American McGee's Alice

Vous pensiez que Alice au Pays des Merveilles était un conte tout gentil qui n'a jamais osé faire peur aux enfants ? Vous pensiez que Alice était une fille sans reproche qui prend le thé avec ses amis sympathiques ? Détrompez-vous, car en 2000, l'univers de Lewis Carrol a connu le cauchemar avec le jeu American McGee's Alice. L'article qui suit n'est pas un test ou quelques chose dans le genre, c'est juste histoire de parler de ce jeu qui m'a profondément marqué il y a un temps,

American McGee's Alice fait suite au roman original mais en bien, bien plus sombre. En effet, le Pays des Merveilles est devenu glauque suite à quelques petits soucis. Voici l'histoire du jeu, tirée du site Wikipedia :

4 novembre 1894, après le massacre de ses parents dans un effroyable incendie, Alice se retrouve internée à l'asile de Rutleges, soignée durant 10 années1 par un médecin détraqué du nom de Hieronymous Q.R. Wilson. Non seulement Alice souffre de la mort de ses parents, le docteur découvre également qu'elle connaît un monde fantastique venant de sa propre imagination de petite fille.

Suite à son traumatisme, l'univers joyeux et tendre de l'enfant se retrouve transformé en un enfer sombre et chaotique, d'où la cruelle Reine de Cœurs fait régner le cauchemar et l'horreur, dérangeant ainsi le déroulement mental d'Alice. Jusqu'à ce qu'un soir, le lapin blanc (créature de son univers fictif), vient à l'aide d'Alice en la faisant repartir dans son pays imaginaire.

Du village sous-terrain des gnomes jusqu'à la grise Vallée des Larmes, de la flore sauvage en passant par le Monde du Miroir et son jeu d'échec ou encore l'immense et majestueux labyrinthe de la Reine, « le Pays des Merveilles » est dévasté jusqu'à la moelle.

Guidée par le cadavérique Chat de Cheshire au sourire aussi étrange qu'inquiétant et dotée d'un lot d'armes et de jouets démoniaques tous aussi dangereux les uns que les autres, Alice se doit alors de réparer son monde en se débarrassant de la monstrueuse et tyrannique Reine de Cœurs, afin de sauver son monde et la vie de ses créatures... Sans oublier la sienne.

Bref, une histoire loin d'être rose. Une histoire servie par un univers des plus originaux et malsains jamais vu dans un jeu vidéo. Pas un lieu ne se révèle calme, reposant, tout est torturé, sinistre, stressant pour le joueur. Les anciens paysages du Pays des Merveilles se sont assombris et reflètent le malheur et le désespoir de Alice. Même ses amis changent d'aspect, notamment le chat de Chesire qui est devenu bien plus inquiétant qu'avant. Tout va au plus mal dans cet univers glauque, Alice saura t-elle le sauver ?

Le but du jeu est simple. Il faut traverser le Pays des Merveilles, tout en essayant de survivre face aux atrocités qui le composent, afin de rejoindre le palais du coeur où réside la reine du coeur pour ensuite la tuer et ramener le pays ainsi que la santé mentale d'Alice à la normale. Le gameplay est le même qu'un jeu d'action classique : on avance dans les niveaux tout en se débarrassant des ennemis via de multiples armes comme le couteau, les cartes rasoirs, la montre mortelle, les dès diaboliques... tout en résolvant quelques énigmes tordues, avec un petit nombre de passage de plates-formes comme on les aime. Le tout est bien fichu et on prend un malin plaisir à avancer dans les niveaux servis d'un design génial. Mais ce qui est aussi l'un des meilleurs points du jeu est sans aucun doute sa musique, qui est tout simplement stressante et étonnante à souhait, comme peuvent le prouver ces quelques extraits :

Je termine cet article en disant mon avis sur ce magnifique jeu. C'est le genre de jeu dont on sort changés, on reste marqué à tout jamais par une ambiance aussi dantesque. Vu le ton général, American McGee's Alice est clairement déconseillé aux âmes sensibles, malgré les graphismes un peu vieillots, certaines scènes gardent un côté dérangeant, malsain. En tout cas, c'est un jeu que je conseille aux fans avides de bonnes sensations, ce jeu en regorge ! D'ailleurs, une suite est d'ores et déjà prévue pour les consoles HD, inutile de dire que je l'attend avec impatience.