Nintendo Switch

void tRrLM(); //Void Terrarium

Test Switch

void tRrLM(); //Void Terrarium

Par ggvanrom - Le 25/07/2020 à 10:00

La Nintendo Switch semble être un terrain de choix actuellement pour NIS America. Au menu du jour : un Donjon-RPG dans un monde apocalyptique où l’Humanité a été anéantie par un mystérieux champignon. Mais est-ce vraiment le cas ? Découvrons la réponse ensemble en lançant void tRrLM(); //Void Terrarium.

Sauté de morilles et extinction de masse.

Void Terrarium commence sa mise en place par l’arrivée d’une petite souris dans ce qui semble être un souterrain. Après avoir pris le contrôle de cette dernière, nous voici en face d’une carcasse robotique. La curiosité étant un vilain défaut comme chacun le sait, ladite souris va prendre un coup de jus fatal en grignotant les circuits internes du robot, le ramenant ainsi « à la vie ». Nous voici donc dans la peau du véritable personnage du jeu : Robbie. Une fois remis sur pieds, ce dernier arpentera des couloirs peu fréquentables jusqu’à faire 2 rencontres improbables : une jeune humaine inconsciente recouverte par la flore, et une IA représentée par un écran géant se prénommant factoryAI.

C’est à ce moment que nous feront le point sur la situation de cet univers. Un mystérieux champignon mortel a condamné l’Humanité à la surface. Les humains ont tenté de se réfugier dans les galeries souterraines, fruits de leur avancée technologique. Malheureusement l’IA gérant la gestion des souterrains a ouvert les portes scellées à l’entrée, laissant entrer les spores mortelles et condamnant ainsi les derniers Hommes. Semblant rongée par les remords, et seule depuis cet acte inqualifiable, factoryIA va tout mettre en oeuvre pour sauver ce qui semble être la dernière représentante de l’espèce humaine, baptisée Toriko par les deux comparses. C’est désormais une course contre la montre qui se joue pour tenter de sauver cette petite de cet ennemi fongique, mais aussi de la faim et de la maladie en règle générale.

Tamagotchi 2.0

Vous souvenez-vous des Tamagotchi ? Ces petites créatures virtuelles qui ont fait un véritable boom durant les années 90, avant de retomber dans l’anonymat le plus total. Le concept était extrêmement  simple, il suffisait de prendre soin des créatures en les lavant et les nourrissant quotidiennement. Dans Void Terrarium, ce concept est directement repris avec une interface nous permettant de contrôler l’état de santé de la petite humaine Toriko. Gagnant de nouvelles fonctions au fil du temps, cette interface sera d’une importance cruciale pour notre aventure.

Nous pourrons y apercevoir la jauge de faim de Toriko, mais aussi son degré d’infection fongique, son niveau de propreté, ou encore le niveau de diffusion des spores dans les souterrains. Délaisser Toriko en allant explorer trop longtemps les donjons conduira fatalement au Game Over, il faudra donc faire preuve d’une extrême prudence avant de partir en expédition.

Dans ma bulle de verre

Afin d’en apprendre davantage sur Toriko mais aussi l’histoire du jeu, notre objectif est simple : engranger des ressources en allant explorer des donjons souterrains générés de manière aléatoire. Ceci permettra à nos héros robotiques de créer moult objets pour maintenir la petite humaine en vie, comme un dôme en verre et un kit de filtration de l’air par exemple.

Le jeu étant assez dur, vous devrez trouver un moyen de renforcer votre personnage avant de vous aventurer dans les nouveaux donjons. Pour ce faire, il vous suffira de crafter divers éléments décoratifs pour le terrarium de Toriko, vous apportant au passage quelques bonus non négligeables comme un boost de stats ou une augmentation des capacités de votre sac (sacrément petit de base). Une fois la jeune Toriko rassasiée, le terrarium nettoyé, vient alors un petit échange avec l’IA, nous donnant une liste d’objets clés à trouver, ou encore de nouveaux lieux à explorer pour faire progresser l’histoire. C’est là où la partie « Donjon Mystère » entre en jeu.

Explorer, rebooter, recommencer

Démocratisés sur les consoles Nintendo avec les Pokémon Donjon Mystère, les Donjons-RPG n’avaient pas attendu les petites créatures de Game Freak pour se faire connaitre d’un public de connaisseur. Dans le cas de Void Terrarium, NIS America réussit à proposer une nouvelle vision à un genre qui peine à se moderniser. Comme dans chaque Donjon-RPG, nous voici entrain de déambuler dans des dédales générés de manière aléatoire, devant trouver un téléporteur pour accéder à l’étage suivant. Les étages étant remplis d’ennemis organiques et mécaniques variés, notre robot devra se débrouiller à l’aide de ses petits poings et objets trouvés au sol pour éliminer les menaces.

Ce faisant, Robbie engrange des points d’expérience, et chaque changement de niveau lui permet de bénéficier d’un bonus aléatoire plus ou moins rare comme une amélioration de statistique, ou encore une nouvelle capacité. Attention cependant car Robbie n’est pas éternel. Outre sa barre de vie, il faudra faire également attention à sa jauge d’énergie qui chute à chaque action.

Votre mission dans les labyrinthes est triple : trouver des aliments les moins contaminés possible pour Toriko, aller dans des zones bien précises pour récupérer des objets-clés et faire avancer l’histoire, et enfin collecter un maximum d’objets sur votre passage. Une fois sorti du donjon (de votre propre chef ou une fois les PV tombés à 0), les objets collectés sont automatiquement convertis en ressources qui vous permettront d’utiliser la fonction crafting du jeu. Certains donjons étant extrêmement vastes, il vous faudra souvent trouver un compromis entre explorer une grosse portion quitte à laisser la santé de Toriko dégringoler, ou avancer très peu et rallonger considérablement la durée de vie. Le craft sera également une composante essentielle pour booster Robbie car dès le troisième donjon, les monstres deviendront de plus en plus nombreux et teigneux. Ma première entrée dans l’ancien labo par exemple, j’ai tenu moins de 2 minutes montre en main avant d’être pris en sandwich par 2 monstres dans un couloir mal éclairé...

Une réalisation bucolique (et fongique)

Si le titre est d’une rare difficulté à bien des égards, il tranche avec une direction artistique très touchante. Les divers dialogues, les interactions avec Toriko et l’ambiance visuelle offrent au titre un aspect très accueillant. La génération aléatoire des donjons est expliquée de manière habile par notre amie l’IA, et chaque sortie est une nouvelle aventure potentielle. Outre les différentes zones qui arboreront une esthétique différente, le niveau d’infection fongique pourra également influer sur la faune et la flore, les rendant beaucoup moins accueillant.

Bien qu’obligatoire pour permettre à notre robot d’évoluer, on se plaît finalement à utiliser les fonctions de crafting pour créer un espace confortable pour la petite Toriko. Et bien que Robbie ne soit pas doué de paroles, les quelques interactions avec la jeune humaine sont très touchants, comme lorsque Toriko fait une rechute, ou qu’elle est heureuse après avoir ingurgité un insecte bien nutritif. Le tout est couplé à une bande-son qui sait se faire discrète tout en appuyant les moments forts du jeu.

 

8
Plutôt conseillé aux amateurs de Donjon-RPG, Void Terrarium reste une très bonne expérience sur Nintendo Switch. Son ambiance générale couplée aux personnages attachants ajoute un vrai plus à un gameplay déjà convaincant, qui arrive à renouveler un genre qui se veut assez répétitif. Bien qu’il soit proposé uniquement en anglais, le niveau de maitrise demandé est relativement bas, ce qui permettra à un maximum de personnes d’apprécier cette histoire.

  • Les personnages attachants
  • L’humour de certains dialogues
  • La revisite des Tamagotchi
  • Un gameplay travaillé
  • L’aspect crafting
  • Très répétitif pour remplir les jauges de ressources
  • Une difficulté plus élevée que la moyenne