Développé par Skirmish Mode Games, Warpips proposent aux joueurs une nouvelle expérience dans l’art de la guerre. Laissez le combat en lui-même à vos unités, votre rôle consiste à superviser l’effectif et vos ressources afin de conquérir les territoires demandés dans les meilleures conditions. Mais est-ce que cette mouture Switch tient la route ?
L’important c’est les valeurs
Warpips n’y va pas par quatre chemins pour présenter son concept. Votre objectif est de conquérir des territoires adverses pour récupérer leurs resources. Pour mener à bien cet objectif, vous devrez choisir les unités ainsi que l’armement qui composeront votre armée, pour une échauffourée qui durera entre 10 et 20 minutes en moyenne. En tant que stratège, vous n’êtes pas sur le terrain, vous gérer la gestion de votre armée en temps réelle via une table de commande. Même si le titre ne vous y oblige pas, nous vous recommandons vivement de lancer en priorité le tutoriel pour bien comprendre le fonctionnement de ce panneau de commande sous peine de rapidement vous prendre de belles dérouillées.
Warpips est conçu de base pour proposer de petites sessions dynamiques. Le titre vous propose un mode Conquête ayant l’avantage d’apprendre en douceur les rudiments du jeu, tout en proposant 4 modes de difficulté différents. A cela se rajoutent un mode bataille sans fin, et un mode bataille aléatoire si vous avez juste envie de faire une partie pour vous défouler. Pour les collectionneurs, une liste de succès est également disponible en jeu.
A la guerre, faut aussi savoir se servir de sa tête
Une fois que vous avez appris les bases avec le tutoriel et lancé le mode Conquête, on peut rentrer dans le vif du sujet. Vous démarrez sur une île avec comme objectif d’avancer de territoire en territoire jusqu’à une zone clairement indiquée. Une fois le territoire à envahir sélectionné, vous devez constituer votre armée avec le « stock » disponible. Vous débuterez ainsi votre aventure avec une petite réserve. A noter que les différentes unités possèdent un chiffre à côté de leur fiche, cela représente le nombre de fois que vous pouvez encore les utiliser. Si ce chiffre est à 1 et que vous la sélectionnez, l’unité disparaitra définitivement pour la prochaine bataille même si vous avez gagné. Pour avoir toujours du stock devant vous, il faudra gagner des réserves à la fin de chaque bataille, ou bien les acheter au vendeur accessible dans le menu. Il est également possible de dépenser des puces (monnaie du jeu) pour améliorer vos effectifs (temps de chargement plus rapide, meilleurs chargeurs etc.) L’ensemble des équipements et suffisamment intéressant pour donner envie d’essayer les différentes combinaisons possibles.
Une fois la bataille démarrée, vous vous retrouvez donc avec une interface de commande, et l’action en temps réel en arrière-plan. Vous ne pourrez pas déployer vos unités comme bon vous semble. Un déploiement coûte de l’argent, ou bien ne peut être utilisé qu’en quantité limitée durant un certains temps. L’argent est généré automatiquement durant la partie. Une fois vos premières troupes lancées et vos premiers adversaires décimés, vous remarquerez que vous avez une jauge de niveau et que cette dernière se remplie progressivement. Une fois un niveau atteint, vous gagnez une médaille. Celle-ci peut être utilisée pour augmenter la force de vos troupes, avoir un bonus pécuniaire, ou augmenter le nombre d’unités que vous pouvez déployer simultanément. Les vagues ennemies étant représentées par une jauge, vous pourrez profiter des moments d’accalmie pour donner à vos troupes un boost offensif, ou au contraire les faire rapatrier en défense lorsqu’une grosse vague, un héros ou une unités importante déboule.
Si les premières missions ne seront pas spécialement difficiles, au fur et à mesure de votre progression l’ennemi se renforcera, accroissant ainsi la difficulté du combat final. Prendre-vous le temps d’essayer de conquérir le plus de territoires pour récolter des ressources supplémentaires, ou foncerez-vous directement vers votre objectif. De même, il faudra faire attention aux unités que vous déploierez pour combattre l’adversaire. Mettre un fantassin de base devant un véhicule blindé n’est jamais une bonne idée…
Un style rétro qui fait mouche
Pour les plus vieux comme votre serviteur, le style rétro employé par Skirmish Mode Games est plutôt une bonne idée. Le minimalisme n’est en rien un problème étant donné que l’on suit l’action en retrait. Si sur la version Steam on mettant en avant le fait que cela permettait de se focus sur les explosions, et que cela permettait une bonne fluidité de l’action, sur Nintendo Switch c’est un peu plus compliqué. Le titre souffre en effet de saccades lors des changements de phases adverse notamment, et il arrive encore au jeu de freezer lors des temps de chargement avant et après matchs (heureusement une sauvegarde automatique est présente pour le mode campagne).
Du côté de l’IA alliée on déplore également quelques couacs. Comme indiqué plus tôt, ce sont nos unités qui choisissent à quel endroit se rendre, nous n’avons pas de contrôle sur ce point. Si sur une carte standard il leur suffit d’aller tout droit, sur les cartes possédant 2 ponts cela devient de suite plus complexe. A plusieurs reprises je me suis retrouvé à mourir bêtement parce que l’adversaire arrosait un pont à l’aide d’arme à longue portée et autres gaz. Au lieu d’emprunter le second pont où il n’y avait personne, mes unités s’entêtaient à forcer sur le pont piégé et mourraient encore et encore en vain.
Côté bande-son le titre fait son travail, les musiques s’intègrent bien au jeu, les bruitages sont sympathiques, et les explosions bien retranscrites. Côté durée de vie, il faudra compter une quinzaine d’heures environs pour terminer la campagne selon votre niveau, et les combats aléatoires + le mode sans fin rendent au final la durée de vie illimitée.
