Legacy of Kain Soul Reaver 1 2 Remastered est, comme son nom l'indique, la compilation de 2 jeux remasterisés de la série des Legacy of Kain. Dans chacune de ces aventures, on incarne Raziel, ancien lieutenant du légendaire vampire Kain. Déchu par ce dernier, notre héros est en quête de vengeance, même si vous ne tarderez pas à vous rendre compte que le scénario est loin d'être aussi simple. Cette série de jeux ayant largement contribué au succès en leur temps aux Playstation de l'époque, nous allons tâcher de voir si ils ont toujours leur place en 2025 sur nos bonnes vieilles Switch, via leur remasterisation.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Vampire Knight
Notre héros, Raziel, est un vampire totalement décharné, et pour cause : il a été jeté dans les abysses parce qu'il a eu l'audace, malgré lui, de connaître une évolution plus rapide que celle de son chef, Kain. C'est ainsi qu'il renait bien des siècles plus tard en tant que créature spectrale avec pour mission la vengeance. On doit ainsi sillonner la terre désolée de Nosgoth à la recherche de Kain, puissant vampire que l'on incarnait dans le jeu précédent Soul Reaver. D'ailleurs il existe 3 jeux dans lesquels on incarnait Kain, à savoir Blood Omen, le tout premier opus de la saga en 1996, puis Blood Omen 2 (2002), sorti après Soul Reaver 2 (2001), et enfin Defiance, paru en 2003. Depuis, la série semble endormie... Espérons que ce remaster ouvre la voix à d'autres remasters voire d'autres jeux de la série.
Sans trop spoiler, Soul Reaver 2 est la suite directe et immédiate de Soul Reaver. A l'époque, la fin de Soul Reaver avait fait grand bruit, étant donné qu'elle nous laissait clairement sur la faim. Raziel se retrouve projeté dans le passé, 30 ans avant les évènement de Blood Omen, le premier jeu de la saga, et doit de nouveau pourchassé Kain, revenu lui aussi dans le passé pour des raisons obscures. Ne vous fiez pas à la simplicité apparente du scénario car c'est un univers tout entier que l'on découvre au fur et à mesure des 5 jeux de la série, qui sont ici savamment mis en scène dans ces 2 opus remasterisés. Etrangement, le vide - relatif - des décors contribuent à nous mettre dans l'ambiance lunaire - dans le sens désertique du terme - de Nosgoth, et cet aspect lugubre bien retranscrit n'est clairement pas pour nous déplaire.
Des nouveautés ?
La première chose qui frappe à l'écran, c'est le lifting graphique. A l'aide d'un simple appui sur une touche, on peut immédiatement passer de l'esthétique de l'époque PS1 à celle du remaster, et la différence est flagrante. Les environnements ont gagné en détail, les personnages sont beaucoup plus beaux et incarner ce "nouveau" Raziel ne fait que renforcer le charisme de ce personnage. Soul Reaver 2 quant à lui, paru sur la génération de machines qui a succédé à la PS1, semble moins retravaillé. Il faut dire qu'il était déjà techniquement bien supérieur au premier opus. Au moins les 2 opus ont gagné en fluidité, cela se vérifie lorsque l'on passe du monde réel au monde des esprits, caractéristique essentiel du jeu. Cependant, il aurait été utile d'ôter cet effet de brouillard que l'on retrouve dans le premier Soul Reaver, qui se comprenait du temps des limitations techniques de la PS1, mais plus dans une version 2024...
Outre les graphismes, quelques options de confort ont été ajoutées. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, il n'est pas question d'ajout de cheats et autres options qui faciliteraient trop grandement l'expérience de jeu, non, ici, cela se résume à l'ajout d'une carte et d'une boussole, ce qui permet de nettement mieux se repérer, ainsi que la possibilité de sauvegarder quant on le souhaite. Cependant, vous reviendrez quand même à l'entrée de Nosgoth dans le cas de Soul Reaver et non pas à l'endroit où vous aviez sauvegardé, mais heureusement, la salle de téléportation pour se déplacer plus rapidement dans l'univers proposé est n'est qu'à quelques pas de là. Une caméra libre fait également son apparition, ce qui n'est pas du luxe dans un univers où on tâtonne beaucoup pour trouver son chemin. Mais le must reste les bonus inédits disponibles d'emblée, comme par exemple les illustrations d'époque, les niveaux inachevés, les coulisses de la création des jeux ou encore des scripts.
Un peu trop à l'ancienne ?
Malgré le regain de fluidité du à ce remaster, le gameplay proposé reste tout de même assez figé en 1999. Les sauts sont millimétrés, le jeu ne vous laissera aucune chance en plus si jamais vous vous loupez pour quelques centimètres, et les actions sont globalement grossières. Par moment, cela jouera en votre faveur, comme par exemple en croyant frapper à côté de l'ennemi et en voyant par bonheur qu'il s'est quand même pris des dégâts, mais parfois non. Des morts bêtes sont à prévoir… Heureusement, si vous avez compris le truc, vous échapperez à celle-ci un grand nombre de fois. En effet, comme vous pouvez passer dans le monde spirituel quand vous voulez et en nombre de fois illimité, rien ne vous empêchera d'y aller en cas de danger pour recharger les batteries et revenir dans le monde réel comme si de rien n'était. Cette astuce de gameplay était bien pensé à l'époque et demeure assez efficace.
Les énigmes à résoudre sont bien évidemment toujours de la partie et vous ferez rouler des cubes à placer dans des bons trous, selon une véritable logique, à n'en plus finir ! Et à l'instar d'un metroidvania, Raziel acquiert au fur et à mesure de nouvelles capacités lui permettant d'avancer toujours un peu plus dans son exploration de Nosgoth. Par contre le jeu vous laisse clairement dans la flou et ce sera à vous de vous dépatouiller au mieux pour tracer votre chemin, obtenir les bonus nécessaires pour gonfler les stats de Raziel et de défaire les boss qui ne manqueront pas de vous barrer la route. Chose parfois frustrante, les ennemis re-popent alors que vous êtes en train d'essayer de résoudre une énigme, il vous faudra donc mettre de côté votre réflexion pour les bastonner, puis se reconcentrer pour comprendre comment avancer. Enfin, noter que jouer en nomade ou en docké ne diffère en rien et que le jeu propose une VF intégrale, qui est la même que celle des jeux d'époque.