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The Cruel King and the Great Hero

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The Cruel King and the Great Hero

Par ggvanrom - Le 19/03/2022 à 08:00

C’est en 2019 que Nippon Ichi Software avait surpris son public avec la sortie de The Liar Princess and the Blind Prince et son esthétique de conte pour enfant. 2022, les développeurs nous proposent de découvrir The Cruel King and the Great Hero, affichant une patte graphique similaire, mais troquant les énigmes par un univers J-RPG. Formule gagnante ? La réponse ci-dessous.

il était une fois un roi dragon et une apprentie héroïne

The Cruel King and the Great Hero nous plonge dans un monde magique qui fut autrefois en proie à un terrible roi démon. Alors que ce dernier semait le chaos, un héros valeureux réussit à mettre fin aux agissements de ce dernier. Ce fameux héros n’est autre que le père de Yuu, l’héroïne de notre histoire. Enfant humaine, Yuu est entourée de nombreux monstres amicaux, et est sous l’égide du Roi Dragon, son autre papa l’ayant recueilli après la mort du héros.

Alors que Yuu fait sa vie au sein de sa famille de monstres, elle est émerveillée chaque soir par les récits du héros que lui raconte le Roi Dragon. Pour Yuu c’est une évidence, elle veut devenir un grand héros, et le Roi Dragon compte faire tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider à atteindre son rêve, quitte à devoir mourir. Car oui, le terrible Roi Démon cité dans ses récits du soir n’est autre que le Roi Dragon lui-même, une vérité qu’ignore notre jeune protagoniste.

Dans sa formation de héros, Yuu visitera les alentours de la montagne du dragon, à commencer par un village de monstres. Elle y rencontrera des personnages haut en couleurs, et devra, dans le cadre de sa formation, répondre aux requêtes des habitants jusqu’à pouvoir devenir ce qu’elle à toujours souhaité. Mais comment réagira-t’elle lorsqu’elle se retrouvera face à son père adoptif ? Pour découvrir cette très belle histoire, nous vous laissons jouer au jeu par vous-même.



Un monde magnifique, mais assez lent

L'ensemble du jeu est narré par une voix-off s’occupant de conter et de doubler les différents protagonistes de l’histoire. Proposant un doublage japonais de très bonne qualité, on retrouve effectivement cette mise en scène de conte narré à un enfant. L’histoire se déroulant sur quelques jours, nous allons suivre Yuu dans son périple pour devenir un grand héros. Pour ce faire, elle va devoir comme tout héros qui se respecte venir en aide aux monstres et humains qu’elle croisera dans le village des monstres et ses alentours. Chacune de ses quêtes permettra de faire avancer l’histoire, de rencontrer de nouveaux personnages qui accompagneront Yuu, et de découvrir quelques secrets cachés dans les environnements.

Les zones principales du jeu sont connectées par un point central : le village des monstres. Les chemins ainsi que les différentes zones sont une succession de tableaux connectés entre eux, débouchant vers de nouvelles zones et des endroits impossibles à accéder sans avoir le compagnon ou le pouvoir adéquat. Une mécanique très « metroidvania », mais qui reste problématique au niveau de la lenteur de sa progression. Yuu est assez lente dans ses déplacements, et les combats se déclenchant de manière aléatoire ne sont certes pas invasifs, mais tendent à ralentir la progression. Heureusement pour accélérer l’action, NIS a pensé à ajouter un système de téléportation par le biais des fontaines enchantées, mais aussi un petit sprint à Yuu quand elle traverse des zones où son niveau est supérieur à ceux des ennemis rencontrés.

Des combats simplifiés, mais pas simples pour autant

Très tôt dans le jeu, les bases des combats nous sont rapidement expliquées. Les rencontres hors boss se déclenchent de manière aléatoire. Une fois le combat enclenché, vous devrez choisir entre une attaque standard, une compétence, une garde, un objet ou encore la fuite. Si les ennemis pourront vous affronter seuls ou en groupe, votre équipe quant à elle sera toujours limitée au nombre de deux combattants, ce qui risque de faire traîner certains combats lorsque vous affrontez 5 ou 6 monstres.

La clé dans les combats réside dans les techniques. A chaque tour, vous gagnez une étoile nécessaire au déclenchement des techniques. Et si vous vous mettez en posture défensive, vous en gagnerez deux. Pouvant aller du buff à une attaque à large zone d’effet, chaque compétence aura un coût précis. Il vous faudra alors faire attention à bien jongler entre attaque simple, défense et capacités pour pouvoir envoyer vos adversaires au tapis le plus rapidement possible. 

En plus des objets, vous aurez aussi la possibilité d’équiper une arme, une armure, et deux accessoires. Si vous pouvez acheter une partie de ces objets en boutiques, les items les plus intéressants se débusqueront dans des coffres cachés à l’abri des regards, ou en récompense des quêtes secondaires. Il ne tient qu’à vous de faire le nécessaire pour trouver les objets les plus puissants. Point négatif, si Yu est un personnage que l’on contrôle durant toute l’aventure, ce n’est pas le cas de ses autres compagnons. Ces derniers arriveront avec un niveau plus faible que Yuu dans l’équipe, et vous pousseront à faire quelques sessions de levelling. Le pire étant Flora qui possède un niveau à un chiffre alors que nous sommes au niveau 20 et que les monstres tapent comme des forains à ce moment du jeu.

Savoir faire preuve de gentillesse

Outre la quête principale, Yuu va être régulièrement sollicités par les PNJ entre chaque chapitre. Elle aura ainsi l’occasion de rencontrer les différents personnages, d’apprendre leur histoire, et de les aider parfois sur plusieurs chapitres. Ces quêtes annexes se résument la plupart du temps à aller récupérer un objet à un endroit précis, ou à farmer des matériaux sur des monstres, parfois dans des zones dont le niveau des monstres est supérieur au vôtre. Si les points de téléportation facilitent les déplacements, il faut admettre que là encore on retrouvera cette sensation de lenteur de progression, mais on fait les quêtes en se disant « si je ne les fait pas maintenant, je ne voudrais pas les faire plus tard ».

Comme expliqué plus tôt, ces quêtes permettront de développer l’histoire de certains personnages, et surtout, de débloquer des récompenses intéressantes. En plus de cela, on obtient des points de gentillesse à dépenser dans le menu collection, et qui permettent de débloquer des illustrations et croquis du jeu, de ses balbutiements jusqu’au rendu final. A noter qu’à un certain stade, vous pourrez être bloqué pour faire des quêtes à cause de chemins infranchissables, mais rassurez-vous en progressant dans l’histoire principale vous pourrez les débloquer.



Un conte illustré de toute beauté 

Si les équipes de NIS avaient su nous charmer avec le rendu graphique de The Liar Princess and the Blind Prince, il faut avouer que la magie opère toujours autant avec The Cruel King and the Great Hero. Les décors et personnages esquissés à la main sont de toute beauté, la mise en scène toujours juste, et les personnages attachants. Le tout est accompagné d’une OST qui sait accompagner les moments joyeux, comme les plus tristes, avec quelques petites idées appréciables pour certains passages que nous préférons taire pour vous laisser le plaisir de la découverte. A noter que l’aventure vous tiendra en haleine entre 15 et 20 heures en fonction de votre degré d’accomplissement des quêtes secondaires.

S’agissant d’un « petit » titre de NIS, il fallait se douter que le français ne serait pas au programme. Heureusement l’anglais employé reste très simple et accessible avec un minimum de connaissances, et que dire du personnage de Yuu qui va nous fait passer des rires aux larmes avec ses différentes expressions faciales, et les péripéties qu’elle va vivre. L’autre petit plus de la mise en scène concerne cette relation unique qu’entretien Yuu avec le Roi Dragon. Ne pouvant s’empêcher de garder un œil sur sa protégée, on l’apercevra se faufilant dans le décor en arrière-plan pour surveiller la petite, et il sera même là pour détruire des obstacles ou enflammer l’épée de Yuu pour déclencher une technique spéciale, et ce en totale synchronisation avec l’apprentie héros pour lui faire croire que c’est son pouvoir à elle. Décidément, voilà un papa draconique très protecteur.


Retrouvez le barème des notes des tests de Nintendo-Master 

7.5
Que dire à part que The Cruel King and the Great Hero est un concentré de tendresse ? Le titre arrive à charmer les plus jeunes comme les plus vieux avec son aspect graphique unique, et cette réelle complicité qui lie Yuu au Roi Dragon et à ses camarades, le tout sublimé par cette voix off douce et apaisante. Avec une durée de vie convenable, on pourra tout de même lui reprocher un rythme assez lent, de rares micro-freezes en mode portable, et un manque de diversité dans le bestiaire ou sur les pistes musicales qui se répètent un peu trop. Si vous parvenez à faire fi de ces défauts, l’histoire n’en reste pas moins agréable à suivre manette en main. 

  • Une patte artistique qui fait mouche
  • Une bande-son dépaysante
  • Des personnages attachants
  • Un gameplay simplifié
  • Un bon nombre de quêtes secondaires
  • Une voix-off douce et chaleureuse
  • La partie Collection et les Badges à récupérer
  • Yuu est assez lente dans ses déplacements
  • Les nombreux allers-retours malgré les points de téléportation
  • Un bestiaire peu varié
  • Des combats vite répétitifs