On pourra dire qu’on l’aura attendu. Mais, 18 ans après la sortie de Metroid Prime 3 : Corruption, le nouvel opus des aventures 3D de Samus Aran, Metroid Prime 4 : Beyond, est enfin là. Et, forcément, c’est un évènement. Mais après un développement chaotique de près de 8 ans, le nouveau jeu peut-il réellement être à la hauteur des attentes et atteindre les standards de qualité des productions actuelles (sans avoir l’air d’avoir 110 ans, car 8 ans dans les jeux vidéo, c’est très, très, très long) ?
Metroid, Boulot, Moto
A la base, Metroid est un jeu 2D développé par Yoshio Sakamoto sorti sur NES en 1986. Mêlant l’action et l’exploration dans un univers SF labyrinthique et coloré, le jeu va carrément créer un genre qui prendra le nom de « Metroidvania », lorsque la série Castlevania s’en inspirera et reprendra ses mécanismes dans Symphony of Night.
Désormais culte, le jeu, vaguement inspiré du film Alien (ce n’est pas pour rien que le héros du jeu est une héroïne et que l’un des boss se nomme Ridley) a eu droit à plusieurs opus en 2D tous très réussis dont l’iconique Super Metroid sorti en 1994 sur Super Nintendo ou encore le très stressant Metroid Dread sorti en 2021 sur Nintendo Switch.
Parallèlement, la licence, comme tant d’autres, s’est déclinée en 3D avec la série de jeux Metroid Prime, dont le premier est sorti en 2002 sur GameCube.
Passer de la 2D à la 3D n’est pas chose facile et bon nombre de franchises s’y sont cassées les dents comme, justement, Castlevania ou encore Sonic par exemple qui auront du mal à trouver la bonne formule ; mais avec Metroid Prime, Nintendo a tiré le gros lot du premier coup.
Développé par le studio texan Retro Studios, le premier opus comme ses suites, va instantanément s’imposer comme un classique et, une fois encore, créer un genre : le FPA (pour First Person Adventure).
Il est vrai que bien que proposant une vue à la première personne, les jeux Metroid Prime se distinguent des FPS (First-Person Shooter) en étant moins centrés sur le tir que sur l’exploration et la découverte. Les jeux Metroid Prime reprennent d’ailleurs les mécanismes de bases de la série 2D en demandant d’explorer librement des zones qui ne se découvre qu'au fur et à mesure que l’héroïne acquiert de nouvelles armes et compétences. Ils développent aussi un aspect contemplatif rehaussé par une direction artistique inspirée et un sentiment de solitude savamment élaboré. Il faut se rappeler que lorsque le premier Metroid Prime est sorti, la GameCube était la console la plus puissante de sa génération permettant au jeu de se placer à l’avant-garde de la production vidéoludique de l’époque. C’était l’un de plus beaux jeux de son époque et aujourd’hui encore, il envoie du bois, comme on a pu le constater avec sa version « remastered » disponible depuis 2023 sur Nintendo Switch.
C'est dans les vieux pots...
Evidemment, aujourd’hui, c’est différent et même si la Nintendo Switch 2 peut se permettre d’approcher (de loin) les standards de ses concurrentes, Metroid Prime 4 : Beyond a été développé pour la Nintendo Switch 1 qui était déjà obsolète lors de sa sortie en 2017. Alors, certes, cela ne l’a pas empêché de bouleverser le game avec Zelda : Breath of the Wild, mais cela n'empêche pas, non plus, d'être inquiet lorsqu’on lance la première partie de Metroid Prime 4 : Beyond. Pour autant, l’émotion est bien là, lorsque Samus s’élance de son vaisseau et que la célèbre musique d‘intro (que l’on entend au début de chaque jeu) retentit, juste avant qu’on prenne les commandes et que l’on se retrouve littéralement dans sa combinaison.
D'ailleurs, on se glisse dans les habits de la célèbre chasseuse de prime avec une facilité déconcertante et en moins de deux secondes, les huit années d'attente sont comme oubliées et c'est comme si Samus ne nous avait jamais quittée. Et si vous faîtes sa connaissance avec cet opus, vous tomberez immédiatement sous son charme. Sans qu'elle est besoin de dire un mot ou de montrer son visage (même si on peut toujours l'entrevoir...), Samus, qui bénéficie d'une animation quasi parfaite, est plus élégante, agile et racée que jamais dans ses différentes armures toutes plus classes les unes que les autres.
Dès le départ, une évidence s’impose pour les habitués, les développeurs de Retro Studios, qui ont repris le projet, après une tentative ratée de (a priori) Bandai Namco, n’ont pas cherché à révolutionner la franchise et à revoir ses conventions. Autant vous prévenir : vous allez une nouvelle fois scanner à tout va, faire des aller-retours, vous perdre dans des labyrinthes truffés de monstres et d'énigmes et vous transformer en boule pour rentrer dans des petits tuyaux.... Pour le Breath of The Wild de Metroid Prime, il faudra repasser ; le jeu s’inscrit dans la continuité des opus précédents et plus spécifiquement de l’épisode précédent, Metroid Prime 3 : Corruption qui avait amorcé un virage très cinématographique avec une narration soutenue, des scènes d’action spectaculaires et de nombreux dialogues in-game.
La croisière Samus- ou pas (ça ne veut rien dire mais je voulais la faire, celle-là)
Tout commence, lorsque Samus répondant à un appel de détresse, débarque sur une planète, afin de venir en aide à un centre de recherche de la fédération galactique attaqué par le mystérieux Sylux (vu dans… Metroid Prime Hunters, le jeu Nintendo DS). Au cours de la bataille, un incident inattendu se produit et Samus se retrouve projeté sur une planète inconnue nommée Viewros dont elle va devoir percer les secrets et trouver le moyen de s’en échapper.
Les premières séquences nous jettent immédiatement dans l'action. Comme d’habitude, elles permettent de se familiariser avec les commandes et les capacités de base de Samus avant que notre héroïne ne se retrouve quasiment démunie, à devoir les récupérer une à une pour progresser dans l’aventure. Cette fois, cependant, Samus va surtout devoir obtenir de toutes nouvelles compétences pour pouvoir se frayer un chemin dans les différents environnements de la planète en résolvant différents puzzles conçus spécialement pour l'occasion. Un petit changement qui apporte un peu de fraîcheur à la formule en renouvelant les puzzles et les énigmes du jeu.
Reconnue comme l’élue par l’émanation d’une ancienne civilisation, les Lamorn, Samus se retrouve en effet très vite dotée de capacités psychiques (via un cristal incrusté sur son casque) lui permettant d’interagir avec leur ancienne technologie.
En pratique, on retrouve d’un côté, les mouvements habituels de Samus qui se jouent de façon classique, comme son scanner, ses rayons, son tir chargé ou la possibilité de se transformer en boule morphing pour passer dans de petits conduits, de l’autre, Samus doit apprendre à utiliser les différentes capacités psychiques qui se jouent de façon plus « non conventionnelle » et lui permettent d’actionner des mécanismes, de voir l’invisible, de contrôler des rayons ou encore de balancer une sorte de fouet.
Metroid Prime Wii, la suite
Là encore, le jeu renvoie à Metroid Prime 3 : Corruption avec son gameplay entier basé sur la détection de mouvement. Cependant, cette fois, rien d'intrusif car il est possible de jouer sans forcément agiter ses manettes, ce qui devrait satisfaire tout le monde. Le joueur a le choix de plusieurs configurations incluant les sticks, le gyroscope ou même la souris; et on peut même personnaliser ses commandes de façon à mélanger les styles.
Il vous faudra probablement, tout de même, plusieurs essais et quelques ajustements afin de trouver la configuration qui vous convient le mieux sachant qu’encore une fois, les capacités se débloquant les unes après les autres, le jeu se laissera apprivoiser plutôt tranquillement. Personnellement, j’ai laissé tomber la souris, rapidement fatigante, et préféré opter pour une jouabilité à la manette Switch Pro en combinant le gyroscope et le stick droit pour diriger la visée et les caméras. Mais c'est aussi avant tout une question de goûts et d'habitude de jeux.
C’est surtout lors des combats et notamment ceux des boss et des sous-boss, tous très originaux, qu’il devient primordial d’avoir trouvé la bonne prise en main sous peine de galérer à sortir le bon coup au bon moment- ce qui est, évidemment, passablement énervant. Autant dire que pour apprécier pleinement le jeu, il faut s'en donner la peine sinon vous risquez de balancer vos manettes par la fenêtre.
Comme dans les autres jeux, il est possible de cibler les ennemis tout en gardant la main sur le réticule de visée sachant que la précision n'est toujours pas à l'ordre du jour (mais c'est aussi ce qui permet à tout le monde de prendre du plaisir sans être un as de la gâchette). Par contre, avec les capacités psychiques, l'action se fige comme au ralenti, et il faut souvent déplacer des rayons ou des objets (au stick, au gyroscope ou à la souris), et autant dire, que c’est, là encore, un coup à prendre .L'un des premiers boss demandent d'utiliser le rayon psychique qu'il faut diriger pour atteindre plusieurs cibles mouvantes. Une action simple mais qui peut vite devenir une torture en fonction de sa configuration.
Si vous espérez un jeu de tir classique, Metroid vous rappelle qu’il est bien un FPA et non un FPS. Rayon nouveauté, le jeu introduit un système de tirs et de munitions élémentaires (feu, foudre et glace) à utiliser lors de certains passages et pour différentes énigmes, et qui vient donc s'ajouter au rayon de base et aux missiles.
Prime à la découverte
Autre nouveauté, Metroid prime 4 : Beyond est un jeu Metroid en monde ouvert. S’il est possible d’être plus ou moins guidé, le titre nous laisse la possibilité de nous balader ou l'on veut sachant que forcément, en fonction des capacités en sa possession, on se retrouvera souvent bloqué, obligé de rebrousser chemin. Petit détail qui a son importance., contrairement aux jeux précédents, tous les environnements du jeu sont entourés d'un immense désert et pour passer de l'un à l'autre, il faut le traverser- mais j'y reviendrai.
Il y a une demi-douzaine de mondes différents (dont une jungle luxuriante, un complexe pris dans la glace, un environnement de lave en fusion, etc) et on peut les explorer librement en s’aidant de la carte en 3D qu’il faut trouver à chaque fois. S’ils sont plutôt grands et s’étalent sur plusieurs niveaux, les environnements sont en réalité composés de petites zones et d’un enchevêtrement complexe de couloirs reliés entre eux par des portes ou des mécanismes à déverrouiller. Il ne faut pas oublier que le titre est un jeu conçu pour tourner sur la première Switch et les développeurs ont dû trouver des astuces pour faire tenir ces mondes ouverts entre eux (notamment avec de courtes cinématiques pendant le chargement de nouvelles zones).
En pratique, cela fonctionne plutôt bien et l’illusion d’un monde gigantesque réellement ouvert fonctionne bien ; il fonctionne d’autant plus que les développeurs ont une fois encore travaillé la direction artistique, qui est parfois d’une folle beauté, avec une multitude de petits détails pour rendre chaque environnement vivant. : des nuées d’oiseaux virevoltant dans le ciel, des petites créatures façon fourmis travaillant dans leur coin ou encore des chaînes de montage complexes qui s'animent et fabriquent différents objets comme dans un ballet surréaliste. On voit que les développeurs ont eu du temps pour peaufiner le moindre détail. On peut d’ailleurs comparer certaines séquences en jeu très différentes des mêmes séquences vues dans des trailers datant de quelques mois seulement.
Une bande son magistrale
Si le jeu accuse parfois les limites de sa console de départ avec des décors fixes et pas mal d'éléments non destructibles, les développeurs ont su y insuffler de la vie avec un bestiaire original mais aussi des ruines et des artefacts nous renvoyant à une vie passée et oubliée... L'ambiance est stimulante et doit énormément à la bande son du jeu qui accompagne l'action à la perfection. Parfois, la situation s'emballe et la musique suit le mouvement, faisant monter la tension subtilement sans qu'on s'en rende compte. C'est envoutant, mystérieux parfois épique ou un peu flippant... C'est du grand art, tout simplement.
Ajoutez à cela, des bruitages qui, comme souvent avec Nintendo, pourrait presque nous faire jouer les yeux fermés (surtout que les vibrations de la console n'ont pas été oubliées) et vous obtenez la meilleure bande son de l'année, et sûrement la meilleure à ce jour dans un jeu Metroid.
Visuellement le jeu est une indéniable réussite et sur Nintendo Switch 2, le jeu est vraiment sublime avec de très belles textures et une fluidité constante qui rend l'ensemble aussi agréable à regarder qu'à jouer. C'est à n'en point douter l'un des plus beaux jeux actuellement sur Nintendo Switch 2. C'est d'ailleurs très impressionnant sachant que c'est un jeu Switch à la base. Il faudra voir ce que donne le jeu sur Switch 1 mais Retro Studio a su assurément retrouver l'ambiance et la magie des premiers Metroid Prime en créant un enchevêtrement de salles, de couloirs et de passages secrets mettant nos petites cellules grises à rudes épreuves et donnant souvent l'impression de passer à côté de nombreux éléments.
Un cadavre au désert
I
l y a cependant des moments ou le jeu est moins performant, notamment dans les scènes se déroulant dans le désert. Ce n'est pas un secret. Si MP4 Beyond reprend le gameplay classique des jeux originaux, il innove en introduisant un nouvel élément dans la panoplie des capacités de Samus : la moto. Pouvant être invoquée dans certains endroits des environnements ou n'importe ou dans le désert en appuyant sur +, cette moto apparait au départ comme totalement anachronique et mal venue. Il y a d'ailleurs une sorte de tutoriel qui se passe sur un circuit futuriste et qui semble presque appartenir à un autre jeu.
Cependant aussi étrange que cela puisse paraître, au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue, on s'y fait et, de toute façon, comme les environnements sont éloignés les uns des autres : on a pas le choix. Malheureusement, la moto ne va pas très vite au départ même si on peut la booster ou encore déraper (notamment pour ramasser des cristaux) mais au moins, elle se conduit très facilement (bien mieux que dans un No More Heroes 3 par exemple). Heureusement, au fur et à mesure, on débloque des améliorations et de nouveaux boosts pour muscler son utilisation.
Par ailleurs, les développeurs ont eu la bonne idée de garder certaines fonctions de base comme la possibilité de scanner ou encore de tirer (avec cependant un tir ciblé automatique) ce qui fait qu'on ne se sent pas contraint de s'arrêter toutes les deux secondes et qu'à l'arrivée, elle s'intègre parfaitement dans le jeu puisque les environnements et les énigmes ont été pensées pour elle. Cependant, il est clair qu'on aurait aimé que tous les mondes soit interconnectés entre eux sans passer par ce désert qui est bien moins "vivant" et travaillé que les autres environnements du jeu.
Malgré tout, le désert qui est, tenez-vous bien, désertique (et vide, il faut quand même le dire) cache tout de même de nombreuses surprises sympathiques et on se surprend à vouloir se balader partout pour mettre à jour la carte de Viewros et découvrir ses secrets et notamment ses temples.... Ainsi même si la moto ne semblait pas être la meilleure idée pour un jeu Metroid, elle ne dénature finalement pas tant l'expérience qu'on aurait pu le craindre et on peut même dire qu'elle est presque raccord avec le côté exploration et découverte du jeu. Entre ce désert et les ascenseurs des précédents titres, à vous de voir ce que vous préférez.
De toute façon, cela restera probablement un élément qui fera débat et que beaucoup pointeront sans doute comme l'élément faible et WTF du jeu qui, à part ça, reste fidèle en tout point à l'ADN de la série.
Bla bla land
Un autre point qui fera sans doute débat est l'ajout de PNJ bavards, des soldats de la Féderation Galactique qui se retrouvent coincés sur Viewros comme Samus. Les previews publiées pour le jeu se sont montrées plutôt alarmantes à ce sujet en décrivant très souvent le premier PNJ comme un "élément comique à la Marvel" particulièrement irritant. A l'arrivée, c'est beaucoup de bruits pour rien. Le PNJ en question est très bien intégré et comme les autres très bien écrit, modélisé, animé et interprété. Il est un peu irritant mais ce n'est pas "Jar jar Binks !"
Comme les autres personnages, il apporte beaucoup de vie au jeu mais aussi pas mal d'humour surtout qu'à côté, la "légendaire" Samus reste telle qu'en elle-même, digne et, surtout, muette ! Le contraste entre les deux est savoureux et digne d'un gros blockbuster.
Les autres personnages apparaissent au fur et à mesure, chacun avec une histoire, des objectifs, des rêves brisés, des espoirs... Retro Studios a su trouver le juste équilibre pour que ces personnages ne soient pas trop envahissants et n’annihilent pas la super ambiance du titre. Au final, Samus est comme les personnes qu'elle rencontre, très souvent seule, perdue sur cette planète inhospitalière dont on découvre au fur et à mesure les secrets. Bien que le jeu nous laisse en apparence une grande liberté sans trop nous guider, il est en réalité extrêmement bien scénarisé. Et si dans les premières heures, on peut se sentir, comme Samus (et les autres) un peu perdu, plus le jeu avance, plus on se laisse prendre par l'intrigue jusqu'au final qui risque de vous laisser sur les rotules..
Sauvegarde qui peut
Le jeu n'est pas forcément très long (une quinzaine d'heures) mais renferme énormément de collectibles et d'aides pour finir le jeu à 100%. Hyper accessible, le jeu apparaitra cependant pour certains plutôt difficile dans son mode de base (surtout si on s'embrouille dans les commandes). Certains (petits) ennemis sont très puissants et les premières fois, on peut d'ailleurs se faire surprendre et voir le Game Over. Il faut savoir que le système de sauvegarde est toujours le même depuis le premier jeu (il faut trouver une salle pour sauvegarder) ce qui peut étonner à une époque ou la sauvegarde automatique est la norme. Autant dire qu'il faut faire bien attention et sauver régulièrement sous peine de devoir recommencer toute une très longue séquence. Ce n'est pas pour rien que Nintendo a ajouté un mode facile qui permet de terrasser plus facilement les ennemis et de mieux encaisser les coups (mais au détriment de bonus). Notez tout de même que pour les boss, même sans sauvegarde ultérieur, le jeu nous propose de recommencer simplement la séquence. Les nouveaux amiibo permettent aussi selon le modèle de recharger sa vie, ce qui est un plus très appréciable. Pour autant, si vous aimez en baver des ronds de chapeaux, notez qu'un mode difficile se débloque à la fin de l'aventure.
A l'arrivée, Metroid Prime 4: Beyond est un excellent jeu bourré d'action et d'énigmes. Cependant, malgré toute la maestria de Retro Studios, les mécanismes de la licence commencent à accuser leur âge et on a déjà hâte de voir ce que donnera le prochain opus avec des mondes réellement interconnectés entre eux et un concept renouvelé. On s'était dit rendez-vous dans huit ans.

