Quand un univers de RPG, représenté ici par Neptunia, rencontre celui d’un Beat Them All, à savoir Senran Kagura, cela donne un titre fan service mélangeant deux mondes bien distincts. Le titre est édité par Reef (pas le nôtre) Entertainement et est disponible depuis le 22 avril 2022. Optant avant tout pour le Beat Them All, ce mélange très féminin nous aura-t-il convaincu ?
Girl Power Ninja
Deux clans se font face afin de déterminer qui est le plus puissant entre les deux. Chacun est composé de quatre belles jeunes filles prêtes à en découdre pour prouver sa supériorité aux autres. Côté Neptunia, nous retrouvons donc Neptune, Noire, Blanc et vert alors que du côté de Senran, ce seront Asuka, Homura, Yumi et Miyabi. Mais leur rivalité sera très rapidement entravée par une puissance inconnue qui ne manquera pas de bouleverser le monde en envoyant démons, Yokaï et autres créatures mécaniques. Mettant alors cette rivalité de côté, elles décident de faire équipe et de repousser ensemble ces envahisseurs. Le groupe de huit filles sera rejoint plus tardivement par deux autres comparses qui sont inédites à chaque univers et qui ont été créées spécifiquement pour l’occasion.
L’art du Ninjutsu
Le système de combat est plutôt simple sur le papier puisque vous ne disposez que d’une touche d’attaque pour mettre à mal tous vos adversaires. En appuyant successivement sur la touche, vous déclenchez naturellement un combo. Ici pas d’attaque faible ou forte donc. En revanche, le gameplay s'étoffe au travers de ce que l’on appelle les Ninja Arts qui consomment une partie de votre jauge d’endurance. Ce sont des coups spéciaux qui peuvent se débloquer au fur et à mesure de votre progression. Il est possible d’en équiper quatre par personnage. Notez qu’un nouvel art sera disponible par tranche de dix niveaux, ce sera donc à vous de choisir les arts afin d'être efficace. De plus, vous disposez d’une esquive afin d’éviter les attaques ennemies, mais elle ne sera pas toujours évidente à placer. En effet, il est parfois compliqué de la déclencher durant un combo. On regrette tout de même un manque de dynamisme par moment.
Autre point faisant partie du gameplay, le Fury Kazan. C’est une sorte de burst que vous pouvez lancer jusqu'à cinq fois au cours d’une mission. Là encore, il en existe quatre (décidément, ce nombre est au cœur du soft) et chacun est lié à un élément. Par exemple, la forêt permet de régénérer vos points de vie alors que le feu augmentera votre puissance d’attaque. Durant ce burst, votre personnage changera d’ailleurs de couleur. Il est aussi possible de bloquer les attaques, ce qui en soit peut paraître anodin, mais ce sera plus que vital contre les boss. Un blocage bien timé permet de ne subir aucun dégât. Sachez qu’il est possible d’équiper votre personnage avec quatre objets : Shuriken, Kunaï et deux objets de statistiques. Par conséquent, il est donc possible de lancer les shurikens ainsi que les kunaïs durant votre mission (ceux-ci pourront avoir des effets différents comme le type poison). Enfin, pour terminer sur la construction du personnage, il sera possible de placer des "Spirit Gems” sur chacun de vos personnages afin de booster leurs attributs : attaque, défense, etc.
De belles plantes
Comme nous le savons avec la série Senran, ils misent aussi sur la beauté des jeunes filles et leurs formes exagérément généreuses. Le titre est-il à la hauteur en termes d’esthétique pour autant ? Disons que c’est mi-figue mi-raisin. Le titre tourne très bien certes et les personnages sont d’ailleurs très bien modélisés. En revanche, les décors ne sont pas folichons. Rien de dramatique niveau textures, mais nous constatons plutôt un level-design peu inspiré qui se compose quasiment que de couloirs et une réalisation quelque peu simpliste. Rien n’est animé et ça manque de vie globalement dans les décors. Concernant la mise en scène, nous n’avons que des images fixes et compte tenu de la longueur de certains échanges, certes doublés en Japonais mais uniquement traduits en anglais, cela ne permet pas de rester accroché à l’intrigue. Ceci dit, comme souvent, le scénario dans un jeu fan-service n’est pas le point fort.
Côté sonore, les musiques nous portent relativement bien dans l’action mais ne seront pas mémorables pour autant. Les dialogues, comme précisé juste au-dessus, sont donc en Japonais et demeurent de bonne qualité. Nous retiendrons aussi un mode durant lequel vous pouvez méditer avec l’une des jeunes filles sur une pêche géante. Ce mini jeu vous demande de rester en équilibre durant le temps imparti. En cas de réussite, vous aurez droit à un boost de PV pour les prochaines missions. Le post-game est un poil timide et le jeu nous a semblé un peu court. Il ne comporte qu’une dizaine de chapitres (comptez une mission clé par chapitre) et des dizaines de missions annexes. Cela devient vite redondant, d’autant plus que le titre manque cruellement de variété au niveau des ennemis (beaucoup de color swap). Enfin, sachez qu’une petite galerie est disponible reprenant quelques artworks utilisés durant l’histoire.
