Nintendo Switch

Shantae and the Seven Sirens

Test Switch

Shantae and the Seven Sirens

Par ggvanrom - Le 09/06/2020 à 09:00

Cinquième épisode de la licence phare de WayForward, Shantae and the Seven Sirens est enfin disponible sur Nintendo Switch. Le studio souhaitant conserver l’aspect plateforme 2D pour ce nouvel opus, est-ce que la formule marche toujours aussi bien depuis 2002, date de parution du tout premier épisode ? La réponse de suite dans notre test.

Shantae, dansez, et disparaissez !

Qu’il est difficile pour Shantae de maintenir l’ordre sur la petite île de Scuttle Town. Déjouant les mauvais plans de la pirate Risky Boots à longueur d’épisodes, la demi-génie et ses amis décident de s’offrir des vacances bien méritéee sur l’île balnéaire de Paradise Island. Arrivée dans la ville d’Arena Town, Shantae fera la connaissance de 5 autres demi-génies, et elles sont toutes invitées à participer à un grand spectacle pour mettre en avant ces êtres si particuliers.

Hélas lors de la représentation, Harmony, Vera, Plink, Zapple et Raiponse vont mystérieusement disparaitre lors de leur représentation, laissant seulement Shantae sur scène. Cette dernière bien décidée à retrouver ses nouvelles amies décide de partir à la recherche de ces dernières en allant explorer la cité engloutit, là où résident de mystérieuses créatures qui enlèvent les gens la nuit tombée, les « Seven Sirens », traduit en français par… les Sept Ensorceleuses ?!? 

Sous l’océan

À la manière d’un monde de la licence Metroid, Paradise Island est un immense labyrinthe dont la plupart des accès vous seront interdits tant que Shantae n’aura pas les pouvoirs nécessaires. L’évolution reste identique à ce qu’on a pu voir par le passé : Tandis que la partie émergée de l’île abrite essentiellement divers villages et autres secrets, la partie submergée quant à elle vous proposera d’explorer diverses zones aux thématiques différentes, chacune proposant un donjon à explorer, ainsi qu’un boss à éliminer. En matière d’exploration ce cinquième opus est revenu aux origines de la licence puisque l’intégralité du terrain de jeu est interconnecté.

Dans chaque zone, Shantae fera l’acquisition de 2 pouvoirs : une magie de fusion qui permet de prendre des formes variées comme le Chargiton pour escalader les murs, et le Gastérotaupe pour creuser les surfaces molles. Et une fois les demi-génies secourues et le boss lié vaincu, vous pourrez apprendre des danses qui vous seront utiles à moult reprises comme la danse scruteuse qui révèle les choses invisibles, ou encore la danse rafraîchissante qui vous soignera et qui redonnera vie aux plantes.

La licence étant plutôt connue dans les nombreux allers-retours à effectuer durant les aventures de Shantae, j’ai l’impression dans cet épisode d’en avoir moins fait qu’à l’accoutumée, les téléporteurs aidant beaucoup pour l’occasion. Le level design quant à lui est une force de cet épisode, tant chaque nouvelle transformation nous offre de multiples possibilités d’exploration le long du jeu, nous faisant parfois oublier notre quête principale pour tenter de dénicher tous les secrets que nous réserve l’île

Une héroïne génie-ale

Outre les transformations surtout utiles pour l’exploration, Shantae devra apprendre à se défendre face à la multitude d’ennemis qui l’attendent. Pour cela, elle pourra compter sur les coups de fouet assénés par ses cheveux, ainsi qu’une batterie d’armes à acheter et améliorer dans les différentes boutiques comme le boomerang ou encore le lance flammes. Pour cela, il vous faudra des gemmes que vous récupérerez dans des pots disséminés un peu partout ainsi que sur les dépouilles ennemies. Attention cependant, votre bourse est limitée à 999 gemmes.

Nouveauté de cet épisode, il vous sera également possible d’acquérir des cartes de monstre en éliminant ces derniers lors de votre périple. Ce faisant, vous pourrez bénéficier jusqu’à 3 bonus supplémentaires en fonction des cartes équipées comme une amélioration de votre vitesse d’escalade, ou encore une régénération constante de votre jauge de magie, qui se vide lorsque vous dansez où consommez des sorts. Ces dernières poppant aléatoirement, il faudra parfois faire preuve de patience pour tenter de toutes les obtenir. Les plus rares quant à elles devront être échangées avec les PNJ contre des pépites d’or.

Pas spécialement difficiles à combattre, les ennemis lâcheront très souvent des objets pour régénérer PV et magie. Et les calmars à collectionner sont toujours présents pour vous permettre d’augmenter votre barre de vie une fois que vous en aurez au moins récupéré 4. Le point noir réside cependant au niveau du système de sauvegarde qui n’a pas changé depuis le début de la licence. Oubliez les sauvegardes auto, vous trouverez à plusieurs endroits de la carte un vieillard qui vous permettra d’enregistrer votre progression. Mais plus d’une personne risque de voir une ou plusieurs heures de jeu partir en fumée à cause d’une mauvaise gestion de la barre de santé, et d’un oubli de sauvegarde entre 2 donjons (j’en ai hélas fait les frais). Les boss quant à eux sont assez décevants au final. Si les sirènes ensorceleuses ont des looks et patterns différents, elles restent au final trop statiques. Les seules exceptions sont les multiples affrontements avec Risky Boots, ainsi que le boss final.

Une réalisation ensorcelante ?

Ce n’est pas nouveau, les derniers épisodes ne brillaient pas de par le niveau de traduction française proposée avec des fautes présentes trop souvent dans les dialogues. Dans Shantae and The Seven Sirens, outre le fait qu’il n’est jamais fait mention de sirènes dans le jeu, la traduction reste plutôt d’assez bonne facture, avec de rares erreurs glissées par-ci par-là ou des tutoiements et vouvoiements mal placés. Et puisqu’on en est dans les étrangetés, si l’opening demeure de très bonne facture, il n’en reste pas moins hors sujet vis-à-vis de l’histoire abordée dans cet épisode.

Côté technique, le passage à la HD opéré depuis Half-Genie Hero reste toujours aussi flatteur pour la rétine, avec des décors et chara-design entièrement en 2D et très colorés. Le tout accompagné par diverses cinématiques pour les présentations de boss et les évènements marquants de l’aventure. Si nous ne pouvons que saluer la qualité des animations en jeu, une petite faiblesse vient cependant se glisser dans les versions Switch. Si le jeu en version portable reste très fluide, une fois la console dockée, on assiste parfois à des chutes de framerate incompréhensibles comme devant l’entrée de Tree Town par exemple.

Pour ce qui est de la durée de vie, votre serviteur a fini l’aventure principale en un peu moins de 8h, avec 68% des collectibles trouvés. Si on reste dans la moyenne d’un épisode standard de la licence, le titre dispose aussi d’une grosse rejouabilité grâce à son mode New Game +, conférant à Shantae une force magique supplémentaire (ainsi qu’une nouvelle tenue) au détriment de sa défense. Sur le coup, vous verrez que les points de sauvegarde sembleront mettre un peu trop de temps avant de se montrer.

Enfin, impossible de ne pas parler du scénario et des dialogues en général. Si pour l'histoire on reste encore sur une formule très classique avec une Risky Boots qui semble planifier un énième mauvais tour, on apprécie toujours autant les nombreuses références à d’autres licences dans les dialogues, couplés aux nombreuses blagues et situations rocambolesques. On appréciera le pilot twist qui apparaît lors du dernier tiers du jeu, mais on pestera aussi sur l'absence d'informations supplémentaires sur les sirènes, notamment cette étrange fille homard qui s'amuse à suivre nos pérégrinations en arrière-plan.

 

8
Shantae and the Seven Sirens propose tous les bons points pour un épisode réussi : un nouvel environnement, un fonctionnement des danses et transformations simplifié, mais aussi un vaste terrain de jeu et un habillage 2D des plus percutants. Si cette version Switch souffre néanmoins de quelques faiblesses au niveau du framerate en mode salon, vous apprécierez à coup sûr les aventures de la demi-génie et les nombreux secrets que dissimule Paradise Island.

  • Le soin apporté au rendu 2D du jeu et des cinématiques
  • Un gameplay maitrisé
  • L'utilisation des danses et transformations simplifiée
  • Un vaste terrain de jeu dissimulant de nombreux secrets
  • L'humour et les clin d'œils toujours présents
  • Les cartes de monstre et les pouvoirs associés
  • Un mode New Game + pour les plus persévérants
  • Entre 8 et 12h de jeu pour finir une run
  • Une traduction française encore perfectible
  • Le mode salon qui affiche parfois des baisses de framerate
  • Des boss mous du genou
  • Des musiques moins percutantes qu'à l'accoutumée