Créé par les finnois d’Improx Games, The Last Cube se vend comme un jeu d’énigmes en 3D dans des environnements colorés et diversifiés. Sorti discrètement le 10 mars dernier, il mérite pourtant que nous y accordions un test afin de déterminer si les férus d’énigmes y trouveront leur compte ou non.
Un cube avec la tête au carré
Sur une planète cubique en perdition au fin fond du cosmos, un cube est fabriqué dans l’espoir de remettre le monde à la normale, c’est ce cube que l’on incarne. Le jeu se contente de nous donner deux indications basiques pour indiquer comment avancer et déplacer la caméra, tout le reste s’apprend par le game-design. Par exemple, comme on voit une plaque avec un « X » au sol donc on se dirige instinctivement dans cette direction et on voit que le « X » s’imprime sur une des faces du cube. Puis, on voit une case en surbrillance avec le « X » donc là aussi, on devine que cette forme doit se mettre dessus, mais heureusement, le jeu nous propose de l’aide afin qu’on oriente notre cube dans la bonne direction.
Le tutoriel enchaîne ainsi avec d’autres formes et d’autres tampons pour que nous puissions maîtriser facilement le jeu. Si cela paraît simple au début, il faut se creuser la tête rapidement, d’abord pour orienter le cube correctement sur les cases, puis pour traverser les obstacles et trouver le bon chemin. Activer une case permet d’actionner des plateformes ou d’ouvrir des portes, ce qui donne à The Last Cube un très bon mélange entre énigme et plateforme.
En plus des objectifs principaux, il y a même quelques petites énigmes à résoudre comme détruire des rochers bien rangés ou allumer des lumières. En les réussissant, on gagne des bonus qui nous racontent des histoires sur le monde dans lequel on évolue, souvent avec humour. On a droit à des phrases telles que « Un sondage auprès de 200 cubes a révélé que foncer dans une caisse destructible donne un niveau de satisfaction de 9/10, voire 10/10 si le cube contient une surprise. Une fois un niveau terminé, on peut le recommencer pour réussir un défi secondaire (éviter d’avancer dans l’eau, finir en un certain temps…).
Le tout se déroule dans une ambiance très épurée et apaisante tout en étant intrigante. Chose rare à noter dans un jeu de réflexion, on retrouve des effets de mise en scène comme au début de la vallée de la création où on avance dans un couloir sans énigme avant de déboucher à l’extérieur sur un panorama. On voit même des cubes similaires au notre en-dehors du plateau de jeu et qui semblent décédés, nous faisant comprendre que nous ne sommes pas les premiers à essayer d’accomplir cette quête.
Le pouvoir des tampons
L’élément central du gameplay tourne autour des tampons que notre cube peut imprimer sur ses faces. Chaque nouveau monde exploré est l’occasion de découvrir un nouveau tampon qui, en plus d’activer des cases, confère quelques pouvoirs lorsqu’ils sont orientés vers le haut. Ainsi, avec le tampon « X » bleu, on peut faire pivoter notre cube, ce qui s’avère pratique pour orienter correctement d’autres tampons. Le tampon « O » rouge crée des petites plateformes mais en descendant, ce qui permet de franchir certains ravins pour peu que l’arrivée soit moins haute que le départ. Ou encore, le tampon « I » jaune permet d’avancer de plusieurs cases devant soi sans tourner sur nous-même, idéal pour franchir des tunnels étroits.
Quand on a un ou deux tampons dans un niveau, la difficulté est largement surmontable, mais dès l’instant où on doit en gérer davantage, ça se complique puisqu’il faut gérer leurs pouvoirs respectifs. Par exemple, dans le troisième niveau, on a un bouton bleu qu’on doit actionner avec un tampon bleu pour faire baisser temporairement une plateforme afin qu’on puisse grimper. Le hic, c’est que le délai imparti est très court, du coup il faut préparer un deuxième tampon, jaune cette fois, afin qu’on puisse se déplacer rapidement.
Outre les tampons, le jeu se révèle inventif sur d’autres mécanismes comme les cases d’eau, celles-ci effacent les tampons sur les faces qui touchent le sol, ou les lasers qui doivent être projetés contre des cibles grâce une fois encore aux tampons. On croise même d’autres cubes qui tournent en rond et qui ne font rien de méchant, ils peuvent nous rendre service car on peut leur imprimer dessus nos tampons pour les récupérer plus loin. Ainsi, grâce à eux, on peut franchir un effaceur, récupérer un tampon, l’imprimer sur ces cubes baladeurs, puis retraverser l’effaceur avant de récupérer le tampon.