Avec la Nintendo Switch 2, Nintendo poursuit l’aventure de la Switch. A première vue c’est la même console en plus grande, plus puissante et avec de nombreuses (plus ou moins) petites améliorations dont de nouveaux Joy-Con magnétiques incluant un mode souris. Après plus de trois semaines d’utilisation alors que la console fêtera bientôt son premier mois de commercialisation, l’heure du verdict a sonné. Que vaux donc cette Nintendo Switch 2 ?
Plus belle la Switch 2
Lorsque Nintendo a sorti sa Nintendo Switch en mars 2017, l’emballement des fans était total. Nintendo semblait avoir réussi la synthèse de ses consoles précédentes en proposant une console qui était tout à la fois une console de salon et une console portable.
Alors que depuis des années, Nintendo était contraint d’alimenter deux consoles différentes avec les mêmes licences, voire les mêmes jeux, grâce à la Nintendo Switch, la société japonaise pouvait enfin concentrer ses ressources sur une seule console à même de satisfaire tous les joueurs, qu’ils préfèrent jouer chez eux ou un peu partout.
Pour autant, tout n’était pas parfait de prime abord avec la première Switch. En effet, avant même sa sortie, la console semblait dépassée techniquement, comparée à ses concurrentes et on se demandait bien comment Nintendo allait réussir à tenir plusieurs années avec une console si peu puissante…
Cependant, près de neuf ans plus tard, force est de constater que Nintendo a réussi son pari et que malgré son hardware « obsolète », la console a réussi à réunir un maximum de jeux et de joueurs.
Il y a même eu de véritable tour de force avec de super portages « impossibles » comme avec The Witcher III encore les derniers DOOM… Pour autant, plus le temps passait, plus il devenait impératif de passer à la vitesse supérieure avec un nouveau modèle plus puissant.
On pourra dire que Nintendo a pris son temps mais enfin la nouvelle Switch est là. Comme on s’en doutait, à la manière d’Apple avec ses iPhone, la nouvelle console se nomme simplement Nintendo Switch 2.
iSwitch 2
D’ailleurs, l’analogie avec l’iPhone est plutôt pertinente puisque la Switch apparait bien comme la nouvelle plateforme perpétuelle de Nintendo. Avec la Nintendo Switch 2, on ne repart pas de zéro. La console est (quasiment) entièrement rétrocompatible et inclut donc tout le contenu de la première console.
Ainsi en achetant une Nintendo Switch 2, on achète aussi une Nintendo Switch 1 et on a donc, d’emblée accès à l’intégralité (ou presque) du catalogue de la console originale.
C’est un vrai plus surtout que certains jeux ont fait l’objet d’une mise à jour Nintendo Switch 2 Edition. Redécouvrir, par exemple, les derniers Zelda sur Nintendo Switch 2 est assez impressionnant, il faut bien le dire. Par contre, certains jeux passent mal sans mises à jour et c’est un peu dommage…
En même temps, c’est à double tranchant car lorsqu’on achète une nouvelle console, ce que l’on veut surtout, c’est jouer à de nouveaux jeux. Et d’une certaine manière, les Nintendo Switch 2 Edition restent des jeux Switch 1.
Evidemment, pour le moment, le catalogue exclusif à la Switch 2 est assez léger, même si le line-up est bien plus fourni que celui de la NSW1 en 2017.
Du côté de Nintendo, il faut se contenter d'un seul jeu : Mario Kart World (et d’une petite expérience NS2 Welcome Tour),
Le nouveau Mario Kart est très réussi et spectaculaire. C’est un superbe épisode qui bouleverse un peu les habitudes de la série et est techniquement irréprochable. Malgré tout, il ne peut rivaliser avec Breath of the Wild qui était un superbe jeu de lancement pour la première Switch (bien que disponible aussi sur Wii U).
La Switch 2 manque assurément d’un grand jeu d’aventure et /ou d’action qui aurait pu viser large et contenter les joueurs qui ne sont pas forcément fanas des courses de kart. Metroid Prime 4, attendu depuis plus de huit ans aurait été parfait (en plus de MKW). Mais probablement que Nintendo n’a pas voulu cannibaliser les ventes et se mettre à dos les éditeurs-tiers dès le départ.
Un vrai bond en avant
Il faut dire qu’au moins, cette fois, les éditeurs-tiers ont répondu présent. Alors, certes, dans leur grande majorité, ils se sont contentés de portages, ce qui est décevant (faut pas se mentir). Mais les jeux sont inédits sur consoles Nintendo et permettent de se faire une première idée de se que la console a dans le ventre. Et autant dire, que pour un fan basique qui a passé les huit dernières années à jouer principalement sur Nintendo Switch, c’est un véritable bond générationnel.
La différence saute aux yeux et ça fait plaisir. Certains grincheux vous diront que c’est du niveau d’une PS4 et que donc, Nintendo a encore dix ans de retard. Mais honnêtement, pour des jeux de lancement, c’est très prometteur.
La nouvelle console est équipée d’un processeur personnalisé de NVIDIA basé sur Ampère, équipé de huit cœurs de processeur ARM Cortex A78C.
Bon, ça ne dit pas grand-chose mais la nouvelle console serait, à priori, 6 fois plus puissante que la précédente et visuellement, cela se voit. On se retrouve avec des jeux beaucoup plus détaillés, plus fluides et dynamiques.
En mode télé, la console prend en charge le 4K, le HDR et le FRV avec des fréquences d'images allant jusqu'à 120 images par seconde sur les téléviseurs compatibles, et forcément ça change énormément de choses.
Idem pour le mode portable même si Nintendo a opté pour un écran LCD, plutôt qu’un écran OLED (ce qui finira peut-être par arriver).
Là encore certains ont été déçus par ce choix; Digital Foundry allant même jusqu’à dire que la qualité médiocre de l’écran gâchait les améliorations apportées par la console.
Cependant, l’écran 1,6 fois plus grand que celui de la Nintendo Switch capable d'offrir une résolution Full HD (1080p) en mode portable et une fréquence d'images maximale de 120 images par seconde offre un confort visuel et une expérience de jeu bien plus fluide. En tout cas pour le commun des mortels, cet écran fait le job, et le fait bien.
Difficile ensuite de retourner jouer sur son ancienne Switch (même OLED) dont l’écran apparait tout d’un coup très petit !
La même, en mieux
Ce qui est étonnant d’ailleurs avec la Nintendo Switch 2, c’est que bien que plus grande que sa petite sœur (Environ 116 mm x 272 mm x 13,9 mm pour la NSW2 contre 102 mm x 242 mm x 13,9 mm pour la NSW1), la console n’apparait pas trop grande, ni trop lourde (534 g pour la NSW2 contre 420 g pour la NSW1).
Ce n’est évidemment qu’une impression, car la Switch 2 est vraiment plus grande et d’ailleurs, il sera sûrement difficile pour Nintendo d’aller plus loin avec l’inévitable Nintendo Switch 3 (les rumeurs ne vont pas tarder, ne vous inquiétez pas...), à moins de vouloir qu’elle fasse aussi plateau repas.
En l’état, la console est très agréable à prendre en main notamment grâce aux nouveaux Joy-Con plus ergonomiques et surtout grâce à leur système d’accroche magnétique. Fini les rails à coulisse, désormais les Joy-Con se clipsent et se déclipsent très facilement grâce aux boutons d’éjection plus gros placés sous les boutons L/R et ZL/ZR.
C’est non seulement bien plus pratique mais, une fois accrochés, la console fait un vrai bloc avec les Joy-Con 2.
Les sticks sont aussi plus grands, et plus agréables à utiliser... Ils ne le sont cependant pas autant que ceux de la manette Switch Pro 2 qui est la manette qu’il vous faut si vous êtes gamer. La première manette Pro est excellente mais celle-ci est encore plus agréable en main avec de meilleurs sticks et tout un tas de petites améliorations. Elle inclut deux nouveaux boutons GL/GR configurables, une prise casque mais aussi le bouton du GameChat qui est une des nouveautés de la console. Après, évidemment si vous avez déjà la première manette Switch Pro et que vous en êtes satisfait, rien ne presse non plus mais là, encore, on sent bien que Nintendo a amélioré son matériel de base.
De toute façon, les Joy-Con peuvent toujours être attachés au support fourni avec la console pour faire une manette classique, et de ce côté là, il n'y a pas de miracle. C'est bien que cette solution existe mais on reste sur une manette d'appoint assez peu ergonomique. D'une certaine façon, vu la taille et la forme des Joy-Con 2, c'est encore moins ergonomique que la manette de Joy-Con 1.
Une souris à apprivoiser
A ce propos, dommage que le support fourni avec la console ne soit pas un support de recharge (vendu sur le My Nintendo Store) qui inclut un câble de recharge mais surtout les boutons GL/GR (absents de la version basique) A part ça, on retrouve les vibrations HD dans une version plus précise; et si les démos proposées dans NS2 Welcome Tour sont impressionnantes (on nous faisant ressentir du poids, des formes et même jouer avec le son), évidemment, il faudra voir ce que les développeurs en feront.
Idem pour la fonction souris qui est une très bonne idée puisque grâce à cela, tous les jeux tactiles peuvent désormais être joués en mode télé et on imagine déjà son utilisation dans certains types de jeux comme les point and click, les RTS, les FPS, etc. Et on peut même l'utiliser pour naviguer dans les menus.. Sympa... Seul problème : encore faut-il avoir le réflexe de s’en servir. La nouvelle console ressemble tellement à l’ancienne, qu’on a tendance à l’utiliser de la même façon, en ignorant cette fonction. Nintendo prépare des jeux pour nous prouver la pertinence de cet ajout mais pour le moment, cela fait plutôt gadget. Ce n'est pas très pratique et cela n'apparaît pas comme un ajout indispensable. Comme pour tout le reste, seul le temps nous dira si cette souris finira par s’imposer ou si elle sera oubliée comme la caméra IR des Joy-Con 1.
En attendant, il faut noter l’ingéniosité de Nintendo puisque les dragonnes (qui se clipsent désormais et sont colorées pour les distinguer) ont été conçues pour apporter une meilleure stabilité au mode souris, grâce à deux petits "patins". Cela ne transforme pas pour autant, les Joy-Con en vraie souris d'ordinateur mais bon, c'est indéniablement ingénieux.
Quelques améliorations
Au niveau des autres améliorations, les Joy-Con disposent de petites LED indiquant leur place et la console dispose désormais de deux connecteurs USB-C ce qui est pratique pour l'alimenter directement en mode table- ce qui était impossible avant sans socle spécial. Ce deuxième connecteur est aussi utile pour connecter des accessoires, à commencer pour le moment par la caméra.
La console dispose désormais d'un micro intégré dans la console mais toujours pas de caméra. Pourtant, c'est un ajout important qu'il aurait été intéressant d'inclure dans le corps de la console (peut-être avec la Switch 3 ). Mais au moins cela permet de placer la caméra indépendamment de l'endroit ou se trouve la console. La caméra proposée par Nintendo est toute petite et très élégante. Elle est sur un long pied et propose une définition de 1920 x 1080 pixels. Elle arrive à détecter et différencier plusieurs visages dans une même pièce et c'est un achat que l'on vous conseille si vous souhaiter utiliser le GameChat même s'il faut savoir que de nombreuses autres caméras USB-C fonctionnent. Attention toutefois à la définition. Nintendo propose aussi une caméra plante piranha assez irrésistible (surtout qu'elle peut se clipser directement sur la console) mais qui est gâchée par sa définition de 640 x 480 pixels d'un autre âge.
Au rayon des détails, notez que le deuxième connecteur USB-C est décentré. Ainsi, on ne peut pas placer sa console sur sa station d'accueil à l'envers (bien que les Joy-Con puissent être accrochés de n'importe quel côté).
Une nouvelle station d'accueil
En parlant de station d'accueil. La nouvelle console dispose d'une nouvelle station d'accueil compatible 4K. Un dock exclusif à la console qui dispose désormais d'un ventilateur intégré de façon à refroidir la console lorsqu'elle est amarrée. Le dock de la Switch 1, même le dock OLED n'est pas compatible avec la nouvelle console. Elle dispose d'ailleurs d'un nouvel adapteur secteur.
Nintendo semble réellement avoir pensé à tout pour améliorer le premier modèle. Cependant, en y regardant de plus près, le plastique utilisé pour la conception de la console fait quand même plus « cheap » et léger. Alors, attention, ce n’est pas l’impression que l’on a lorsqu’on tient la console mais c’est encore un petit tour de passe-passe de Nintendo car si la console a indéniablement de la classe, on reste avec une console en "plastique". Il faudra d'ailleurs voir comment la console vieillit et si d'autres modèles ne sortent pas par la suite avec des matériaux plus "nobles".
A part ça, le nouveau support ajustable se révèle très pratique pour placer sa console sur une table, en ajustant l'angle comme on le souhaite. Pour le coup, il fait bien plus solide, dans le prolongement de celui de la Switch OLED (et sans commune mesure avec l'effroyable languette de la première Switch.)
Parmi les améliorations, la console utilise désormais le Wi-Fi 6 (avec toujours une entrée Ethernet en mode télé) et, à priori, cela marche beaucoup mieux. Les téléchargements sont bien plus rapides. En téléchargeant plusieurs jeux à la fois (toujours l’un après l’autre) nous avons remarqué (mais pas tout le temps) que la console pouvait chauffer. Ce sera un point à surveiller.
Désormais la console embarque 256 Go d’espace mémoire (contre 64 Go sur OLED) extensible jusqu’à 2 To avec une carte MicroSD Express (attention à ne pas se tromper de carte MicroSD). En même temps, ce surplus d'espace mémoire était nécessaire voire indispensable. On télécharge de plus en plus et les « gros » jeux ont tendance à prendre beaucoup plus de place (surtout ceux des tiers). De plus, désormais même les jeux cartouches sont à télécharger dans sa console- enfin pas tous mais la plupart des jeux tiers sortis jusqu’à présent.
C’est d'ailleurs une 'nouveauté' très impopulaire- dont on vous a déjà longuement parlé ici. Avec la Nintendo Switch 2, Nintendo innove en proposant les "carte clé de jeu", c'est à dire des cartouches qui ne contiennent pas de jeu.
Vous croyez avoir acheté un jeu cartouche en magasin mais, surprise, le jeu n'est pas sur la cartouche. Avant de pouvoir jouer, vous devez installer le jeu et donc être connecté (la première fois seulement) au net. Une fois le jeu installé, la cartouche reste cependant indispensable pour jouer : c'est la clé. Mais pourquoi diable avoir inventé ce système hybride ?
Des cartouches à télécharger
Il faut savoir que la Switch 1 et la Switch 2 utilisent le même format de cartouche propriétaire de Nintendo. Ainsi, les cartouches de jeu de la Switch 1 et de la Switch 2 sont identiques, à un détail près : les cartouches de jeux Nintendo Switch 2 sont rouges. A part ça, ce sont les mêmes.
Pour les développeurs, ces cartouches ont un coût non négligeable sachant que, comme les cartes SD, plus elles embarquent de Giga, plus elles sont chères (pour les développeurs).
En proposant les « cartouches clé de jeu », Nintendo a trouvé un moyen de proposer une cartouche moins chère (enfin, on imagine- sinon, ça n'a pas de sens) permettant aux éditeurs de proposer leurs jeux en magasin (sans passer par le « code dans la boîte »)
Bien que le marché du dématérialisé se développe de plus en plus et que les boutiques spécialisées ont tendance à fermer les unes après les autres, le marché physique est toujours très important pour les éditeurs… Nintendo a sans doute pensé que les cartouches « clé de jeu » étaient une solution acceptable pour les joueurs puisque malgré tout, ces cartouches peuvent toujours être prêtées ou même vendues- en tout cas pour l’instant. Certes les cartouches ne contiennent pas le jeu mais tant qu’on les possède, on peut les utiliser pour jouer sur n’importe quelle console (après téléchargement).
Pour le lancement de la console, le système a été plébiscité par les éditeurs (sans doute pour limiter la casse en cas de bide). Cependant, il est à noter qu’à priori, le jeu tiers le plus vendu serait Cyberpunk 2077 qui propose tout le contenu du jeu dans une cartouche de 64 Go.
C’est peut-être un hasard (le jeu est aussi présent dans le classement des meilleures ventes eShop) mais cela va sans doute faire réfléchir les éditeurs-tiers quant au recours à ces "cartes clé de jeu". A ce stade, c'est un point à prendre en compte car même même si vous achetez tous vos jeux en physique, il vous faudra malgré tout faire de la place dans la mémoire de votre console...
Une rétrocompatibilité complète qui pique un peu
Dans le même temps, Nintendo a transformé tous les jeux téléchargés en « cartes de jeu virtuelles » et cela aussi bien sur Switch 2 que sur Switch 1.
Lorsqu’on allume sa Switch 2 la première fois, on peut relier la nouvelle console à son compte Nintendo et même "transvaser" (quasiment) l’intégralité du contenu de sa Switch 1 sachant qu’on peut le faire en amont (c’est-à-dire avant l’achat de la Switch 2, pour celles et ceux qui souhaitent vendre leur ancienne console pour acheter la nouvelle, par exemple).
Pour autant, si vous avez énormément de jeux et que vous ne voulez pas vous retrouver instantanément avec une Switch 2 surchargée de titres "dépassés", vous pouvez prendre simplement les jeux que vous désirer sous forme de cartes de jeu virtuelles. Pour cela, il faut que vos deux consoles soient côte à côte et connectées au net. Ensuite il n’y a plus qu’à choisir le ou les jeux que vous voulez pour les faire passer d’une console à l’autre. L’opération est simple et rapide. Seul petit problème, l’interface n’a pas assez de filtres, ce qui fait que les jeux sont en vrac et si vous en avez beaucoup, cela peut devenir fastidieux.
Il y a clairement des améliorations à envisager (idem pour l’eShop qui est bien plus fluide mais qui manquent lui aussi d‘option) mais cette idée d'utiliser ces jeux virtuels comme des cartouches physiques est une grande idée. Dommage qu'on ne puisse prêter ses jeux (téléchargés) qu'aux personnes de son groupe familial (et pendant un temps limité).
En plus des jeux exclusifs à la switch 2, les jeux Switch 1 peuvent avoir droit à une Nintendo Switch 2 Edition (payantes) mais aussi à des mise à niveau gratuites. Cependant ces mises à jour ne sont pas toujours indiquées. C'est préjudiciable car ces mises à jour changent tout. Bowser's Fury est vraiment magnifique, par exemple, sur Switch 2. Par contre les Bayonetta sont juste atroces. Il y a pas mal de jeux Switch 1 qui passent d'ailleurs très mal sur Switch 2. Ca pique les yeux et c'est d'ailleurs là qu'on voit qu'après la Switch 2, il sera difficile de revenir en arrière.
Si vous débarquez de la planète "désolé j'étais pas là, j'avais piscine", et que vous vous demandez à quoi ressemble le menu de la Switch 2, il vous suffit d'allumer une Switch 1. Le menu et l'interface sont quasi identiques. Pas de menu personnalisable ou de réelle nouveauté, c’est la même chose.
C’est forcément un peu décevant pour une nouvelle console qui en définitive ressemble énormément à la précédente. Peut-être qu’une mise à jour finira par distinguer les deux consoles mais sachant qu’elles partagent le même firmware (et qu’elles sont donc systématiquement mises à jour en même temps), cela semble peu probable. Si un jour Nintendo ajoute des éléments de personnalisation au menu de la Switch 2 (car pour l’instant c’est fond blanc ou fond noir) probablement qu’ils seront aussi quasiment tous disponibles sur la Switch 1.
Une console à partager
La console embarque deux nouveautés dont une exclusive : le GameShare et le GameChat.
Le GameShare est une fonction qui permet de partager certains jeux Switch 2 en local et en ligne avec une autre console (à condition qu'ils proposent la fonction) La promesse est plutôt excitante. Plutôt que de jouer à deux sur sa télé en écran splitté, on joue à deux chacun avec une console et une seule « cartouche ». Pour certains titres, en local, on peut même utiliser la Switch 1 comme deuxième écran. De notre (toute petite) expérience, cela marche très bien avec les jeux Switch 2 Edition comme Gaptain Toad ou 51 WorldWide Games. Mais, il faudra voir ce que cela donne avec les jeux Switch 2 exclusifs notamment avec Donkey Kong Bananza surtout en le partageant sur Nintendo Switch 1.
En ligne, avec les jeux compatibles, on peut jouer jusqu'à quatre, toujours avec un seul exemplaire de jeu, ce qui est très prometteur surtout que cette fonction est compatible avec le GameChat.
Le GameChat et la souris
Le GameChat est une fonction exclusive et importante de la nouvelle console, au point que le Joy-Con 2 droit intègre un bouton C pour l'utiliser facilement. Là encore, il est question de partage mais c'est surtout une façon de communiquer et de jouer avec ses amis, comme s'ils étaient dans la même pièce.
Le GameChat permet en effet de discuter, jusqu'à 12 joueurs mais aussi de partager son écran pour que nos amis voient à quoi on joue et vice-versa. Dans ce cas, la console gère jusqu'à quatre écrans de jeu différents. C'est assez génial et vraiment très simple d'utilisation. On peut très facilement masquer son écran ou son visage, ou encore agrandir l'écran de jeu d'un ami pour l'aider ou simplement pour regarder sa partie. Une fois enclenché (qu'on lance la fonction ou que l'on réponde à une invitation), notre écran devient plus petit et une ligne d’écrans nous montre les parties de nos amis (quel que soit le jeu auxquels ils jouent). On peut ainsi jouer à des jeux différents et discuter tranquillement grâce au micro qui se trouve dans le corps de la console. Si on possède la caméra et qu'on le souhaite, la caméra isole notre silhouette et la superpose automatiquement au jeu auquel on joue.
Là encore, cela marche étonnamment bien mais attention ça dépend des connexions des uns et des autres, et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Par contre, le micro marche vraiment bien et même quand la console est assez loin, le son est bon, supprimant les bruits ambiants. Notons tout de même que pendant le GameChat, il est impossible de jouer en plein écran. Par ailleurs, les écrans de jeu de nos amis ont une qualité assez basse- parfois même très, très, très basse... Pour autant, ça reste vraiment très sympathique et "Nintendoesque" en diable. Bien qu’elle ne soit pas indispensable, la caméra ajoute beaucoup de fun et fonctionne là aussi très bien même lorsqu'on joue en local avec des amis en isolant jusqu’à quatre visages de personnes jouant dans la même pièce (dans Mario Kart par exemple).
Le GameChat nécessite un abonnement au Nintendo Switch Online ou plutôt nécessitera puisque pendant un an, jusqu'au 31 mars 2026, le GameChat est disponible gratuitement.
Un vrai point négatif
Pour résumer, globalement, la Nintendo Switch 2 améliore à peu près tout comparé à la première Switch, à une exception près tout de même : l’autonomie. La console se décharge très vite même sans l’utiliser : Nintendo évoque une autonomie, en fonction des jeux, entre 2 et 6,5 heures environ. Imaginez : deux heures de jeu. Ce n’est pas beaucoup, et même chez soi, en mode portable, on aura tendance à la brancher tant c’est angoissant de voir le niveau de la batterie de la console baisser aussi vite. C’est un vrai point noir à améliorer (avec un autre modèle) même si pour le moment, beaucoup d’entre nous hésiteront à se balader avec sa Switch 2 et joueront donc chez eux.