Voilà un titre qui a fait beaucoup parler de lui en quelques jours après l’annonce de son retour sur Switch le 17 août 2023. Annoncé seulement une semaine avant son apparition sur l'eShop, il a divisé en quelques jours concernant sa potentielle qualité et son prix. Après avoir parcouru les terres de New Austin sur l’hybride de Nintendo, avons-nous été conquis par l’ouest fictif américain que nous propose ce portage ?
C’est ton siècle, ce n’est plus le mien
L’histoire est celle d’un certain John Marston, au passé de brigand et de hors-la-loi. Son passé trouble le poursuit alors que deux fédéraux l’obligent à se mettre à leur service afin de mettre la main sur son ancien partenaire, Bill Williamson. Après être descendu du train, John retrouve la trace de Bill, avec l’aide d’un local, qui est retranché dans un fort. Après quelques échanges peu joviaux, John se fait tirer dessus et est laissé pour mort. Une chance pour lui, une petite calèche passe par là et il est ramassé par deux personnes, fort heureusement bien intentionnées. Lorsqu’il reprend connaissance, il est accueilli par une femme de ranch dénommée Bonnie MacFarlain. Reconnaissant, John accepte de rendre service à cette personne qui lui a fait bénéficier d’un docteur.
Suite à cela, John fera la rencontre d’une pléthore de personnes avec lesquelles il devra composer afin de retrouver son ancien gang et enfin pouvoir rejoindre sa famille. Ainsi, il va devoir s’adonner à bon nombre de services ou missions demandant la plupart du temps de chatouiller la gâchette mais pas seulement. Il sera aussi nécessaire de passer de villes en villes, et même traverser la frontière sud côté Mexique. Les différents dialogues que le personnage aura feront très souvent écho à la situation de l’époque, à savoir ce qui oppose les hommes se disant “civilisés” et ceux étant des cow-boys, la politique du moment, l’estime des Mexicains, le traitement fait aux indiens, les mœurs, etc. A la manière d’un GTA, cela ressemble beaucoup à une satire de l’histoire américaine, comme GTA l’est pour la société, et ce n’est pas pour nous déplaire.
Quand on tire, on raconte pas sa vie
Red Dead Redemption s’articule entièrement en monde ouvert tout comme GTA mais sans être dans un environnement urbanisé, ici, ce sont les grands espaces qui vous attendent. Côté Gameplay, bien évidemment, ce seront les joutes faisant parler la poudre qui sont de mise. Il est donc possible de viser et de tirer. De plus, vous pouvez vous mettre à couvert derrière un objet ou un rocher, ce qui peut être plus que salvateur lorsque vous êtes face à nombre d’ennemis, ennemis qui feront d’ailleurs de même. En outre, une sorte de “Bullet Time” est disponible afin de ralentir le temps permettant alors de mieux toucher vos cibles. Sachez que vous pouvez dégainer et rengainer votre arme d’une simple pression de touche et il en est de même pour la recharger. Disposant peu à peu d’un arsenal varié, revolver, carabine, couteau, fusil double canon… Une roue des armes vous permet d’accéder à celle de votre choix facilement.
Il faut avouer que c’est un véritable plaisir que de plomber tout ce qui bouge et que ces moments sont très souvent grisants. Mais tout ne s’arrête pas à la gâchette. Bien évidemment, pour parcourir ces vastes contrées, il est nécessaire d’avoir une monture. Vous pourrez en acheter ou bien aller capturer celles vivant en liberté. Voilà une belle occasion de montrer votre adresse au lasso mais aussi dans le domptage de chevaux; gare à ne pas tomber ! En parlant d’achat, c’est l’occasion d’aborder les quelques services que vous trouverez en ville à savoir un magasin d’articles divers, une armurerie afin d'étoffer ou d'améliorer votre arsenal, un saloon, un bureau de shérif, et même des diligence afin de gagner du temps dans vos déplacements. Il est d’ailleurs aussi très plaisant de voir l’animation de chaque ville ou chaque personnage vaque à ses occupations.
Je te livre vivant ou mort, choisis
Outre l’histoire principale, ce sont différentes activités que vous pouvez réaliser. Celle qui nous vient de suite à l’esprit est celle des chasses à l’homme à savoir capturer des malfrats morts ou vifs, sachant que vifs, ils rapportent bien plus évidemment. Outre ces joyeusetés, vous pourrez venir en aide à quelques personnes au travers de services, racontant chacun une histoire annexe, mais permettant aussi de glaner quelques dollars en plus. Ces petites histoires sont parfois drôles, tristes ou même loufoques et viennent renforcer l’univers proposé par le soft. En outre, vous pouvez aussi vous adonner à des défis qui débloquent des bonus, mais aussi des tenues (tenues qui peuvent modifier vos aptitudes). Par exemple, chasser fait partie des défis, et au passage pourra aussi rapporter de l'argent en vendant des peaux par exemple. Il est aussi possible de jouer au botaniste en récoltant des plantes. Il y a de quoi faire, même chasser des trésors grâce à des cartes dédiées qu’il faut déchiffrer.
On rencontre quelques fois son destin (ou cauchemar) sur la route qu’on a prise pour l’éviter
Le titre intègre aussi le contenu additionnel Undead Nightmare. Celui-ci se déroule après les événements du jeu et plonge notre pauvre John au milieu des morts-vivants ! Sans trop rien dévoiler, dites vous que c’est surtout une revisite de la carte, brillamment exécutée, avec des nouvelles choses terrifiantes à faire et qui plus est scénarisée. Par exemple, il faudra délivrer certaines villes de l'invasion de zombie afin de bénéficier de ses services et d'y dormir par exemple. Ici aussi des défis et des missions annexes vous attendent. Par exemple, un homme vivant dans une cabane est persuadé que de grandes créatures poilues en veulent à sa vie, il faut lui en débarrasser. C’est un contenu supplémentaire riche et de qualité qui vous attend, parfait pour poursuivre l’expérience de jeu de manière originale.
Il y a deux sortes de gens, celui qui creuse et celui qui a le revolver
Un citation bien choisie pour une fin de test s’axant sur ce qui a surtout fait débat concernant l'arrivée de Red Dead Redemption en “simple” portage en 2023. Car oui, aucune amélioration n'est de mise, il est porté tel quel sur la machine de Nintendo. Et que dire ? Et bien ça tourne brillamment bien ! Tout est fluide autant en mode portable qu'en mode TV. Les personnages sont très bien modélisés, les textures sont très propres (hormis certaines dans le décor proche). Il y a même de quoi être impressionné par les modélisations des chevaux sur lesquels la musculature se dessine au gré des mouvements de la bête. Il n’y a rien à redire. Le titre prouve que la Switch peut faire tourner des opens world de qualité, de manière fluide et en adoptant tout autant un style réaliste.
Pour chipoter un peu malgré tout, on peut noter quelques traces d’aliasing sur certains modèles de décors type bâtiment à moyenne distance mais ça reste léger. De même, certains modèles affichent leur structure réelle (comme certains massifs) au fur et à mesure que l’on s’approche. Mais rien de bien méchant. Contrairement à beaucoup de portages, tout est net, aucune sensation de flou ou de downgrade. Alors certes, c’est un titre PS360 à la base, mais nous pouvons vous citer des jeux bien moins gourmands ayant ces travers en mode portage (et n'étant pas des open world de surcroît). Enfin, côté sonore, il n’y a rien à redire tant sur le plan musical qui colle parfaitement à l’ambiance western avec des compositions magistrales que les doublages, en VO certes, mais qui sont tout bonnement impeccables.
