Farmagia est un jeu de Marvelous à qui l'on doit la série Senran Karuga ou encore Harvest Moon pour ne citer que ceux-là. Dans ce nouveau jeu, qui peut être vu comme un hybride tant il mélange les genres, vous allez découvrir une aventure plutôt originale. Mais ce mélange offre-t-il une recette réussie ? Le titre est disponible depuis le 1er novembre 2024 sur Nintendo Switch. Mélange réussi ou gros gloubiboulga ?
Une sombre ambition
Notre aventure se déroule à Felicidad, dans le monde souterrain. Celui-ci se situe entre le monde des humains et celui des dieux. Ici les humanoïdes et les monstres vivent ensemble. Alors que la paix et la prospérité règnent, le souverain trépasse. C'est alors qu’un des généraux du royaume décide de prendre le pouvoir. Il s’agit de Glaza. En revanche, nulle recherche de plénitude de sa part, il veut régner d’une main de fer tel un Tyran ! Aucune mesure, tout le monde doit le servir ou périr. Toutefois, tout le monde n’envisage pas de courber l’échine sur les cinq continents. C’est ainsi que Ten, le héros de l’histoire, va être embarqué dans cette rébellion !
Ten est un jeune homme enthousiaste rempli d’idéaux. Il prend rapidement à cœur de tenir tête à ce régime totalitaire (le tout a comme un petit goût de Shonen). Il ne sera pas seul puisqu’il est enrôlé par une générale n’ayant pas accepté la manœuvre de Glaza. Il sera aussi accompagné de plusieurs compagnons au fur et mesure (compagnons qui pourront être incarnés dans les phases de gameplay). Mais l’heure n’est pas aux réjouissances puisque leur village est d’ores et déjà attaqué par des monstres. Ten va alors combattre ses monstres avec les siens puisqu’il devient un Farmagia. Un être capable de faire pousser des monstres et de les emmener combattre à ses côtés.
Savez-vous planter du Monstre à la mode de Felicidad ?
Avant de s'attaquer au cœur du gameplay, il est préférable d’aborder l’aspect ferme. En effet, à l’instar d’un Harvest Moon, vous disposerez d’un petit lopin de terre sur lequel vous pourrez faire pousser… Des monstres. Grâce à des graines récoltées la plupart du temps sur le champ de bataille, vous allez pouvoir procéder à une très grande variété de plantations “monstrueuses”. Une fois le terrain labouré, il suffit de planter puis arroser. Une fois le plant arrivé à maturité, un monstre peut être “cueilli”. Faire “pousser” un monstre vous octroie un point de recherche (pour être précis chaque monstre rapporte jusqu’à trois points. Un point par “cueillette”. Le quatrième ne rapportera rien.
Ces points de recherche peuvent être dépensés dans un arbre de talent afin de gagner plus d’endurance pour la ferme, augmenter vos capacités de culture, la taille de la ferme ou développer de nouvelles espèces. Il est donc primordial de garder cette fonctionnalité en tête pour avancer correctement en jeu et surtout profiter de son plein potentiel. L’aspect culture reste donc assez succinct de prime abord, mais n’oublions que le titre s’axe aussi sur l’aventure et pas uniquement sur cette mécanique. D’ailleurs, chaque Monstre ne pousse pas à la même vitesse et n'occupe pas la même place sur le terrain. Il faut parfois bien s'organiser, surtout pour faire arriver à maturité les plus grosses bestioles.
Thinavet ! Attaque Fusion !
Essayons de nous focaliser sur le gameplay. Dans Framagia, il faut savoir qu’il y a un assez grand nombre de subtilités, autant sur l'attaque que la défense. Bien les appréhender reste important. Point de vigilance cependant, en début d'aventure, les tutoriels s'enchaînent à grande vitesse et il n’est pas évident de tout retenir. Pas d'inquiétude, avec de la pratique et du temps, tout devient rapidement très fluide. Pour faire simple, chaque touche correspond à un monstre (jusqu’à quatre différents). Vous pouvez les envoyer attaquer un par un ou en meute. De plus, lorsque leur propre jauge est remplie, ils peuvent fusionner pour asséner une attaque plus importante (ou réduire la barre d’endurance des boss plus efficacement). Cette mécanique est importante et il convient d'utiliser le bon monstre sur chaque ennemi pour le vaincre efficacement.
Côté défense, en appuyant sur L, vous rappelez tous vos monstres afin d’encaisser les coups. En effet, mieux vaut ne pas les laisser périr (c’est là qu’on pense un peu à Pikmin). De plus, vous pouvez effectuer une attaque normale en pressant le bouton au bon moment. Certaines attaques quant à elles ne sont pas blocables, et pour les contre, il faudra utiliser la fusion de monstre. Autant dire qu’au début, on s’y perd un peu. D’autant plus que ce n'est pas toujours lisible (surtout quand on n’appréhende pas encore toutes les mécaniques). En termes d'exploration, disons que le titre ressemble un peu à un Dungeon Crawler vous réservant parfois des surprises dans certaines sections. Et à la fin de chaque niveau, vous aurez à affronter un boss. Ici encore, bien maîtriser les mécaniques s’avère primordial.
Un aspect animé très plaisant
Côté technique, le titre nous offre un rendu très agréable à l'œil. Ce que nous tenons à soulever, c’est que malgré une sortie multi plateforme, le titre ne souffre pas du flou que l'on a parfois ou d’un downgrade désastreux. Au contraire, il reste très propre et fluide la plupart du temps (quelques ralentissements ponctuels sont à signaler). L’écriture quant à elle est très plaisante et même accrocheuse. On s’accroche aux personnages au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire. On a d’ailleurs droit à un titre intégralement traduit en français et offrant un doublage anglais et japonais.
Le titre propose une bande plutôt agréable et qui colle plutôt bien au contexte. Mention aussi pour l’intro full animé de très bonne facture. Le contenu est quant à lui loin d'être avare. Le titre proposant un menu pour accéder à toutes les structures, vous aurez toujours quelque chose à faire comme entraîner votre montres (en veillant à leur motivation), acheter ou crafter des objets, vous occuper des différentes quêtes annexes; ces derniers proposent quelques challenges intéressants comme terrasser certains boss avec un seul type de monstre (de quoi mettre un peu de piment).
