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Theatrhythm Final Bar Line

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Theatrhythm Final Bar Line

Par ggvanrom - Le 14/02/2023 à 11:58

Après 2 opus Theatrhythme Final Fantasy sortis sur Nintendo 3DS et une version arcade, les plus belles compositions musicales de la licence Final Fantasy (et autres) se regroupent pour un nouvel opus sur Nintendo Switch. Theatrhythm Final Bar Line recense ainsi 385 chansons dans sa version de base, et plus d’une centaine de personnages pour donner vie à un des jeux de rythme les plus plaisant du moment pour les amateurs de la célèbre licence de RPG signée Square Enix !

Une licence qui doit beaucoup à sa musique

Si la licence Final Fantasy a réussi à autant perdurer dans le temps, c’est parce que chaque épisode a su garder des bases solides, tout en apportant sa dose de nouveautés, mais aussi des histoires captivantes. Et comme pour le cinéma, chaque moment crucial de l’intrigue se doit d’être souligné, voire sublimé par une piste musicale pour démultiplier l’impact sur son public. Si la plupart des fans de la licence connaissent essentiellement Nobuo Uematsu comme principal compositeur des différents épisodes de la franchise, d’autres compositeurs tels Masashi Hamauzu, Yukiko Mitsui ou Ryo Yamazaki pour ne citer qu’eux ont aussi à insuffler à la licence ce côté magistral grâce aux pouvoirs de la musique (et des chants). Ce n’est pas pour rien que certains titres emblématiques comme To Zanarkand, One-Winged Angel ou encore Hitori ja Nai restent à ce jour ancrés dans la tête de nombreux joueurs malgré les années qui nous séparent de la sortie de leurs titres dédiés.

Theatrhythm Final Bar Line, et la série Theatrhythm en règle général, c’est l’occasion pour les amoureux de Final Fantasy (et Square Enix en général) de se replonger dans ces univers musicaux autrement qu’en écoutant une simple OST. On offre aux joueurs un jeu de rythme à la fois simple et addictif, réunissant sur une seule cartouche tous les héros de la saga dans un style chibi des plus mignons. L’objectif ? Faire découvrir ou re-découvrir) les plus beaux morceaux de nos jeux préférés sous un nouveau jour, nous en refaisant monter la vibe nostalgique des joueurs que nous sommes. Est-ce que cela marche ? Oh que oui ! Le studio Indies Zero en charge du projet a dû cependant se creuser les méninges, car après un épisode Curtain Call censé être une consécration, et un épisode exclusif aux arcades japonaises, comment justifier l’arrivée d’un nouvel opus ? 



On prend les mêmes, et on en rajoute encore !

Entre Curtain Call (2014 - 200 morceaux), et Theatrhythm Final Fantasy All-Star Carnival (2016) qui est régulièrement mis à jour au Japon, le public Occidental n’a pas eu l’occasion de découvrir sous la forme de jeux de rythme les musiques des derniers opus de la licence. Avec Theatrhythm Final Bar Line, Square Enix proposent de découvrir pas moins de 385 chansons issus des jeux principaux, mais aussi de titres annexes à la licence emblématique de Square Enix. De plus, le mode de distribution proposé pour la sortie du jeu n’arrange pas forcément la compréhension des joueurs. Petit récapitulatif rapide :

  • Version standard (physique ou numérique) : 385 pistes à découvrir
  • Version Digital Deluxe (numérique) : 385 pistes + 27 pistes exclusives + DLC Season Pass 1 offert = 442 chansons
  • Version Premium Digital Deluxe (numérique) : 385 pistes + 27 pistes exclusives + DLC Season Pass 1/2/3 offerts = 502 chansons

Autant être franc, vous allez passer un petit moment à jouer sur les différentes pistes proposées par cet épisode, avec ou sans achat de contenu supplémentaire. Mais avant de découvrir tout le catalogue qui s’offre à vous, il va falloir passer par le mode Quêtes de Série. Chaque musique sera répartie sur un total de 29 catégories, regroupant les opus principaux, mais aussi les spin-off. Après avoir choisi la première série par laquelle commencer (à votre convenance), vous entamerez alors le « voyage » de l’opus en question, en revivant les musiques emblématiques ayant marqué les moments principaux de l’intrigue de l’opus en question. A mi-parcours, vous obtiendrez une clé pour débloquer une nouvelle catégorie, et si vous allez jusqu’à la fin, vous bouclerez la série, débloquant au passage 1 à 2 musiques supplémentaires ainsi que de potentiels nouveaux personnages. Une fois les musiques terminées, elles seront automatiquement rajoutées dans le menu mode Niveaux Musicaux sur la page d’accueil, où vous pourrez vous exercer à votre bon vouloir.

Une prise en main en 3 actes

Comme ses prédécesseurs, Theatrhythm Final Bar Line classe ses musiques en 3 catégories. Les BMS, les FMS et enfin les EMS. Les BMS sont utilisées pour les thèmes de combat (Battle), les FMS sont pour les musiques d’ambiance, de voyage (Field), et enfin les EMS (les plus rares), sont des cinématiques que l’on débloque après avoir terminé une série dans le mode Quêtes de Série (Event). Quel que soit le type de musique sélectionné, le fonctionnement reste le même, seule la présentation diffère. Vous avez 3 inputs à apprendre. Le Rouge correspond à une pression simple sur n’importe quel bouton de votre manette. Le Vert correspond à une pression prolongée, que l’on relâche à la fin de la note. Et enfin, le Jaune correspond à une direction à appliquer avec 1 ou 2 des sticks de votre console. En BMS, vous avez un total de 4 pistes où vont arriver les notes de gauche à droite, et il vous faudra donc réaliser les bonnes actions en rythme. Pour le FMS, vous avez une seule piste, mais la seule petite subtilité concerne les Imputs Verts. En plus de maintenir la touche appuyée, vous devrez suivre l’ondulation de la note avec un des deux sticks. Enfin pour les EMS, vous avez une partition en 4 pistes, avec les notes qui vont du haut vers le bas à la manière d’un Guitar Hero ou d’un Rock Band, aucune subtilité dans le gameplay, vous avez seulement une cinématique qui tourne en arrière-plan.

Afin de satisfaire tous les profils, 4 modes de difficulté sont également proposés : Basique, Expert, Ultime et Suprême. Bien sûr, plus vous avancez en difficulté, plus les notes seront nombreuses et complexes. Vous aurez ainsi des doubles Imputs rouges / verts, des Imputs Jaunes à 2 directions simultanée, ou encore un Imput Vert avec des Imputs Rouges / Jaunes à jouer en parallèle avec votre seconde main. Chaque action réalisée avec plus ou moins de précisions vous rapporte un certain nombre de points, sur une jauge allant jusqu’à 999999. Une fois une musique terminée, vous obtenez une notre allant de F à SSS, avec une médaille supplémentaire si vous effectuez un sans-faute, un « all critique » ou encore le Graal : le All-Critique arc-en-ciel (999999 points, la meilleure note.

En parallèle, chaque musique terminée vous permet d’engranger des points de Rythmie. Il s’agit d’un compteur vous permettant de rendre compte de votre niveau de joueur, mais pas que ! Tous les 500 points, vous obtenez des récompenses spéciales. Cela peut être des illustrations, un aéronef, ou encore un costume de Mog. De même, lorsque vous battrez des monstres en BMS ou en FMS, vous aurez aussi la possibilité de découvrir des coffres qui renfermeront des objets divers et variés. Mais là vous vous demandez sûrement comment les battre dans un jeu de rythme ? Et bien c’est là que va entrer en scène la dimension RPG du soft avec l’utilisation des différents protagonistes qui composent le jeu.

Au départ, nous étions 104

En tout et pour tout, ce sont pas moins de 104 personnages que vous allez pouvoir rencontrer dans cet opus. La plupart se débloqueront en débutant une série, les autres se débloqueront à la fin d’une série. Chaque personnage débute au niveau 1, et est classé dans une certaine catégorie : Physique / Magie / Défense / Soin / Invocation / Soutien. En plus des types de personnage, et de leurs statistiques propres (PV, Force Magie etc.) chaque personnage a des affinités spécifiques d’attaque, de magie, et quelques aptitudes comme des boosts de récupération d’objet. A chaque fin de musique, les personnages que vous avez déployés engrangent de l’expérience. Chaque montée de niveau augmente ainsi leurs stats, et ils apprennent également de temps à autre des compétences que vous pouvez placer parmi 3 slots disponibles par personnage. Point intéressant, une fois le niveau 99 atteint, il est possible d’aller encore au-delà en débloquant des étoiles, ce qui aura pour but d’augmenter de manière conséquente les stats desdits personnages. Il faudra en revanche beaucoup, BEAUCOUP d’XP. En plus du choix de ces 4 compagnons, vous pouvez également choisir une invocation que vous pourrez déclencher lors des BMS lorsque la jauge dédiée sera pleine. Et pour la cosmétique, il est également possible de choisir un aéronef avec lequel atterrir lors des phases de FMS, et Mog avec ou sans costume qui fera office de mascotte.

Lors des musiques, chaque note réussie vous permettra d’attaquer les adversaires à votre portée, et une succession de plusieurs notes permettra de déclencher les capacités apprises au fur et à mesure de votre progression. A l’inverse si vous loupez une note, cela laisse le champ libre aux ennemis pour vous attaquer. Vous avez une jauge de PV qui correspond à la somme de tous les PV des personnages dans votre équipe. Plus vous avez de personnages haut level, plus ils résisteront en cas de coup dur. Enfin, même si vous faites un sans-faute, vous serez susceptible de subir des altérations comme le poison ou la pétrification qui ralentiront votre progression dans leur élimination, et donc moins de coffres à récupérer.

Enfin pour les collectionneurs en herbe, le jeu est extrêmement généreux en terme de contenu. En remplissant les missions dans le mode Quêtes de Série, il sera possible de débloquer des illustrations ainsi que des CollectaCartes. Ces dernières sont très intéressantes car elles permettent de bénéficier de bonus permanents comme des boost d’XP généralement sur les personnages représentés par ces cartes. Une centaine de trophées sont également à débloquer, ainsi que des icônes pour personnaliser votre ProfilCarte qui sera partagée lors de vos parties en multijoueur en online. Enfin, il est également possible de jouer en duo en local. Chaque joueur aura alors sa propre partition à jouer. 



Un contenu riche, mais classique

A l’inverse du premier opus de la licence, Theatrhythm Final Bar Line est un opus qui reste sur l’essentiel. Avec 385 musiques on est là sur un contenu extrêmement généreux, mais les modes de jeu restent trop standards. On a le mode Quêtes en Série, le mode Niveau Musicaux pour jouer à tous nos morceaux, et enfin le mode Combat Multi qui nous permet de jouer jusqu’à 4 joueurs uniquement sur les musiques de type BMS. Le mode Chaos Shrine du premier opus, qui permettait de jouer à des pistes avec des notes générées aléatoirement est de nouveau aux abonnés absents. À noter qu’on déplore également la perte du gameplay tactile, le jeu se jouant exclusivement aux boutons. En même temps, utiliser ses doigts ou un gros stylet adapté à l’écran de la Switch nous aurait fait perdre en précision. On notera tout de même que le jeu conserve un large panel d’éléments paramétrable dans les options, ainsi qu’un lecteur de musiques pour les plus mélomanes.

Vient ensuite l’éternel débat, celui des DLC. Si on aurait pu penser qu’avec 385 pistes on était sûr de ne pas louper les musiques les plus emblématiques, voir que Zanarkand de Final Fantasy X est uniquement accessible aux possesseurs de la version Deluxe minimum a de quoi faire grincer des dents (il fallait bien un argument pour inciter à basculer sur une version supérieure). Pour ce qui est des DLC en eux-mêmes, Square Enix et le studio Indies Zero ont eu l’intelligence de proposer des pistes musicales d’autres licences. SaGa, LIVE A LIVE, NieR, Chrono Trigger, Octopath Traveler, nous aurons dans les prochains moins de quoi satisfaire nos oreilles et nos petits doigts pour prolonger cette expérience comme nous l’entendrons.

Nous terminerons finalement avec la partie technique du jeu. Style chibi oblige, on reste sur un minimaliste visuel totalement assumé, et pourtant cela n’a pas empêché les développeurs de nous proposer une myriade d’arrière-plans, ainsi que des personnages et monstres variés et colorés. Jouant sur téléviseur avec une barre de son, j’ai été étonné de voir que l’absence de décalage de timing avec la musique (cela est doublement soulageant, car l’option de recalibrage dans les menus n’est pas très intuitive). Seul bémol en mode salon, le défilement des notes a tendance à très légèrement saccadé quand un gros monstre fait son apparition lors des BMS et FMS. Heureusement rien de méchant. Autre point important, l’intégralité du jeu est sous-titré en français. Enfin, et c’est une nouvelle qui fera plaisir aux streamers et Youtubers, des règles de streaming ont été mises en place pour permettre aux vidéastes de jouer et de partager leurs parties sur le net sans que toutes les pistes musicales ne soient coupées au montage pour des raisons de droit d’auteur. Tout est expliqué dans les paramètres, section Règles de streaming.

9
Theatrhythm Final Bar Line est ce qui se fait de mieux sur console à l’heure actuelle pour ce qui est de (re)découvrir les musiques les plus mémorables qu’une licence aussi prestigieuse que Final Fantasy. Si l’on pestera sur le fait que certaines musiques ne sont dispo que dans l’édition Deluxe, ou sur l’absence d’un mode Chaos Shrine, le titre est suffisamment généreux pour satisfaire les amoureux de jeux de rythme. Sans compter que de nombreux DLC nous permettant de découvrir d’autres licences de Square Enix viendront fleurir le catalogue déjà conséquent du jeu. Un titre à recommander à 100% aux amateurs du genre.

  • 385 musiques dans la version de base
  • De FF à FF XV en passant par tous les spin-off, tout le monde est là
  • Un style graphique unique et attachant
  • 4 modes de difficulté pour tous les joueurs
  • Enormément de collectibles
  • Des DLC cette fois réservés aux autres licences de Square Enix
  • Possibilité de jouer à deux en local
  • Une démo très complète disponible pour essayer le titre
  • Zanarkand (FF X) uniquement sur la version Deluxe
  • De (très) légères saccades à de rares occasions en mode salon
  • Le mode Chaos Shrine une nouvelle fois absent