Annoncé comme un jeu d’un nouveau genre, Tandem : A Tale of Shadows était attendu pour son concept original : permettre au joueur de jongler entre deux personnages pour pouvoir avancer à travers les chapitres. Mais est-ce que ce concept est suffisamment bien mis en valeur dans le jeu ? La réponse ci-dessous
Une histoire mystérieuse
L'histoire de Tandem: A Tale of Shadows n'est pas très précise de par le manque de dialogues, mais elle n’en reste pas moins prenante. Le jeu nous propulse ainsi dans un univers sombre, digne des œuvres de Jules Verne, Conan Doyle ou Tim Burton. Emma est une jeune fille déterminée à résoudre le mystère de la disparition de Thomas Kane, et sera aidée par Fenton, un petit ours en peluche plutôt attachant. Lorsque l’on progresse dans l’histoire, on découvre ainsi plusieurs cinématiques sur l’avancée de l’enquête de nos deux amis. Encore mieux : Il est possible de trouver des indices supplémentaires en trouvant les « salles secrètes » dans certains lieux.
Un style de gameplay innovant, mais imparfait
Monochrome Paris a voulu innover avec un concept plutôt plaisant : Utiliser deux personnages (Emma et Fenton) et leurs capacités distinctes pour pouvoir progresser ensemble. Si Emma peut courir et utiliser les clés, Fenton peut sauter et marcher sur l’ombre produite par Emma. C’est notamment cet aspect que le studio a voulu mettre en avant. Il faudra donc passer plusieurs fois d’un personnage à l’autre pour débloquer certains passages et terminer les 45 niveaux. Les jeux de lumières et notamment le contrôle des ombres produites par Emma (accentué par la vue du dessus lors du contrôle de la jeune fille) seront donc essentiels pour que Fenton puisse franchir les obstacles.
Attention, il faudra toutefois de la précision car Fenton ne peut pas être dans l’ombre d’Emma (mais uniquement passer sur celle-ci), ce qui varie parfois de quelques coups de joysticks. Puzzle et plateformes seront donc réunis, à travers différents mécanismes spécifiques selon les chapitres (pousser une caisse, éviter des araignées, blobs, liquide…). L’idée est donc bien pensée, et fait encore plus réfléchir le joueur qu’un jeu de puzzle « classique ». Mais bien sûr, la difficulté devient progressive, ce qui permet de prendre la main sur les capacités d’Emma et Fenton avant de devoir se creuser la tête sur les différents mécanismes.
Avec un gameplay axé sur l'utilisation de deux personnages aux pouvoirs opposés, mais complémentaires, on aurait logiquement pensé qu'un mode coopératif serait de mise pour jouer au titre à la manière du jeu It Takes Two de Hazelight. Hélas le titre est exclusivement solo, un choix étonnant et qui aurait pu faire grand bien au jeu, d'autant plus que la durée de vie n'excédant pas les cinq heures se veut relativement faible.
Un univers sombre et particulier
Si les graphismes semblent fortement inspirés de l’univers de Tim Burton, autant par les personnages, que par l’ambiance sombre et légèrement « creepy », ils ne sont pas suffisamment détaillés. Un bel univers lumineux et sombre à la fois, avec des décors variés et bien pensés, mais aux finitions assez disgracieuses qui se feront rapidement remarquées lorsque l’écran se focalisera sur Emma. Les jeux de lumières sont très présents, ce qui est en soit appréciable, mais les graphismes auraient pu être plus précis et moins « cubiques » comme cela est le cas par moment. Concernant les musiques, elles correspondent totalement à l’ambiance, et sont accompagnées de bruitages différents selon les décors et mécanismes, ce qui facilite l’immersion du joueur. Ces fameux bruitages donnent d’ailleurs parfois des indices sur ce qu’il faut utiliser pour débloquer la situation, nous rendant ainsi encore plus attentif à ce qui nous entoure (ou plutôt ce qui entoure nos chers amis).
