Nintendo Switch

Xiaomei and the Flame Dragon’s Fist

Test Switch

Xiaomei and the Flame Dragon’s Fist

Par ggvanrom - Le 01/04/2023 à 13:00

Quand le studio PiXEL a annoncé travailler sur Xiaomei and the Flame Dragon’s Fist, un jeu de kung-fu censé rendre hommage aux jeux du genre de l’époque 16 bits, ont pensait logiquement à retrouver un jeu contemporain qui s’inspirerait des grands classiques en les bonifiant. Ce qui est finalement loin d’être le cas après en avoir fait l’expérience…

Le Yin et le Yang

Xiaomei and the Flame Dragon’s Fist nous conte l’histoire de deux soeurs s’entraînant au kung-fu auprès d’un même maître. Xiaomei suit la voie du Dragon de Feu, tandis que sa soeur Xiaoyin suit la voie du Dragon Obscur. Un jour, Xiaoyin décida de s’éloigner de sa soeur Xiaomei, qui craignait que le Dragon Obscur avait finit par la corrompre et ne réveille un mal ancien. Xiaomei se met donc en quête de sa soeur et entreprend un long voyage pour la retrouver, et faire la lumière sur la relation entre les voies du Dragon de Feu et du Dragon de l’Ombre.

La première partie du jeu vous permettra ainsi de prendre le contrôle de Xiaomei. Et une fois l’intrigue terminée, une seconde histoire vous permettra de suivre le périple de Xiaoyin. Si l’histoire change quelque peu, entre chaque stage, les lieux visités seront les mêmes. Seuls deux boss seront différents en fin de stage, et bien sur le gameplay de Xiaoyin sera légèrement différent, mais toujours aussi frustrant.



Le bases du kung-fu, et encore…

Le jeu se divise en 6 stages à l’ambiance différentes, eux même en 2 parties. Dans la première partie, vous devez avancer par la droite en prenant soin d’attaquer les différents mobs qui se présentent à vous. Les contrôles sont on ne peut plus basiques, un coup pour le poing, un coup pour le pied, et un coup pour une attaque spéciale une fois la jauge éponyme complétée. Et c’est tout. Vous pouvez également donner des coups différents lorsque vous sautez et que vous vous accroupissez, mais la palette est ridiculement petite, et la portée de vos coups navrante au possible. C’est sans compter le fait que nos héroïnes ont un bâton de bambou coincé là où vous imaginez, avec une rigidité faisant pour le coup un réel hommage au gameplay des années 80… Nous vous conseillons d’ailleurs d’oublier les sticks, bien trop sensibles pour pouvoir jouer correctement.

L’intérêt des stages en eux-même est également très relatif. Les ennemis déferlent par vague, et peuvent le poindre contact avec votre héroïne vous fera perdre des points de vies. Chaque stage apportera un ou deux nouveaux ennemis, avec des vagues de plus en plus conséquentes déferlant par la gauche et par la droite. Cet aspect aléatoire met en lumière un autre problème, quand vous arrivez à la fin d’un stage signalé par une flèche rouge, il faut passer l’extrémité droite de l’écran pour finir le niveau… Sauf que bien trop souvent, c’est à ce moment qu’un ennemi se décide à poper, et à vous enlever hors champs des PV, risquant de vous mettre KO, et vous obliger à recommencer le stage, une idiotie de game design sans nom !

Viennent enfin les boss, ces derniers sont à combattre dans une zone à écran fixe et ils possèdent leurs propres patterns. Là encore, n’’espérez pas une révolution, on reste sur quelque chose de simpliste, pour ne pas dire débile dans certains cas. Le premier boss vous êtes obligé de faire un coup de poing sauté pour esquiver sous peine de mourir après 3 aller-retours sur l’écran. Et le combat contre les jumeaux, vous n’avez qu’à vous tenir à un certains point précis pour leur démonter la barre de vie en 10 secondes sans jamais qu’ils ne vous atteignent.

Un habillage pas "sifu" que ça

Au lancement du jeu, ce qui m’a frappé c’est cette volonté de vouloir conserver l’aspect 4:3 des écrans des années 80-90. Heureusement, les développeurs nous proposent un habillage des côté de notre écran, dont certains à débloquer après avoir réalisé des actions précises. Niveau graphismes on peut dire que le travail est fait, on ressent bien la touche rétro 80/90 qu’a tenté d’insufflé le studio. Pour la partie audio en revanche… Hormis la musique de l’introduction, vous aurez une musique identique par personnage, pour chacun des 6 stages, et je ne parle pas du silence de plomb lors des « cinématiques » après avoir battu un boss. A croire que tout le budget sonore est passé dans la cinématique d’introduction.


 

3
Se présentant comme un hommage aux jeux de kung-fu des années 80-90, Xiaomei and the Flame Dragon’s Fist, le titre ne garde au final que les défauts des jeux de l'époque sans profiter des acquis techniques de ces dernières années. Gameplay limité et rigide au possible, contenu famélique, on fait le tour du jeu en à peu près deux heures... Au final le jeu respecte son engagement, le titres est effectivement un jeu de kung-fu qui rend parfaitement hommage au contenu limité des titres du genre des années 80-90, mais en 2023 ce n'est plus suffisant.

  • C'est effectivement un hommage aux jeux des années 80-90
  • Jusqu'au format 4:3 de l'écran
  • 2 héroïnes au gameplay différent...
  • ... mais rigide et limité
  • Se boucle en 2 heures
  • Un level design bancal
  • Tout comme les patterns des boss
  • Tout le budget audio parti dans l'introduction