Nintendo Switch

Ponpu

Test Switch

Ponpu

Par ggvanrom - Le 17/12/2020 à 08:00

Qu’il est loin le temps où nous jouions entre amis en local à la licence Bomberman, disparue des radars depuis plusieurs années avant de faire une brève réapparition en 2017. Tentant de surfer sur son genre unique, Purple Tree Studios a offert aux joueurs Nintendo Switch une expérience presque similaire répondant au nom de Ponpu, mettant en scène des... canards. Mais que vaut le jeu une fois en main ?

Les canards de l’espace

Même si l’histoire de Ponpu est des plus anecdotiques, cette dernière est là principalement pour présenter brièvement ses personnages. Messagers du Dieu-Canard créateur de toute chose, les Ponpus sont des canards alien chargés de sauver le monde du chaos en utilisant une myriade d’œufs explosifs. Un mode histoire solo est également de la partie, mais là aussi ce dernier sera surtout présent pour nous apprendre à manier les Ponpu et à maîtriser le gameplay du jeu. Avec 6 mondes composés chacun de 3 niveaux et d’un boss, compléter l’aventure ne vous prendra pas plus d’une poignée d’heures pour en voir le bout.

Un univers aguicheur

La première chose qui nous frappe lorsque l’on lance Ponpu, c’est son ambiance visuelle atypique. Réalisé intégralement en noir et blanc, rappelant un peu une ambiance à la Madworld, les seules couleurs qui apparaîtront en jeu seront les yeux des 4 Ponpu à incarner, et 2-3 éléments de gameplay en multijoueur (on y reviendra.) Si l’on aurait pu logiquement avoir peur que les environnements soient assez illisibles du fait de l’absence de couleurs, les détails sont suffisamment variés pour nous repérer. On pestera toutefois de tomber bêtement dans certains pièges comme des trappes cachées parce que nous aurons balayé l’écran des yeux trop rapidement.

Mais un gameplay ultra-rigide

Là où Ponpu enchaîne malheureusement les soucis, c’est sur son gameplay (beaucoup) trop rigide. Dès le menu principal, on le ressent en pressant les touches L et R, et constatant une sorte de mini-freeze. Concernant le gameplay, chaque canard peut se mouvoir dans 4 directions, lâcher un œuf explosif avec B, dasher avec X, créer un bouclier avec A, et utiliser un œuf spécial sélectionné en début de partie avec Y. Et à cela s’ajoute des spécificité comme la possibilité de repousser les œufs si l’on déclenche le bouclier au bon moment.

Si sur le papier cela sonne bien, les Ponpus sont en réalité extrêmement lourds à manier, et l’utilisation d’un joystick n’est clairement pas conseillé pour profiter du jeu. Il faut mieux privilégier les touches directionnelles du Joy-Con pour se diriger. Les ennemis du mode histoire à l’inverse des Ponpus sont beaucoup plus mobiles, rendant difficile la possibilité de les toucher avec une détonation. Enfin, il vous arrivera plus d’une fois de foncer contre un mur ou des pics parce que vous aurez l’impression que le jeu répond avec un micro-temps de décalage.

Un conflit de canards

Si on ne retiendra pas nécessairement Ponpu pour son mode Histoire, son principal intérêt réside bien sûr dans le mode multijoueur. Point positif à souligner, les parties se trouvent assez rapidement sur Nintendo Switch. 3 modes de jeu vous attendent, la chasse aux pièces où vous devrez récolter le maximum de pièce avant la fin du temps impartie. La bataille de peinture vous demandera de recouvrir un maximum de terrain des match en  2 VS 2. Et enfin, le mode Deathmatch est tout simplement une bataille ou le dernier survivant l’emporte. Chaque joueur incarnant un Ponpu, le gameplay est donc le même pour tous.

S'il faut bien applaudir la présence de ces trois modes de jeu, la hype n’a hélas pas pris avec moi, chaque session multijoueur me laissant sur ma faim, et me rappelant à la place les parties de Bomberman de mon enfance. La faute revenant toujours à ce gameplay trop lourd, couplé à quelques lags quand je joue en ligne, et ce, malgré une connexion filaire à la fibre.

 

6.5
Sur le papier, et en terme de contenu, Ponpu a bien des qualités, à commencer par son univers WTF et son style graphique propre. Malgré quelques bonnes idées du côté du gameplay, le tout est hélas trop rigide à prendre en main, ce qui pourra en décontenancer certains. Une expérience somme toute sympathique, mais qui nous rappellera surtout les parties de notre enfance sur le maître du genre : Bomberman.

  • Un univers graphique original
  • Les différents œufs explosifs
  • 3 modes multijoueur et un online plutôt fréquenté
  • Gameplay beaucoup trop rigide
  • Mode histoire très court