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MotoGP 22

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MotoGP 22

Par Lotario - Le 24/05/2022 à 13:00

C’est devenu une habitude, Milestone nous invite de nouveau à brûler le bitume sur deux roues avec la licence MotoGP. C’est cette fois l’édition 2022 que nous avons eu entre les mains. Cette simulation devenant le standard de cette discipline, la nouvelle mouture 2022 se montre-t-elle digne d’intérêt avec son nouveau mode de jeu ?

Devenez la légende

Nul doute au fait qu’il n’y a pas de mode histoire. Cependant, comme toute bonne simulation qui se respecte, vous avez la possibilité de vous lancer dans un mode carrière. Comme pour les opus précédents, il se veut complet à souhait. Les habitués de la série se sentiront en terrain connu tant le mode carrière innove peu. Mais est-ce un mal ? Et bien non. Ce mode était excellent et il le reste. Les personnes découvrant la série ressentiront un réel plaisir quant à la montée de son motard dans les différentes catégories. Il est possible au moment de débuter sa carrière de choisir la catégorie dans laquelle commencer. On ne saura vous inciter à démarrer dans la plus petite catégorie afin d’accéder au fur et à mesure à la catégorie MotoGP et ainsi accéder à la plus haute marche du podium.

Dans un premier temps, il faut choisir une écurie pour laquelle courir. Une fois au service de cette écurie, il faudra réaliser mes résultats attendus comme accéder à une certaine place au minimum. De plus, il sera important de contribuer auprès du département recherche et développement. Il vous sera demandé de réussir certains objectifs. Cela peut aller de terminer un tour d’essai avec une trajectoire idéale ou encore réaliser un bon temps lors des séances de qualification. Une fois ces objectifs remplis, vous glanez des points de recherches forts utiles pour améliorer votre machine. De plus, en fonction de vos performances, vous obtiendrez aussi des points de renommée. Plus vous en aurez, plus vous pourrez recruter des agents efficaces. D'ailleurs, en sus de devenir pilote, il est même possible de prendre les rênes d’une écurie. Le mode carrière offre ainsi de nombreuses possibilités et de grandes perspectives.

Dompter sa monture sinon rien

Ce qui est le centre névralgique d'une simulation, c’est son gameplay. Et sur ce point, Milestone n’a pas fait les choses à moitié. Le comportement de la machine est tout bonnement incroyable. Avec le temps, on en ressent son équilibre et toutes ses limites. Il est donc primordial de bien maîtriser l’art du pilotage. C'est ainsi qu’au lancement du jeu, un tutoriel vous est proposé. Un bon conseil, suivez-le. En effet, il vous apprendra à mieux choisir vos trajectoires mais pas uniquement. La section avancée vous permet de découvrir toutes les subtilités du gameplay sans lesquelles vous pourrez rencontrer soit des difficultés, soit passer à côté de tout l’aspect simulation. De nombreux réglages existent dont les aides au pilotage et suivant le degré des aides choisies, l’aspect simulation peut bien évidemment être revu à la baisse. C’est bien évidemment optionnel et cela peut permettre aux néophytes des deux roues de commencer avec moins de contraintes. Notez aussi qu'un mode MotoGP Académie vous est proposé et vous incite à travailler certains segments de pistes (idéal pour maîtriser les différentes pistes)

Passons justement aux détails qui composent le comportement de la machine justement. La grande nouveauté réside ici dans la gestion de l’électronique. Par exemple, vous pouvez agir sur la consommation de la machine, ce qui aura pour conséquence d’avoir un impact sur la puissance de celle-ci. De la même manière, il y a la possibilité de gérer son frein moteur. L’aspect simulation est donc poussé à son maximum pour des sensations toujours réalistes. Ainsi, il est très plaisant d’activer de plus en plus d’options à gérer soit même afin de devenir de plus en plus performant. On se surprend à maîtriser de mieux en mieux la machine du fait de progresser en termes de pilotage. Le freinage est justement au cœur de la maîtrise puisque l’anticipation reste le maître-mot. Il est plus que mal avisé de freiner très fort en plein virage. Dans tous les cas, il est important de constater que le plaisir de pilotage est là et que c’est un véritable régal sur piste. On regrette cependant que les Pad sur Switch ne permettent pas de doser la puissance des gaz.

Revivez la légende

Faisons maintenant un focus sur le mode le plus innovant de cette édition : Nine Season 2009. Ce mode vous propose de revivre les moments forts de la saison 2009 avec entre autres un certain Rossi. Le mode débute avec un mini reportage ressemblant à s’y méprendre à Drive To Survive (Netflix). Ce mode est en soit excellent puisqu’en plus de vous immerger complètement dans cette aventure mythique, elle vous propose un challenge exaltant et complètement grisant. Il vous sera demandé de maintenir tel pilote en deuxième position tout en ayant un certain temps d’avance sur votre poursuivant. C’est extrêmement immersif et réellement bien mis en scène. On ne peut que ressentir une certaine intensité tout au long de cette aventure. Ainsi, nous avons l’impression, et contrairement à ce que nous disions au début d’avoir finalement un mode histoire dans un jeu de course. Et c’est très réussi.

Enfin, il est temps de terminer ce tour d’essai en parlant technique. Alors certes, la physique du soft est excellente, mais inévitablement, des concessions ont été faites pour cette version Switch. Cependant, si l’on reprend MotoGP 19, Milestone a réellement amélioré ses portages d’années en années. Et cette version Switch est plutôt réussie et plutôt jolie. Bien sûr, les décors sont moins fournis que sur le matériau d’origine et les ombres de certaines motos semblent quelque peu décalées (ce qui peut donner le sentiment que la moto n’est pas sur la piste), mais globalement, c’est soigné. De plus, certains effets sont même très réussis à l’instar de la piste mouillée. Le soft tourne aussi bien en mode portable que TV, bien que sur grand écran, les concessions se ressentent davantage. Nous évoquions aussi le fait de ne pas doser les gaz de la machine, mais les Joy-Con en sont pas non plus une référence sur le plan de la précision. Il vaudra mieux privilégier un pad pro. Côté sonore, c’est tout bon, le bruit des motos est bien retranscrit et renforce donc l’immersion. 

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8
MotoGP 22 peut arborer fièrement la distinction de simulation de MotoGp incontestée. Le soft impressionne tant sur les sensations de pilotages que sur le comportement des machines. Le nombre de réglages et de paramètres de jouabilité est exhaustif et donnera la possibilité aux experts ainsi qu'aux néophytes de prendre du plaisir. Le nouveau mode Nine Season 2009 est aussi un coup de maître remplissant ici l'objectif de nous servir un mode histoire exaltant en plus d'un mode carrière déjà très complet.

  • Un gameplay irréprochable
  • Le comportement des machines très réaliste
  • Des réglages toujours plus riches (électronique)
  • Un mode histoire exaltant
  • Un portage de qualité
  • Des décors un peu vides
  • Quelques concessions visibles (les ombres des motos)
  • Des chargements un tantinet longuets
  • La version physique sans cartouche, avec un code de téléchargement
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