Nintendo Switch

Liberated

Test Switch

Liberated

Par Guyoon - Le 05/06/2020 à 10:00

En 1995 sur Megadrive sortait Comix Zone. Dans ce beat them up de Sega, il était question de taper des méchants en progressant dans les cases d'une BD. L'idée est ici reprise dans Liberated avec une couche de noir et blanc.

BD : Bien dessiné

Dans Liberated, vous êtes plongé dans l'univers de la bande dessinée. Chaque album de BD représente un niveau. Le livre s'ouvre et les cases précédemment blanches, laissent apparaître les dessins. Les bulles de dialogues permettent de s'immerger dans l'univers. On apprécie que les développeurs aient pensé au changement de leurs tailles dans les options afin de lire plus facilement sur le petit écran de la Switch. Les dialogues et plus particulièrement l'écriture sont l'un des points fort du jeu. L'histoire dépeint une immense ville cyberpunk dystopique constamment surveillée, contrôlée ou les libertés individuelles sont réduites à leur stricte minimum. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, vous êtes sous surveillance. Heureusement, un groupe de hacker, nommé les Liberated, exerceront leur talent de piratage pour ouvrir les yeux à la population. Les dessins crayonnés ont un joli style et sont accompagnés par une musique d'ambiance qui ne gêne pas la lecture. On s'immerge facilement dans l'univers comme si on lisait un BD.

La bande dessinée qui se déroule devant vos yeux vous demandera de temps à autre d'être réactif au Quick Time Event. Oui les dessins ne sont pas constamment fixes et changent, au fil des cases, d'un dessin crayonné à une 3D en cell shading. Malheureusement, l'ajout de cette troisième dimension est une erreur. Il y a un réel décalage entre les 2 scènes du point de vue artistique ce qui rompt brutalement la narration. De plus, la 3D utilisée est très basique, les décors et personnages sont peu détaillés. Il aurait été tellement plus judicieux de jouer en 2D, dommage. Mais est ce que ce mauvais choix est un détail masqué par un gameplay agréable ? La réponse est en demi-teinte.

BD : Balourd Discret

Lors des phases de jeu, vous contrôlez un personnage armé d'un pistolet ou d'une mitraillette sur plan 2D. Nous avons donc affaire à un bon vieux run & gun des familles. Seulement, placer des headshots sur les gardes qui jonchent le chemin est chose aisée et peu passionnante. On apprécie les onomatopées qui jaillissent à chaque action. Le feeling des armes restent bons mais le level design est loin des cadors du genre. Les ennemis sont aussi peu variés. Quand vous pressez le bouton L, votre avatar passe en mode furtif. Sa posture pas tout à fait accroupit est parfois trompeuse mais qu'importe, dans cette position, les gardes ne vous entendent pas. Il est alors possible de réaliser des exécutions furtives en les tuant de dos. Vous pouvez également vous cacher pour surprendre et tuer vos ennemis. Rien de très original. Quelques phases de plate-forme sont également demandées mais le personnage est tellement lourd et l'animation hachée que ce n'est pas très agréable.

Lors de la lecture du chouette moment où le jeu est une BD interactive, on vous explique la mission que vous devrez réaliser lors des passages en 3D. Dans les faits, il suffit de tuer tout le monde en se rendant d'un point A à un point B. Les quelques énigmes qui occupent le jeu se résument en des casses têtes et des activations de manette pour ouvrir des portes. Il est aussi possible de nager et plonger. Dans ces moments, il faut veiller à remonter assez rapidement pour ne pas vous noyer. Le jeu vous le rappellera avec une animation de votre personnage agonisant et des contours rouges montrant que vous prenez des dégâts. Lors de ces phases aquatiques, j'ai eu de nombreux bug concernant l'effet de l'eau et même sa disparition ! Cela prouve, une fois de plus, le manque de finition globale de ces phases de gameplay en 2,5D.

4
Liberated part d'un bon sentiment. On découvre avec plaisir l'originalité du jeu qui consiste à jouer une bande dessiné en noir et blanc. L'écriture, l'ambiance sonore et le style graphique des dessins donnent une bonne atmosphère au jeu. Cependant, dès qu'on bascule en jeu, on tombe sur un gameplay répétitif et lourd avec des graphismes moches. Dommage. Une option permet de jouer en mode lecteur ou joueur mais elle ne supprime que les QTE. Re-dommage.

  • Jolis dessins
  • Musique d'ambiance qui ne gène pas la lecture
  • Bonne écriture
  • Phases en 2,5D répétitives
  • Personnage lourd
  • 3D basique
  • Ennemis clonés et stupides