Hyper Light Drifter est l'un des plus gros jeux indé de 2016 et l'un des plus gros représentants de ce genre. Aussi, sa sortie sur Switch ne peut-être qu'une bonne chose. C'est sans conteste le plus gros point fort de la console : être une véritable vitrine pour les indépendants qui en ont bien besoin, tout en étant adapté à tous les styles de jeu. Quant à HLD, il semble particulièrement bien rendre en mode portable, ce qui justifie à cela seul le portage sur la console. Alors allons-y, que vaut un jeu indépendant de 2016... En 2018?
1) Tirer l'épée au clair
Hyper Light Drifter est un jeu d'action à l'image de ce que peut proposer un Kamiko ou un Jotun. C'est à dire que vous voyez votre personnage du dessus -comme dans un Zelda- mais que, contrairement à Zelda, le jeu passe bien plus de temps à vous proposer des combats qu'à vous proposez des énigmes. Et en terme de combat, Hyper Light Drifter ne fait pas dans la dentelle, et est même plutôt abrupt. Un combo à 3 coups, une arme à distance, et puis c'est tout. Bien sûr, en avançant, vous allez débloquer de nouvelle armes -comme par exemple un sniper- et des améliorations, mais c'est bien avec cette base là que l'essentiel du jeu se fera.
Et vous l'aurez compris, HLD fait parti des ses jeux qui, sous une base de gameplay très simple, cache une difficulté sans pitié. Sans pitié étant le bon mot vu la rigidité inhérente à la routine de gameplay du jeu. Sur ce point, je vais être honnête : j'attendais un bon jeu et je ne m'amuse malheureusement pas dessus, pourtant adepte du genre. Cela dit, je pense que cela vient essentiellement de ma personne que du jeu en lui même, et je pense qu'il s'agit tout du même d'un gameplay bien ficelé qui saura plaire aux personnes à la recherche d'un vrai challenge hardcore.
2) Tirer le scénario au clair
Mon ennui sur le jeu vient aussi plus particulièrement du côté cryptique du jeu, qui possède un univers bien particulier mais le cache sous des couches et des couches de mystère sans explication. Ce genre de choix artistique place de facto Hyper Light Drifter dans la case des jeux de niche qui ne plairont pas à tout le monde, et c'est ce qui a sans aucun doute contribuer à ne pas m'accrocher au jeu, quand bien même c'était un élément de jeu que j'avais apprécié dans un Furi par exemple (qui l'exploite quand même bien mieux).
Malgré tout, HLD peut se targuer de posséder un pixel art de toute beauté et d'une direction artistique très réussie. L'histoire passe aussi par la construction des décors et c'est un détail qui témoigne du soin qui a été apporté au jeu. Et quand on parle de soin, aucune fausse note n'est a signalé quant à la version Switch qui tourne heureusement de manière parfaite.