Nintendo Switch

Shinorubi

Test Switch

Shinorubi

Par ggvanrom - Le 13/01 à 18:30

Si l’on pourrait croire le genre shoot’em up réservé aux développeurs japonais depuis quelques années, le studio français  : Last Boss 88 compte bien se payer une part du gâteau avec son premier titre Shinorubi. Proposant un univers coloré et nerveux, est-ce que ce jeu arrivera à tenir la distance face à ses principaux concurrents ?

À BAÄA les despotes !

Etant un Shoot’em up avant tout, Shinorubi a tout le même droit à un petit scénario histoire de nous mettre en situation. L’introduction met en avant la famille BAÄA règne en despote sur la planète SHINORUBI. Parti en guerre à travers l’espace, le roi R.LOYD III et ses fils ont laissé la planète au soin de la fille Nemesis et 5 généraux. C’est dans ce contexte qu’une alliance unique de 8 mercenaires se créé pour tenter de renverser le pouvoir en place pour ramener la paix sur la planète. Ce sont donc 8 vaisseaux que nous allons avoir le plaisir de contrôler dans une succession de stages pour arriver jusqu’à Nemesis.



Combat très rapproché

La première chose qui choque lorsqu’on lance le jeu est le choix des développeurs sur le gameplay, et surtout la caméra du jeu. Se présentant comme un shoot’em up de type Bullet Hell où les joueurs doivent passer à travers des déluges de balles, les développeurs ont fait le choix d’un jeu à scrolling à défilement vertical se déroulant sur l’ensemble de l’écran. Le deuxième élément qui chose est la taille du sprite de notre vaisseau et des satellites d’armement. Nous prenons une place considérable à l’écran, et certains équipements de vaisseaux font que l’on balaye la majeure partie de l’écran sans difficulté. Le but sera bien sûr d’éliminer un maximum d’ennemis pour engranger des étoiles qui feront grimper votre score. 

Le jeu propose tout de même 3 types d’actions. Le tir élargi, le tir concentré, et les bombes pour se sortir d’une situation périlleuse. L’action se déroule sur un total de 5 stages, avec à chaque fois un boss à la clé, dont certains peuvent occuper jusqu’à 2/3 de l’écran. Pour permettre l’accessibilité au genre à un maximum de personnes, 5 modes de difficulté sont proposés aux joueurs. Lorsque votre barre de charge FEVER est pleine, elle se déclenche automatiquement pour annuler les tirs ennemis à l'écran et améliorer vos points. Les effets secondaires sont un armement boosté et des étoiles bonus améliorées lorsque vous détruisez vos ennemis.

Si le mode classique peut se boucler en moins d’une heure pour les habitués du genre, le jeu offre heureusement une multitude d’autres modes. On aura ainsi accès au mode Boss Rush, et au mode Caravane demandant d’atteindre le meilleur score possible en un temps délimité. On a également le droit à des modes dits arrangés qui nuancent le gameplay. Le mode Scratch nous offrira un bonus en frôlant les balles adverses, Pink Pig vous demandera d’attraper les cochons en vol. De quoi permettre de revenir sur le jeu à plusieurs reprises en évitant un côté trop répétitif.

Un bazar planétaire

Si le fait d’avoir 8 vaisseaux différents et 8 types d’armements dédiés permet une petite variation du gameplay, j’avoue ne pas être fan du système de scrolling mis en place. Une action aussi rapprochée pour un shoot’em up est assez déstabilisante, sans compter que cela donne lieu au passage à quelques soucis de lecture. Ce n’est pas rare de se prendre une balle perdue dans le mélange de tir et de déplacement adverses.

L’autre éléments assez dérangeant se fait ressentir au niveau des ennemis qui se confondent avec l’arrière-plan. Les 5 stages n’étant pas particulièrement variés (ni le bestiaire d’ailleurs), on se retrouve souvent à confondre architecture et ennemis lors du défilement. Vous me direz que c’est un faux problème puisque l’on balaye la plupart du temps l’ensemble du champ de vision, mais confondre éléments de décors et objets potentiellement mortel peut rapidement être punitif, surtout dans les modes de difficulté les plus élevés. Il est dommage également de noter l’absence d’un mode coopératif, ou encore un classement online (Sur Nintendo Switch on ne voir que les meilleurs scores locaux à l’heure actuelle).

6
Si Shinorubi est une nouvelle opportunité de faire découvrir au public occidental le genre si punitif du Bullet Hell, le jeu de Last Boss 88 a de quoi déstabiliser, à commencer par son affichage 16:9 à défilement vertical. Sur télé ou en mode portable, l’action devient rapidement illisible, ce qui a de quoi frustrer dans un genre de jeu où la précision est de mise. On se consolera avec les modes de jeu supplémentaires, mais sans classement online à disposition, faire le meilleur score possible dans chaque mode perd rapidement son intérêt sur cette version Nintendo Switch.

  • 8 vaisseaux aux armements différents
  • C'est coloré et fluide
  • Plusieurs modes de jeu pour diversifier l'action
  • 5 modes de difficulté
  • L'action est rapidement illisible
  • 5 Stages c'est peu
  • Le Scrolling vertical en 16:9 avec caméra rapprochée, une fausse bonne idée
  • Pas de classement online