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Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light

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Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light

Par ggvanrom - Le 26/12/2020 à 09:00

Il y maintenant 30 ans sortait une des licences de Tactical-RPG les plus appréciées sur la Famicom : Fire Emblem. Alors que le public européen a dû attendre le 7ème opus sur GBA pour découvrir la licence, Nintendo et Intelligent Systems nous offrent la possibilité de découvrir la genèse de la licence pour la première fois en Occident de manière officielle (sans compter le remake DS).

La naissance d’une légende

Si les joueurs occidentaux ont connu le personnage de Marth pour la première fois via une simple biographie dans Super Smash Bros. Melee, c’est bel et bien en 1990 au Japon que cet épéiste faisait ses premiers pas dans le monde du jeu vidéo. Réfugié au royaume de Talys suivre à la destruction du royaume d’Altea, le prince Marth prend les armes un beau jour afin de défendre avec l’aide de ses sujets et de la princesse Shiida (Caeda en VA) le royaume d’une invasion de pirates et de pilleurs.

Après cet exploit, le prince et son équipe seront vivement sollicités pour revenir sur le continent d'Akaneia afin de se rebeller contre les forces de Dolhr, et affronter le fameux dragon de l’ombre, symbole de la licence et ennemi récurent. Avec 25 chapitres à compléter, prenant chacun une bonne heure en moyenne pour être terminé sans engendrer de pertes, vous aurez tout le temps de voir (en partie) comme Marth est passé de prince d’Altéa à Roi-Héros.

Des bases déjà bien solides à l'époque

Présenté comme le premier Tactical-RPG, Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light proposait un univers étonnamment riche pour l’époque. Suivant une histoire narrée au début des différents chapitres, nous suivons les péripéties d’une armée de soldats que nous déplaçons sur différentes cartes afin d’éliminer les soldats adverses, et accomplir l’objectif qui nous est demandé (généralement prendre une place-forte et vaincre le boss). Que ce soit avec une arme ou de la magie, les dégâts engendrés sont calculés en fonction des statistiques des deux unités s’affrontant, mais aussi des armes manipulées.

Si Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light accuse fatalement le poids des années (30 ans tout de même), le jeu présentait déjà en 1990 des bases solides qui sont encore la norme dans les jeux de la licence de ces dernières années. Le système de recrutement des personnages, les armes létales sur des classes spécifiques d’unités, les différentes classes et leurs spécificités, le système de montée de niveau et d’évolution de classe, les effets de terrain. Est-ce en rapport avec les limitations techniques de l’époque de la NES, ou tout simplement une évolution progressive des mécaniques, mais le triangle des armes épée / hache / lance n’était pas encore instauré. De même, nous n’avions pas encore la possibilité de voir avant déplacement des unités jusqu’à quelle distance ils pouvaient se déplacer, ni les limitations de déplacement des ennemis. Les calculs des dégâts devaient alors être faits mentalement avant chaque déplacement.

Une fonction par contre était déjà bien présente à l’époque : la permadeath. Chaque unité dont les PV atteignent 0 se voit ainsi éliminée sans possibilité de revenir. Il est donc nécessaire de bien savoir peser le pour et le contre de chaque déplacement. Si les épisodes de la licence d’aujourd’hui ont tendance à se simplifier de plus en plus, il fait plaisir de retrouver la difficulté d’antan, qui nous demandait de faire preuve de réflexion pour pouvoir arriver à maintenir l’ensemble de ses partenaires en vie. Si la difficulté de l’époque aura de quoi faire peur à ceux ayant découvert la licence tardivement, cet épisode compense les pertes d’unités avec un total de 50 combattants à recruter le temps de votre aventure.

Des améliorations bienvenues mais une distribution limitée dans le temps

Si Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light se montre finalement assez rigide par sa maniabilité, ou encore sa difficulté, cette version spécialement conçue pour l’eShop de la Nintendo Switch se voit implémentée de fonctionnalités supplémentaires afin de faciliter votre progression. Ainsi, nous avons un système de sauvegarde rapide, en plus du système de sauvegarde traditionnel à la fin de chaque chapitre. Cela se révèle particulièrement efficace avant de faire une manœuvre que vous jugeriez potentiellement risquée, ou encore en cas d’embuscade ennemie. Il est également possible de revenir un tour en arrière en cas d’action loupée. Enfin, il est également possible de changer la qualité de l’affichage, et surtout la vitesse du jeu. Cela comprend aussi bien le déplacement des personnages que l’action en elle-même. Le seul point négatif est que l’audio aussi s’en trouve accéléré, ce qui peut être un chouïa énervant. 

Nous finirons ce test par un petit point sur la méthode de distribution du jeu. De la même manière que Super Mario 3D All-Stars, Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light est distribué à l’occasion des 39 ans de la licence, et ce, sur une période limitée. Si les Etats-Unis et le japon ont eu le droit à une version physique (avec un code de téléchargement du jeu), l’Europe, quant à elle, devra se contenter de la version eShop, et ce, uniquement jusqu’au 31 mars 2021.

 

7
Si vous êtes un fan de la licence Fire Emblem et que vous souhaitez découvrir le jeu original de manière officielle, Fire Emblem: Shadow Dragon & the Blade of Light sur Nintendo Switch reste une valeur sûre. En plus de profiter du jeu original sous-titré en anglais, vous pourrez également profiter de nouvelles fonctionnalités pour simplifier votre expérience de jeu. Dommage cependant que Nintendo ait décidé de limiter sa disponibilité jusqu'au 31 mars 2021.

  • Le premier jeu Fire Emblem enfin disponible en Occident
  • Les fonctionnalités supplémentaires
  • 50 personnages à recruter
  • Disponible uniquement jusqu'au 31 mars 2021
  • Pas de français au programme, à contrario du remake DS