du reboot brille particulièrement bien sur Switch 2. Les sticks plus précis de la console rendent la visée nettement plus agréable. Le gyroscope peut être activé pour affiner les tirs, une option naturelle et très efficace. L’arc, l’escalade et les combats au corps-à-corps conservent leur nervosité. Les séquences de plateforme restent fluides, lisibles, et plaisantes en nomade. L’arc, l’arbre de compétences, les improvisations d’armes et les approches furtives gardent leur punch. Même les affrontements rapprochés, autrefois assez rigides, passent bien grâce à une meilleure stabilité d’affichage. Seul bémol : les QTE toujours nombreux, caractéristiques de l’ère PS3/360, qui pourront fatiguer certains joueurs n’appréciant plus ce genre de mécanique.
Pour le reste, il faut simplement reprendre ce que le jeu offrait de manière très bien équilibrée entre combats et exploration. Les combats à distance sont nerveux et l’upgrade des armes n’est pas négligeable. L’exploration quant à elle inclut le fait d’explorer des tombeaux, parfois bien cachés, de cette mystérieuse île mais aussi relever certains défis (détruire des grigris, brûler des affiches, etc.). Tout se fait naturellement et certains puzzles demandent parfois un mûre réflexion. Par ailleurs, le voyage rapide permet aussi de revenir sur nos pas et explorer des zones précédemment inaccessibles une fois certains nouveaux équipements acquis.
Laura n’a pas pris une ride… ou presque
Sorti initialement en 2013, Tomb Raider reste l’un des meilleurs reboots de ces dernières années. On retrouve la jeune Lara, vulnérable mais déterminée, piégée sur l’île de Yamatai. L’écriture, l’ambiance et la montée en puissance progressive fonctionnent toujours aussi bien. La question centrale était simple : la Switch 2 pouvait-elle enfin offrir une version portable digne d’une machine de salon ? La réponse : oui, clairement. Mode docké : 1080p / 60 fps stable, avec effets visuels très proches de la Definitive Edition PS4. Mode portable : résolution dynamique entre 720p et 900p, framerate quasi constant. Textures fines, éclairages fidèles, ombres proprement rendues. On note quelques chutes mineures lors des scènes très chargées (explosions, tempêtes), mais jamais rien qui ne casse le rythme ou la jouabilité.
Grâce au stockage interne plus rapide, les transitions sont quasiment instantanées. Une grande différence par rapport aux versions passées. Le portage évite tous les compromis typiques des consoles nomades : pas de bouillie visuelle, pas de brouillard cachant le décor, pas de recul trop violent de la distance d’affichage. C’est une version sérieuse, propre, et étonnamment ambitieuse. Il est évident qu’il aura pris tout de même un coup de vieux compte tenu de son âge et davantage si on le compare aux deux opus suivants (Rise et Shadow) que l’on espère aussi débarquer sur notre console favorite. On notera quelques détails étant moins fins que chez la concurrence comme la chevelure de Lara mais vraiment rien qui n'entache l'expérience. Le titre n'a finalement pas si mal vieilli que ça.

